Sur les traces d'un lointain passé.

Bon, il présente bien ce patron de compagnie commercial. Il semble avoir beaucoup de connaissances sur de vastes domaines, j’en note les quelques observations dans mon esprits. Et puis surtout, il semble connaître de loin père ce qui est surprenant compte tenu de ses activités. En quoi d’ailleurs cela peut intéresser un type comme lui ? Il dit connaître également les activités de la famille d’Archibald et complimente ce dernier sur sa prospérité. Archi’ est poli, il remercie sans s’appesantir sur le sujet. Alors que Caïn vagabonde de personnes en personnes mon ami me fixe quelque instant avant de rester tranquillement là, las de tant de monde. Je le fixe en retour et comme si l’on communiquait par télépathie, j’ai tout de suite su que quelque chose ne lui allait pas. Je suis l’homme de tous les regards vers ses machines de forages qui rompe la tranquillité des lieux. Je les fixe avec un certain intérêt, je ne pensais pas que l’on pouvait faire des pièces si petites et si précises. Je me demande avec quoi ça marche. On dirait avec ce liquide noir vraiment très intéressant. Du pétrole ? Cette glus noirâtre sentant mauvais et est extrêmement inflammable. Soudain, et alors que je ne l’attendais plus, voilà le forgemage en personne avec Lena Lee à ses côtés. Glendor reconnaît de suite les membres de cette compagnie qui, il semblerait, s’entend mal avec cette dernière. Pourquoi une compagnie commerciale serait en froid ? Elle commerce de choses illégales ? Quels peuvent bien être les désaccords ?

Je souris et salue papy Glendor qui phase sur Aurore comme s’il avait vu un fantôme. Le vieux ne s’arrange pas avec l’âge. Mais bon, il est encore excellent dans son domaine alors je suppose que ça ira. Et… Voilà… Il fume déjà avec les autres vieux. Il en propose même un à Caïn. Lena Lee me rejoint en souriant poliment, s’étant présentée.

- Ils ont déjà commencé avant que vous arrivions. Me dit-elle à voix basse, étant comme moi, déçue de n’être pas arrivée à temps. Pourtant nous avions fait vite.

- Tu n’y ais pour rien, l’homme est venu par des moyens peu conventionnels. Cela ne change rien, Glendor va récupérer l’esprit. J’espère juste que ce dernier ne se verra pas dérangé par les machines.

- Des machines ? C’est donc cela toute cette agitation. Je vois que tu ne montres plus tes oreilles de renards ni ta queue, tu es enfin devenu sérieux.

- Hummm… Je m’attends à tout mais je respecte le désir d’Ella de composer avec eux. Je vais inspecter, faire un tour.

- Je t’accompagne.

Ainsi nous quittons l’agitation que créer les vieux fumeurs pour les cliquetis de machines avec vu sur les employés de Caïn qui semble s’y mettre avec beaucoup d’entrains. Peut-être un peu trop. Il y a type en casque noir qui dirige le reste, je viens à sa rencontre en souriant poliment.

- Bonsoir à tous, fais-je avec aplomb. Monsieur, je suis Nikaïdo et ma guilde est chargée avec d’autres de veiller à la sécurité des lieux alors ce n’est plus la peine de vous demander pourquoi nous allons être un peu dans vos pattes. Oh je vous laisse faire votre travail, je m’assure juste qu’avec vos engins vous n’abîmerez pas la structure par exemple. Permettez mon scepticisme il n’y a rien de personnel, je ne connais pas bien ce genre de technologie si avancée soit-elle. Sur ce, bonne soirée.

Nous continuons notre tour, allant même à l’intérieur. Je remarque immédiatement que l’endroit où je voulais aller plus tôt n’est plus obstrué par la pierre et que cette entrée descend effectivement. Nous nous approchons et je me poste à l’entrée des escaliers menant vers le fond. J’ai fait apparaître deux petits feu-follets qui semblent ravit de leur appel et tourbillonnent.

- Je ne sais pas ce que vont révéler les autres mais je pense qu’il serait sage de ne rien dire à propos d’hier soir. Murmurais-je à Lena Lee.

- Hum… Pour le moment je suis d’accord avec ta prudence Nik’. Je dois avouer que c’est bien rare que nous soyons sur la même longueur d’onde.

- Ah ah ! C’est que les vendeurs sans scrupules qui crèvent de leurs soifs de profils j’en ai déjà vue. Trafiquants de gosses, macros, la ruée de l’or et autres marchandises précieuses que créer la planète, les charlatans, diseurs de bonnes aventures et autres freluquets vendeurs de rêves… Si j’ai déjà eu affaire à de pareils personnages, ce n’est pas le cas d’un éminent patron de compagnie commercial aux connaissances vastes.

Je commence à descendre des escaliers avec un intérêt plus qu’accrus pour la zone. Pour le moment, aucune machine ne vient là où nous sommes mais ils font bouger la terre et j’espère vraiment qu’ils ne vont pas réveiller l’esprit de foudre.

- Pourquoi vouloir aller ici ? Me demande-t-elle. Tu n’as pas peur du risque d’éboulement avec les machines ?

- Non. Fais-je. Il y a bien plus effrayants là, en-bas. J’ai une sorte de don pour ça, repérer les choses intéressantes et les trouver.

- Malheureusement.


Archi’

Le brave et valeureux Archibald se sent bien seul et avec les machines de Caïn il craint ne plus servir à grand-chose d’autre qu’à la surveillance. Pourtant, le travail lui plaisait bien. Non pas qu’il apprécie spécialement soulever de la pierre mais il aime le travail concret. Et actuellement, il sert de cache présence à sa cheffe de guilde. Chose qui, ne sert à rien concrètement. Il ne sait pas vraiment comment interagir avec une personne qu’il voit si fragile. Il se dit « Nik’ ou Lena saurait comment la rassurer. » Puis après réflexion, peut-être bien qu’une autre personne saurait s’y faire. Le noble caché, pas si caché que cela finalement, rejoint Aurore et sa guilde.

- Que faisons-nous à présent ? Demande Ella à l’assemblée hors bien sûr Caïn, Glendor et Joseph qui de leur côté discutent courtoisement et gaiement. O-on va à table ou bien on amène le grand forgemage auprès de Taranis ? Il se fait tard… Peut-être voudront-ils tous se reposer ? Je suis désolée… Trop de monde ça me stresse. Concède-t-elle.

C'était là une bien écliptique assemblé. Mais aussi, instable, quand bien même l'ordre et les 3C étaient "amis" sur le papier et au yeux du publique, cela n'empêchait pas que cette corporation faisaient tout pour assuré sa totale indépendance vis à vis de l'ordre agissant avec brutalité commercial au besoin... ET l'ordre n'était pas dupe et nombreux étaient les inquisiteurs à soupçonner que Marbh et Caïn était une seule et même personne. Mais par manque de preuve indéniable. Ce qui rendait cette joyeuse réunion, de surface du moins, très dangereuse.

Mais Caïn était un homme patient qui avait bien des années à son actif pour s'offusquer de l'arriver impromptu d'un rival. Si bien qu'il accepta avec politesse le cigare u grand Glendor, même si à peine ses doigts poser sur l'objet, il l'avait analyser par magie discrètement pour s'assuré de sa nature inoffensive.

Bien sûr avant cela, il n'avait pas manquer de voir la réaction de Glendor à la vu de mademoiselle Belmont, ni perdu une miette d el'aura de la jeune femme et du forgemage le plus connu. L'aura, une magie assez, difficile à maitriser. En effet, elle est lié à l'émotion de son possesseur, aussi pour des mages de hautes maitrise i lest tout fait possible de décrypter l'aura du personne pour en extirper tout les émotions même inconscientes. Cela variait d'un individu à l'autre, ce qui rend cette magie compliquer, certaines aura se manifeste par des couleurs, d'autres par des formes géométriques, des odeurs ou même des sensations aussi abstraites que la douceur ou du froid. Aussi, même si la magie lié à l'aura et aux émotions ouvrait aussi vers la manipulation de cette dernière chez un individu, c'était là un acte très dangereux qu'il fallait calculer avec une précision sans pareil et qui sur des esprits qui avait beaucoup de vécu, comme ceux des voyageurs, explorateurs etc était quasi impossible, car ceux ci se rendaient vite compte de la manipulation. Mais sur des gens qui avait une vie routinière, simple, ceux qui se dévouait à un unique domaine et voyait leurs esprit peu aiguisé à d'autres aspect... La manipulation était possible.

Tout cela pour nous amener à ce que Caïn, fort de beaucoup d'expérience, avait vu sans peine. D'abord, il avait vu que la jeune Aurore avait accepté une certaine confiance vis à vis du Premier Consul, chez elle, c'est comme ci des racines hérissé d'épines redoutables avaient accepté de dévoilé la rose derrière elles, du moins partiellement. Ce qui avait été fascinant pour Caïn, c'est de constater la réaction de Glendor à Aurore, son aura avait soudain perdu de cet aspect de rouilles et certains rouages qui semblait figé à jamais avait repris vie à toute vitesse, avant que des pinces de contrôle de soi ne ralentissent les derniers cité. "Clarimonde"... Caïn n'oublierait pas ce nom. Il n'oublia pas aussi de dissimuler sa propre aura à la demoiselle à la peau étoilé, qui émanait de la même magie des aura qu'il savait maitrisé.

"N'ayez crainte, je suis là à titre récréatif. Je n'ai pas d'intérêt dans cette région. Hormis de faire un peu de publicité à la CCC." Plaisanta CaÏn en souriant à Joseph pour le rassuré sur sa coopération avec Glendor en répondant à ce dernier. "ET il est peu probable que les gens de mon peuple soient venu s'installer aussi loin au sud à l'époque. C'était à ce moment des territoires à peine capable de gardé un nom plus de deux génération d'affilé. Si un des miens est mort si loin de chez lui, je m'occuperais de sa dépouille et de ses biens." Cette dernière phrases, Caïn l'avait dite de manière à ce qu'elle n'accepte aucunes formes de négation étrangère.

Il hocha la tête vers Glendor. Même si il était son rival, il reconnaissait qu'il avait l'intelligence et le soupçon de folie qui caractérisait les Lochrann, ce qui en faisait le moins primitif des gens de cette époque.

"Mais nous parlons nous parlons, et Joseph courtise de jolie dame, mais les braves pionnier qui ont fait tout le travail reste à l'écart de cette discussion. Milady Hellébore, je vous en prie, veuillez excusez l'enthousiasme et l'éparpillement de vieux aventuriers. J'ai cru entendre et sentir qu'il y avait un puissant esprit ici bas. Comme vous le savez, cela ne relève pas de mes attributions de m'occupez de lui. Mais je peut travaillez de nuit et de manière générale loin du soleil très longtemps, si vous avez besoin de quoique ce soit, je serais ravis de m'appliquer à la tâche. D'ailleurs, j'aimerais vous prêter quelque chose le temps de notre collaboration." Dit le premier consul en s'inclinant avec élégance vers Ella qui semblait en effet assez inconfortable de tant de personnes.

Caïn approcha de la jeune femme et des pans obscurs de son grand manteau en sortie un objet, un cube doré et noir gravé de runes étranges et anciennes, quand il le prit dans sa main, une sorte de liquide/ gaz/ particule semblable à du sable s'en échappa et forma un plan en nuances de noir et de vert des excavations. Sur celle ci, deux triangles verts étaient visibles, et plus bas, quelques mètres à l'échelles réel, une zone sombre que les drones semblaient ne pas parvenir à atteindre, mais de multiples symbole en formes de cibles étaient visible.

"C'est une carte de ce que mes drones voient. Les triangles vert sont les formes de vie humanoïde. Il semble que deux de nos compagnons se soient éclipser pour un rendez vous en tête à tête... Si j'en crois mes yeux, il ne manque que sir Von Weismer et dame Lee. Parcontre, els symbole de cible, indique un danger... Nous devrions peut être rejoindre votre ami milady." Proposa le premier consul en posant l'objet dans les mains de la demoiselle avec douceur et lui offrant son bras.

Loin du soleil… Caïn avait précisé pouvoir travailler loin du soleil, ce qui confirmait probablement son aversion pour l’astre solaire et pour le petit voyage qu’il avait du faire dans le plan des ténèbres. Je gardai cela dans un coin de ma tête avant de remarquer avec effroi que la pauvre Hellébore était à présent le centre d’attention du Sieur Caïn, et qu’elle n’en ressentait qu’une immense détresse. Elle ne savait plus exactement quoi faire, terrifiée de devoir accepter l’invitation de l’homme qu’elle ne connaissait pas, mais en même temps, gênée de décliner son offre et provoquer de ce fait un certaine déception. Je la vis me lancer un regard désespéré, et je me sentais à mon tour partagée entre le fait de venir lui porter secours, au risque de provoquer un incident diplomatique, et le fait de la laisser à son triste sort. Finalement, contre toute attente, c’est mon père qui désamorça la situation en prenant Caïn par les épaules et en le menant gentiment en avant.

« Bonne idée, Caïn ! Allons voir ce qu’il se trame là-bas ! Ce sera comme au bon vieux temps ! Hé hé hé ! Avec un peu de chance, il y aura de l’action ! »

Je vis Joseph tourner légèrement son visage vers moi et me lancer un clin d’œil. Avait-il deviné ? Il était venu à notre secours tout naturellement ? Quel homme incroyable. Je soupirai de soulagement et pris Ella par la main.

« Tout va bien, Ella ! Je sais que Maître Caïn est assez impressionnant, mais si mon père lui fait confiance, on ne risque rien de lui.
- C’est… C’est juste que… il… dégage quelque chose…
- Je sais ! Mais ce n’est pas pour autant qu’il est mauvais. Viens ! On va aller secourir Nikaïdo et Lena Lee. Ils sont peut-être en danger.
- Mais… Mais qu’est-ce que je pourrais y faire ? »

J’écarquillai les yeux et la regardai avec étonnement avant de comprendre ce qu’elle voulait dire. Elle n’avait pas confiance en elle, elle avait peur de ne servir à rien dans l’affaire et même de se mettre en danger pour rien. Je pris un air déterminé et gonflais légèrement la poitrine pour montrer à quel point je n’avais pas peur.

« On aura besoin de toi, j’en suis certaine. Tu en es capable, Ella ! Toi et moi, on va aider Nik’ et Lena Lee. »

C’était à son tour d’ouvrir grand les yeux et de me regarder comme une chouette. Elle fit un bref oui de la tête et accepta de venir avec moi pour prêter assistance à nos amis. Ce n’était peut-être pas grand-chose, et Nik’ allait s’en doute s’en sortir seul, avec Lena, mais le devoir d’aider nos camarades nous appelait. Nous marchâmes vers le temple quand Glendor passa à côté de nous et attrapa le cube doré et noir que Caïn avait confié à Hellébore. Il fixa avec curiosité l’engin tout en tirant sur son cigare et le tourna dans tous les sens avec ses bras mécanique avant de regarder à nouveau ce qu’il projetait.  

« Hummm !!! Fascinant ! Très ingénieux comme dispositif. J’ai quelque chose de semblable à la Citadelle. Mais celui-là est particulièrement bien conçu. Je viens avec vous, moi aussi !
- Hou houuuuu hou !!!
- Mais oui, Dudule, toi aussi, tu viens ! »

Le volatile prit son envol et partit en trombe vers le temple, pressé d’aller se mettre en danger, visiblement.

« Mais non mais… DUDULE !!! REVIENS ICI, CON DE PIAF !!! » cria Glendor en courant comme un dératé.

Il tenait la forme pour un vieillard, et il continuait de lancer des jurons à Dudule tout en piquant un sprint. Je soupirai de désespoir mais suivis le mouvement, sans courir cependant, toujours en tenant la main à Ella. Archibald, quant à lui, se tenait juste devant nous, bombant le torse et avançant d’un pas déterminé, tout en veillant autour de nous. Il était comme une sentinelle, un garde, prêt à sauter sur la moindre menace qui viendrait à nous. Visiblement, il tenait à nous protéger toutes les deux, particulièrement. Je cherchai alors Leandra du regard, mais celle-ci avait étrangement disparu. Où était-elle passée ?

- Bien et maintenant ? Me demande Lena Lee alors que des golems fait de roches et de pierres luisantes s’animent peu à peu.

- On dirait qu’on les a réveillé. Hum… Des gardiens peut-être ?

Certains sont tellement enfouis sous terre qu’ils font trembler la terre pour s’extirper de là. Ils sont fait de métaux, de roches et de gemme de Lumoria toutes petites et éparses dans leur dos et sur leurs bras. Ils portent tous un masque me faisant penser à celui du golem de la forêt de Felhenor. On dirait cependant une sorte de version antérieur.

