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Sur les traces d'un lointain passé.

 :: Partie RP :: Géotia :: Ocland Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Ven 7 Juil - 13:58
Leandra fixa ses yeux dans ceux de Nikaïdo tout en l’écoutant. Elle commençait à cerner sa personnalité, de par ses expressions, ses gestes, son ton et sa posture. Le jeune mercenaire était, à l’image de son animal totem, un petit rusé, curieux et facétieux. Ses question n’étaient franchement pas innocentes, quoique la jeune femme voulut bien lui laisser le bénéfice du doute.

« Une amitié est quelque chose de long et difficile à forger, Nikaïdo. Il ne suffit pas seulement d’une entente cordiale et de quelques instants agréables passés pour la fixer durablement. Il ne suffit pas non plus que les astres soient correctement alignés pour lier deux personnes. L’amitié et l’amour sont des sentiments qui naissent en grandissant avec le temps ou s’évanouissent avec lui. L’avenir seul nous dira si l’amitié sera ou ne sera pas ! » déclara Leandra avec un ton légèrement mystérieux.

Nikaïdo sembla dubitatif et même quelque peu déçu de cette réponse.

« Ouais… bon… d’accord ! Mais concrètement, vous êtes devenus amis ou pas ? » insista-t-il, lui qui aurait préféré une réponse plus claire et plus concise.

Leandra lui sourit d’un air énigmatique et la laissa dans l’incertitude un long moment qu’elle laissa planer avec un calcul minutieux. Elle ne voulait sans doute pas lui donner ce plaisir immédiat de lui confirmer son amitié pour Lena Lee, préférant garder un peu de mystère à ce sujet. Elle aimait bien garder des secrets, jouer sur les attentes des personnes qu’elle côtoyait. C’était presque grisant pour elle de les voir se torturer dans l’attente d’une révélation.

« Peut-être. » répondit distraitement Leandra.


*** Aurore ***


Je regardai Hellébore avec la plus grande des curiosités. Elle n’avait pas osé se manifester ? Pourtant, je n’étais pas bien impressionnante, encore moins intimidante. Je n’étais que moi, Aurore, une jeune mage toute fluette, à peine assez musclée pour partir à l’aventure. Pas de quoi en faire une montagne. J’eus un petit rire amusé en imaginant que j’ai pu rendre quelqu’un nerveux et m’exprima avec douceur :

« Oh, ne te gêne pas avec moi. Tu ne m’embêteras jamais. »

Cette affirmation ne sembla pas tellement convaincre Ella qui sourit timidement bien que ses sourcils se froncèrent légèrement, ce qui, je le savais, était plutôt signe d’une contradiction. Je pouvais ressentir qu’elle ne se permettrait pas à elle même de « m’importuner » même si pour ma part, je pensais sincèrement qu’elle ne pourrait, en aucun cas, m’importuner de quelque manière que ce soit. Se sentait-elle toujours en trop ? Probablement… Je vis alors ses yeux s’attarder sur la veste de Nikaïdo et sentit comme un questionnement poindre dans son esprit. Pour dissiper tout malentendu, ce qui serait affreusement gênant pour moi, je pris les devants pour lui expliquer.

« Oh ! Oui… heu… C’est un peu long à expliquer, mais… heum… Nikaïdo a eu la gentillesse de me prêter sa veste. Son… haori ? Je ne sais plus exactement le nom. J’ai… j’ai eu comme une sorte de crise de somnambulisme en fait et il m’a trouvée à errer dans le temple. Enfin… C’est plus compliqué. J’aimerai t’en parler d’ailleurs. Du coup ça tombe bien que tu sois réveillée, finalement.
- Oh… Heu… Oui, bien sûr… C’est juste que… heum… »

Elle semblait affreusement nerveuse, elle s’agitait un peu et je devinais qu’il y avait une certaine gêne vis à vis de la situation. Qu’avais-je pu bien faire pour l’embarrasser à ce point là ?

« Hein ? Oh… Oui, désolée ! Tu viens sans doute de te réveiller, tu n’as peut-être pas envie que je t’embête avec mes histoires dès le réveil ! Je comprends !
- Non… ce n’est pas ça… C’est… enfin…
- Hum ?
- Je… Je dois aller… au petit coin… » avoua-t-elle, la tête légèrement basse.

Je la regardai avec stupeur avant d’ouvrir la bouche en poussant un « Haaaaaa ! », comprenant la situation un peu délicate de la chose. Tout était clair à présent. Son air embarrassé, sa façon de se tortiller un peu dans tous les sens. Oui, pas étonnant qu’elle soit pressée que j’écourte la conversation. La pauvre, elle aurait dû me le dire dès le début.

« Désolée, et bien vas-y, t’en fais pas. Je te raconterai tout ça après. Je vais retrouver Nikaïdo et Leandra en attendant. »

Je quittais alors la tente, laissant Hellébore à ses nécessités urgentes pour aller rejoindre Nikaïdo, sa veste sous le bras, maintenant que j’étais habillée correctement. Le soleil n’allait de toute façon pas tarder à pointer à l’horizon et réveiller tout le campement.
Aurore
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Sam 22 Juil - 10:44
C’était quoi ce discours sur l’amour et l’amitié ? Rhooo c’est pas juste ! Elle est beaucoup trop cachottière et énigmatique. Ce n’est pas grave, il faut juste la travailler un peu plus que les autres. Tiens ! Mon elfe favoris arrive tout en élégance jusqu’à nous et nous salut respectueusement. Il me regarde, me fixe alors j’en fais tout autant. Je sais à quoi il pense et cela m’amuse de le voir insister du regard. Il insiste encore alors de finalement soupirer et aller chercher son peigne et venir me recoiffer. Archi’ est ainsi. J’aime bien quand on est au petit soin avec moi.

- Je vais m’occuper de veiller sur la base, tu devrais te préparer. On ne peut pas paraître ainsi devant les autres et surtout une autre guilde fagoté comme un as de pique.

- Ah c’est gentil ! Dis-je en souriant.

Leena Lee arrive, tout bien apprêtée pour le travail du jour. Décidément, ils souhaitent vraiment bien se faire remarquer mes deux compères. Lene Lee je suppose que c’est par souci d’étiquette et par envie de plaire à la jolie elfe de la nuit mais Archi’… ? L’étiquette aussi, c’est certain mais n’ y a-t-il pas d’autres raisons ?

- Archi’ n’est pas ton laquais Nik’. Me dit-elle d’un ton réprobateur.

- Eh bien, habituellement c’est Ella qui aime tant s’occuper de mes cheveux mais elle n’est pas encore là.

Je vois d’ailleurs la jolie blondinette revenir seule. Enfin non, elle a mon Haori ce qui me fais sourire.

- C’est vrai. Affirme Lena Lee l’a cherchant du regard. Bonjour Aurore, j’espère que vous avez bien dormi. Seriez-vous où se trouve notre cheffe de guilde je vous prie ?

- Oh et bien bonjour ! Commence Aurore. Elle arrive, elle… Se prépare.

- Ma question va vous paraître étrange mais a-t-elle bien dormi ? Pas de cauchemar, de réveils incessants ou autre ?

- Non, non ! Je crois qu’elle a bien dormi. Pourquoi cette question ? Elle a dû mal à trouver le sommeil ?

- On peut dire ça en effet. C’est une personne plutôt soucieuse et préoccupée.

Une fois mon coiffage terminé, je quitte quelques instant le monde pour mettre des habits de jour plus en adéquation avec la situation. Je reprends mon Haori non sans glisser un petit clin d’œil de remerciement à la belle Aurore avant d’aller dans ma tente. Aujourd’hui, on va sûrement jouer les archéologues aventureux donc je prends une tenue adaptée pour les souterrains. Puis les pantalons me font un jolie p’tit cul ! Si avec ça et une chemise peu boutonnée ne me mettent pas en valeur pour que les dames me regarde alors je ne saurais quoi faire d’avantage. Bon, après il y a le charisme naturel d’Archi’ qui me fait toujours de l’ombre mais il ne va pas assez au contact pour rivaliser. Je crois que je vais rajouter quelques bijoux, on a toujours plus la classe lorsqu’on a des grigri sur nous. Je me demande ce que préfère Aurore, une apparence riche en décoration bien distinguée ou bien plus de simplicité ? Elle-même a une tenue disons plus simple que décorée. Alors je ne vais pas trop en mettre. Bon, après « on n’est pas là pour ça » comme dirait Lena Lee mais c’est une rabat-joie. On peut bien faire les deux !

Je sors, fier de ce que j’affiche. J’arrive vers les autres et tous le monde s’est réuni, se sentant prêt à descendre, commencer une nouvelle journée. Il n’y a toujours pas Ella ni Heidra, c’est étrange.

- Je vais chercher notre cheffe, Archi’ descend avec eux et Lena Lee reste à la surface.

- Elle devait allez au toilette. Me dit Aurore.

- Aaah… Alors je sais où chercher ! Merci ! Dis-je en souriant.

Ella ne sait pas se débrouiller pour les plus simples besoins dans la nature. Elle a certainement dû essayer de trouver des toilettes appropriés. Cependant, je la vois mal se diriger vers un habitant inconnu pour lui demander. Surtout un homme. Aaaaah mais c’est pour ça qu’Heidra n’est pas encore là. Bon, elle est où sa baraque ?

***

Archibald De Calendula Limbo.

Nous voici prêt pour une seconde journée dans l’immense bâtisse enfoui sciemment il y a bien longtemps. D’après les explications d’Aurore, se serait dans cette petite salle que nous avions dégagé Nik’ et moi. Je ne suis cependant pas la personne la plus appropriée pour enquêter sur ce phénomène avec les esprits. Moi, ils ne me parlent pas. Heureusement, on a avec nous quelqu’un qui le peut. La mystérieuse Léandra. Après avoir entendu le récit de sa protégée, elle s’est immédiatement dirigée vers la salle. Je l’arrête un instant, voulant dégager le reste de pierres qui bouchaient l’entrée pour des masses physiques plus imposantes.