- Nik’ !

- Hum ? Va ramener les autres, je vais les occuper. Peut-être que l’un d’eux pourrait les arrêter sans les détruire. Après tout, ça fait partie du temple regarde ! Ils en ont des bouts sur eux on dirait des gravures !

- Tss’… Baka…

- Hum ?

- Rien.

Elle remonte les escaliers en courant, se propulsant comme elle peut avec ses longues jambes. Je fais diversions en ayant l’attention des golem avec un numéro avec mes flammes. Tout en évitant leurs assauts, éclairant la pièce, je peux voir qu’un a comme fusionné avec une pierre tombale dans son dos et un autre a carrément un fémur qui dépasse du mollet. Il y avait un cimetière plus bas ? Ne restant jamais au même endroit, je bouge aléatoirement sans les attaquer. On dirait que la plupart ont leur masque fusionné au reste. Hum ? Y’en a un qui souffle. Des paillettes ? AH ! Il est temps de faire la technique ultime de tout combattant qui se respecte : LA FUITE ! Sans perdre une seconde je fuis par les escaliers avec à mes talons un golem chevronné en évitant le nuage pailleté puis une fois en-haut je me prends ce qui semble être Dudule sur la tronche. Je prends le volatile avec moi et met un énorme taquet sur les deux poutre qui soutenaient le haut du plafond pour faire s’écrouler la pierre à l’entrée. Enfin, j’invoque mes flammes qui font barrières. Un esprit de feu plutôt fort bouche l’air qui pourrait tenter de s’infiltrer dans le temple. Les golem ne vont pas plus loin, fort heureusement. Je regarde si je brille partout sur moi avant de me rendre compte que Lena Lee avait déjà ramené du monde en-dessous.

- Ah… On peut dire que vous savez quand vous ramener vous. Fais-je avant de me dire que ben… C’est moi qui est voulu qu’ils viennent. Il y a même Ella.

Ils font les yeux rond en me voyant me tortiller dans tous les sens devant les flammes bouchant l’entrée.

- Qu’est-ce que tu fabriques ?! Me demande Lena Lee, consternée. La fumée rend la pièce étouffante !

- Remontons. Fais-je d’un ton calme mais tout de même assez expéditif pour qu’ils fassent vite.

Une fois remonté, ils traînent tous devant-moi pour savoir ce qu’il s’est passé et pourquoi il y a un esprit de feu qui bouche l’entrée. De la fumée sort même du trou. Je me concentre et remercie l’esprit en question qui s’arrête et regagne les profondeurs de la terre.

- Les gardiens de ce temple se sont réveillés et sont sortis d’une sorte de cimetière plus bas. Fais-je. Et ils ont de petites gemmes de Lumoria sur eux. L’un d’eux a soufflé  à travers les interstices de son masque et des paillettes violettes en sont sorties. Alors par précaution j’ai préféré refermer la porte.

J’inspire puis expire.

- Ouf… ! J’en ai pas sur moi c’est déjà ça. Je ne sais pas si c’était de la poussière de Lumoria mais j’ai préféré ne pas vérifier. Alors j’ai demandé à un esprit du feu de m’aider un peu. Il était loin mais bon, maintenant il est reparti. Ah et j’ai ton piaf papy !

Je sors Dudule de dessous mon Haori et le volatile sort en panique en allant n’importe où tout en perdant quelques plumes et hurlant comme un damné.

C'est le propre des archéologues et des mineurs, ces êtres qui par nature creuses la terre et le passé que de souvent réveillé des secrets ou des choses oublié, parfois qui aurait du le rester. C'est d'ailleurs pour cela, que les fouilles ou les prospections de la communauté de commerce de Caeldonia étaient sous la garde d'une guilde affilié ou de la garde personnel de la corporation. Le premier consul ne savais que trop bien quel genre de danger pouvaient émerger des entrailles de Midgard et provoquer ravage et chaos. Mais ici, l'ancien Lochrann était venu avec nous pourrions dire "un soupçons de d'impulsivité" ravis qu'il était de revoir un visage amical si longtemps éloigné.

"Vous n'avez pas fait que sauver le brave animal de notre illustre forgemage. Vous avez un drone accrocher derrière l'épaule." Dit le lochrann avec un sinistre amusement en tendant la main pour que la machine saute de son sauveteur providentiel avec quelques cliquetis et ne se réfugie sur celle de son créateur. "Montre nous."

Et la créature artificiel montra, l'image était granuleuse, manquait de nuance et de netteté et le noir, le gris, le blanc et le vert régnaient, mais Caïn pu se faire une idée des fameux "gardien." Il réfléchis un instant, les réflexions à voix hautes des autres fusant déjà. Ces architectures de masques lui était familière, elle étaient semblable aux rapports des golems qui venaient des espions qu'il tentaient d'infiltré au Felhlénore. Il fit le liens avec l'usage du feu de de notre fougueux Nikaïdo, de tels créatures n'aura pas dû s'émouvoir d'un simple mur de feu, puisse t'il venir d'un esprit. La roche et le métal sont souvent peu sensibles à cet élément. La présence de lumoria impliquait une forte présence d'énergie et une perméabilité accrus du voile vers les dimensions immatérielles...

"Je vous prie, de m'accordé un instant d'attention." Dit Caïn quand sa réflexion fut terminé, sa voix n'était pas monté d'une décibel que lorsqu'il parlait habituellement. ce n'était pas nécessaire malgré les discussions animé, son aura avait émis un battement juste assez suffisant pour s'assurer l'attention. "Nous avons eu de la chance, notre compagnon sir Von Weismer est un adepte du feu. Cela était le meilleur outils pour tenir en respect les entité qu'il a rencontré. Si j'en crois mon analyse et les échos spirituelle qui me parviennent. Ce sont des Onryo. Des créatures spirituelle qui craignent le feu. Il n'est si étonnant, que proche des ruines d'un temple, ont trouve aussi un cimetière. Il est plus que probable que les restes d'une ancienne cité soit aussi à proximité."

"Eh bien mettons y le feu! Et scellons le passage!" proposa une Heidra visiblement pressé de gérer ce problème.

"Oui, cela rectifiera la situation." Approuvait l'un des représentant de l'ordre venu voir ce qu'il en était de tout ce barouf.

"Ce n'est pas en se cachant sous sa couverture que l'ont fait disparaitre le monstre." Répliqua froidement Caïn. "Je ne peut que supposez sur les raisons de leurs réveils, les fouilles, le bruit, la présences d'âmes mortels proche d'eux ou bien simplement l'énergie de la branche de l'arbre monde que vous avez ouvert. Il n'en demeure pas moins, qu'ils sont là. Et ils ne vont pas simplement aller se rendormir paisiblement. Si ce n'est pas nous ou vous, un malchanceux finira par retomber sur leurs tombeaux, et il se peut qu'il est moins de chance que sir Von Weismer et sa compagne et que cela finisse plutôt en massacre. Il faut soit les apaiser et s'assurer que les âmes des onryo quitte le plan matériel, soit il faut les détruire. L'apaisement est compliquer, il faut communiquer avec eux et savoir pourquoi ils sont emplit de rage même après la mort. Mais c'est ce qu'ont pourrait définir comme le choix le plus morale. Je préconise plutôt une destruction, plus rapide, moins risqué, des résultats plus assuré. Mais ce n'est pas mon site de fouille... C'est à vous de décider Milady Héllébore. C'est votre guilde qui a accepté d'assurer la sécurité du site." Exposait un Caïn qui ne laissait transparaitre aucune forme de peur ou d'appréhension à cette terrible situation.

Son aura le laissait même apparaitre, ce n'était rien de plus qu'une opération bénigne, quelque chose déjà fait et qu'il referait surement une autre fois ailleurs. Les talents plus acérés d'une spécialiste de l'aura, tels que de jolies demoiselles à la peau mauve, pourrait déceler que la proposition et l'insistance sur la solution de la destruction était également alimenté par une envie d'assuré une sécurité totale à Joseph, et par extension de par son amitié pour l'humain, à Aurore.

Néanmoins, pendant ce temps, les onryo ne s'étaient en effet pas rendormis. Ils allaient finir par comprendre que l'esprit invoqué par Nikaïdo était repartit, leurs fureurs les rendaient moins vif d'esprit, mais pas demeuré. Et comme l'avais si bien théorisé l'homme du passé, au delà de ce cimetière engloutit par la roche et la terre, il y avait bien un passage étroit constellé de cristaux de lumoria aux nuances rosé et violacé qui menait vers des ruines d'une antique cité. Qui n'était pas non plus dépourvu de ses propres habitants. Et de sonryo en marche faisaient un sacré ramdam.

Le constat était inquiétant. Nos innocentes fouilles avaient visiblement éveillé une force endormie depuis longtemps, une force menaçante et dangereuse, qui allait causer bien du tort à notre expédition. Il fallait agir, et il fallait le faire vite. Caïn avait proposé déjà quelques solutions au problème, bien qu’il préconisa la destruction, ce qui n’était pas tout à fait à mon goût. L’art de communiquer avec les esprits m’avait appris qu’il était parfois plus sage de tenter un apaisement plutôt qu’une confrontation. Bien souvent, les élémentaires et autres créatures de l’immatériel, étaient plutôt enclin à retrouver le repos plutôt que de partir en guerre et risquer l’anéantissement. Je n’avais toutefois jamais rencontré d’onryo, et j’hésitai à faire pleinement confiance au Sieur Caïn. Avec tant d’expérience à son actif, il savait sans doute des choses sur eux que nous ne savions pas, possible qu’il ait déjà eu à faire avec eux et que l’apaisement ne fut possible qu’au prix de lourdes pertes.

Je fus tiré de mes réflexions par l’agitation de Glendor qui manifesta une vive inquiétude :

« Attendez, Maître Caïn ! Il s’agit peut-être d’onryo, mais il y a plus grave encore ! Si ce que dit Nikaïdo est vrai, nous courrons un terrible risque. Cette poussière dont il parle, il s’agit sans l’ombre d’un doute de poussière de lumoria. »

Archibald sembla se raidir à ses mots et passa une main le long de son menton, d’un air soucieux.

« Le Forgemage a raison… » commenta-t-il. « C’est bien possible que les paillettes crachés par les golems soient de la poussière de lumoria… Cela veut dire que les sertis magiques ont été endommagés… La lumoria est en train de se dégrader. Cela ne présage rien de bon. La zone va être contaminée par lumoria, on risque de se retrouver malades, voir pire…
- Exactement ! » fit Glendor. « La poussière de lumoria est mortelle. Selon l’exposition, on peut finir par développer des maladies, des mutations irréversibles, qui peuvent entraîner la mort. C’est la pire situation possible. Des esprits et des golems furieux plus de la poussière de lumoria… On ne peut pas les combattre aussi facilement. Il va falloir des sorts de protection, des moyens de décontamination et du matériel adéquat. Je suis d’accord avec Maître Caïn, nous devons éliminer la menace, mais il va falloir trouver des moyens peu conventionnels. Heureusement pour vous, vous avez avec vous le fleuron de l’ingéniosité de l’Ordre : MOI !
- Et bien… Étonnant que vous n’ayez pas mal aux chevilles avec ça. » soupira Karel.
« Des sarcasmes, toujours des sarcasmes, mais pas d’action ! Vous voulez que je sauve votre expédition, oui ou non ?
- Hum… Oui… Désolé… » s’excusa le cartographe.
« Bon, alors évitons de perdre du temps en chamaillerie et procédons ! Je vais faire venir d’urgence des dispositifs pour nous protéger. Heureusement pour nous, j’en ai toujours quelques uns sur moi, je peux même nous graver quelques runes pour éviter de mourir bêtement en inhalant de la poussière de lumoria. Cependant, il va vraiment falloir prévoir la décontamination de la zone. Vous n’auriez pas cela, par hasard, Maître Caïn ? Je peux en faire venir depuis la Citadelle, mais ça va mettre du temps à venir. » déclara le vieux mage.

Les choses se compliquaient grandement. Je soupirai, ne pouvant rien faire face à de tels éléments. Tout au plus, je pouvais toujours tenter de communiquer avec les esprits pour tenter un apaisement, mais de ce qu’en disait Maître Caïn, c’était très risqué, et peut-être même inutile. Il fallait déjà comprendre qui étaient ces esprits, comprendre pourquoi ils étaient en colère, qu’est-ce qui les retenait ici.

Je remarquai, dans le même temps, que Leandra avait réapparu. Je n’avais pas vraiment fait attention à quel moment, mais en réfléchissant bien, il me semblait que c’était quant nous avions croisé Lena Lee sur la route. Difficile à dire, parfois, notre divinatrice apparaissait sans qu’on y fasse réellement attention. Elle avait comme un voile qui masquait sa présence sans l’effacer pour autant, un peu comme si on la voyait sans la voir vraiment. Elle était étrangement bien silencieuse, d’ailleurs. À quoi pouvait-elle bien penser ?

A l’évocation de cette poussière de Lumoria hautement toxique pour… Eh bien on dirait le genre « vivant » Archibald manifeste ses inquiétudes. Il me fixe puis s’assure lui-même que je n’ai rien sur moi. Il inspecte chaque pli, chaque mèche de cheveux, même sous mon nez et ma langue en m’ordonnant d’ouvrir la bouche. Puis il prend mon arme, même mon gant où demeure Samonji puis le dessous de mes sandales. Sa minutieuse inspection se solde heureusement par un échec et il se sens soulagé que je n’en ai pas sur moi.

- Eh bien je peux dépêcher une équipe en effet, commence à répondre Caïn en pesant chacun de ses mots. Cependant je peux la faire venir au plus tôt demain à la même heure d’arriver que la mienne.

- Peut-être que Taranis pourrait convaincre les Onryos de reposer en paix ? Suggère d’un coup Ella.

Tiens, je ne m’attendais pas à sa participation. Peut-être que l’insistance de Caïn pour la faire participer a porté ses fruits ? Après tout elle lui répond, bien qu’un peu après, à sa question. Finalement, c’est peut-être une bonne chose qu’il soit là, rien que pour l’obliger à sortir de sa coquille.

- Il faudrait amener d’abord Glendor au lieu précis où nous pourrons communiquer avec l’esprit afin d’en faire une arme spirituelle et ensuite oui on pourrait lui demander s’il ne peut pas convaincre ces Onryos de déguerpir des lieux. L’esprit est affaiblit et il se pourrait qu’on le perde avec une autre façon. Cependant, on ne va pas prendre le risque de faire claquer le fleuron de l’ingéniosité de l’Ordre ah ah !

- Certes… Mais détruire me paraît un peu… Brutal. Archibald, ton frère ne pourrait-il pas nous aider ?

- Certes il est un spécialiste de tous ce qui se rapporte à la Lumoria et oui il possède toutes sortes de matériels pour extraire les gemmes, nettoyer un endroit contaminé, même décontaminer quelqu’un et pourrait donner son avis d’expert sur le temple par rapport à la gemme et ce qu’on a découvert mais se serait long de le faire venir avec une équipe. Il faudrait que j’aille lui rendre visite, qu’il accepte et qu’il fasse venir son équipe en passant par les portails puis qu’on se ramène je ne sais comment jusqu’ici. Cela pourrait prendre la journée qui nous attend et donc on arriverait un peu près comme Caïn, dans la nuit.

- Oh… Mais il n’a pas de personne qui pourrait aider les Onrios à aller de l’autre côté ?

- Certainement, les esprits et les gemmes de Lumoria… Ce n’est pas rare qu’ils coexistent en un même lieu.

- Après ça fait beaucoup de monde différent pour un si p’tit lieu non ? Fais-je. Je suis plutôt d’avis de laisser papy se protéger et récupérer Taranis en compagnie d’Archi’ puis de détruire ces choses et laisser une équipe venant de Caïn puisqu’ils sont si rapide à mander pour la décontamination.

- Détruire les Onrios… Hum… On peut au moins essayer de les raisonner pendant que le grand forgemage met en sécurité Taranis ? Leur laisser le choix… .

- Hum… Et qui serait volontaire pour papoter avec eux ? Parce que moi pas, en plus il aurait peur de ma personne.

Le maitre des ombres fixa un instant son vieil ami. Bien sûr que les plus jeunes voulaient une solutions plus... Joyeuse. Cela lui rappela pendant un bref instant, une fugace mélopé de sa jeunesse véritable, alors qu'il était encore l'un des apprentis du précédent Ard Maor et qu'avec ses confrères et consoeurs ils repoussaient les barbares du hauts des murailles immaculé. Surement son aura avait elle vaciller, et que l'opacité de celle ci s'était fissuré d'une éphémère fissures.

"Partez vous reposez, demain, vous me rejoidnrez pour ceux qui en ont le ocurage dans les ruines et je vous guiderait à travers l'interstice entre notre plan et celui de l'immatériel. Nos esprits iront à la rencontre de ces créatures, nous aviserons alors de leurs potentiel sauvetages. Mais cela va me demander de la préparation. J'en profiterais pour faire quérir mes équipes de nettoyages et d'ingénierie Elles ne travaillent pas gratuitement néanmoins. Je pense que notre chers Glendor ne verra pas d'inconvénient à payer au prix du marché notre intervention." Dit Caïn avec un grand sérieux, même si un léger sourire de marchand s'était dessiné sur sa dernière phrase.

Et il s'engouffra dans les ténèbres des entrailles de la terre sans une hésitation. Les drones le suivirent ainsi que la féra en armure. Il s'est établis avec précautions non loin de la racine d'yggradsil. Les rituels occultes étaient très varié, mais
comme dans beaucoup de domaine , une source d'énergie était vitale à la réalisation du rituel. En réalité, les maitres ritualistes avait la fâcheuse tendances à être bien plus puissants dans leurs conséquences que leurs cousins élémentaristes. Défaire ce qu'un rituel faisait était aussi hasardeux que de vouloir danser la gigue avec un ogre affamé.

Mais après presque cent ans de savoir, Caïn avait appris comment faire quelques petits tours de passes passes. Il avait tracé dans le sol de la caverne une octaèdre parfait dont les angles étaient relié les uns aux autres par des lignes de prières en anciens langage elfique et nain. Il avait aussi contacter via les songes de ses jeunes protégés, une unité de nettoyage de lumoria pour les rejoindre dès que la charge du générateur de portail lochrann serait chargé.

Quand les autres le rejoindraient, il ne verrais presque pas l'octaèdre. Ici dans les profondeurs de la terre, pour rejoindre l'interstice, il faudrait user de la terre... Ou des ténèbres, et Caïn avait une prédilection toute trouvé pour la seconde. Les lignes, les mots en elfiques ou nains, semblerait comme dévorer le peu de lumière qui les atteignaient, disparaissant dans des plans angoissant rien qu'à y songer. Caïn avait déjà tenter de contacter les morts résiduel en ces lieux, mais il avaient sembler comme très agité et agressif, il avait donc rompu l'appel très rapidement.

"SI vous êtes prêt... Nous devons nous mettre en chemin, je n'ai pas pousser mes reconnaissances, mais ils s'agitent. Les drones nous surveillerons avec ma chers Tigrid, nos corps seront en sécurité le temps de notre petite... Viré." Les prévint CaÏn, déjà assis en tailleur au centre des bords mouvant de l'octaèdre en fonctions de la lumière étant aspiré par ses traits. "Une petite mise en garde, l'interstice se nourris de vos souvenirs pour façonner votre aspect en son sein. Soyez sûr de vous une fois passé, car vous ne ressemblerez probablement peu à vos aspect de ce plan."

En effet, de l'autre côté, après avoir prit tous place, ils ressentirons comme une vague de froid mordant essoré la chaleur de leurs corps, et après un court moment de cécité, ils seront esprit. Bien que là où se trouvent leurs corps physique, pour eux, l'environnement changera drastiquement. EN effet, étincelant comme l'argent de la lune, les formes spectrale du temple à son apogée apparaitront là où elles auraient été si elles n'avaient pas été détruites. Caïn lui, avec patience attendra que chacun se remettent de son passage, ici il n'est pas aussi lugubre comme le trouve la pauvre Ella. Ici, il est vêtu d'une armure rutilante d'un métal dorée gravé de runes, aux drapé de violets impériale. Même son regard semble plus, vivant ici.

C’était décidé, les équipes allaient se former et se séparer pour couvrir les deux missions importantes : l’une étant de sécuriser le périmètre pour empêcher les onrios de percer les parois du temple et tout saccager en plus de contaminer l’endroit, tandis qu’une autre équipe allait descendre vers la racine d’Yggdrasil pour aller conclure le pacte avec Taranis. Caïn était tout désigné pour s’occuper de la première, avec son équipe de la CCC. Glendor, lui, serait de la seconde équipe, puisqu’il était bien le seul à pouvoir lier l’esprit élémentaire à une arme spirituelle. Ne restait plus qu’à laisser les uns et les autres choisir qui ils allaient suivre. Il était cependant très tard lorsque Caïn lança les préparatifs de sa mission et le groupe avait déjà bien travaillé pendant la journée. Karel décida qu’il était temps pour lui d’aller se coucher et leur faussa compagnie. Joseph, préoccupé par l’urgence de la situation, avait proposé de seconder Caïn, mais devant la fatigue de son ami, le maître des ombres lui avait assuré qu’il pouvait aller se reposer sans crainte, il était donc lui aussi parti. Ce fut également le cas d’Aurore et Ella, Caïn leur assura qu’il devait d’abord préparer le rituel avant de tenter quelque communication que ce soit avec les esprits. Elles allèrent donc se reposer un moment, histoire de se préparer pour ce qui les attendrait plus tard. Ne resta plus que Nikaïdo, Archibald, et Lena Lee qui accompagnèrent le vieux Forgemage pour lui servir de garde rapprochée. Cependant, tout le monde avait oublié Leandra… leandra qui était restée invisible, cachée dans le voile de l’obscurité et de la nuit, épiant discrètement les agissements du chef de la CCC, faisant oublier jusqu’à sa seule existence.

Pendant ce temps, Glendor descendait dans les entrailles du temple pour y trouver l’accès à la racine d’Yggdrasil. Il fut fasciné par l’ingéniosité du procédé qui les menèrent bien plus loin, au cœur d’un semi-plan, une couche qui séparait le monde physique du plan de la foudre. C’était une ancienne technologie, si bien trouvée que le vieil arcana en resta sans voix un moment. Il étudia d’abord la pièce où se trouvait le piédestal et la gemme de lumoria, avant de retourner devant le portail menant au demi-plan.

« Bon, les jeunes, il est temps de se mettre au travail ! »

Glendor déboutonna sa veste et la retira avant d’en faire de même pour sa chemise de lin, laissant son torse entièrement nu. Ses trois compagnons le regardèrent avec étonnement avant de constater que dans son dos était intégré un genre d’exosquelette auquel étaient rattachés ses bras mécanique. Il était implanté à même sa chair, et des dispositifs de piston, de vérins, et tout un tas de tuyaux passait d’un bout à l’autre de son corps. C’était comme si ce dispositif remplaçait une partie manquante de son anatomie. Il se tourna alors face à eux et ils purent constater quelque chose luire sous sa peau, comme un cœur mécanique qui luisait à intervalle régulier. Une longue cicatrice barrait tout le centre de son abdomen, de son nombril au bas de son cou. Il glissa un bras derrière son dos, et tira de son dispositif dorsal une sorte d’appareil relié à un câble. Il y avait une aiguille à l’intérieur, un peu comme une boussole, mais elle ne semblait pas indiquer le nord. Il y avait des graduations et la tige de métal oscillait très doucement, indiquant une certaine mesure.

« Des radiations magiques… rien d’étonnant vu qu’on se trouve près d’une racine, mais le niveau n’est pas dangereux, nous allons pouvoir avancer sans crainte. Suivez-moi. On va aller voir ce Taranis. »

Glendor se tourna à nouveau en direction de l’ouverture qui menait à la racine, mais il fut très vite interrompu par Nikaïdo qui ne cessait d’être fasciné par son aspect de semi-machine.

« Ouah ! Attends Papy ! Mais c’est quoi tous ces trucs ? T’es une machine ou quoi ? C’est quoi le truc qui brille dans ta poitrine ? T’as un cœur mécanique ? »

Lena Lee soupira de désespoir, visiblement indignée par le manque de tact de Nikaïdo. Archibald, quant à lui, fit un signe à Nikaïdo avec la main, comme pour l’inviter à se taire. Il craignait lui aussi que l’indiscrétion de son compagnon ne provoque le malaise du Forgemage.

« Aaaah… Ça, mon garçon, c’est une très très longue histoire, mais… oui ! C’est de la magitech ! Et ce qui brille, là, c’est mon cœur de lumoria. Cela fait fonctionner tout le bazar que tu vois dans mon dos. Ça et le reste.
- Ouah ! Et tu t’es fait ça tout seul ou on te l’a installé ? Non, parce que c’est vachement impressionnant, quand même.
- Nikaïdo ! » le gronda Lena Lee.
« Non, non, Lena Lee, cela ne me dérange pas ! » affirma Glendor avec un sourire doux-amer. « C’est bien normal de ressentir de la curiosité pour ce genre de chose. Comme je le disais tout à l’heure, c’est une très longue histoire et je n’ai pas le temps de tout vous raconter, mais… non, ce n’est pas moi qui me le suis installé, même si j’en ai produit la conception, du moins en partie. Sans ça, je ne serais sans doute plus de ce monde à l’heure actuelle, alors tant qu’à me faire implanter des machines dans le corps, autant que ça pète et que ça soit multifonction ! Hé hé ! »

Nikaïdo était encore plus intrigué, et il aurait sans doute posé encore plus de questions si Glendor n’avait pas insisté pour s’arrêter là-dessus à ce sujet pour reprendre la route et se concentrer sur l’objectif actuel. Tous trois pénétrèrent dans l’immense chapelle aux statues de dragons et de créatures mythiques, celle-là même qui menait au puits. Glendor eut les yeux qui pétillèrent de curiosité, de fascination, et de convoitise.

« Par la barbe de mon ami, alors ça ! C’est tout simplement prodigieux ! Ça envoie du pâté frank ! Allez ! On s’installe !! »

Glendor décrocha de son dos une sorte de disque de métal lisse, dans lequel se trouvait une gemme. Il posa ce disque sur le sol et fit quelque geste avec ses bras avant d’insuffler de la magie dans le dispositif qui se mit à luire dangereusement. Il vibra terriblement avant de soudainement fondre en un métal qui se mit à couler et se mouvoir comme un être étrange pour finalement se diviser en plusieurs petits amas. Chacun prit alors une forme différente. L’un se modula en établi, un autre en outils divers, un autre pris la forme d’un four à forge, les autres encore se transformèrent en cuve, en moule, ou en enclume.  

« C’est parti, Taranis ! J’espère que tu es chaud, mon vieux, on va te forger un truc qui déboîte ! » déclara le vieux Forgemage en faisant craquer ses doigts, autant les siens que ceux de ses bras mécaniques. »




Les heures passèrent, et la nuit fit doucement place au jour alors que Caïn et son équipe terminaient d’installer leur dispositif, tout comme Glendor forgeait l’arme destinée à Taranis. De mon côté, Ella et moi nous étions levées de bonne heure pour rejoindre l’équipe de la CCC afin de s’assurer que le projet de contacter les esprits des onrios puisse se faire avec leur participation. De plus, nous n’avaions pas beaucoup dormi, angoissées par la menace qui sommeillait sous nos pieds et l’urgence que représentait la situation. Le soleil n’était pas encore tout à fait levé quant nous rejoignîmes le Maître des ombres. Leandra nous avait rejoint, comme si de rien était et se tenait là, silencieuse. Je la regardais avec surprise et elle me répondit d’un simple sourire paisible.

« Si vous êtes prêts... Nous devons nous mettre en chemin, je n'ai pas poussé mes reconnaissances, mais ils s'agitent. Les drones nous surveillerons avec ma chère Tigrid, nos corps seront en sécurité le temps de notre petite... virée. » Les prévint Caïn, déjà assis en tailleur au centre des bords mouvant de l'octaèdre en fonction de la lumière étant aspirée par ses traits. « Une petite mise en garde, l'interstice se nourrit de vos souvenirs pour façonner votre aspect en son sein. Soyez sûrs de vous une fois passés, car vous ne ressemblerez probablement peu à vos aspects de ce plan.
- Il n’y a que nous ? » demandai-je.
« Là où nous allons, mieux vaut envoyer seulement des personnes sensibles à la magie de l’esprit. » affirma Leandra.  « Mais cela pourrait aussi marcher avec des personnes à la forte personnalité ! Tu voudrais que je fasse venir Nikaïdo ? » me demanda-t-elle avec un sourire malicieux aux lèvres.

Je fronçais les sourcils, contrariée par ses petits sous-entendus tendancieux.

« On ne sera peut-être pas de trop, mais je n’aime pas trop ton petit ton doucereux.
- Oh ! Aller ! Je te taquine.
- Ce n’est pas le moment de jouer. » trancha sèchement mais courtoisement Caïn. « Si vous désirez faire venir plus de monde, je vous conseille de faire vite, que nous puissions régler cette histoire au plus vite. Plus nous laissons le temps s’écouler, plus ces créatures auront le temps de laisser leur rage s’éveiller, et il sera peut-être trop tard pour les calmer. Nous pourrons faire une croix sur la solution pacifique et ce n’est pas ce que vous désirez, je crois.
- Oui, pardon Maître Caïn. Leandra, tu veux bien voir si d’autres veulent se joindre à nous avant de commencer ?
- Aucun problème ! Je serais revenu avant que vous n’ayez eu le temps de dire : « Ouf ! »
- Ouf ?
- Aurore… Tu n’étais pas censé le dire… c’était… bref… J’y vais ! »

Oh ! On va pouvoir voir de nos propres yeux comment papy Glendor s’y prend pour fabriquer ses armes spirituelles ! Trop bien ! Je le vois sortir son matos par je ne sais quelle magie mais c’est très pratique. Il a son poste de forge portatif ! C’est trop bien ! Lena Lee est elle aussi très intriguée par la fabrication de tels artefacts et regarde attentivement le Forgemage mettre en place ses outils et se préparer. Je m’approche de Glendor mais pas trop pour éviter de le gêner, je reste à bonne distance de ses bras mécaniques.

- Tu vas en faire quoi Papy ? Un sabre ? Un marteau ? Un bouclier ?

- Tu verras bien p’tit curieux !

- Je vais le faire venir alors. Fais-je.

Je me concentre car Taranis n’est pas de ces esprits que je peux convoquer aisément. Comme il est un esprit de foudre, faut que j’y mette les formes. Déjà, ce n’est pas moi qui va le trouver car j’en suis bien incapable mais je vais faire en sorte qu’il me trouve.

« Samonji ! Si tu m’entends, peux-tu demander à ton copain de venir ? »

« Les esprits de foudre ne sont pas forcément mes amis. » Me répond Samonji de sa voix d’outre-tombe.

« Ouais, ouais ! Mais fais-le venir quand-même ! »

Je sens Samonji s’activer et sa simple présence imposante fait venir Taranis. Lena Lee regarde elle aussi les marteaux de Thor luire puis dans un petit éclair furtif, l’esprit du temple affaibli apparaît. Il était temps, car il se délite le pauvre. Face à moi, je lui souris avec bienveillance.

- Comme promis, Taranis, je te présente le grand Forgemage Glendor. Il va t’expliquer le procéder et si tu es toujours partant, nous allons pouvoir commencer.

L’esprit de foudre de nature très ancienne, bien plus que notre Samonji national, se tourne vers papy Glendor et le salut respectueusement.

« Je vous salues, ô Forgemage ! Je suis si heureux de pouvoir enfin faire votre connaissance ! Cela fait des années que j’attends de pouvoir à nouveau voir le monde de la surface. »

« Je suis également honoré, Taranis. Mais avant que nous n’en venions à vous forger votre Arme Spirituelle, discutons un peu. Je voudrais m’assurer que vous êtes prêt à faire ce que nous allons faire. Ce processus n’est pas à prendre à la légère, et je dois également m’assurer que cette vie vous conviendra. »




Il s’ensuivit une longue discussion durant laquelle, Glendor et Taranis échangèrent mentalement sur les motivations de l’esprit. Le Forgemage fut très clair sur ce que le puissant esprit allait avoir à subir et ce qu’il allait vivre par la suite. Il voulait s’assurer qu’il ait bien compris les enjeux de tout cela, et après presque plus de deux heures à dialoguer à ce sujet, le vieux mage accorda enfin le droit à l’esprit de lui forger une Arme Spirituelle. Habituellement, Glendor prenait bien plus de temps, mais il comprenait l’urgence de la situation et il ne pouvait se permettre plus de palabres. Il se mit donc au travail.