Cela a prit un moment avant que mon équipe et moi-même remontions les dernières pierres. Le menuisiers du coin nous a fait des poutres pour soutenir les murs fragiles ci et là. Léandra peut à présent y pénétrer et moi de même. Je reconnais tout de suite en son centre la gemme de Lumoria qui orne la petite salle. Je regarde le mur ainsi que ses rayures bien définis. Puis je tourne la tête vers la gemme bien taillée.

- Cette pierre a été taillée pour cette pièce, c’est indéniable. Fais-je.

Avec les lanternes ci et là pour éclairer ainsi qu’une que je tiens pour bien regarder la pierre je peux bien regarder sa couleur.

- La valeur de gemme de Lumoria n'est pas principalement déterminée par son poids - caratage - mais par sa couleur. Les plus rares sont les plus transparentes, les plus pures et dichroïques, où suivant l'angle de vision la couleur passe du violet rouge au violet bleu. Et celle-ci est très rare de part sa grande masse sans impureté. Je vois aucune brisures, ni matières étrangères. On en trouve des similaires à Felhenor mais j’en ai jamais vu des aussi volumineuses. Et les elfes n’ont pas pour habitudes de déterrer leurs gisements ainsi. Il est aussi probable qu’elle vienne de Nidavellir, on peut en trouver des aussi belles dans des dimensions comme celle-ci. De plus, ce travail pour tailler un tel édifice, que se soit la pierre ou la pièce qui la renferme coïnciderait plus avec le travail de nains.

L’on me regarde avec soudainement un grand intérêt.

- Herm… Bien. Je vais débloquer de nouvelles salles avec Nikaïdo et l’équipe, je vous préviens si je trouve quelque chose.
Nikaïdo Von Wasmeier
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Sam 22 Juil - 20:14
Je regardai le grand Archibald avec stupeur. Qui aurait pu imaginer que cet elfe en savait autant sur la lumoria. Les termes qu’il avait employés étaient techniques, précis. Il connaissait parfaitement son sujet, sans l’ombre d’un doute. Lorsqu’il déclara qu’il partait débloquer une autre salle, je le retins, aussi rapidement qu’il allait partir.

« Attendez ! Ne partez pas ainsi ! Je trouve votre explication très intéressante. Vous avez l’air d’en connaître un rayon sur la lumoria, votre expertise pourrait nous être utile. »

Le grand elfe me dévisagea avec surprise, comme si ce que je lui avais déclaré n’avait aucun sens ou alors si peu. Peut-être ne pensait-il pas que son savoir était si exceptionnel ?

« Vraiment ? » s’étonna-t-il. « Je pensais que c’était pourtant l’évidence…
- Pas vraiment… Vous pensez donc que ce temple aurait pu être construit par les nains, dites-vous ? »

Archibald prit un air songeur et examina attentivement la pièce. Il se passa une main sous le menton et plissa ses lèvres. Il détailla plus attentivement les rigoles qui servaient à faire circuler la mana qui provenait de la lumoria vers tout le reste de la salle. Il essayait visiblement de comprendre le schéma de ces circuits et de savoir si leur forme ne pourrait pas l’aiguiller sur une éventuelle origine. Il sembla un peu hésitant mais déclara.

« J’aurai tendance à dire qu’il s’agit bel et bien de l’œuvre du peuple nain. Le peuple elfique use souvent de magie pour ses constructions, plutôt que sur des moyens mécaniques. Hors, vu la façon dont les sillons ont été formés sur les murs, cela a clairement été produit par des machines, ou au moins des outils… Pas par la magie. On peut donc exclure que ce temple ait été bâti par des elfes. Il n’est cependant pas impossible que cette lumoria provienne soit de Felhenor, soit de Nidavellir. Je ne suis pas expert, mais je m’y connais un peu en lumoria. Une gemme de cette taille ne peut provenir que de ces deux endroits. Cela n’exclut cependant pas qu’il puisse s’agir d’une œuvre commune. Peut-être que des peuples mixtes ont pu exister bien avant notre ère.
- Cela devrait beaucoup nous aider, merci pour cette expertise, Sir Archibald. Vous en savez vraiment beaucoup, même au sujet de l’histoire. Je comprend maintenant pourquoi vous êtes autant investi dans ces fouilles. » déclarai-je.
« Je vous en prie, Dame Belmont. Puis-je…
- Oh, bien sûr, je ne vous retiendrai pas plus longtemps si vous désirez vous occuper du déblayage. Mais merci infiniment. Ce n’est pas tous les jours que l’on croise quelqu’un qui s’y connaît ne serait-ce qu’un peu en lumoria.
- Ce n’est pas grand-chose. L’héritage d’une famille qui fut chargée de l’extraction de lumoria y est pour beaucoup, je dois l’admettre.
- Oh ! Votre famille possède une mine de lumoria ?
- Pour son plus grand malheur, oui… Mais je ne m’attarderai point sur le sujet. Je vais… Je vais plutôt m’occuper de déblayer les décombres. Veuillez m’excuser. »

J’avais ressenti une terrible sensation de tristesse lorsque Archibald avait mentionné le sujet de sa famille, lié à celui de la mine de Lumoria. De tristes événements avaient du se produire en lien avec cette affaire. J’en étais convaincue. Je ne fis cependant rien pour retenir le noble elfe, il aurait été par trop cruel de le harceler de question à ce sujet, d’autant que cela paraissait le mettre dans l’embarras le plus profond même s’il se força à n’en rien montrer. Il fut difficile de ne pas me sentir mal après cet échange, mon empathie ayant absorbé ce triste sentiment. Comme si elle avait compris mon mal-être, Leandra me sortit de ma torpeur et me passant une main dans le dos.

« Bon, alors tu me racontes en détail ce qui s’est passé cette nuit ?
- Quoi ?
- Tu sais bien, ta « crise de somnambulisme ».
- Et bien… Je ne sais pas si je peux ajouter grand-chose à ce récit… C’est Nikaïdo qui m’a trouvé cette nuit. Je me tenais là, devant l’autel de pierre, ma main au-dessus de la gemme qui s’est mise à briller de mille feux. Je ne me rappelle vraiment de rien, seulement que Nik’ m’a réveillé.
- Oh… Tu l’appelles par son surnom, maintenant ? Entre ça et la veste qu’il t’a prêté…
- Roooh… Pitié, Leandra ! Ne commence pas à imaginer des choses entre lui et moi, tu veux ?
- Hi hi ! Et bien comme ça on sera quitte ! Tu sauras que c’est parfois pénible de se faire taquiner sur ce genre de choses. »

Je comprenais rapidement le sous-entendu. Oui, c’est vrai que je l’avais un peu taquiner sur elle et Lena Lee, mais ce n’était pas méchant… Je devais donc avouer que c’était de bonne guerre.

« Bon, d’accord… Tu as raison, excuse-moi !
- Excuses acceptées, ma belle ! Maintenant, tu vas devoir m’excuser, mais si je veux comprendre ce qui s’est passé, il vaudrait mieux que je fasse un petit somme aujourd’hui, histoire d’être en forme cette nuit. Je pourrais ainsi te surveiller et te suivre si le phénomène recommence.
- Quoi ? Mais je n’ai pas envie que ce phénomène se reproduise !
- Tu n’as pas le choix ! Si on veut comprendre pourquoi et comment, il va falloir réitérer l’expérience. Mais tu ne seras pas seule et je te surveillerai de près !
- Ahein… J’espère que tu ne seras pas trop distraite par Lena Lee à ce moment là. »

Elle me fit un large sourire, un sourire que je sentis forcé malgré toute la force qu’elle mettait à le rendre authentique.

« Hum… Je devrais peut-être te laisser te débrouiller seule alors ! Bon courage avec les esprits ! »

Je tombais des nues. Quoi ? Elle m’abandonnait ? Mais… Bon, ok ! Je n’aurai décidément pas du lancer cette petite pique. Elle aimait décidément rendre coup pour coup.

« Roh… Bon, d’accord ! Je plaisante ! Ne fais pas la tête ! Je te fais confiance. Tu voudras bien veiller sur moi, cette nuit ? »

Elle fit mine de réfléchir, comme si elle allait refuser.

« Hum… Je ne sais pas… Franchement ça ne me dit plus rien.
- Aaaaaah ! Non ! D’accord, d’accord ! Je m’excuse Leandra ! Pardooooon ! Je t’embêterai plus avec çaaaa ! »

Elle me fit un sourire et m’ébouriffa les cheveux.

« Brave petite ! C’est d’accord, sœurette ! Je serais là, cette nuit, ne t’en fais pas. Bon courage pour les fouilles, moi, je vais me coucher ! » déclara-t-elle en s’étirant et en baillant.
« Repose-toi bien ! » lui dis-je.
« Merci ! A ce soir ! »

Et elle partit, toute contente. Je me demandai si je ne devais pas m’inquiéter pour tout ça. Parfois elle avait vraiment le don de me mettre dans le trouble, je ne savais jamais ce qu’elle pensait vraiment, même avec mon empathie. C’est comme si elle était couvert d’un voile anti-magique qui occultait tout. C’était peut-être le cas, en réalité. La magie lunaire était bien connue pour ce genre d’effet, et il ne faisait aucun doute que Leandra maîtrisait cet élément.
Aurore
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Sam 29 Juil - 13:30
J’éclaire le temple enfoui de mes petites flammes, ces petits esprits de feu qui m’accompagnent pour certain à travers la grande salle. D’aussi loin dans ma mémoire, le feu m’a toujours apporté assistance. C’est naturellement que les esprits de cet éléments me viennent et se mettent en action sous mes demandes. Aujourd’hui, on va s’attaquer à une nouvelle voûte faisant penser à une entrée vers certainement une autre salle. Je regarde avec Archi’ m’ayant rejoint, laquelle serait plus susceptible d’être facilement déblayée. Celle face à la pièce à la gemme ? Pourquoi pas. Il faudrait vérifier si l’autre côté existe toujours et il n’y a pas de brèche comme celle d’avant. On regarde celle d’à côté et pareil, il semblerait que l’éboulement laisse aucune possibilité d’un regard derrière lui. On tente une autre entrée, une perpendiculaire aux autres déjà analysées. Là… Malheureusement je crois que tous soit anéanti par la roche. Et l’autre côté ? La salle à côté de celle que l’on a ouverte semble tout aussi pénible que les autres en face.