D’abord, il fallait trouver la gemme qui convenait le mieux à Taranis, une gemme assez puissante pour contenir sa force et l’entièreté de son esprit. Ensuite il fallut trouver la forme idéale pour son arme spirituelle, même si celle-ci serait malléable selon le porteur de l’arme. Glendor avait déjà une petite idée là-dessus et il commença à faire fondre le métal dans les fourneaux. Il allait falloir beaucoup de temps pour forger cette pièce incroyable. Pendant ce temps, il forma un cercle de rune autour de la forme éthéré de Taranis avant de placer au sol la gemme brillante et bleu électrique de  lumoria. Il apposa de nouvelles runes sur la pierre avant de faire un nouveau cercle de runes, cette fois-ci autour de lui-même et s’y assit en tailleur.

Tous retinrent leur souffle lorsque le vieux Forgemage fit exploser son aura démentielle. Elle était tellement colossale que même Nikaïdo sentit une bouffée de chaleur le prendre, lui qui pourtant pouvait supporter aisément de fortes températures. Ce n’était cependant pas vraiment de la chaleur matérielle comme on pouvait en connaître, c’était plutôt comme une marque magique qui traverse le voile des plans spirituels, et qui prenait forme sur ce plan-ci par une impression de chaleur intense. Le cœur lumineux de Glendor pulsa intensément, illuminant son corps de l’intérieur, faisant ainsi ressortir l’ombre de toutes ses veines, ses organes et muscles. C’était un étrange spectacle et lorsque le Forgemage ouvrit les yeux, il n’y avait plus que deux sphères incandescentes luisant d’une lueur bleue pâle.

Glendor se mit alors à scander des paroles dont personne ne saisit le langage. C’était un dialecte depuis longtemps oublié, à moins que ce ne fut de l’elfique ? Du dvaergen ? Impossible à savoir… Peut-être était-ce la langue d’Asgard ? Cela aurait été démentiel…  Le fait est que Taranis fut aspiré peu à peu dans la gemme, dans un déluge de tonnerre et d’étincelles.

Le temps passa, et Glendor en fut à peine à frapper le métal pour donner forme à l’arme spirituelle, après avoir terminé de lier Taranis à sa gemme, que l’équipe autour de lui commençait à sentir les effets délétères de la fatigue les prendre.




Glendor n’avait pas fini de forger l’arme spirituelle, mais le temps commençait à nous paraître long, même si j’étais absolument passionné par les procédés employés par papy. Nous étions tous épuisés à force, sauf le vieux, et une bonne sieste n’aurait pas été de refus ! Je suis plutôt satisfait de la façon dont les choses se sont déroulées et surtout content que l’on ai pu extraire Taranis de sa situation délétère. Papy s’arrête un moment et nous regarde tous.

- Vous voulez pas aller vous reposer ? J’en ai encore pour des heures de travail. C’est long de fabriquer une AS.

- Tu veux que Lena Lee reste avec toi ? Demandais-je à papy Glendor.

- Haha ! Se serait avec joie, mais mes mains sont un peu occupées ! Hé hé hé ! Blague à part, même si j’apprécie ta compagnie, ma p’tite Lena Lee, vous seriez tous plus utiles à vous reposer ou à aider vos autres camarades plutôt qu’à regarder un vieux bouc comme moi travailler le métal !

- Très bien, monsieur Glendor. Répond Lena Lee en souriant respectueusement. Alors à la prochaine !

- Salut Papy ! Fais-je.

A peine nous passons l’arche qui nous faisait quitter la grande pièce où continue de forger le Forgemage que je vois Léandra qui m’attends visiblement, me fixant mystérieusement. C’est vrai que cela fait un moment que je ne l’avais pas vu. C’est bizarre que cela me préoccupe que seulement maintenant. Ou pas ? C’est vrai qu’on était plutôt occupé. Elle regarde aussi Lena Lee et Archi’ mais ses yeux s’arrêtent bien plus longtemps sur ma personne. Elle a un truc à me dire ou me demander, c’est évident. J’arrive vers elle avec mes compagnons.

- Tiens ! Cela faisait un moment que l’on n’a pas eu le plaisir de votre compagnie. Fais-je avec un clin d’œil.

- Arrête de faire le pitre ! M’ordonne Lena Lee en me passant devant pour une fois.

- Ah ? Alors c’est… Officiel ?

Soudain je sens la main dans un gant de métal se poser sur mon épaule tranquillement mais avec assurance. Celle de mon ami Archi’. Je vois son air désapprobateur et aussi un regard de « Tu ne veux pas savoir. » Rhooo ! Mais je suis avec une équipe de rabat-joie !

- Peu importe ! Je le saurais bien, en temps voulu ! Fais-je avec un petit sourire entendu et malicieux. Taranis est à présent une arme spirituelle, ou en tout cas en passe de le devenir. Papy Glendor a fait le travail en l’enfermant dans la gemme, il manque plus que l’arme. On peut faire quelque chose pour toi Léandra avant que l’on aille se reposer ?

Léandra me fixa avec un petit sourire malicieux et s’approcha quelque peu de moi avant de lâcher de sa voix feutrée et mystérieuse.

- Oh, oui ! A vrai dire, Aurore se demandait si tu pouvais l’accompagner dans son voyage astral, avec Hellébore et Caïn, bien sûr. Vous ne seriez pas de trop pour voyager dans le plan des esprits pour essayer de convaincre les onrios de se calmer et de trouver la paix. En fait, je crois que ma petite sœur t’apprécie bien, et tu gagnerai sûrement son estime si tu allais les aider. Elle n’ose pas l’avouer, mais elle aime les hommes forts et protecteurs. Hu hu !

- Ah ? Fais-je, étonné avant de faire un large sourire ne manquant pas de contenance. Évidemment ! Enfin, évidemment que je vais les aider à faire leur voyage spirituel ! Ah ah !

« Tu ne devrais pas. » Me fait soudainement Samonji que je suis seul à entendre.

- Et tu seras là ? Lui demandais-je.

- Oh oui, vu ma nature il est tout à fait naturel que je vous accompagne. Ne tardons pas, on nous attend.

- Super ! Je te suis. Reposez-vous vous deux, j’aurais besoin de vous pour la suite.

- Tu es sûr ? Me demande Archi’, inquiet.

- Ce n’est pas des Onrios qui vont avoir raison de moi.

- Nous vous rejoindrons plus tard. Déclare simplement Lena Lee en souriant.

Mes deux compagnons allèrent dans le camp et s’échangèrent quelques mots une fois éloigné de nous. Je me demande bien ce qu’ils racontent ! Je suis Léandra en gardant le sourire, satisfait qu’Aurore ai pensé à moi et souhaite ma présence pour ce rituel. Bon, nous ne serons pas seuls mais c’est déjà un début. Comme un genre de rendez-vous à plusieurs pour jauger l’autre. Je suis un peu fatigué et j’aurai aimé me reposer mais si c’est une jolie femme qui me le demande alors je reprends bien vite du poil de la bête ! Hé hé !

« Il y a donc que ça qui t’intéresse ? » Me barbe Samonji. « Je te déconseille de faire le rituel, rebrousse chemin et trouve mon porteur. »

Il est bien chiant tout à coup. Je ne vais pas changer d’avis maintenant, surtout pas pour passer pour un trouillard. Si tous les autres peuvent le faire alors pourquoi pas moi ? Parce que je ne suis pas mage ou que je ne maîtrise pas la magie de l’esprit ? Ou que je ne suis pas un PDG de compagnie commercial louche ?

« Alors je serais là. Mais ne viens pas te plaindre par la suite, je t’aurais prévenu. »

Nous arrivons auprès de Caïn, Ella et surtout Aurore et nous installons pour commencer la rituel. Je souris à tous, surtout à Aurore en lui faisant un petit clin d’œil furtif pour la saluer. Caïn se met au travail et nous quittons tous nos corps sous nos regards ébahis. A ma plus grande surprise Samonji est là sous sa forme d’esprit. Il a les bras croisés et soupir longuement en me fixant. Je tourne ma tête vers Ella qui est une petite souris blanche gardant ses yeux brillants comme un ciel nocturne. Je ricane en la voyant et tente de la prendre dans le creux de mes mains mais elle prend peur. Bah quoi ? Je regarde mes mains et… Attends… C’est des grosses patounes de renards ça ! Oh et il y a les mêmes marques rouges bizarre que… C’était où déjà que je les ai vu ?

« Le miroir crétin. »

Ah oui ! Le miroir ! Chez Amos ! Attends ! Ne me dis pas que là j’ai carrément la forme de renard ?! Je me palme et en effet, j’ai la forme d’un esprit renard à neuf queues ! Attends ! Et les autres ?! Aurore ressemble à une petite fée aux longs cheveux blonds et ouaaaah… Carrément à p-

« Concentre-toi. »

Et Léandra ?! Ouah !! Mais elle est flippante ! C’est quoi cette forme ?! Ah ! J’ai des griffes ! J’ai oublié mes griffes de renards ! Attends… Comment ça se fait qu’on ne soit pas comme nos corps ?

« C’est la forme que vous avons en esprit via nos souvenirs, notre vision de nous-même ainsi qu’une forme de vérité de soi, c’est ainsi que nous sommes façonnés en terme d’aspect. »

- C’est n’importe quoi ! Je suis devenu un gros renard tatoué ! Et en plus j’ai neuf queues bien encombrantes comme ce foutu esprit !

« … Et qu’est-ce que tu en déduis ? »

- … Humf’… Nous verrons ça plus tard.

- N’Ni-Ni-Ni… Nik’… ? Me fait soudainement la petite souris qu’est devenue Ella avec une petite voix aiguë.

- Oui ? Fais-je en souriant.

Ella sursaute puis bondit sur l’épaule de la seule personne qui n’a pas de gueule de cauchemar : Aurore. Ah bah super !

La pièce qu'ils occupaient auparavant avait totalement changé. Ce qui n'était que ruine dans le plan physique était ici encore resplendissant. Les murs de pierre spectrale et les colonnes brillait comme la lune sans pour autant éclairé plus loin que leurs propre forme. La seule chose identique entre le monde physique et immatériel fut le portail de la racine d'yygdrasil.

dans les ombres et le passé:

Caïn avait observer les personnes qui allait l'accompagner pour la "négociation" avec les onryo. Le guerrier amateratsu avait été une surprise pour le maitre des ombres et de l'esprit. Si bien qu'il avait d'abord cru à un esprit étranger. Il n'eut aucun mal à reconnaitre le si facétieux Von Weismer sous une forme qui lu irappela vaguement quelques contes pour enfant de la contré de sa nièce. Quand à demoiselle Ellebore, il n'en fut pas plus surpris de la voir sous cette forme, mais demoiselle Belmont et Léandrah furent de vrai contraste. Il ne chercha pas à s'aventurer dans l'interprétation de leurs forme spirituelle, il manquait d'information...

"Bien, pour ceux ou celles dont c'est la première plonger dans l'interstice. Voici un petit conseil, ici, le matériel et l'immatériel sont noué l'un à l'autre. Dans ce plan, inutile de vouloir vous battre ou agir comme dans le monde physique, vos émotions et votre volonté doivent se synchronisé à votre souhait. Ici, il n'y a pas de règle physique." Prévint Caïn avant de faire un exemple.

Il lévita alors de quelques dizaines de centimètres du sol sans un effort et dans sa main il fit apparaitre un objet dan un éclat de lumière blanche. C'était bien sûr une arme. Elle ressemblait à un fusil, mais plus épaisse et plus compacte et aux formes anguleuse fait de ce même métal doré qui faisait l'armure du maitre des ombres.

"Bien, débutons notre exploration voulez vous." Dit il en revenant au sol et faisant disparaitre l'arme.

Il mena la marche vers le passage que Nikaïdo avait condamné aux onryo. Les plus perceptif verrait que au niveau du cou de l'homme d'un autre temps, se dessinait des veines entre noir et violacé luminescent, c'était discret, mais les maitres spirituelle comprendrait aisément que cela signifiait que Caïn était souffrant d'un mal de l'âme.

Une fois au niveau du passage, Caïn se contenta de faire un revers de la main, et les flammes gardienne du vaillant Nikaïdo furent englouti dans une eau noir pour qu'ils puissent passer par là. Les Onryo était repartit depuis quelques temps plus profond sous terre, constatant qu'ils ne pouvaient pas passé par là.

Le groupe progressa dans un long tunnel où émanait les particules de lumoria depuis le monde matériel, faisant comme voleté des millions d'étoiles ici et là. Les parois était couvertes de pierres spectrales gravé de passages mythologiques, des silhouettes vénérait des formes étranges ou se confrontaient entre elles.

ancienne cité:

Ce long tunnel déboucha lui même sur une immense caverne. Pour sur que physiquement, elle était plongé dans les plus profondes ténèbres et que les ruines qui y dormaient n'étaient que gravât couvert de champignons et de poussières. Mais ici, ce qui avait été la cité trônait avec fierté. La mémoire de la pierre même, formant ce visuel souvenir dans le plan spirituelle de l'interstice en nuance de lumière d'argent.

Ont pouvait distinguer de grands bâtiment bordant une allez pavé menant à un ziggourath double dont l'un était inversé au dessus du premier. Mais pas que! des dizaines d'esprits allaient et venaient sur l'allée et vers le grand double ziggourath. En y regardant bien, les plus concentré pourrait discerné deux sortes d'esprits. Une grande partie aux couleurs de jade et de formes humanoïdes semblant paisible, et une plus petite minorité, sombre et agité qui ne rentraient pas dans la cité, mais dont les quelques vestiges humanoïdes témoignaient de leurs appartenance à la cité. Caïn lui, avait remarqué ce détails. Et savait que sous peu, ces formes véritable des onryo allaient venir à leurs contact... Il fit réapparaitre sa drôle d'arme et dans un éclat de lumière blanche vaporeux se téléporta un peu plus à droite de Léandrah et Aurore. Dissimulé par la lumière d'une énorme colonne spectrale gravé.

"Je ne suis guère animé de conciliation pour les onryo, ils le sentiraient très vite en me voyant, je vous laisse la parole demoiselle Belmont et Ellebore. Si ils n'entendent aps raison, je ferais ce que je dois pour les éloigné de vous." Ces mots ci, ils avaient résonné dans leurs esprits même à tous. Ici, inutiles de ce voir pour se parler.

Je m’avançai, baignée dans la lumière dorée qui irradiait de mon être astral. Je pouvais sentir tout autour de moi la terre, les racines ancrées dedans, la vie grouillant tout autour sous la minuscule forme d’insectes, de vers, et même d’organismes encore plus petit. Pourtant, lorsque nous nous approchions de cet immense édifice en forme de sablier géant, je sentais la vie disparaître et le voile vers les limbes se faire plus fin. La vie n’avait plus court dans ce genre d’endroit, seulement une sorte de non-vie. Nous pouvions voir la splendeur ancienne de cette cité oublié, de ce temple si particulier. Il n’avait pas du être bien loin de sous la terre à son époque. Mais à présent, sa véritable forme devait être enfouie sous la terre, les gravats, la poussière et surtout un voile d’oubli. Depuis combien de temps cette image du passé était elle resté là, à attendre qu’on vienne la contempler encore ? Depuis combien de temps, ces esprits n’avaient trouvé le repos qui leur était dû ? Pourquoi le voile des ombres n’avait-il pas permis à ces âmes de s’endormir paisiblement dans le repos éternel de Hel ? Quelque chose les avait agité, quelque chose avait provoqué cette colère, avait tiré d’un sommeil censé éternel ces âmes autrefois si paisible.

Il n’en restait cependant plus grand-chose, nous pouvions le sentir même à cette distance. A peine le souvenir estompé par le temps de ce qu’ils furent autrefois. C’était… une idée, ou plutôt le reste d’une idée des personnes qu’ils furent autrefois. Plus vraiment là, mais pas vraiment absent non plus. Je sentais Hellébore s’agiter sur mon épaule tandis que je m’approchai avec prudence des êtres éthérés qui déambulaient sur le pont menant aux pyramides miroir.

« Fais attention, Aurore. Je sens leur colère gronder et s’agiter.
- Moi aussi, mais nous devons entrer en contact pour comprendre ce qu’il se passe et essayer de les apaiser.
- C’est parti ! » s’enthousiasma Nikaïdo.

Je posais une main délicate sur la truffe de Nikaïdo dont je trouvais l’apparence spirituelle encore plus charmante que sa vraie forme physique. Avec un sourire calme et apaisé, je lui déclarai en douceur.

« J’aimerai que tu restes en retrait avec Caïn, Nikaïdo. Je ne doute pas de ta bonne volonté, mais ton apparence et ton énergie guerrière pourrait les affoler, surtout qu’ils vont sans doute reconnaître ton essence alors qu’ils te prenaient déjà pour un intrus dans le monde physique. Tu veux bien rester un moment en arrière pour assurer notre sécurité ? »

Il eut l’air un peu vexé et grogna de mécontentement mais il finit par obéir en posant son arrière train sur le sol. Il resta là, comme un chien de garde et nous fixa du regard.