Bon. Laissons de côtés celles-ci, Archi’ semble avoir flairer l’une des deux entrées qu’on imagine être effectivement comme servant d’entrée et de sorti pour aller dans le temple. Je ne suis pas sûr que cela soit intéressant mais ça vaut le coup d’essayer. Qu’en disent les esprits de feu ? Nous vérifions les murs qui semblent tenir bon, on commence à déblayer quelques rochers avec l’aides d’outils pour les fendre, les faire rouler et les déloger. Le charpentier du coin nous aide à l’aide de poutre pour maintenir au cas où la structure. On a quelques outils de tailleurs de pierres glanés ci et là, le petit hameau n’a pas beaucoup d’artisan et vivent essentiellement de l’agriculture. Ils nous expliquent qu’au besoin, il y avait un plus grand village à une journée de marche d’ici. Si on veut excaver tous cela correctement, il nous faudra une plus grande manœuvre qualifiée. Mais le souci est que ça coûte de l’argent et les habitants n’ont pas un rond. Cela dit, Heidra me dit qu’elle a envoyé quelqu’un nous chercher un vrai tailleur de pierre dans ce village « à côté » ainsi que des travailleurs du bâtiment dont un menuisier dont elle fait presque l’éloge.

En attendant, on fait avec ce que l’on a et on y passe toute la matinée avant de sentir comme de l’air glacial sortir d’un trou aussi large que mon poing. Mais il est grand temps d’une pause pour manger. Peu à peu, le temple se vide de monde et Archi’ trépigne déjà d’impatience de pouvoir se restaurer.

- On continuera après Nikaïdo, le trou sera encore là lorsque nous reviendrons.

- Tu sens comment l’air y est froid et je dirais même légèrement humide ? Il y a quelque chose de fort intéressant derrière.

- Certes mais ceci peut bien attendre encore un peu. Nous sommes le derniers avec la Main d’Argent à être encore ici. Enfin… Il reste que mademoiselle Aurore et monsieur Karel.

- Fait-les monter, j’arrive tout de suite. Il faut bien que quelqu’un ferme la marche après tout. Dis-je en souriant.

Il lève les yeux au ciel en soupirant légèrement avant d’aller vers les deux autres leur sonner la pause déjeuné. Je tourne mon regard vers le creux qu’on avait crée et envoie un petit feu-follet vagabonder vers l’inconnu. Je me rapproche, regardant que d’un œil ce que l’on peut y voir. De la roche et de petits stalactites et stalagmites se formant mais étant encore bien jeune. Je peux en apercevoir grâce à l’ombre que la petite flamme émet. Et cette odeur froide et humide, serait-on proche d’une poche d’eau ? Tout de même, je ne m’y connais pas vraiment en grotte mais toutes ces formations rocheuses doivent bien prendre des décennies avant de se former non ? Peut-être que l’endroit y est extrêmement propice ? Je sens cette odeur de caverne renfermé et je crois entendre comme des gouttes d’eau taper contre la roche mais c’est très diffus.

- Nikaïdo ! On y va ! Me rappel Archi’.

- Oui, oui ! Fais-je en soupirant.

Petite grotte, je vais t’explorer mais pas avant manger. Je descends les quelques pierres qui me séparent du sol puis me dirige vers le monte-charge amélioré par le charpentier. Il y a mit, avec ses deux fils, des rambardes pour un peu plus de sécurité. Je remonte et la vive lumière du Soleil m’éblouis avant que je puisse voir les ruines du temple du dessus. Il n’en reste presque plus rien, les bénévoles ayant fait le tri de ce qui était restaurable ou non.
A table, les discussions portes uniquement sur les temples. Heidra et les villageois aimeraient que les pierres que l’on excave servent à la construction du nouvel édifice. Certains souhaitent que l’on fasse du temple du dessus une crypte et d’autres rêvent à retirer toute la roche pour déterrer autant que possible le temple du dessous. Les discussions vont et viennent, chacun y mettant de sa propre imagination pour ce qu’ils ont envie de faire de ce vestige. Je mange silencieusement tout comme Archi’, écoutant les bavardages. Pour des paysans, ils sont drôlement imaginatifs. L’un parle même de faire un lac artificiel de cet endroit car « nous aussi comme ça, on aurait notre lac ! »

- Vous savez si cet endroit est aussi incroyable se serait aux rois de décider de ce qu’il doit être fait. Ajoute alors un garde de Dophemar qui vient de casser l’ambiance.

- Oui mais s’il y a des gemmes de Lumoria, on aimerait que l’Ordre garde un œil dessus, surtout s’il y en a d’aussi grosses. Réclame un soldat de l’Ordre.

- Mais c’est notre caillou ! S’indigne le paysan bénévole.

- C’est surtout qu’c’est nous qui nous f’sons chié à tout faire alors bah l’Ordre et l’rois y iront s’faire-

- Eddy ! Reprend Heidra. On va d’abord laisser nos archéologues voir la valeur réelle de cette découverte grâce aux efforts de tous. Si nous pouvons travailler tranquilles c’est grâce à l’Ordre et les gardes de Dophemar. Ce qu’il adviendra du temple du dessous et de facto celui du dessus se feront bien plus tard.

- Ouai bah j’espère qu’on aura no’te p’tite tranquillité hein pa’squ’on n’est pas des villes touristiques ! Les brebis z’ont b’soin d’êtes tranquilles et faudrait pas v’nir m’emmerder pendant la traie.

- Eddy… Soupir Heidra.

- Ouai bah moi j’aimerai un lac ! Conclu le charpentier. Un beau lac et j’y mettrait mon Saule pleureur, se sera joli. Et ma dernière, ma petite Clarisse à fait une jolie cage à oiseau. C’est une artiste, comme sa mère.

- Mais non ! Ils en feront jamais un lac ! Tu rêves ! Reprends un bénévole venant d’ailleurs. Ils vont p’être en faire un lieu touristique ou bien au contraire un lieu privé pour préserver l’endroit des touristes justement.

Et c’est reparti pour les discussions dans tous les sens.
Nikaïdo Von Wasmeier
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Dim 27 Aoû - 13:21
Je m’amusais quelque peu des discussions surréalistes des différents paysans bénévoles. La plupart des suggestions montraient à quel point la population du village n’avait aucune idée de ce qu’ils avaient sous les pieds et de comment fonctionnait les choses une fois que l’Ordre ou les autorités de Royaumes comme celui de Dophemar étaient impliquées. La vérité, c’est que le sujet était bien plus complexe que cela. Il fallait d’abord continuer les recherches avant de décider quoique ce soit. Selon les moyens qui seront alors alloués ou non, le site serait organisé en fonction. En tout cas, il était peu probable qu’un lac y soit aménagé. En revanche, si un intérêt culturel y était trouvé, probablement que ce site deviendrait peut-être un lieu d’échange et de partage si toutefois l’Ordre, Dophemar, une association, une guilde ou un généreux donateur y mettait les moyens. A vrai dire, l’idée de visiteurs et touristes n’était pas si saugrenue.

Je ne me mêlais cependant pas à la discussion, je n’étais là qu’en tant que consultante, tout comme le reste de la guilde, afin d’établir une vérité sur ce temple avec les éléments que l’on trouverait et tout ce que nous savions sur l’histoire de la région qui était riche en conflits, car elle se trouvait à l’intersection de différents peuples. Le Frankreich, le Gothland et Dophemar s’étaient souvent disputé ces terres, et il y avait eu également de nombreuses incursions de Felhlenor. De nombreux autres royaumes avant eux s’étaient combattus pour ce territoire riche et prospère. Il fallait à présent étudier en profondeur, comparer nos découvertes avec ce que l’on savait déjà. Ce n’était pas toujours évident et cela représentait un long travail, surtout quand les documents anciens concernant la région n’étaient pas exploitables, ou difficile à consulter.

« Alors ? Avez-vous découvert des choses intéressantes sur la salle de la gemme ce matin ? » me demanda Heidra avec curiosité et surtout beaucoup d’attente.
« Et bien… oui. Il se pourrait que la salle en question ait été forgée par le peuple nain, probablement du Nidavellir. Karel a reproduit tous les murs de la pièce par des schémas pour tenter de comprendre son fonctionnement et jusqu’où peuvent aller les ramifications qui partent du piédestal. Pour le moment on ne sait toujours pas à quoi sert la gemme, ni ce réseau de magie, mais on en découvrira sûrement plus quand on aura découvert d’autres salles.
- Je vois ! Impressionnant ! Pour notre part, nous avons commencé à faire les plans pour restaurer la partie du haut. Mais comme on ne voudrait pas que tout s’effondrer sur le temple du bas, on est encore bloqués… Il faut d’abord s’assurer que tout tienne.
- Je dirais qu’au vu de la solidité de l’édifice souterrain, il y a peu de chance, mais quelques parties sont peut-être à présent fragiles, oui. Il vaudrait mieux éviter de trop remuer la terre.
- J’en prend note. Peut-être que votre avis convaincra plus les autres que le mien… Ils sont pressés d’en faire n’importe quoi !
- J’ai cru entendre ça, oui. » dis-je avec un petit sourire compatissant. « Au fait, vous n’auriez pas vu mon père ? Je ne l’ai pas vu depuis ce matin.
- Oh ! Et bien aux dernières nouvelles il est parti consulter quelques archives du village et il tente de prendre contact avec l’académie d’histoire de Dophemar. Sans doute a-t-il trouvé quelque chose d’intéressant à étudier et comparer.
- Sans doute, oui. Merci ! »

Et comme d’habitude, mon père est parti sans prévenir. J’espère au moins qu’il n’est pas juste en train de draguer une pauvre villageoise innocente qui n’a rien demandé. Ça lui ressemblerait bien de faire ça, entre deux recherches… Il m’agace parfois. Je continuais de manger avec distraction, toujours en réfléchissant à une multitude de chose lorsque mon regard s’arrêta sur le visage de Nikaïdo qui mangeait avec beaucoup d’appétit. À le regarder comme ça, on l’aurait cru juste innocent et un peu idiot, mais plein d’enthousiasme. J’étais en train de me dire qu’il n’était pas si désagréable que je ne l’avais imaginer au premier abord, et je me décidai à lui adresser la parole.

« Alors ? Vous avez avancé dans le déblayage du temple ? » lui demandai-je.
Aurore
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Sam 2 Sep - 12:32
Je finis ma bouchée avant de répondre à la mignonne petite blondinette à mes côtés. Je lui fais signe d’attendre quelques secondes tout en réfléchissant à ce que je vais lui dire. Je suis tout de même plutôt content qu’elle m’adresse ainsi la parole, non pas que j’en doutais mais j’espérais que mon caractère si présent ne la fasse fuir. Les femmes sont si compliquées. Et les jeunes femmes ont l’air d’avoir bien plus la vision d’un Archibald à leurs côtés, que leur amour et leurs désirs se porteraient que sur cette seule et unique personne. Pas facile lorsqu’on a un exemple comme mon valeureux elfe de se montrer à la hauteur de leurs attentes. Mais elle m’a demandé à moi ce genre d’information et non à lui. C’est vrai que pour une jeune femme, elle ne semble pas attirée par la grâce et l’élégance de mon compère. Lorsque je la regarde dans ses yeux d’un vert semblables aux plus belles pierres précieuses, que je m’attarde sur les cheveux soyeux d’un blond parfait ainsi qu’à son jeune visage aux traits fins de poupée, j’en oubli quelque peu mon entourage. Elle est fort petite et frêle, c’est indéniable, mais sa jeune personne semble doté d’une bonne âme quelque peu innocente à l’image de son physique. Il n’y a rien de caché, de superflue, elle se montre telle qu’elle est. Je lui souris d’un air agréable, ayant avalé ce que j’avais dans la bouche.

- Les autres pièces vont être difficiles à découvrir, il nous faudrait de meilleurs outils, plus adapté à la situation. Mais l’une des entrées au temple peut être excavée avec un peu de patience. J’ai pu faire un trou et jeter un œil. J’ai senti de l’air froid s’échapper de l’interstice et l’escalier qui menait au temple semble à première vue peu endommagé et descendre. Il y a des stalagmites et je pense que se sera très intéressant de fouiller par-là. Je pense à la base ce temple était un hauteur et que la terre était bien plus basse autrefois. Quant à l’autre entrée, il est possible qu’elle soit comme celle-ci cependant je n’ai pas senti d’air froid. Soit elle est bien plus enseveli soit il y a autre chose.

Je bois un coup d’eau avant de reprendre.

- en tout cas, ça avance bien mais nous allons être coincé par le manque de matériel adéquat au bout d’un moment pour la suite des découvertes. Il faudrait des volontaires pour en chercher. Je sais qu’il serait impossible pour les habitants de payer quelconque service à des professionnels mais l’Ordre pourrait aider. Et peut-être l’autre village plus loin. Mais il ne faudrait pas que nos découvertes s’ébruitent où nous allons avoir différents types de curieux sur les bras. J’insisterais que trop sur notre discrétion n’est-ce pas chers membres de ce sympathique petit village ?

Ma dernière phrase, je l’ai dite d’un ton plus haut pour que tous m’entendent tout en balayant du regard les villageois avec un air sérieux. Ils acquièrent tous plus ou moins avec énergie, l’éleveur de mouton bien plus vivement que les autres tout en disant qu’il y veillerait. Je les laisse reprendre le file de leurs inintéressantes discutions pour prendre mon petit sourire dragueur à l’intention d’Aurore.

- J’ai hâte d’être à la nuit prochaine ma chère Aurore. On aura plus réponses et puis les tours de gardes sont bien plus animés avec toi. J’espère que tu arriveras à dormir parce que moi pas, j’ai bien trop hâte de te reprêter mon Haori et savoir comment tu as réussi à descendre là-bas toute seule.
Nikaïdo Von Wasmeier
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Sam 23 Sep - 11:31
Je me mis à rougir avec embarras. La suggestion de Nikaïdo était assez déplacée même si c’était plutôt gratifiant de recevoir quelques compliments sur mes aptitudes naturelles à charmer la gente masculine. Pour toute réponse, je ne réussis cependant qu’à articuler quelques mots histoire de lui faire redescendre un peu son enthousiasme trop débordant.

« Je n’en aurai sans doute pas besoin. Cette fois-ci, je vais dormir avec mes habits. Je n’ai pas envie de déambuler une fois de plus en chemise de nuit. Mais oui, il faudra me surveiller pour s’assurer de ce qu’il se produit lorsque je dors. Leandra sera également de la partie. Vous ferrez équipe pour m’observer. »

Nikaïdo eut l’air déçu par cette nouvelle et fit la moue. Quel petit goupil sournois et vicieux ! Il faudrait bien plus d’effort de sa part s’il voulait espérer quelques faveurs de ma part. Alors que je m’apprêtais à me lever, je vis mon père revenir du village et s’approcher des tables pour espérer manger un morceau de ce qu’il restait. Enthousiasmée par son arrivée, j’accourrai auprès de lui et me jetais à sa taille pour le serrer contre moi.

« Papa !!
- Ooooh ! Doucement ! Ahahah ! Et bien qu’est-ce qui t’arrives, Aurore ? Tu as l’air bien contente de me voir.
- Rien de particulier ! Je suis juste ravie que tu sois là !
- Ah ah ah ! Ma brave petite ! »

Il me passa une main dans les cheveux, me caressant paternellement la tête avec un sourire lumineux, les yeux pétillants de bonheur.

« Qu’as-tu fait ce matin ? » lui demandai-je.
« Oh ! Et bien je voulais consulter les archives du village, mais ils n’ont vraiment rien d’intéressant… Tout est trop récent. Les choses qui auraient pu nous fournir des renseignements n’ont soit jamais existé, soit ont été détruites dans les multiples conflits de territoire. J’ai envoyé une lettre de contact à l’académie de Dophemar, mais surtout, j’ai envoyé un courrier à une vieille connaissance. »

Je m’écartai un peu de lui pour le regarder frontalement et fronçai les sourcils avec intrigue, me questionnant sur cette ancienne connaissance dont il parlait.

« Qui est donc cette personne ?
- Un ami, ou disons plutôt un passionné d’histoire qui partage beaucoup d’intérêts communs avec nous pour les vieilles reliques du passé et les connaissances de l’ancien temps. Et… Il est également très fortuné. J’ai constaté le peu de ressource que nous avions, et comme il n’y a pas un seul mage capable de nous aider à déblayer correctement les décombres sans tout casser… Je me suis dit que je pourrais faire appel à lui pour nous fournir quelques moyens plus conséquents.
- Quoi ? Mais… »

Cette fois-ci, je fronçai les sourcils, non de questionnement, mais plutôt d’agacement. Il aurait au moins pu nous en faire part avant de prendre une telle initiative. Il est vrai que nous manquions de vrais moyens pour entreprendre ces fouilles, mais de là à faire appel à quelqu’un qui risquait peut-être de s’accaparer tout ce qu’il y avait à prendre ici…

« Tu en as parlé à Heidra au moins ? On peut faire confiance à cette personne ? Je n’aime pas trop que quelqu’un fourre son nez dans les fouilles, papa ! Tu aurais au moins pu me demander !
- Ma chérie… Tu sais bien que nous n’avons aucun moyen de mener correctement à bien les fouilles, ici. Et puis Caïn est un bon ami à moi. C’est vrai qu’il est passionné comme moi, et il partagera volontiers ses connaissances et sa fortune. Il ne demandera en échange que d’être tenu au courant de tout ce qu’on découvrira.
- Je n’en suis pas si sûre… Tu te rappelles de cette fois où on s’est fait carrément voler tout le mérite des fouilles du temple de Katchata par ce comte de Macédène ? Hors de question que ça se reproduise ! »

Joseph leva les mains d’un air gêné mais assura d’une voix calme.

« Je t’assure que ce sera différent, cette fois, ma puce ! Caïn est un véritable ami ! J’en veux pour preuve que… et bien… hum… Disons qu’il me tient en très haute estime.
- Comment ça ?
- Il… Il se pourrait bien que j’ai une statue de moi, plus jeune, chez lui… C’est dire à quel point il m’a à la bonne.
- Quouuaaah ? »

Je le regardai avec de grands yeux ronds. Une statue à son effigie ? Chez un type que je ne connaissais pas ? Et pourquoi je ne le connaissais pas, d’ailleurs ?

« C’est qui ce Caïn ? Et pourquoi je n’en ai jamais entendu parler ?
- Ça, ma puce, c’est parce que cela fait quelques années que je ne lui ai pas reparlé. Tu comprends, quand je t’ai découverte, j’ai été beaucoup accaparé après, et puis après on a formé la guilde et… enfin voilà. J’ai cependant gardé un contact épistolaire avec mon ami.
- Oh… C’est à lui que tu écris aussi souvent, alors ? Je croyais que tu écrivais à un femme… »

Mon père se mit à hurler de rire, comme si le fait que je m’imagine qu’il écrivit à une femme soit d’une cocasserie des plus douteuses.

« Une femme ?? Ah ah ah !! Tu m’imagines vraiment écrire à une femme et entretenir une relation à distance ? Voyons, ma puce, tu connais ton vieux père. Les femmes, je les préfère en chair et en os, avec tout ce qu’il faut là où il faut ! »

Je me mis réellement en colère cette fois et lui planta mon index contre la poitrine, d’un air accusateur.

« Ooooooh ! Et bien tu t’entendras très bien avec Nikaïdo, alors ! Vous êtes tous les deux des coureurs de femme !! Vous m’exaspérez, tous les deux ! Je te laisse avec lui ! Bonne journée ! » rouspétai-je avant de faire volte face et m’en retourner aux fouilles.
« Mais… mais enfin… ma puce… » l’entendis-je soupirer. « Attends… mais ça veut dire que… NIKAÏDO !!!!! Tu ne serais pas en train de courtiser ma fille par hasard ? »

Je pris une pomme posée sur la table et la lançai sur le crâne de mon père qui pesta de douleur.