« Il est terrible sous cette forme, j’ai envie de lui faire des papouilles. » déclarai-je à Ella.
« Quoi ? Vraiment ? Oh… Moi je le trouve quand même très… très impressionnant… Il me fait un peu peur comme ça… Si je ne savais pas qu’il s’agissait de Nik’… » bredouilla-t-elle avec terreur.
« Je le trouve magnifique, moi. Mais ce n’est pas le moment de parler de ça. Allons-y ! Leandra, tu viens ? »

Tandis que je posais la question, je sentis soudainement qu’il se passait quelque chose d’étrange, enfin c’est plutôt l’absence de sensation qui me fit justement me questionner. Je ne sentais plus la présence de ma grande sœur. C’est comme si elle s’était évaporé.

« Que… Où est-elle passée ? Elle était pourtant là l’instant d’avant.
- Ca ne me dit rien qui vaille. On… On devrait peut-être… rebrousser chemin… » hésita Hellébore avec crainte.
« Non, il faut continuer, on s’inquiétera pour Leandra plus tard. Si ça se trouve, elle arrive à masqué sa présence, même spirituelle, et attend de voir comment les choses se déroulent. Vu son lien avec la divination et les esprits… Je parierai qu’elle est bien plus efficace dans ce plan-ci que dans le monde physique. » dis-je.

Je nous approchai des formes fantomatiques qui déambulaient autour du temple et nous sentîmes toutes les deux approcher des êtres de colère. Les silhouettes vertes, qui étaient plutôt neutre, divaguaient, comme si nous n’étions pas là, mais celles qui vinrent à nous, étaient violacées, et leur énergie astrale pulsait de colère, une colère sombre et froide. Une chance que nous fûmes à l’état d’esprit, et que de ce fait, cette forme nous donnait l’avantage de ne pas avoir besoin de connaître le langage des uns et des autres, car il était certain que du temps où vécurent ces êtres, ils ne parlèrent pas celui que nous parlons actuellement. Il n’y avait que des idées qui nous étaient transmis, idées que je vais, par simplification, pour que vous en saisissiez mieux les tenants et aboutissants, vous retranscrire sous forme de dialogue.

« Étrangers ! Voleurs ! Partez, ou vous périrez ! » s’exclama plusieurs voix en même temps.
« Nous ne sommes pas venus voler. Nous sommes venus restaurer. Nous cherchons à savoir qui vous étiez. Nous essayons de vous comprendre !
- Menteurs ! Menteurs ! Vous êtes venus voler, comme l’autre ! » déclara d’un air menaçant l’onrio.
« L’autre ? Quel autre ? Qui est venu avant nous pour vous voler ? » demandai-je.
« Il cherchait la magie, il nous a volé, il a profané ces lieux. Il a volé. Vous aussi ! Vous volez ! Nous le sentons ! Vous êtes venus nous arracher notre dieu ! Il n’a pas réussi, lui, il a simplement pris la magie, mais vous, vous êtes pires !
- Non ! De quel dieu parlez-vous ? Nous n’arrachons aucun dieu, nous en avons pas la capacité ! »

Les onryos semblèrent s’énerver à mes mots. Pensaient-ils que je mentais ? A moins que ce soit moi qui ait mal compris ce qu’ils étaient en train de me dire. C’était fort probable, car leurs idées étaient très flous, très difficiles à comprendre, car elles étaient nimbées de colère, qui rendaient les idées confuses. Je sentais leur menace grandir tandis que derrière nous, Caïn et Nikaïdo commençaient à s’agiter légèrement, prêts à intervenir, convaincus que le combat était inévitable.

« Il y a quelqu’un qui est venu ici avant nous, Aurore, je le sens. Ils ne mentent pas, quelqu’un est venu leur voler quelque chose. Ils ne sont plus que colère… Quelque chose les a vidé de leur paix éternelle, de leur énergie de sommeil éternel. Il n’en reste plus que des ombres torturées et en colère. » m’expliqua Ella. « Mais pour ce qui est de leur dieu… Aurore !!! Je sais ! Taranis ! Ils parlent de Taranis, je crois ! Glendor est en train de leur prendre leur dieu.
- Mais… Mais Taranis n’est pas un dieu ! » protestai-je.
« Pour eux, il l’est, enfin je crois… »

Ce qu’Ella disait faisait sens. Taranis avait sans doute dû représenté une sorte de dieux pour des êtres aussi anciens. Ils n’avaient sans doute jamais eu connaissance de Thor, un esprit encore bien plus puissant que Taranis, qui lui, était un dieu Asgard. Taranis faisait peut-être autrefois parti d’un autre panthéon, ou en tout cas fut assez puissant pour faire figure de dieu.

« Vous êtes avec lui ! Avec le blasphémateur ! Vous nous arrachez à notre dieu !!!
- Il… Il allait disparaître… Glendor ne fait que le sauver de l’oubli. Nous ne vous l’arrachons pas. Vous ne devriez même pas être encore ici, vous devriez sommeiller. » tentai-je de leur expliquer.
« Aurore ! Recule !! » m’avertit Ella dont je sentis le petit esprit s’agiter grandement.

Sans qu’elle ne s’en aperçoive elle même, Ella avait usé de la force de son esprit pour me tirer en arrière et m’éloigner de l’assaut funeste qui m’attendait. Les onrios s’étaient jetés sur moi, mais mon amie m’avait tiré assez vite en arrière pour éviter la charge.

« Je crois qu’on arrivera plus à les raisonner… Ils… Ils ne comprennent pas ! »

Nikaïdo accourait à toute vitesse, galopant sous sa forme de renard à neuf queues. Il était terriblement menaçant et les onrios se mirent à frémir à son arrivée. Il y eut soudain d’étranges mains invisible, irisées de petites étoiles étincelantes qui s’agrippèrent aux formes violettes. Elles semblaient venir de nulle part, mais je pouvais sentir le voile de la magie lunaire dans leur nature. C’était Leandra, je pouvais sentir à nouveau sa présence, et elle semblait agir ainsi, par son esprit… Quelle puissance. Elle maintenait à elle seule tous les onrios sur place. Ils étaient tous tenus par ces mains spectrales tandis que l’étrange papillon de nuit qu’était Leandra planait au-dessus de leurs têtes. Des tirs d’énergie fusèrent alors en direction des esprits de colère. Caïn n’avait pas attendu plus longtemps pour s’abattre sur eux. Je sentais son esprit effleurer le mien pour m’expliquer :

« Je ne laisserai pas ces choses vous faire de mal, Dame Belmont, je regrette, mais il semble que ce ne soit plus l’heure de la diplomatie.
- Je le regrette… mais vous avez raison… »

J’étais vraiment triste et désolé pour les onrios, mais nous ne pouvions plus revenir en arrière à présent. Il était évident qu’ils ne laisseraient pas Taranis partir, et que leur colère était trop grande pour nous pardonner. Si seulement cette personne qui était passé avant nous n’avait pas volé leur paix… leur sommeil éternel. Rien de cela ne serait arrivé. Il y avait quelqu’un ou quelque chose qui était venu là… Mais quand ? Comment ? Un autre passage ? Un autre temple enfoui ailleurs qui reliait celui-ci ? En tout cas, cela les avait réveillé…

L’heure des négociations sont terminées. Les Oniros vont devoir disparaître de manière violente et définitive. Je charge dans un grand élan, laissant derrière-moi Caïn et Samonji. Je vois Ella qui, en ayant protégée Aurore a prit une autre forme. Une bien plus élogieuse que celle d’une petite souris blanche. En fait, c’était simplement la sienne. Celle que nous connaissons. Elle était de nouveau Ella mais avec ses yeux brillants de milles feux et est comme constellée d’étoiles sur sa peau blanche. Son aura a changé mais je ne saurais dire ce que c’est. Quelque chose de mystérieux sortant du confins du ciel nocturne. Ella s’accroche à Aurore, prête à la protéger à toute attaque. Me voilà rassuré. Je les laisse donc en arrière pour laisser ma fureur guerrière s’abattre sur les Onrios à coups de pattes, de crocs et avec un feu bleu dansant les malmenant. Grâce à l’intervention de Léandra, les mettre en charpie fût bien plus aisé. Les esprits en colère qui restent se réunissent pour former un seul grand esprit puissant mais je ne leur en laisse pas le temps. Nous ne sommes pas dans un des romans épiques de Rose. Dans la vrai vie on ne laisse pas les « méchants » faire poliment avant d’attaquer. Sans pitié ! On les dévore !

C’est étrange comme… Texture, goût, odeur… Celle de leur disparition à tous. Mais l’impression d’avoir comme un regain, comme… Rassasié. Je ne sais pas trop, j’ai l’impression d’en avoir fait de l’énergie qui émerge en moi. Trop bizarre ! Bon, est-ce que les autres vont bien ? Je vois que Léandra se porte comme un charme, Caïn et Samonji aussi bien que ce dernier semble étrangement silencieux. J’avance vers Ella et Aurore avec un air triomphal. Hum ? Bah ? Pourquoi tu ne veux pas lâcher Aurore ? Ella ? Pourquoi tu es sur la défensive ? Elle ne dit pas un mot mais garde Aurore auprès d’elle et la pression de son esprit m’empêche d’avancer tranquillement.

- C’est fini Ella ! Dis-je. Désolé, il semblerait que l’on ai pas pu aboutir à ton souhait.

- … Ce… Ce n’est pas grave Nik’. Finit-elle par dire en ne serrant plus Aurore même si elle reste collée à elle.

Après un bref instant d’égarement qui m’a paru très long Ella vient vers moi avec un air coupable. Elle a enfin lâché Aurore, non sans montrer une certaine confusion.

- Je… Désolée Nik’… Je sais que tu es gentil, je ne sais pas pourquoi je… Enfin…

- C’était trop fort ! Fais-je. D’une petite souris tu es passé à toi et tu m’as envoyé baladé comme une feuille morte dans le vent ! Tu vois que tu es plus forte que tu ne le penses !

Je lui souris et elle sembla alors tout à coup embarrassée. Je tente de la serrer dans mes bras mais sous cette forme c’est un peu mission impossible. Je m’approche et me met sur mes deux pattes pour coller mon front au sien et ainsi elle peut sentir tous ce que je ressens pour elle : de la fierté.

- Je suis ton protecteur mais aujourd’hui, c’est toi qui a tenu ce rôle pour Aurore.

Ella ne dit rien, bien trop gênée. La pauvre ! Je pense qu’elle n’a pas l’habitude qu’on la gratifie ainsi, elle qui déteste être le centre d’attention en plus. Je ne sais pas ce qu’elle utilise comme magie mais c’est tout de même puissant. Elle a les capacité pour être une grande magicienne de renom, il faudrait pour ça qu’elle réussisse à surmonter ses traumatismes familiaux.

le "combat" fut bref.Dans l'Interstice, il était moins questions des capacités martial que de volonté pure. ET leurs groupe comptait de fortes personnalité, sans parlé de l'esprit Samonji lui même. Néanmoins, malgré leurs victoire, Caïn affichait un air préoccupé, et il se dirigea vers le renard Nikaïdo. Il lui transmis directement à l'esprit une mise en garde.

"Consommer un esprit comme vous l'avez fait est très dangereux. Ne le refaite pas, cela mène à ne plus pouvoir apprécier un rayon de soleil sans se dissoudre."

Il n'en dit pas plus, jugeant qu'il n'était pas de son devoir de lui faire la morale, c'était une information confier pour qu'il puisse agir en toute connaissances des conséquences. S'adressant au groupe, le maitre de sombres fixa la grande double pyramide.

"Ils sont affaiblis pour quelques décennies, il semble que nous ayons le champs libre pour explorer ces ruines. Et enquêter sur ce fameux "voleur"."

Reprenant des manières tout à fait digne des gentilhommes du midland et du frankriech, il ouvrit la marche aux côté de demoiselle Belmont. La cité devait à sa grande époque compter des dizaines de milliers d'habitants, la grande avenue était pleine de ces spectres de jade flânant, ne faisant aucun cas de leurs visiteurs. Tout comme la pierre elle même qui avait gardé le souvenir de sa grandeur, ce n'était là que des échos d'émotions, de sensations lointaine. Cela expliquait que bon nombre de ces spectres n'était guère personnifiable de près et avait des visages à demi matérialisé.

Néanmoins, la pyramide elle, était tout à fait reflété dans cette teinte argenté, jusqu'au moindre glyphe ou la moindre fresque. Notifiant l'importance de ce lieux pour les gens qui l'avais connu.

Alors qu'ils progressaient, examinant les vêtements anciens aux motifs anguleux et fait de de drapé de tissus, les parures de métaux précieux aux sertissages grossier manifestant une époque où cet art était balbutiant, écoutant les quelques mots aux accents chantants mais incompréhensible que les échos laissaient résonné, le groupe arrivait peu à peu vers ce monument symétrique inversé. Becé des échos d'un instrument à corde à demi effacé dans le néant, tenu par un écho en jouant au pieds des marches.

échos lointains:

"Cela me fait penser à une théorie de mes pairs il y a trois siècle..." Dit Caïn, la voix quelque peu absente. "Nos scientifiques s'étaient penché sur comment se crée l'énergie magique. Bien sur, comme pour vous maintenant note technologie y était très lié, mais nous ne savions pas, comment se forme ce minerai. Il y'avait deux théorie. Certains pensaient que la lumoria se formait au fil des milliers d'année qui s'écoulait à partir des corps des êtres vivants. Un de nos maitre nécromancien affirmait que même les cadavres conservait un soupçon d'énergie dans la chairs et les os, et que cela se cristalisait en plusieurs milliers d'années. L'autre théorie, c'est que la lumoria se forme à partir des émotions du vivants. Là où le vivant proliférait, ils pensait que dans de très grandes durée, les émotions laissait des traces invisible qui s'enfonçait dans la terre avant de s'agglomérer pour former des cristaux de lumoria avec la pression."

Il fis une halte arrivé dans les grandes marches du ziggourath au bout de la grande avenue.

"Je n'ai jamais pu dire laquelle de ces théories étaient exacte, mais je sens que cet endroit était le sein d'une grande quantité d'énergie il y'a relativement peu de temps. Du aux corps des milliers d'habitants ou leurs émotions, je ne crains que la question reste ouverte."

Le combat s’était terminé aussi vite qu’il n’avait commencé. Sans que je ne pus faire quoique ce soit, Nikaïdo et Caïn, avec l’assistance de Leandra, en avaient fini en un rien de temps. Cela avait été si simple que cela ? Je m’étais attendu à bien pire, mais il fallait croire que nous étions accompagnés de personnes à l’esprit affûté et que de simples échos d’âmes ne pouvaient rien contre une telle force. Plus encore, Ella m’avait protégée, sans la moindre hésitation et avec une telle énergie, qu’il m’était à présent difficile de ne pas songer à cela. Elle se tenait à présent derrière moi, sous une forme qui lui ressemblait beaucoup plus, avec cet éclat céleste dans les yeux et des milliards d’étoiles scintillant sur sa peau, comme un ciel nocturne. Son aura débordait de puissance et je crus un instant qu’elle allait oblitérer Nikaïdo sans même faire attention.

Finalement, Ella s’excusa auprès de lui et Nikaïdo lui exprima à quel point il avait été impressionné. Moi aussi, je l’avais été mais pour ne pas embarrasser ma nouvelle amie, je restai plutôt modeste en compliment et cherchai les bons mots pour lui exprimer.

« Merci, Ella. Je crois que j’aurai été mal sans ton intervention. Tu es tout simplement magnifique. » lui dis-je tout sourire.
« Pas… Pas tant que ça… » bredouilla-t-elle.

Je préférai ne pas insister, laissant le soin à Caïn et Leandra de nous rejoindre. L’ami de mon père sembla d’ailleurs désapprouver les actions de Nikaïdo durant le combat et le mit en garde contre les dangers que celles-ci représentaient. Cependant, à son aura, je pouvais sentir que Maître Caïn était plus inquiet que réellement fâché par ces actes. D’ailleurs, il nous proposa rapidement de passer à la phase exploration des lieux, une idée qui m’était plaisante, car, dans le monde physique, nous ne pourrions sans doute pas admirer l’édifice tel qu’il se présentait à nos yeux sous cette forme éthéré. Sans doute que les lieux y seraient plus délabrés, plus sombres. J’avais même idée que le pont sur lequel nous étions serait sans doute impraticable dans le monde matériel.