« Ah non, hein ? Toi, tu n’as rien à lui reprocher ! Tu es encore pire que lui !! Si j’entends que vous vous êtes disputé à mon sujet, je ne réponds plus de rien !
- Mais… ma puce…
- Y a pas de mais !! »

Joseph eut l’air gêné et appuya ses deux index l’un contre l’autre, d’un air désolé.

« Bon… Bon d’accord… Désolé ma puce… »
Aurore
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Lun 25 Sep - 19:18
Malgré les bruits et l’agitation environnantes je parviens à me concentrer sur la conversation entre Aurore et Joseph qui est revenu de son petit tour vers les archives. En trempant mon poisson dans la sauce avec ma fourchette, mon écoute attentive me fait m’interroger. Joseph a donc prit la décision de mettre sur le coup un « ami » connaisseur de ses jeunes années. Un personnage avec des moyens financiers en plus ! Hummm… Cela permettra pour nous d’avoir de meilleurs moyens et avancer beaucoup plus vite. La mission pourrait être moins longue. Ou pas. D’un autre côté chaque découverte va être une dispute de paternité entre l’Ordre, le village et cet homme. Puis pour faire une statut d’un ami pour chez lui juste comme ça faut vraiment avoir de la maille à perdre. Un passionné d’histoire amateur de vieilles reliques… Si le gros caillou en-bas disparaît je saurais vers qui me tourner. Une riche personne qui se déplacerait dans un village paumé pour voir des morceaux d’histoire, il doit être bien excentrique. Ah ! Zut ! J’ai fait tomber le poisson dans mon verre ! Hein ? Comment ça je suis un coureur de femmes ? J’ai pourtant dragué qu’elle ! Ah mais c’est pour ça que mes supers techniques de charmes ne marchent pas avec elle, son daron a les mêmes et elle connaît tous les plans. Le pauvre ! Il se fait rabrouer par sa fille comme un enfant qui aurait fait des bêtises ! Pfu’ ! Faut pas contrarier la jolie blondinette dit donc ! Bon mais moi ça ne va pas m’aider à la courtiser.

J’entends les pas et les voix de Lena Lee et surtout Ella qui n’avait pas mangé. Elles s’installent, Lena Lee débarrassant la table derrière Aurore pour la mettre à côté de moi. Elle me regarde avec des yeux suspicieux.

- Tu n’as pas fait fuir notre collaboratrice par hasard ? Me questionne-t-elle.

- Oh mais non ! Fais-je avec innocence. Elle était juste contente de voir son père mais bon… Tu sais… La famille ! J’imagine que ça se dispute de temps à autre ? Non ?

- Oh… Elle s’est disputé avec son père ? Me demande Ella, attristée.

- Ça va aller. Mais j’aurai à vous parler en priver ce soir.

- Ah ? Me font-elles en chœur.

Hellébore s’installe et attends avec impatience que le monde se remette au travail. Elle semble nerveuse et ses mèches devant ses yeux ne parviennent pas à totalement cacher son expression de visage. Elle est préoccupée. J’attends que Lena Lee nous laisse pour la travailler un peu en lui servant à manger, ce qui peut être éventuellement encore un peu chaud.

- Merci. Me murmure-t-elle comme si elle allait déranger d’hausser le ton parmi les braillards.

Nous restons-là comme ça jusqu’à ce que finalement Ella pu avaler sa première bouchée d’un reste tiédit alors que plus de la moitié des gens se sont barrés. Lena Lee comprise d’ailleurs, il ne reste qu’Archi’ dans nos connaissances qui digère un peu autour d’une tisane. Il me sert d’ailleurs un petit godet sans me demander, sachant que j’en voudrait. Je le remercie et il se décide de nous rejoindre en se mettant en-face.

- Qui a-t-il mademoiselle Ella ? Lui demande-t-il poliment avec un soupçon d’inquiétude dans la voix. Quelque chose de tracassant ?

Archi’ a encore un peu de mal à tutoyer Ella et pour éviter de passer du tutoiement au vouvoiement il fait souvent de genre de phrase. Il fournit déjà un grand effort à l’appeler par son surnom.

- Je… Hum… Non. Herm… Enfin… c’est que… Mais je ne sais pas… Non ce n’est rien. C’est juste que… Hum… C’est que… Ah… Désolée. Finit-elle par dire.

- Vous ne… Herm… L’exprimer est-il si complexe ? Quel est pareil sujet qui vous met dans un tel état ?

- Oh… Heu… C’est juste une accumulation de pleins de choses mais… Je n’arrive pas à m’empêcher d’y penser. A tous, tous le temps. Je suis inquiète pour Aurore et en même temps je me dis que je devrais faire quelque chose au lieu de vous laisser tous faire mais… Je me sens si inutile et j’ai tellement de questions dans ma tête et aussi toutes ses… Toutes les émotions des autres. Leurs inquiétudes, leurs excitations… Et je ne sais plus du tout quel est la mienne dans tous ça et si c’est légitime que je me sente aussi… Aussi désorienté.

- Pourquoi cela ne le serais pas ? Lui dis-je en touillant le mélange aux herbes spécial Archi’. Il y a de quoi tu ne crois pas ?

- J’aimerai juste aider Aurore et aussi… J’aimerai bien être son amie.

Archi’ et moi nous nous échangeons un bref instant nos regards étonnés.

- Tu vas y arriver ! Fais-je. Et bien mieux que moi en essayant de… Euh… Enfin tu vois !

Elle me regarde avec de grands yeux ronds et Archi’ me fait signe de laisser tomber d’un geste vif de la main vers son cou.

- Tu aimerais aussi qu’elle t’apprécie ? Me demande Ella, ses yeux s’illuminant.

- Herm… Exactement ! Fais-je en ricanant légèrement.

- C’est donc pour ça que tu… Herm… Laisse tomber. Je ne vais pas te dire ça alors que moi-même je ne sais pas comment l’aborder.

- Hein ? Mais je sais m’y prendre avec elle !

Ella me regarde intensément mais sans rien ajouter d’autres.

- Non... ? Tu sais quelque chose ? Elle a parlé de moi ?

- Quoi ? Mais non ! Panique-t-elle. Pas du tout ! Enfin si… Comme quoi tu lui aurais prêté ton Haori mais ce n’est pas le sujet. Elle avait l’air troublé par une chose qui lui serait arrivée, une crise de… Somnambulisme ?

- Aaaah ! Elle t’en a parlé ! Oui, je l’ai trouvé cette nuit au beau milieu de la pièce à la gemme de Lumoria et elle l’a activé et un mécanisme s’est mit en route. Mais elle a reprit connaissance avant que l’on sache de quoi il en retournait. C’est donc pour ça que tu es inquiète… Je comprends mieux !

- Aurore est allé d’elle-même jusqu’à la gemme ? Demande soudainement Archi’.

- Pas vraiment. Son corps s’est déplacé mais son esprit était endormi. Mais pour aller dans ce trou seule, une bête crise de somnambulisme ne peut l’expliquer. Ma théorie est qu’un esprit ou bien quelqu’un l’a déplacé. Je ne voudrais pas lui faire peur mais il est possible qu’elle est une connexion spirituelle avec je ne sais quoi pour le moment.

- Hum… Cela est inquiétant en effet. La Lumoria s’active via la magie mais il faut s’avoir s’y prendre. Hors, lorsque j’ai parlé à ses compagnons ils ne semblaient guère en connaître un rayon sur le sujet. D’autant plus que c’est un outil formidable pour un tas d’avancés techno-magiques mais aussi très dangereux de par sa tendance à l’instabilité. Je ne vais pas vous faire un cours là-dessus mais j’aimerai être présent cette nuit afin de voir le phénomène de moi-même. Je ne suis pas aussi calé que mon frère mais si la chose est ardu je saurais lui demander cette faveur.

- Vraiment ? Tu nous aiderais ? Oh merci Archi’ ! Fait Ella, soulagée. Vous êtes tous les deux si attentionnés… ! Qu’est-ce que je peux faire en contre-partie ?

- Bah rien ! Tu es notre cheffe allons ! Tu nous dis le chemin à prendre et on le concrétise. Dis-je en souriant. On va devoir te laisser nous avons un mystérieux trou à inspecter. J’ai hâte de savoir ce qui se cache sous les gravats !

- D’d’accord ! Heu… Nikaïdo… ?

- Hum ?

Nous nous levons Archi’ et moi puis je lui fais signe d’y aller.

- Soit naturelle avec Aurore, tu n’as pas besoin de… Ton… Heu… Charme ? Enfin… D’être artificiel avec elle.

Là c’est moi qui lui fais de grands yeux ronds.

- Mais comment tu-

- Tu es mieux lorsque tu es toi. Ajoute-t-elle.

- Ah ah ! Tu es adorable ma petite Ella ! Ne t’en fais pas, ce n’est pas mon truc d’abandonner si facilement.

Je repars l’air content mais un doute m’habite. Comment ça je n’ai pas besoin d’être charmant et lui montrer mon intérêt ? Comment elle peut deviner sinon ? Puis comment elle peut savoir d’abord ? Puis je suis naturel ! Naturellement intéressé par les femmes !
Nikaïdo Von Wasmeier
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Dim 1 Oct - 10:29
Bien que ma journée fut riche en études et en événements divers et variés, je vous épargnerai ici leur récit qui pourrait s’avérer bien insipide. Pour résumer, nous n’avions que peu avancé sur l’identification exacte des bâtisseurs de ce temple, bien que des théories très sérieuses commençaient à voir le jour grâce à des détails très précis composant l’architecture. N’ayant aucun spécialiste des circuits magiques sous la main, l’étude de la gemme et du piédestal n’avança guère et son fonctionnement resta encore un mystère à nos yeux. Karel, qui avait produit le schéma des circuits et suivi la chose avec plus de rigueur, n’avait pu formulé que quelques hypothèses très vagues. Rien de bien concret en somme.

Vint finalement le soir où l’appréhension crût en moi, au point que je n’en trouvai aucun appétit et me portai absente de la tablée. Je restai ainsi assise sur une roche à observer le ciel qui s’empourprait de la lueur du crépuscule naissant tout en essayant de me rassurer moi-même quant à ce qui allait se produire cette nuit. Je redoutais de tenter une connexion avec les esprits alentours, de peur de provoquer avant l’heure une nouvelle absence de ma part. Nous ne pouvions être sûrs des intentions de l’esprit qui s’était emparé de moi la veille. Bénéfiques ? Maléfiques ? Y en avait-il plusieurs ? Tout cela me tracassais et je n’arrivais pas à me calmer. Je n’avais qu’une envie à ce moment précis, c’était être seule pour ne pas en plus subir le poids des sentiments d’autrui. Empathie a ce défaut de vous faire ressentir ce que les autres ressentent sans pouvoir vous en défaire, et je n’avais pas tellement de place pour cela en plus de mes propres angoisses. C’était un peu stupide comme façon de penser, mais vous n’êtes peut-être pas sujet à autant d’empathie que je n’en ai pour les autres, cela relève presque de la télépathie, du don de lire dans l’esprit de l’autre. C’est un peu comme avoir une valve que l’on ne peut fermer, avec tout qui se déverse dans mon esprit, se mélangeant à mes propres sentiments et provoquant parfois des doutes et des incertitudes quant à mes propres émotions.

Je songeai à faire une petite balade histoire de me dégourdir les jambes et me changer les idées lorsque je sentis une présence glisser vers moi telle une ombre : silencieuse, invisible. Heureusement pour moi, il ne s’agissait que de Leandra. Mon cœur s’en trouva soulagé après quelques instants à craindre de devoir deviser longuement avec quelqu’un qui m’était moins familier.

« Qu’est-ce que cette petite tête est en train de ruminer ? » me demanda-t-elle, non sans une certaine malice sur le visage.
« Moi ? Rien du tout… » répondis-je en haussant les épaules.

Elle posa ses mains délicates sur mes épaules et approcha ses lèvres de mon oreille en me susurrant :

« Je ne t’ai pas vu au repas, tu es là, seule, à observer le ciel et à froncer soucieusement les sourcils. Tu ne peux rien cacher à personne, Aurore, ton visage est bien trop expressif pour ça. Raconte-moi donc ce qui ne va pas, petite sœur. »

Je soupirai, résignée face à cette description tout à fait pertinente. Je ne pouvais décemment pas réfuter ses arguments implacables et continuer à lui mentir sans la moindre honte.

« Je redoute ce qui va se passer cette nuit… » avouai-je.
« Mais cela ne s’est pourtant pas encore produit, ma belle. Tu crains trop le futur, et tu regrettes trop le passé. Tu devrais un peu plus vivre dans le moment présent, Aurore. Ce n’est pas sain cette façon de penser. L’instant présent est la seule vérité pour nous autres mortels. Il n’y a que dans cet infime laps de temps que nous existons vraiment. Si tu penses trop à l’avenir ou au passé, tu ne peux même plus vivre le présent, tu ne peux plus vivre tout court. Ne redoute pas ce qui pourrait être, surtout ce que tu ne peux contrôler, quant au passé, il est immuable, tu ne peux pas le changer, alors inutile de trop y songer non plus. Pense à l’instant présent. »

Elle avait raison. J’étais trop soucieuse de tout cela. Ses arguments faisaient sens et j’aurai volontiers appliqué sa façon de penser si je pouvais me débarrasser si facilement de mes appréhensions. Toutefois, je devais avouer que l’exercice de penser à l’instant présent était salvateur. Le rocher sur lequel je me tenais, le ciel couleur ocre, le vent qui caressait mon visage, le chant des oiseaux alentours, le calme de cette soirée… Je pus, l’espace d’un instant, chasser en partie mes craintes et recentrer mon attention sur le présent.

« Merci Leandra… Si seulement tu étais là pour toujours m’y faire penser.
- Suggérerais-tu que nous ne nous quittions plus jamais ? » demanda-t-elle avec un sourire naissant sur le visage. « Tu sais, je te voyais comme ma sœur, pas comme ma conjointe, mais si tu insistes… »

Je me mis soudainement à rougir et à ouvrir de grands yeux d’étonnement.

« Hein ? Quoi ? Non ! Je… mais… mais qu’est-ce que tu racontes ? Toi ? Moi ? Oula ! Heu… »

Elle se mit à rire, et à rire encore, tant et si bien qu’elle dut se tenir les côtes. J’en eus presque la trouille tant son rire ne cessait pas et avait quelque chose de… sinistre.

« Je t’aime, petite sœur ! C’est si facile de te faire marcher ! Tu ne marches même pas d’ailleurs, tu coures ! Aaaaaah !!! J’en peux plus !!! Hu hu hu hu ! C’était une plaisanterie, ma belle. »

Leandra soupira de contentement et essuya une larme au bord de son œil gauche.

« Aaaah… Tu n’as pas besoin de moi, Aurore, pas pour ça. Ce dont tu as besoin, c’est de te suffire à toi-même. Tu dépends trop des autres. Ce qu’il faudrait, c’est que tu te fasse un peu plus confiance et cesser de toujours tout redouter. Tu es capable, ma sœur, capable de tant de choses, tu n’en es juste pas consciente.
- Je… Heum… C’est possible…
- En fait, je comprend pourquoi tu t’entends aussi bien avec cette Ella, vous êtes toutes les deux pareilles. Des petites souris qui ont toujours peur de ne pas être à la hauteur alors qu’elles ont des tas de qualités. Crois-moi ! Ella et toi êtes deux magiciennes d’exception. Vous allez faire des ravages, et pas seulement dans le cœur de vos prétendants… ou prétendantes. »

Je me mis à rougir et à regarder ailleurs, passablement gênée par ses déclarations. Leandra avait le chic pour mettre mal à l’aise et sortir des vérités troublantes en y mettant de telles formes qu’il était difficile de la contredire.

« Arrête ça ! C’est gênant ! Nous… Raaah ! Je déteste quand tu as raison ! »

Elle esquissa un petit sourire et pouffa de rire non sans une certaine arrogance.

« J’ai toujours raison ! » déclara-t-elle.
« Oui, et c’est très énervant ! » ronchonnai-je.
« Je crois que l’autre petite souris ne va pas tarder à venir te parler. Je vais m’envoler et vous laisser discuter.
- L’autre petite souris ? Mais de qui parles-tu ?
- De Hellébore, bien évidemment. »

Je fronçai les sourcils avec agacement et lui lançai :

« Nous ne sommes pas des petites souris !
- Alors prouvez le ! » répondit-elle avec un sourire énigmatique avant de s’en aller et d’ajouter. « Et ne t’en fais pas, je surveillerai ton nouveau petit ami !
- Que… Ce n’est pas mon petit ami !
- Tiens ! Amusant ! Tu ne m’as pas demandé de qui je parlais cette fois ! Curieuse mais éloquente comme réaction !
- Mais pas du tout !! Raaaah ! Voilà pourquoi je voulais être seule ! Fiche moi la paix !
- Je m’en vaiiiiis ! » dit-elle en chantonnant avec malice.

Je fulminai et me mis à faire la moue en la regardant s’en aller. Elle m’agaçait avec ce genre de choses. Cependant, je remarquai qu’elle avait vu juste. L’instant d’après, je vis Hellébore s’approcher timidement de moi avec quelque chose dans les mains. Je la vis hésiter, faire du sur-place, tenter de faire demi-tour avant de se raviser, puis finalement réussir à venir jusqu’à moi alors que je fis mine de ne pas l’avoir vue.

« Heu… Aurore… Je… Excuse-moi ! J’espère que je ne te déranges pas. Je… J’ai remarqué que tu n’étais pas là et… et je m’inquiétai pour toi… a… alors je suis venue… t’apporter à manger… Je… Je me suis dit… peut-être… »

Ella s’arrêta et sembla à deux doigts de rebrousser chemin avant que je ne me lève de mon rocher pour lui sourire et l’empêcher de s’en aller.

« Attends, Ella ! Tu ne me déranges pas du tout ! C’est gentil d’avoir pensé à moi. Je… C’est juste que j’étais tracassée et que je n’avais pas faim…
- Oh… Heu… Alors je vais ramener ça là-bas…
- Non non non ! En fait… En fait ça m’a donné faim. Tu veux bien me donner ça et me tenir compagnie ? »

Hellébore se mit à rougir et fit oui de la tête, trop heureuse de pouvoir rester avec moi, mais trop timide pour le dire tout haut. Je lui fis signe de venir s’asseoir à côté de moi, sur mon rocher et pris de bonne grâce ce qu’elle m’avait apporter à manger.

« Merci, Ella. C’est vraiment trop gentil. » lui dis-je avec sincérité avant de piquer ma fourchette dans l’assiette et avaler un morceau de pomme de terre tiède.
Aurore
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Dim 15 Oct - 12:57
Hellébore

Sur la pierre fraîche que l’après-midi avait malgré tout réchauffée, les deux jeunes amies s’étaient posées en contemplant le paysage rural devant leur yeux. Le Soleil éclaire encore les collines entretenues par les fermiers du coin et surtout par les bêtes qui ruminaient l’herbe que fait bouger légèrement le vent. Assises-là, dos aux fouilles, elles regardaient également le ciel qui se teint de couleurs enchantées avec ses quelques nuages cotonneux éparses. Aurore mange le repas préparé par Ella qui se demande si elle ne devrait pas le réchauffer avant de se demander si elle parviendrait à maîtriser aussi bien les flammes que son protecteur. Elle n’osa pas cafouiller devant la jolie blondinette, de peur que par son manque de pratique avec cet élément elle passe pour une « ratée ». Mot qu’elle avait souvent en tête par la voix complaisante de sa mère. Généralement, les mots durs qu’elle s’inflige viennent tous ou presque de la même voix. Ella restera toujours une déception pour sa famille. Et de facto, elle ne voulait pas que cela soit aussi le cas pour sa guilde ou bien les gens comme Aurore qu’elle rencontre au fil des missions ou bien au Q.G. Bien qu’elle a toujours tendance à opter pour la fatalité, Ella garde espoir dans un coin de la tête que son nouvel entourage n’est pas cette opinion. Alors, tout en jouant avec les plis de longue jupe noir, elle hésite et bafouille dans sa tête avant de se mettre à émettre le moindre son.