Alors que nous approchions du temple, l’écho d’un musique se fit entendre et nous restâmes là, à l’écouter tandis que j’observai attentivement l’aspect du temple. Il était certains que différentes nations c’étaient côtoyées en ces lieux, que cet édifice ne résultait pas que d’une seule race, mais de l’alliance de différents peuples. Il y avait l’art ancien du sertissage, un art qui avait été en premier lieux découvert par les nains et apportés aux hommes, tout du moins c’est ce que laissait supposer les études actuelles sur notre histoire. L’avenir pourrait nous révéler une toute autre vérité avec l’avancée des sciences et de la magie. Il y avait également sur ces sculpture, une forme de runes qui me faisait penser à de l’ancien elfique, ce qui me laisser à croire qu’eux aussi furent présent en ces lieux. Je n’étais cependant pas certaine, car d’autres runes ressemblaient plutôt à une langue très très lointaine des humains ou mages. Cela remontait peut-être à une époque où ces derniers ne faisaient encore qu’un seul et même peuple. L’experte en la matière : Leandra, sembla partager mes conclusions sur la matière, me transmettant ses idées par la pensée.

Maître Caïn, quant à lui, en vint à nous parler de la source de la magie, de l’origine de la formation de Lumoria. Nos chercheurs n’étaient pour le moment pas encore tout à fait sûr de comment se formaient les cristaux de magie concentrée. Il était bien dommage que Glendor ne soit pas là, car il avait sans aucun doute une connaissance bien plus approfondie sur ce sujet, même s’il n’en demeurait pas moins également qu’un chercheur de vérité, lui aussi. Les théories qu’exposait le chef de la CCC ne m’étaient pas inconnues, j’avais étudié en partie ces sujets, bien qu’en surface seulement. Je me permis toutefois d’exprimer d’autres connaissances parmi les nombreux chercheurs de notre temps. Cela dit… J’avais quelque peu tiqué lorsque Caïn avait parlé de ses « pairs » datant de trois siècles auparavant… Il est vrai qu’il avait été altéré par la magie des ténèbres et qu’ils ne semblaient pas vieillir à notre rythme… Mais trois siècles ? À quel point était-il âgé ? Pour lui nous ne devions guère représenter que des nourrissons s’il venait de si loin dans le passé…

« Intéressantes théories. L’Ordre n’a pas toutes les réponses aux questions de la formation de Lumoria, mais quelques chercheurs, notamment le célèbre Jacob Chabat, estiment que la lumoria pourrait se former à cause des courants magiques des racines d’Yggdrasil. Des particules se concentreraient dans un lieu proche de puits magiques et avec la pression du sol, formeraient des cristaux sur des millions d’années. Cela rejoint un peu la théorie dont vous parliez, Maître Caïn, même s’il n’était pas question de corps en décomposition, mais c’est intéressant. » exposai-je.
« Il existe des lieux propices aux échos des vies passées. » renchérit Leandra. « Ces lieux sont très proches d’autres plans plus éthérés, et alors il existe ainsi des lieux comme celui-ci, qui gardent une sorte de… mémoire des lieux et personnes qui y ont vécu. Peut-être que la proximité avec une racine d’Yggdrasil a fait que ce phénomène a été possible. Il se pourrait tout aussi bien que c’est également la proximité de lumoria qui a permit à ces échos d’âmes d’être conservés. Prenez exemple sur les Armes Spirituelles : il y a bien des esprits élémentaires qui peuvent s’y lier et ainsi être conservés. Pourquoi n’y aurait-il pas des échos d’âmes qui se conserveraient via la lumoria ?
- Intéressante théorie. Mais il faut des runes et des rituels complexes pour lier des esprits à la lumoria. » défendis-je.
« Des esprits entiers et conscients, oui. Mais il est peut-être envisageable que des échos d’esprits puissent se conserver par la présence de lumoria, tu ne crois pas ?
- Possible… Mais ce ne sont que des conjectures et des suppositions, là. Ce ne sont même pas des théories. Il faudrait faire des expériences pour qu’on en vienne à considérer ce genre d’hypothèses comme de solides théories… » fis-je remarquer.
« De sages paroles, Mademoiselle Belmont. Mieux vaut rester prudent avec les hypothèses tant qu’elles ne sont pas appuyées par de solides théories, éprouvées par des observations et expériences poussées ! » affirma Maître Caïn avec un sourire qui me fit penser qu’il apprécia mon commentaire.
« En parlant d’observation, nous devrions nous y pencher plus attentivement. J’ai l’impression que ce lieu recèle d’informations qui pourraient nous aider à appuyer certaines théories sur les peuples d’antan. »

Nous gravîmes les marches du temple, bien décidés à en apprendre d’avantage sur le passé de ces lieux. Il y avait quelque chose, dans la structure, dans la façon de poser les pierres, qui me laissait à penser que ce bâtiment avait été l’œuvre, encore une fois, des nains. Il y avait une influence certaine des elfes, et des autres peuples, mais je ne me trompais sans doute pas en affirmant que la majorité de cette double pyramide miroir avait été principalement produite par les mains des peuples du Nidavellir. Le Nidavellir… Y aurait-il eut des accès souterrains, encore plus enfouis sous le sol ? Cette structure avait sans doute était à peine sous la terre à son temps, les intempéries et le temps ayant déposé sur lui la poussière et la terre… Se pouvait-il qu’il y eut, plus en profondeur, un accès souterrain ? Peut-être même qu’il existait des galeries qui pourraient mener jusqu’aux montagnes du Nidavellir. Mais aussi loin ? Non… Quoique… Il fut une époque avancée ou les nains creusèrent des galeries si gigantesques, si incroyables, qu’elles relièrent autrefois le Nidavellir à bien des régions plus éloignées. Ils en avaient d’ailleurs payé le prix, car qui creuse aussi profondément dans la pierre, dans les sols inconnus de Midgard, doit s’attendre à tomber sur de terribles choses, des êtres anciens, longtemps oubliés, qui dorment depuis des millénaires, des êtres qu’il ne faut sous aucun prétexte réveiller.

Le sol était de marbre et d’or en ces lieux, ou tout du moins en était-il pour ses échos d’un passé lointain qui avait été terni par le fil des siècles, voir des millénaires. Il ne devait guère en rester un tel éclat, une telle beauté. Si seulement nous pouvions en garder trace et tout inscrire sur des notes. Cependant, impossible d’emporter quelque matériel physique que ce soit dans le plan immatériel, il nous faudrait alors seulement compter sur la mémoire de notre esprit éthéré pour répliquer les nombreux motifs des lieux, pour recomposer les ballades que nous entendîmes résonner dans les couloirs somptueux, drapés de tentures et d’emblèmes inconnus. Lorsque nous arrivâmes au coeur de la pyramide, se trouvait une grande sacristie, à la voûte élevée, au centre de laquelle se trouvait la statue gigantesque d’une homme barbu, entièrement nu, portant dans une main un roue, et dans l’autre un foudre. Aucun doute possible, il s’agissait bien là de la représentation de Taranis. Les esprits avaient un temps, étés les adorateurs de cet ancien dieu oublié. Sa statue était d’une nature grossière, primitive, couverte de cuivre auquel on avait apparemment ajouté une couche de laiton pour donner cet aspect doré. Cela n’était certainement pas de l’or, il aurait été d’ailleurs surprenant d’en trouver, car à cette époque, sa maîtrise devait être encore balbutiante.

« Regardez ! C’est sûrement Taranis ! » M’exclamai-je. « Tu avais probablement raison, Ella. Taranis était leur dieu. Je suis impressionnée par ta perspicacité. »

Ella répondit par un simple signe de tête et je sentis son embarras face à mes compliments. Si déjà en temps normal, il était facile pour moi de deviner ce qu’elle ressentait, c’était encore plus aisé ici, dans le plan astral. Il n’y avait plus vraiment de barrière pour cacher notre vraie nature. Pour la rassurer et lui transmettre ce que je ressentais sur l’instant, je la pris dans mes bras, l’inondant de ma lumière bienveillante.

« Au risque de me répéter, je te trouve vraiment magnifique ! »

Ma nouvelle amie se mit à rougir et je sentais que plus la ferait se retransformer en une petit souris minuscule, aussi n’insistai-je pas, malgré que je sentis que ma lumière lui avait égayé le cœur. Nikaïdo et Caïn nous regardaient tous deux avec un sourire d’appréciation, comme pour approuver ce moment plein de tendresse, bien que le Maître finit par déclarer :

« Je ne doute pas que vous appréciez Dame Hellébore, Mademoiselle Belmont, mais pourrait-on se concentrer sur ce qui nous entoure ?
- Oh, oui, pardon, Maître Caïn. Vous avez raison, nous avons éliminé la menace mais nous devons rester vigilant et trouver les indices et signes qu’un intrus est déjà passé par ici, c’est vrai. » dis-je.
« Je crois que j’ai trouvé. » nous assura Leandra qui était en train de léviter devant le socle qui soutenait la statue divine.

Nous la rejoignîmes et constatèrent qu’il y avait effectivement quelque chose qui clochait à cet endroit. Il y avait comme une sorte de faiblesse dans le voile qui séparait le monde physique et ce plan éthéré. Par moment, la vision que nous avions de ce monde d’antan, disparaissait pour laisser entrevoir l’espace plongé dans les ténèbres qu’était le temple sous sa forme matérielle. Il y avait des énormes traces de brûlure un peu partout sur le socle, et on avait arraché quelque chose qui avait été serti dans la pierre… L’emplacement aurait pu, à mon avis, abriter une énorme gemme de lumoria.

« Quelqu’un est venu ici… et récemment je crois… » commenta Leandra.

Je suis la petite troupe silencieusement, les laissant à leurs intrigues pour le moment. Repensant plus à ce que m’a dit Caïn avec son air quelque peu catastrophé. Comment ça je ne verrais plus le Soleil jusqu’à m’en dissoudre ? C’est quoi cette histoire ? Je ne sais même pas pourquoi je les ai bouffé ces trucs ! Enfin c’est « fragments d’âmes ». Sur le moment c’était ce qui m’a semblé être la chose à faire. J’avais envie d’en ça comme une sorte de nourriture. Leur émotions et tous… Hum… Je me demande bien pourquoi cela me paraissais appétissant. D’ailleurs depuis je sens Samonji distant et bien trop silencieux à mon goût. Il sait un truc que je ne sais pas, c’est évident. Mais lui faire cracher le morceau serait une tâche bien ardu pour ne pas dire impossible. C’est un esprit avec un sale caractère, indomptable et tortionnaire. C’est à se demander comment Glendor a réussi à le convaincre d’être un esprit guerrier dans une arme spirituelle. Et pourquoi il a accepté.

Les filles me font sortir de mes pensées de part leur moment très adorable dont je m’abstiens d’intervenir. Ella fait de nombreux progrès depuis que je l’ai emmené en mission. Peut-être devrais-je l’embarquer plus souvent ? La sortir de sa zone de confort qu’est devenu le Q.G ? Les missions sont souvent périlleuses et j’ai un peu peur qu’elle soit blessée ou traumatisée. Mais en même temps si elle ne se confronte pas à la réalité… Aah… Et puis bon, c’est vrai que les premiers temps à notre base n’ont pas été faciles pour elle. Il a fallut qu’elle se sente en confiance partout, même dans la zone brasserie qui est notre font pour subsister. Son grand combat a été d’aider Rose et sa fille à servir la clientèle. Et puis bon, elle ne se sentait pas en sécurité si je n’étais pas là. Puis un peu plus lorsque nous avions Archi’. Mais c’est vrai qu’en mission, on les laisse tous. Rose sait bien manier le rouleau à pâtisserie pour faire la loi et Tanya peut l’aider un peu bien qu’elle soit jeune, quant à Mélior il ne sait pas se battre il est bien plus doué pour esquiver et filer en douce dès qu’il y a des ennuis. Ella reste la véritable seule option de défense mais comme elle a aucune confiance en elle cela reste un peu bancale en terme de défense. Et en même temps je n’ai pas le luxe de nous payer un véritable garde de Q.G. Il faudrait que je recrute une énième personne qui sait faire parler les muscles mais sans être trop con. Mais pas non plus assez perspicace pour se dire qu’il ne se fera pas beaucoup de thune.

Oh ! Tiens ! Taranis en statue. Tous le monde le reconnu aussitôt. Ella avait donc bien vu, on leur prend littéralement leur dieu qui est entrain de disparaître petit à petit tout comme eux. Ils ne sont plus que des reliquats d’esprits errants et si Taranis est encore conscient c’est uniquement parce qu’il est balèze. C’est étrange, des fois les choses ne sont plus comme elles étaient et par moment ça… Glitch. L’endroit semble être perdu entre deux plans d’existences et de ce que l’on peu distinguer de sa version matériel est un endroit obscure où nous voyons les traces d’un feu puissant autour d’un socle vide. Qu’est-ce qu’il y avait là avant ? On dirait un peu près le même piédestal qui accueil la gemme de Lumoria en-haut. Quelque chose s’est passé ici est cela a dû être tellement énorme que l’endroit glitch. Oh ? Un truc brille dans le tas de cendre ! Dommage qu’on le puisse pas fouiller. Je crois que… Il se pourrait que se soit un bijoux en or. Impossible de se concentrer dessus avec l’autre vision qui intervient ! C’est marrant. Ces glitchs sont comme… réguliers. Un tintement, puis trois, puis rien puis deux puis un puis rien puis un, et deux et on reboucle. Comme une sorte de…

- Fréquence.

Tous le monde est afféré à ce socle, déduisant qu’il s’agit d’un emplacement de gemme de Lumoria et estime sa taille qui devrait être impressionnante. Et lourde aussi. Un peu quand-même. Bon. Il est temps d’intervenir.

- Quelqu’un s’y connaît en plan dimensionnelle et en fréquence ?

Ils me regardent tous, clignant des yeux.

- Non parce qu’en regardant le bijoux en or ici, le fait que ça glitch m’a dérangé pendant mon observation. Et je trouve que ça se répète toujours dans une même boucle. Alors je ne m’y connais pas du tout en plans, dimensions et tout mais un peu en fréquence dû à ma nature et aussi un peu en musique. Et cela garde toujours le même rythme si l’on fait attention. Alors peut-être que je dis des choses évidentes mais si quelqu’un peu m’éclairer alors j’en serais ravit.

Je fixe surtout Léandra la pensant la plus capable de tous à me répondre sur le sujet.

Le temple, emprunt d'une certaine forme de sérénité sous sa forme éthéré, convenait très bien à Caïn. Il jugeait les architecture bien qu'épuré comme, esthétique pour un peuple aussi primitif dans son développement. Quelle tragédie pensait le légat qu'un peuple entier est disparu sans laisser d'autre trace. Néanmoins, comme le ressentais les mages présent et surtout probablement milady Léandrah et Caïn... Le voile de l'interstice avait été forcé brutalement. Comme l'avais fait remarqué le jeune renard immaculé, quelques chose avait été arraché par la force de ce temple. Il est fort probable que cela explique d'après Caïn l'affaiblissement accéléré de Taranis.

Mais ce qui le gênait, c'était cette fréquence que Nikaïdo avec remarqué avec adresse. Le lochrann était silencieux, observant la faille entre le monde palpable et l'interstice. Il fini par remarquer alors quelque chose d'inhabituelle... Aucune émanation de lumoria ne parvenait de l'autre côté de la faille.

"C'est impossible..." Murmurra t'il.

Au regard de ses compagnons, il sembla effectuer des gestes de mains aux significations ésotérique oublié. et une fenêtre se matérialisa, ce n'était pas une métaphore. Une fenêtre spectrale offrant un regard sur le monde physique s'offrit à tous, offrant un champs de vision plus large sur la salle.

dans l'interstice:

Dans le monde physique, la salle pyramidale était plongé dans une pénombre, éclairé par les éclats d'énergie magique de la faille au contact des composants de l'air ambiant. Mais une source de lumière émanait aussi d'un autre objet dans la grande salle. Une sphère de métal aux runes électriques composé de dizaines d'anneaux tournoyait sur elle même devant l'endroit où s'était trouvé l'hypothétique gemme de lumoria. Les anneaux faisant des rotations qui correspondaient parfaitement à la fréquence détecté par le féra blanc.

arme de guerre:

L'image de Caïn changea et s'assombrit nettement, ses émotions penchaient vers la colère et la honte. Quand Aurore demanda à nouveau ce que c'était, sortant le lochrann de ses pensé sombres, il rpéondis froidement.