- C-ce soir nous serons-là pour toi alors… heu… Ne t’en fais pas tu ne seras pas seule. Léandra semble très forte pour la magie des esprits, Nikaïdo peut être sérieux quand il faut et je… Je ferais de mon mieux pour que cela se passe bien. Quoi que se soit si cela revient nous serons prêt.

Ella ressent toute l’affection d’Aurore à son égare, bien que cela la gêne un peu, elle essaya malgré tout de ne pas trop rougir. Mais c’était peine perdu. Bien qu’avec le temps elle est l’habitude de tant de bonnes attentions auprès de sa propre guilde, même par Mélior ce qui est un exploit, par d’autres personnes c’était différents. Et bien plus avec une personne sensible et émanant autant ses émotions comme Aurore.

- Je vais sûrement m’excuser encore un tas de fois pour le comportement de mon ami. Il est parfois pénible dans sa façon d’être mais il n’est pas… Nik’ a bien plus de qualité qu’il ne le montre et préfère agir comme si…

Elle soupir, sans pouvoir décrire son partenaire.

- S’il est comme ça avec toi je pense que c’est parce qu’il t’aime bien. Oh ce.. ! Ce n’est pas une raison pour ne pas s’énerver contre lui ! J’essaie de lui faire comprendre qu’il peut agir comme… Comment dire… ? Ah… Je ne sais pas. Je suis désolée s’il a encore fait ou dire des choses bizarres mais une chose est sûr, il ne te laissera pas tomber cette nuit lui non plus. Alors… Alors tu peux te reposer sur nous tous. E-enfin… Voilà… .


Nikaïdo

Aujourd’hui, on a abattu pas mal de travail avec l’équipe. On a pu déblayer le chemin pour faciliter un peu plus les vas et viens de chacun et dépoussiérer les écrits et autres symboles qu’étudie Karel avec attention. J’ai mit Archi’ avec moi pour enlever les gravas qui mènent aux mystérieux escaliers et l’air froid emprisonné dans cette vaste partie s’est échappée et en a fait éternuer plus d’un. En effet à présent, il fait plus frais dans l’ancien temple. Il a fallu la journée entière pour faire tous ceci, si bien que je n’ai pas encore pu explorer ce qui s’y trouve. Heidra fait arrêter tous le monde lorsqu’il commence à faire vraiment nuit et mes feu-follets illumine l’espace. De toute façon, de nuit comme de jour l’endroit reste plongé dans le noir. Seul les flammes tournoyantes reflètent les parois du temple et plus en bas quelques cristaux qui ont commencé à se former ci et là. Cet endroit à quelque chose d’attirant. Qui y a t-il en dessous qui soit plongé dans les ténèbres et est-ce qu’il y a un rapport avec la gemme et Aurore ?

- Nous devons remonter Nikaïdo. Me dit Archi’ sur le ton d’un conseil qu’il faut vivement respecter. Je nous ai mit une pancarte fait un peu à la va vite pour dire aux gens de ne pas y descendre. Je ne voudrais pas que des éboulement piège quelqu’un.

- Hum… Tu sens comme l’air reste si frais ? Et tu as vu ? Il y a déjà des cristaux qui se sont formés.

- Ce n’est qu’une grotte où si nous n’avions pas été là il se serait formé moult cristaux. J’en ai déjà visité des mines où l’on extrait ce genre de précieuses choses que créer naturellement notre planète.

- Oui mais là, je sens comme une force, une présence venir du dessous. Et si c’était ça qui avait tenté de communiquer avec Aurore et qui l’a fait venir jusqu’à la salle à la gemme ?

- Si c’est un esprit ou de la magie de cette gemme de Lumoria alors j’aurai préféré que nous nous en préservons. Allons-nous en. Si tu insistes nous jetterons un coup d’œil furtif demain matin mais à présent nous devons remonter et garder l’endroit. De plus, tu as pour mission d’intercepter Aurore si elle redescend non ?

- Oui, oui ! Tu as raison. Alors on ira ensemble demain, c’est noté ! Fais-je avec un grand sourire.

- Je me fais avoir exprès. Fait-il en soupirant. Je sais qu’ainsi au moins je pourrais veiller sur toi.

- Tu es si chevaleresque mon Archi’ ! J’t’adore comme ça, reste comme tu es.

Nous remontons en nous faisant hisser par Heidra et deux de ses comparses. Avec difficulté, ils nous font arriver et nous les remercions en les ayant aidé. Nous nous mettons à table et je chercha ma petite Ella qui s’est faufilée comme une véritable petite souris après avoir mangé son repas. Je n’ai pas vu Aurore non plus mais je pense qu’elle se prépare psychologiquement pour se soir. De plus, je dois me préparer pour elle. Je ne vais pas la rejoindre en sentant le Fennec !
Nikaïdo Von Wasmeier
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Jeu 19 Oct - 16:17
Je ne pus m’empêcher de décocher un petit sourire amusé devant la loyauté de Hellébore envers son ami. Elle n’avait pas vraiment besoin de le défendre, mais je comprenais ses intentions.

« Et bien, Nikaïdo a l’air d’être beaucoup de choses, mais je sentais que je pouvais compter sur lui, malgré son caractère un peu dissipé. Je ne m’étais pas trompée alors ! Et bien j’imagine que cette nuit je ne serais pas seule. Ça fait plaisir à entendre. »

Ella sembla visiblement satisfaite de m’avoir remonté le moral. Elle esquissa un petit sourire timide et dodelina légèrement de la tête. C’était amusant comme petit mouvement, très mignon aussi. Est-ce que j’avais ce genre de geste moi aussi ? Sans doute, mais je ne m’en rendais sûrement pas compte. Je lui souris et nous restâmes assises là un instant, Ella n’osant pas bouger ni dire quoique ce soit, et moi, mangeant mon repas à moitié froid.

Après avoir terminé, je me levais et Ella me suivit comme mon ombre, curieuse de ce que j’allais faire. Nous passâmes rapidement au lavoir pour nettoyer la vaisselle avant d’aller la reposer à la tente dédiée à cet effet. Nous discutâmes un peu de tout et de rien, cherchant parfois nos mots, toujours pas forcément très à l’aise l’une envers l’autre, bien que j’étais convaincue que cela changerait plus tard. Nous regagnâmes la tente où nous dormions et nous posâmes pour discuter encore un peu. Finalement, je finis par m’allonger sur ma couchette végétale avant de m’endormir d’épuisement. Je ne sus si cela fut le cas pour Ella, mais la suite me fut inconnue. Je me perdis simplement dans le monde des rêves.


***


*** Leandra ***


Le voile de la nuit était tombé, et avec lui l’obscurité sur le monde matériel. Il n’était pas rare qu’en cette heure, les esprits des autres plans s’agitent, comme si ce qui les séparaient de nous se faisait plus mince, et les laissait passer. Je n’avais aucun doute sur le fait que cette nuit là encore, Aurore se lèverait, mue par une force spirituelle qui n’était pas la sienne. C’était ainsi, son esprit et son corps étaient sensibles à l’influence des royaumes de l’immatériel et il n’était pas étrange que ce fusse elle qui fut choisie par cette entité inconnue pour servir de vaisseau à ses desseins.

J’étais en compagnie d’Ella, postées toutes les deux à l’intérieur de la tente que nous occupions avec les deux autres femmes de nos guildes respectives. Aurore dormait d’un profond sommeil, tandis qu’au dehors, Lena Lee, Nikaïdo et Archibald montaient la garde, sans compter les membres de l’Ordre qui patrouillaient autour du camps. Nous attendions patiemment que l’esprit qui prenait possession d’Aurore se manifeste.

Il approcha du milieu de la nuit lorsque Ella et moi sentîmes toutes deux la présence de quelque chose qui n’aurait pas dû être là, ou en tout cas qui n’avait pas de manifestation matérielle. L’entité était là, nous la ressentions sans même avoir à nous concentrer l’espace d’un instant. C’était un puissant esprit à en croire l’énergie qu’elle dégageait de sa simple présence. Lorsqu’elle s’attacha à Aurore, nous ressentîmes plus fortement son aura pulsante, comme un cœur d’énergie vrombissante. Nous observâmes silencieusement, sans intervenir, même si la crainte nous gagnait à mesure que l’entité se faisait imposante. Ma sœur de coeur se leva alors doucement, animée par cette force inconsistante. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, je manquai de pousser un cri d’effroi, car au lieu d’apercevoir le faible éclat des iris dans la pénombre, je vis deux globes lumineux briller intensément, comme une énergie électrique intense. Alors qu’elle quittait son lit, ses pieds ne se posèrent pas sur le sol, mais son corps se mit tout bonnement à léviter à quelques centimètres. Elle se déplaça comme un spectre, filant tel un astre qui flottait dans les airs, défiant la gravité.

Hellébore et moi partîmes à sa poursuite tandis qu’elle se dirigeait vers l’entrée du temple. Nous fûmes rapidement rejointes par le reste de l’équipe, je fus même surprise de retrouver Karel et Joseph qui paraissait particulièrement grincheux.

« Vous ne pensiez quand même pas que je n’avais rien remarqué ! » bougonna-t-il face à ma surprise.
« Elle ne voulait pas t’inquiéter, Joseph… » commençai-je à expliquer.
« Les enfants… c’est toujours des soucis… » soupira-t-il avec résignation.

Nous continuâmes à suivre Aurore, ou plutôt l’entité qui la contrôlait. Elle ne semblait pas faire attention à nous malgré nos chuchotements dans l’obscurité. Elle allait droit vers son objectif : le trou béant qui menait au temple du dessous. Avant que nous ne puissions la rattraper, elle était monté sur la plateforme et avait activé le mécanisme à distance pour la faire descendre toute seule, par la simple force du magnétisme. Nous restâmes consternés et attendîmes qu’Aurore et finit sa descente, hormis Nikaïdo qui décida de faire autrement et sauta simplement sur la plateforme qui était déjà en mouvement. Nous étouffâmes quelques cris de protestation mais La chose ne sembla pas faire attention à la présence du féra juste à côté d’elle, c’est comme si elle ne la voyait pas.