"Une arme... Elle était déployé pour empêché tout liens entre les énergie de l'interstice et notre plan. Une arme anti mage et magie. Elle pouvait affecté une zone ou bien un objet particulièrement puissant pour le neutraliser... C'est une arme de mon peuple, je l'ai moi même fait déployer durant nos guerres anciennes. Quelqu'un à pillé les abris des miens pour s'octroyer nos biens, il va payer." grognait il sur la fin.

Néanmoins, le maitre des 3C était quelques peu tenu par sa mauvaise humeur. Un examen approfondis pourrait révéler que l'objet n'est pas assez anciens pour provenir des arsenaux submerger encore dans les ruines de la cité lochrann, si près de l'antenne de l'ordre. Cela serait pire encore, qu'un être ai trouvé des plans pour les concevoir!

Caïn proposait alors que l'expédition spirituelle soit ajournée, pour faire venir plus encore de matériel pour sécurisé le passage jusq'à ce dispositif. Il devait le récupérer et le démantelé. Savoir qui avait pu en fabriquer, et faire parler les morts en usant de sa force matériel pour savoir qui est venu ici apporté cette arme.

Le lochrann sera sombre à partir de ce moment. Que qui ce soit s'approprie les savoirs de son peuples ou ses artefacts le mettait dans une grande colère. Il était le dépositaire de sa culture et refusait que quiconque ne vole la mémoire dessiens... Cela pourrait joeur des tours à bien des plongeurs en herbes.

Tout le monde fut d’accord pour ajourner l’expédition spirituelle. Le danger était trop grand, même pour nous qui étions sous forme d’esprit. On ne pouvait pas savoir si cette arme du Lochrann pouvait atteindre des esprits. Une arme anti-magie avait toute les chances de pouvoir nous annihiler dans notre état actuel. Autant ne pas prendre ce risque. Il allait falloir attendre l’intervention de l’équipe de la triple C et de l’Ordre pour décontaminer et déminer l’endroit. Notre équipe fit donc machine arrière et réintégra nos corps respectifs. Il ne s’était pas déroulé beaucoup de temps en réalité, car dans le monde spirituel, le temps s’écoulait différemment. Il faisait encore jour dehors, aussi, Maître Caïn insista pour que nous partîmes sans lui. Il avait de toutes manières la possibilité de tout gérer depuis le sous-sol. Connaissant sa nature, je pouvais facilement comprendre pourquoi il ne pouvait se risquer dehors, à l’exposition du soleil.

Nous regagnâmes ainsi nos pénates, n’ayant pas beaucoup dormi, il nous fallait nous reposer un peu. Ainsi, en ce début de journée, nous dormîmes un peu, histoire de nous restaurer. Ella et moi discutâmes un peu, allongées dans nos lits respectifs, sous l’oeil bienveillant de Leandra qui semblait tout à fait ravie que je me sois faite une nouvelle amie. Nous finîmes par nous endormir d’épuisement toutes les trois.

Plus tard, dans la journée, le réveil fut dur, le décalage du temps de sommeil était lourd à porter pour Hellébore et moi. Il nous fallut un moment avant de réussir à nous relever. Je l’invitai à manger un morceau avec moi sous la tente de réfection, histoire de se mettre quelque chose sous la dent. Nous n’avions même pas pris de petit déjeuner ce matin, nos estomacs n’ayant pas été assez éveillés pour cela. Leandra était restée quant à elle dormir encore un peu. Elle n’était pas prête à affronter la lueur du jour. Peut-être aussi que la présence de Lena Lee y était pour quelque chose. En tout cas, nous partageâmes, avec Ella, un petit repas frugal, autour d’une discussion sur nos impressions de notre exploration de la nuit. Cela avait été terriblement excitant de découvrir toutes ces choses, et même si Hellébore n’était pas spécialiste en archéologie, elle était au moins quelqu’un de très cultivée et très curieuse de nature. Ses bases en histoire était tout à fait respectables, c’était bien au-delà de la moyenne des gens ordinaires. Je soupçonnais même qu’elle soit un peu trop modeste sur ses propres connaissances en la matière. J’appris qu’elle avait fait de longues études au sein de l’Ordre en discutant un peu avec elle, notamment des études de magie mais également d’autres domaines de savoir. Nous ne pouvions que bien nous entendre toutes les deux. Je repensais encore à son geste qui m’avait sauvé et ne pouvait m’empêcher de ressentir une profonde reconnaissance pour ma nouvelle amie.

« Merci encore de m’avoir sauver, tout à l’heure, dans le temple.
- Oh… heu… Non, ce n’est pas la peine de me remercier. Je… Je l’ai fait… par instinct.
- Dis, les yeux couleurs de l’espace que tu avais sous cette forme, ça a un lien avec ta nature particulière et tes dons spéciaux, n’est-ce pas ? »

Elle se tortilla sur le banc où elle était assise avant de hocher positivement la tête, les yeux rivés vers le bas pour ne pas croiser mon regard ni celui de quiconque d’ailleurs.

« C’était incroyable quand même. Mais… oh… Désolée, je ne vais pas t’embêter plus avec ça, je vois bien que tu n’es pas à l’aise avec ça. Parlons d’autre chose ! Et si tu me disais à quoi ressemble le QG de ta guilde ? Je suis curieuse de savoir où vous habitez !
- Oh… C’est vrai ?
- Oui ! Je vous apprécie bien en fait. J’espère vraiment qu’on pourra continuer à se revoir, même après cette mission. »

Hellébore se mit à rougir, mais je vis un petit sourire timide et ravi se dessiner sur son visage. Elle n’osait peut-être pas me le dire, mais je sentais qu’elle aussi était enthousiaste à l’idée qu’on puisse continuer de se voir après cette mission.

« Oh… Heu… et bien… Tu… Si tu veux… Je pourrais t’inviter à venir visiter notre QG. » proposa-t-elle timidement.
« C’est vrai ??? Trop cool ! Oh, et après, je t’inviterai chez moi, à Frankriech. On pourra faire des gâteaux à la maison, et je te ferais goûter les thés que j’ai pu faire venir d’un peu partout. Papa sera sûrement d’accord pour que tu puisses venir. »

Le hasard voulut qu’à l’évocation de mon père, ce dernier entre dans la tente de réfection. Il avait surpris mes derniers mots et, avec un petit sourire malicieux, il demanda :

« Je serais d’accord pour quoi, exactement ?
- Oh !!! Papa ! Je ne t’avais pas vu entrer ! Je disais juste à Hellébore que j’aimerai bien l’inviter chez nous, un jour.
- Ooooooh ! Mais bien sûr ! Hellébore serait la bienvenue ! Ah ah ! Tu peux inviter ton amie quand tu veux, ma chérie. » déclara-t-il en me passant une main dans les cheveux.
« Oh ! Merci, Papa !
- Me… Merci… Monsieur Belmont. » bredouilla Ella.
« Monsieur Belmont ? Non, pas de ça entre nous, Hellébore ! Appelle moi Joseph, tout simplement ! Ahahah ! Pour une fois que ma fille fait venir quelqu’un à la maison autrement que pour nos recherches archéologiques, ça serait dommage de refuser !
- Papa… T’es en train d’insinuer que je n’ai pas d’ami… » soupirai-je.
« Et bien… C’est vrai ! A part Leandra et le reste de notre guilde, tu n’as personne. Tu ne t’es jamais fait d’ami, Aurore. Je commençai à désespérer que tu t’en fasses. »

Je restais un moment sans dire un moment. En y réfléchissant bien, mon père avait raison. A part deux trois connaissances dans le milieu, et notre guilde, je ne m’étais jamais vraiment fait d’ami. Pourquoi exactement ? Je n’en savais rien. Même si j’étais plutôt sociale et solaire, j’étais restée solitaire tout ce temps là. Il avait fallu attendre que je rencontre Hellébore et Nikaïdo pour me faire enfin des amis. C’était tout de même triste, non ? Cependant, je commençai à comprendre pourquoi, en me remémorant mes moments passés : le vide en moi, cette moitié qui m’avait continuellement manqué jusqu’à ce que je croise la route d’oncle Grégoire… Il m’avait manqué quelque chose tout ce temps là, une part de moi-même pour enfin être moi, m’ouvrir complètement aux autres trouver une raison de vouloir m’attacher. Mais il y avait également autre chose. J’attendais quelqu’un… Qui ? Pourquoi ? Aucune idée, mais la partie en moi qui fut Rebecca, je sentais à présent consciemment qu’elle attendait la venue de personnes qui lui étaient familières. Dewey, Wraith… Anna… Elle avait espoir de les retrouver et s’était fermée à l’idée de se faire de nouveaux amis, et inconsciemment j’avais suivi ses ressentiments, je m’étais coupée de tout. Est-ce que Rebecca avait finalement réussi à passer outre ? Était-ce parce que Hellébore lui évoquait de la sympathie ? De l’amitié au point qu’elle en oublie sa douleur ? Maintenant que nous avions plus ou moins fusionner, je pouvais dire que c’était un peu de ça, mais c’était également de ma propre volonté que j’appréciai Ella.

Ella… Ella et ses yeux couleur du cosmos… Ils m’étaient familiers, ou en tout cas ils l’étaient aux yeux de Rebecca. Wraith et Dewey avaient ça, eux aussi. Mais il y avait plus que ça. Hellébore était une personne formidable, douce, intelligente, adorable. Je ne l’appréciai pas uniquement parce qu’elle avait quelque chose de familier, mais aussi tout simplement parce qu’elle était quelqu’un de bien. Cependant, ce trait commun avec mes anciennes connaissances, ou plutôt celles de Rebecca me perturbait un peu et me mettait le doute. Si seulement je pouvais rencontrer à nouveau Wraith, Dewey ou Anna… C’était très étrange de ressentir de la nostalgie pour des personnes que je ne connaissais pas réellement.

« Est-ce que tu vas bien, Aurore ? » me demanda Ella avec inquiétude.
« Hein ? Quoi ? » m’étonnai-je soudainement.
« Heu… Tu… Tu avais l’air soucieuse, soudainement… » m’expliqua-t-elle.
« C’est vrai, on aurait dit que tu étais ailleurs, et un peu triste aussi. » fit remarquer mon père.
« Pardon… J’étais ailleurs, oui… Je pensais juste à quelque chose. Mais ce n’est rien. Inutile de s’en faire. J’ai hâte de pouvoir t’inviter Ella !
- Oh… Heu… oui. Moi aussi. » me répondit-elle en rougissant.
« Ahahah ! Je peux me faire une petite place à côté de vous ? Moi aussi, j’ai besoin de manger un morceau ! 
- Oh, heu… oui ! Ça ne te dérange pas, Ella ? »

Hellebore regarda Joseph, profondément intimidée par sa carrure et sa prestance. Quelque part en elle, elle aurait voulu simplement rester avec moi et moi seule, je le devinais à sa petite expression embarrassée, mais elle n’osa pas contrarier mon père et fit un non de la tête. Il s’installa alors à côté de moi avec un grand sourire jovial.

« J’ai pu parler un peu avec Caïn, tout à l’heure. Il m’a raconté votre aventure dans les souterrains. Il faut que vous me décriviez comment c’était !!
- Oh ! C’est vrai !! C’était incroyable, papa ! Tu aurais dû voir ça !! C’était comme à l’époque ! Oh !! Nik’ ! » dis-je alors en voyant Nikaïdo pointer le bout de son nez dans la tente de réfection. « Tu es là aussi ? Viens, on était justement en train de parler de ce qui s’était passé tout à l’heure ! »

Note RP:

Hum ? Les filles sont déjà là ? Eh bien ! Je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit aussi mati- Ouai bon, on a tous un peu traîné. Lena Lee n’est pas avec elles, serait-elle encore couchée ? Peut-être avec Léandra hu hu hu ! Je me demande… Hum… Non je vais garder ces pensées pour plus tard. Je prends une assiette puis m’installe en souriant. Je me mets à côté d’Ella qui sembla rassurée de ma voir. Elle me scrute comme à son habitude avec son regard perçant. Elle ne s’en rend peut-être pas compte mais lorsqu’elle analyse quelqu’un, cela se voit. Je lui passe une main dans ses cheveux puis commence à manger tranquillement.

- Eh bien je peux raconter un peu ! On n’a pas pu convaincre les Onryos comme prévu car on a découvert que pour eux, Taranis était leur dieu. Et ils n’étaient pas franchement jouasse à ce qu’on le leur prive ainsi. Du coup on a dû les abattre. Ensuite on est entrée dans une sorte de… temple ? C’était bizarre, l’architecture ne me disais rien. C’était comme des sortes de proto style du temple qu’on a pu voir. Et il y avait des structures étranges où on ne savait pas à quoi cela était dédiées. Il y avait un genre de glitch entre le passé et le présent à intervalle régulier et aussi un socle où reposait avant une très grosse gemme de Lumoria qui semblait alimenter des « arme anti mages et magies », des machines bizarres que Caïn reconnu. On a dû s’interrompre dans nos recherches car ces engins se sont activés. Ton ami ne semble pas très ravit de la tournure que prend l’expédition. Si tu as l’occasion de le trouver, car il campe à l’abri du Soleil, peut-être en sauras-tu plus que moi.

Je mange un peu, laissant alors Joseph dans ses réflexions.

- E-excusez-moi monsieur Joseph… Interrompe Ella dans les réflexion du vieux. Pourquoi monsieur Caïn ne peut-il pas aller au Soleil ? Il a une maladie ?

- Ah moi aussi ça m’a surprit ! J’ai pensé que c’était un genre de vampire. Mais il ne répond pas à tous les critères.

- L-l-les vampires ? C’est quoi ?

- Des gens qui se transforment en tas de cendre à la lumière du jour et boit ton sang comme s’il s’agissait d’une bonne bière. Enfin, ils ont d’autres caractéristiques mais ne pense pas que notre chef de compagnie commercial soit un fan de sang bien chaud. Il est super intéressant ton ami Joseph ! En plus d’être apparemment lui-même un « papy ».

- M-mais… Je n’en ai jamais entendu parlé de tels choses dans les ouvrages de la Citadelle. Ni dans les manuelles des écoles.

- Oh mais ça existe ! Juste que c’est rare d’en trouver un. En plus ils se font souvent chassé. Une fois avec Magnus on a dû en chasser un. J’étais un peu jeune mais il n’avait pas trop peur que je me fasse croquer. En même temps les vampires et le feu… Huhu… Bref’.

- Mais… mais ! Vous n’avez tout de même pas tué un vampire ?!

- Moi non, je faisais l’innocent appât. Mais ce vampire avait dérobé un truc important, je ne sais plus ce que c’était cela dit. Magnus est venu tel un nettoyeur et s’est occupé de lui et sa petite armée de rejetons et d’adeptes charmés.

- Mais c’est horrible ! S’exclame Ella. Tu as dû assister à ça… Et en plus tu as dû faire l’appât. C’est affreux… .

- Oh ça va. Cela me changeais un peu de la Citadelle ou bien de d’autres missions... Et les trucs bien vénères Magnus partait seul et me faisait garder par de jolies femmes en petites tenues. Petit, j’étais un peu le chouchou héhé !

- Mais… L’Ordre n’aurait pas approuvé ça.

- On ne leur a jamais raconté. Et puis ça m’allait. Tant que j’étais avec Magnus ça m’importait peu ce genre de chose. C’était bien plus marrant que ses entraînement de la mort. On peut dire ce qu’on veut sur son éducation envers moi, c’était le meilleur père que je puisse avoir. Je suis très content de mon sort.

- C’est la première fois que tu en parles aussi ouvertement. Déclare soudain Lena Lee qui s’avance pour prendre à manger, seule.

- Salut, salut! Bien dormi je présume ? On parlait justement de la nature de monsieur Caïn mais on a un peu dérivé.

- Sa nature ? Dit donc Nik’, si tu laissais cet homme tranquille ? On doit rester courtois et agréable afin d’obtenir une bonne coopération entre l’Ordre et sa compagnie.

- Oh mais ça va ! Je ne lui ai pas demandé directement !

- Poli et courtois. Désolée Monsieur Joseph, c’est un vrai fouineur.

- Oh non euh… Lena Lee… C’-c’est moi qui est commencé… pardon… Je n’aurai pas dû poser la question.

Lena Lee semble surprise puis me fixe avec suspicion. Elle ne trouve rien à ajouter, prend quelques fruits et s’en alla sûrement pour rejoindre sa chère et tendre Léandra. Jolie choix fufufu ! Je me tourne alors vers Joseph en souriant.

- Eh bien ! On peut dire que nos deux guildes sont devenus très liées ! Héhé ! Tu sais Aurore, pour Ella tu es sa première amie au fait ! Enfin… Une qui ne soit pas de la guilde mais on se comprend. Et puis on a tous les deux des elfes aux cheveux roses qui s’ils le veulent peuvent parler en prose. Mais le plus intéressant n’est pas par hasard le copinage de Lena Lee et Léandra ? N’est-ce pas ? J’ai eu beau travailler Archi’ il est muet comme une tombe ! Alors puisqu’on est dans les petits potins… On peut bien parler d’un peu de tout ! De Caïn, de nos membres de guildes… Je suis sûr que t’es une commère toi aussi Joseph !

Remontons un peu le temps. Alors que nos chères aventuriers filaient et retrouvaient le soleil, Caïn lui avait fait demander un contingent plus important de machines et de manieurs associer. En effet, en l'absence d'une âme artificiel comme à l'époque du Lochrann pour gérer les golems, ce devaient être des mortels qui devaient les opérer. Néanmoins, cela repoussait certaines opérations du légat de plusieurs jours dans d'autres régions, mais il considérait, à juste titre, que récupérer l'arme Lochrann était une priorité absolu. Quand son ami grisonnant Joseph était venu, il lui avait offert du café et fais un compte rendu de l'opération dans les ruines. Il lui avait dit avec un grand sérieux.

"Son âme est étrange mon vieil ami, son aura aussi. Elle est de cet autre monde dont parle ces spectres de rumeurs qui court n'est ce pas?"

le vieil archéologue avait confirmé, inutile de vouloir mentir à Caïn, c'était presque impossible.

"J'ai vécu ce qu'il y'a de plsu proche de ce qu'ils ont vécu... C'est terrifiant Joseph, de se réveillé une nuit, dans un endroit inconnu peuplé d'inconnu. ET encore, les montagnes et les océans que j'ai connu sont toujours là... C'est une bonne chose qu'elle soit tombé sur toi. Tu est quelqu'un de bien, elle ne pouvait espérer meilleur soutien émotionnel."

Il avait passé la nuit dans les ténèbres de la grotte, tournant en rond, étudiant les ouvrages et les rapports préliminaire. Il avait aussi gardé un oeil sur le vieux Glendor, même si il considérait leurs factions comme rivale au mieux, il éprouvait un certains respect pour l'intellect du multi centenaire, au point de lui faire amener du vin frais durant la nuit pour qu'il tienne le coups. Caïn lui, était loin de son manoir, le seul endroit où il pouvait se détendre et se relâcher des émotions négatives qu'il accumulait, alors il devait faire avec ici et les enchaîna solidement dans son esprit. Une manœuvre visible il le savait pour les mages de l'aura.

Au petit matin, encore incapable de dormir, il décida de se fondre dans les ombres et de se joindre aux petit groupe dans la tente. Replier dans un coin de la tente dans l'obscurité, et adepte de la dissimulation, il avait observer les gens venir et discuter. Son vieil ami Joseph l'avait bien repéré, habitué à savoir où et comment regarder... Mais il n'avait pas réussi à en placer une pour avertir délicatement ses petits jeunes sur la présence de la personne au sujet de laquelle il parlait. Néanmoins, cela fit naitre de l'amusement dans l'esprit du vieil assassin des ombres, il réfléchissait juste à comment se dévoiler sans tuer de peur la pauvre Héllébore.

Il finit par juste décider de laisser aller les ombres et sa silhouette se fit visible alors qu'il se servait un nouveau café.

"Oh si vous saviez, ce vieil ours à la langue fort pendu. Parfois dans les moments les moins adéquate." Dit le légat avec amusement.

Bien sûr, mise à part Léandrah et Joseph, les réaction furent de surprise. L'homme se contenta de... Boire une gorgée de café en souriant poliment.   Il laissa le temps à chacun de laisser leurs coeur se calmer à un rythme plus approprier. ET poser sa tasse de café en porcelaine sur sa coupelle près de lui.

"Pour vous répondre demoiselle Héllébore, je suis en effet souffrant et bénéficiant à la fois d'une malédiction. La lumière pure du soleil me tuerait si elle m'atteignait directement. C'est le fait de l'ultime bataille que j'ai mené il y'a trois siècles dans ma cité natale. Mon peuple était un îlot de civilisation durant les guerres raciales, mais nos méthodes... Ne plaisaient pas aux tribus plus primitives qui nous entouraient. ET notre dirigeant dans un acte désespéré à voulu passé un pacte avec les démons, ce qui était l'une des rares choses que nous interdisions dans notre civilisation. Cela a attiré l'attention des anges, et alors que mes frères et soeurs défendaient les murs de la sauvagerie, j'ai dû intervenir pour empêcher le pacte. Hélas, cela n'a pas fonctionner, l'âme artificiel de la cité m'a sauvé en m'envoyant dans un plan de ténèbres qui lui était lié, mais en se sacrifiant, mon ami a causé des perturbation magique qui en plus de renvoyer toute notre région dans les abysse la où se trouve maintenant la mer entre Caeldonia et la Tour de l'ordre... M'a fait muté à travers la dimensions des ténèbres, j'en suis maintenant en grande partit composé. Mon peuple était très avancé, nous rivalisions avec les atlantes, sur certains domaines, nous les devancions par certaines innovations. Mon ami, cette âme artificiel que nous avions crée,  à considérer que les risques à long termes si les sauvages s'emparaient de nos savoirs étaient bien trop cataclysmique, sans parler des démons et dans anges. Il a sacrifié notre civilisation... Pour que les vôtres puissent un jours apparaitre sur un continent qui ne soit pas ravagé. C'est pourquoi je dois récupérer l'arme dans ces ruines, personnes d'autre n'est en mesure d'en saisir la dangerosité."

Il fixa l'assemblé. Sembla surpris des regards ébahit. Finit son café et tapa dans ses mains.

"Mes excuses, la question de demoiselle Héllébore menait à beaucoup de branches de réponses. ce n'est pas quelque chose de très répandu de voyager dans le futur à travers la dimension des ombres."

La stature de Tigrid passa une tête dans la tente, annonçant à son chef avec un sérieux implacable malgré un visage que ce fou de Nikaïdo pourrait juger "mignon", que Blàra, l'une des lieutenant de Caïn était arrivé avec un nouveau contingent de golems et de matériel. Le chef de la CCC la remercia et lui indiqua de l'aider à s'installer. Il allait attendre ici que le travail avance, il ne pouvais pas faire grand de chose de plus.

Tigrid, féra bouquetin:

Blarà:

Dans le reste du campement, arrivé par portail, Blàra, une jeune elfe tout à fait charmante, organisa les chariot de matériel et les golems arachnoïdes disposant de récipient cylindrique sur le dos en plombs filèrent à travers la grotte sans demander leurs restes, diriger par trois mages portant d'étranges casques intégrales sans visières. C'était un étrange balais, les machines se faufilèrent entre les jambes des membres de l'ordre en combinaison et s'engagèrent sans crainte dans les passages contaminé. Semi autonome, il savait ce qu'il devaient faire. Alors que Blàra et Tigrid disposait un cercle de cuivres, de laitons et de plombs disposant de pulvérisateurs sur la partie intérieur du cercle, à l'entré du passage contaminé. L'objet alimenté de liquide alchimiques  dans de grandes sphères de bronzes laissait échappé des fines aprticules d'un liquide vert lumineux à chaque passage d'un drone en sens retour du passage. ceux ci, leurs cylindre de plomb laissant voir des marques bleu lumineuses à leurs extrémité à leurs retour, filaient jusqu'à un grand réservoir de plomb en dehors de la grotte monté sur un charriot renforcé et injectaient leurs cylindres dans des ouvertures du réservoir, y déposant la lumoria avant de repartir.

C'était un long processus, mais les 3C privilégiait le recyclage de la lumoria, substance trop précieuse et utile pour être simplement dissoutes ou jeter.

7e jour des fouilles

Cela faisait peu de temps que nous étions sur ce chantier, mais déjà beaucoup de choses s’étaient passées. La découverte de ce temple enfoui n’avait été que la vue sur la partie émergée de l’iceberg. Je me levais ce matin là en sachant que mes jeunes collègues les plus téméraires étaient partis à l’aventure, sous une forme que moi-même je préférai ne pas prendre. Tout ce qui était du monde de l’esprit et de l’immatériel me rendait quelque peu nerveux, je préférais le monde plus concret du matériel, au moins je pouvais dans celui-ci maîtriser quelque peu la situation. Je ne craignais cependant pas pour leur sécurité, puisque mon vieil ami Caïn les accompagnait dans cette folle épopée, lui qui ne vieillissait pas. J’étais devenu un peu trop vieux pour ce genre de sensations folles et Aurore était bien partie pour prendre ma relève. Ma brave petite…

Dès mon levé, je me mis à faire mes exercices physiques quotidien. Il était important à mon âge de maintenir une certaine forme physique, car on la perdait vite, mais on ne la récupérait pas aussi facilement. Mes vieilles articulations avaient besoin de s’étirer même si elles avaient de très bon reste. Après tout cela, j’allai rejoindre mon vieil ami dans les sous-sols du temple, bien décidé à savoir comment s’était passée l’expédition. Je ne croisais pas ma fille, de ce fait j’en conclus qu’elle était allée se recoucher un peu. Je croisais alors mon ami qui m’accueillit à bras ouverts et m’offrit même le café. Après de chaleureux remerciements, je l’écoutais attentivement. Il avait deviné, par je ne sais qu’elle magie, à savoir que ma fille était originaire d’un autre monde. Je le regardais avec étonnement alors qu’il me posait la question.

« Ah… On ne peut rien te cacher, mon vieil ami. Effectivement. J’ai trouvé Aurore, un jour, au milieu d’un pré, complètement nue et comme si elle était tombée du ciel. Elle était amnésique et n’avait absolument aucun souvenir de quoique ce soit, pas même de son propre nom. C’est un peu comme si elle était partie de zéro à douze ans d’age. C’était très étonnant. Je l’ai recueillie, naturellement et nous avons vécu de belles années ensemble. Ce n’est que très récemment que nous avons appris la vérité sur ses origines. » déclarai-je.
« J'ai vécu ce qu'il y a de plus proche de ce qu'ils ont vécu… C'est terrifiant Joseph, de se réveiller une nuit, dans un endroit inconnu peuplé d'inconnus. ET encore, les montagnes et les océans que j'ai connu sont toujours là… C'est une bonne chose qu'elle soit tombée sur toi. Tu es quelqu'un de bien, elle ne pouvait espérer meilleur soutien émotionnel. » me déclara-t-il.

Je regardai mon ami avec un sourire sincère et compatissant. Rien à voir avec de la pitié, non. J’essayai de me mettre réellement à sa place et imaginer ce qu’il pouvait bien ressentir : coupé du monde qu’il connaissait, condamné à vivre dans ce temps qui n’était pas le sien. Aurai-je pu le supporter à sa place ? Il me semble que moi-même, j’aurai subi un profond désarroi émotionnel.

« Oh, je ne saurais imaginer la peine que cela ait pu engendrer en toi, mon ami. Mais sache que, comme Aurore, tu auras toujours ma sympathie et ma bienveillance. Je suis content que ma fille t’ait fait confiance et ait travaillé de concert avec toi. Cette brave petite est courageuse malgré qu’elle ne soit pas forcément des plus armées pour affronter le danger. Heureusement, elle a eu un vieux singe comme moi pour lui apprendre à user de son intellect plutôt que de la force brute pour se sortir des plus mauvaises situations. Hé hé hé ! D’ailleurs, si tu me racontais ce qui s’est passé ? Hum ? »

Caïn me fit un récit détaillé des événements. Il était inquiet au sujet d’une arme Lochran qui s’était retrouvée ici, plus loin, dans les tréfonds qui s’étendaient au-delà du temple. Je partageai son inquiétude, sachant ce que moi-même j’avais pu apprendre du Lochran par mes recherches conjointes de mon ami. Me faisant quelque peu du souci pour Aurore à présent, je m’excusai auprès de mon ami qui ne le prit pas mal et fonçai retrouver ma fille. Il me déclara qu’il allait de toutes manières nous rejoindre un peu après.

Je fis donc le chemin jusqu’à la tente de réfection et y retrouvai Aurore, comme je l’avais espéré. À ma grande surprise, mais aussi à ma grande joie, elle semblait échanger avec joie avec son amie Hellébore. Je surpris la fin de leur conversation et compris que ces dernières étaient vraiment devenues amies et chacun voulait inviter l’autre chez elles. Je m’en réjouissais d’avance et donnai aussitôt mon accord pour cela. Ma fille avait enfin une véritable amie, autre que les membres de notre guilde. Je ne pouvais que m’en satisfaire.

J’étais curieux à présent d’avoir leur version des faits qui avaient eu lieu plus tôt, dans le monde des esprits. Caïn m’avait surtout parlé du factuel, Aurore serait peut-être plus généreuse en détails sur l’architecture et le reste. C’est là que Nikaïdo nous rejoignis et nous racontas sa version de l’histoire. C’était tout simplement captivant. À présent, je regrettais presque de ne pas être venu avec eux pour le voir de mes propres yeux. Il fallait absolument que je sois de la prochaine expédition. C’est alors que la petite Ella me posa la question la plus embarrassante de toutes :

« E-excusez-moi monsieur Joseph… Pourquoi monsieur Caïn ne peut-il pas aller au Soleil ? Il a une maladie ? »

Zut ! Il fallait absolument que j’esquive la question et que je trouve un autre sujet. Ces petits jeunes vont me mettre dans l’embarras avec leurs questions. Je les regarde, continuer à discuter entre, pour définir si oui ou non mon vieil ami était un vampire. Je pouffais de rire intérieurement. L’idée en soit n’était pas si saugrenue, mais ils étaient assez loin de la réalité. D’autant que je n’avais pas eu le temps de les avertir que Caïn nous avait justement rejoint l’instant d’avant, restant là, et gardant le silence, un sourire malin se dessinant sur ses lèvres.

« Vieux renard ! Tu vas leur flanquer la frousse si tu te révèles à eux maintenant ! » pensais-je avec amusement.

Et ce fut le cas. Tous furent surpris quand Caïn se dévoila à eux, et je me mis à rigoler dans ma barbe. Seule Leandra semblait parfaitement calme et sereine. L’avait-elle vu venir ? Quelle question… Bien sûr ! C’était notre voyante après tout.

Mon ami partit dans une explication de ses origines et de sa condition particulière. Tous l’écoutèrent avec beaucoup d’attention et certains en semblèrent assez troublés. Aurore, elle, sembla comprendre et même réaliser quelque chose après ce récit.

« C’est donc ça, son apparence spirituelle… » murmura-t-elle pour elle même, ne se rendant pas compte que nous pouvions l’entendre.

C’est alors que le bras droit de Caïn passa la tête par l’ouverture de la tente et nous annonça l’arrivée du nouveau contingent de la triple C. Bien, les choses sérieuses pour la décontamination des lieux allaient pouvoir commencer. Dans le même temps, Gunther nous fit le rapport comme quoi une nouvelle équipe de l’Ordre avait également débarquée avec de grosses machines, tractées par des attelages lourds et protégée par une garde armée jusqu’aux dents. Il sembla y avoir une longue discussion entre les équipes des différents partis, mais ils arrivèrent, à notre grand soulagement, à un accord. Les machines de la CCC et celles de l’Ordre furent installées et prêtes à nettoyer les lieux.

Dans le même temps, Glendor nous avait rejoint, visiblement fourbue de fatigue mais ravi du travail accompli. Il nous brandit le bouclier qu’il avait forgé, contenant l’esprit de Taranis avec une grande fierté.

« Voilàààà ! Le boulot est fait ! Le vieux Forgemage a encore réussi son coup ! » déclara-t-il. « J’vois que ça chôme pas non plus, ici ! »

Il s’installa à une chaise, se posa en poussant un long soupir de soulagement, et s’alluma un cigare. Il en tendit un en direction de Caïn et moi-même. Je refusais poliment, n’ayant pas spécifiquement envie de fumer à ce moment là.

« Merci pour le vin, Maître Caïn. Un excellent choix de cépage. Je ne sais chez quel viticole vous vous fournissez, mais vous pourrez le féliciter pour l’excellente qualité de son breuvage. Ça m’a donné bien du courage pour terminer mon œuvre. D’ailleurs, je crois que je vais m’en resservir un peu ! » déclara-t-il en sortant de derrière son dos, un bras mécanique qui tenait dans ses doigts articulés une carafe encore pleine de vin. « Quelqu’un en veut une p’tite goutte ?
- Je passe mon tour. » déclara Aurore.
« Ah… Aller, pour vous accompagner ! » lui dis-je.