« Mais quel imbécile… » pestai-je à mi-voix. « Il aurait pu la réveiller ! »

Nous les perdîmes ainsi de vue, avant de pouvoir faire monter à nous la plateforme pour descendre à notre tour. Je ne sais pas exactement ce qu’il arriva par la suite, mais lorsque nous arrivâmes dans la grande halle principale, nous constatâmes que la pièce était emplie d’une lueur vive. Les veines gravées dans la roche, qui devait laisser passer la magie de la lumoria brillaient intensément de sa magie dorée.

« Ça alors ! » S’exclama Joseph avec stupeur. « C’est comme si le temple s’activait. »

Il n’avait pas tord. Quelques instants après ses paroles, le temple se mit à vibrer au point que nous craignîmes que le plafond ne nous tombe sur la tête. Quelques roches se décrochèrent et manquaient de nous assommer.

« Bon sang ! Mais cette chose va nous tuer ! » s’écria Karel avec anxiété.
« Ooooh !!! Mes dieuuuux ! » s’écria Joseph qui pointa du doigt le fond de la pièce.

Nous nous tournâmes tous dans la direction pointée par Joseph et constatâmes avec stupeur que le symbole de Mjöllnir qui couvrait l’un des murs rayonnait avec intensité. La crainte fut que la pierre ne se mettre à fondre ou à se fissurer, mais au lieu de cela, il y eut un nouveau vrombissement, et le mur sembla comme se couvrir d’une surface miroitante. Après un moment cela forma une arche entière et nous pûmes voir à travers, comme si une porte s’était ouverte. Au-delà de cette arche, semblait se dessiner un nouveau couloir, dans un état similaire au temple, avec la même infrastructure, nous laissant à penser qu’il s’agissait bien d’un passage ouvert sur le même temple, sauf que son accès était magique.

« Par tous les dieux… » murmura Karel.
« Il y a quelque chose là-bas… Je le sens… » dis-je.

Oui, il y avait quelque chose, je sentais comme une fissure dans le voile… La barrière entre notre monde et un autre plan était mince derrière cette arche. Plus loin se trouvaient des esprits actifs, voguant entre notre monde et le leur. Comme réagissant à ce fait, les étoiles qui couvraient mon corps d’éclats scintillants se mirent à luire d’autant plus intensément, ce que ne manqua pas de remarquer Lena Lee.

« Leandra, tu… Tu vas bien ? C’est normal que tu brille comme ça ? » me demanda-t-elle.
« Oui, le voile entre notre monde et celui des esprits est mince derrière cette arche. Je comprends à présent pourquoi il y a un temple, ici. C’est… une racine. Je la sens.
- Une racine ? Mais une racine de quoi ?
- Yggdrasil. Une racine d’Yggdrasil. Une toute petite racine d’un point de vue cosmique… mais ne vous y trompez pas, à notre échelle, elle doit être énorme. »
Aurore
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Sam 21 Oct - 11:04
Lorsqu’Aurore est arrivée, sans surprise possédée par un esprit, j’ai pu voir comment tous c’était déroulé la veille. L’esprit est assez puissant et surtout présent dans notre plan via la jolie blondinette pour lui faire faire des choses comme activer des mécanismes. Là, elle vient d’activer la gemme de Lumoria sans prêter attention à qui que se soit même lorsque je suis tout proche. Hum… Je sens Samonji guetter, bien présent par rapport à la journée où il semble comme endormi. De manière général les esprits s’agitent et il ne doit pas faire exception. Je ne sens pas particulièrement d’esprit du feu mais plutôt un ensemble d’être éthérée loin mais pourtant si proche. Les exclamations de mes compatriotes me font reculer d’Aurore pour jeter un coup d’œil à ce qu’il se passe. Les vrombissements du temple qui font s’effriter la roche autour de nous ne me rassure pas des masses mais ce n’est rien à côté de ce que je vois se dessiner sur l’un des murs. « Aurore » a activé un portail et c’est de là que je sens les esprits. Soudain nous pouvons voir qu’il s’agit d’un passage secret ouvrable qu’avec de la magie et j’imagine, qu’avec une gemme.

- Yggdrasil. Déclare Léandra qui s’illumine telles les étoiles dans une nuit sans Lune. Une racine d’Yggdrasil. Une toute petite racine d’un point de vue cosmique… mais ne vous y trompez pas, à notre échelle, elle doit être énorme.

Alors ce que l’on voit est le résultat d’avoir fichu un temple au côté d’une racine de l’Arbre monde ? Une racine ici, au beau milieu d’un petit village de rien ? Alors il y avait peut-être bien il y a longtemps une ville où ça grouillait de Midgardiens. Pourtant à part ce temps, il y en a aucune trace. Ou alors détruit ou juste que les restant d’une ville à une époque lointaine sont invisibles aux yeux de novices comme ma guilde ou moi. Mais alors… A quoi servait ce temple ? Je vois Aurore venir pour emprunter le chemin et j’allais l’arrêter lorsqu’on me supplie avec entrain de ne pas le faire.

- On ne va pas laisser cet esprit faire je ne sais quoi ?

- Ce n’est sûrement pas prudent de la réveiller ainsi. Me dit Lena Lee.

- La dernière fois je ne suis pas sûr que se soit ma faute si elle s’était réveillée. L’esprit veut peut-être que nous soyons-là. Ou en tout cas les bonnes personnes qu’il souhaite.

- Un peu hâtive comme conclusion. Me fit-elle remarquer.

Hum… Alors on va vérifier. Je m’interpose entre le portail magique large pour une seule personne et Aurore puis je mets ma main devant pour lui indiquer de s’arrêter.
Nikaïdo Von Wasmeier
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Sam 21 Oct - 12:20
Je regardai Nikaïdo avec un mélange d’étonnement et de consternation. Ce jeune homme avait définitivement le goût pour les ennuis et les complications. J’espérai pour lui que cet esprit était bien intentionné, et qu’il n’avait pas l’intention d’user de la manière forte pour arriver à ses fins, sinon de quoi il risquait de se faire violemment écarter de son chemin.

Aurore resta un moment inerte devant l’obstacle que représentait Nikaïdo, pas un mot ne sortit de sa bouche et je commençai à m’inquiéter pour ce qui allait arriver par la suite. Cette absence de réaction me faisait craindre le pire. Soudain, ma sœur leva son bras en sa direction et l’instant d’après nos cheveux, mus par une force invisible, mais que je soupçonnais être une force magnétique, fit se dresser nos cheveux en l’air, air qui commença à devenir chargé d’énergie. Joseph attrapa rapidement le bras de Nikaïdo et le tira sur le côté.

« On ferait mieux de ne pas contrarier cette entité ! »

Aussitôt Nikaïdo écarté du chemin d’Aurore, nos cheveux retombèrent sur nos têtes, et l’air redevint ordinaire. Je sentais cependant que l’esprit était agité et à présent plus alerte. Une aura infiniment plus pressante se dégageait d’elle et il était compliqué de s’approcher de ma sœur sans ressentir un certain malaise.

« Pour l’instant on va juste observer, d’accord ? » pressa Joseph à Nikaïdo, pour s’assurer que ce dernier n’allait pas recommencer une nouvelle fois.
« Oui, mais on sait à présent qu’elle ne nous veut pas de mal ! Si elle avait voulu m’en faire, elle n’aurait pas pris tout ce temps pour nous impressionner, elle m’aurait directement attaqué ! » expliqua Nikaïdo, fier de lui.
« Ou alors elle réfléchissait simplement à la façon la plus horrible de te broyer en morceaux ? » ironisa Karel.
« Hum… Non, je crois que Nikaïdo n’a pas tort ! » objecta Joseph. « Je n’y avais pas pensé comme ça, mais c’est bien vu ! Jusqu’à présent elle nous a ignoré parce que nous ne l’empêchions pas d’agir ! Mais si on l’empêche d’avancer, elle réagit, elle a donc bien un objectif, mais il ne nous concerne visiblement pas, sinon elle aurait réclamé notre attention.
- C’est bien beau, mais au lieu de débattre de cela, nous devrions la suivre, elle est déjà entrée par le passage, vous savez ? » leur fis-je remarquer.

Nous laissâmes là nos discutions et suivîmes Aurore, ou plutôt l’entité qui la faisait léviter au-dessus du sol pour la déplacer vers un endroit qui nous était inconnu. Heureusement pour nous, nous avions les feux follets de Nikaïdo pour nous éclairer, ainsi que les billes de lumières que Karel faisait flotter dans les airs autour de nous. Nous dûmes résister fortement à la tentation d’étudier tout ce qui se trouvait sur les parois murales de se long couloir plongé dans les ténèbres, et couverts de fresques et de symboles antiques. Encore plus de mystères, et plus d’élément de l’ancien temps. C’était une découverte incroyable, mais plus encore était le secret qui entourait les agissements de cet esprit qui nous guidait malgré lui.

« C’est tout de même curieux… Je ne pensais pas qu’une racine d’Yggdrasil pourrait se trouvait là, enseveli dans un temple isolé, au milieu de nulle part. » fit remarquer Karel.
« C’est exactement ce que je me demandai ! » renchérit Nikaïdo.
« Oui, Leandra, tu es sûre que c’est une racine d’Yggdrasil que tu ressens ? Parce qu’un telle puits d’énergie… ça aurait attiré du monde. Difficile de croire qu’il n’y ait qu’un tout petit village à côté d’une telle source de magie.
- Peut-être que cette racine mène à quelque royaume élémentaire dangereux. C’est peut-être pour ça que le temple a été enseveli… » proposai-je. « Ce n’est qu’une hypothèse, on ne peut rien dire tant qu’on n’aura rien étudié de tout ça.
- Ce… Ce n’est peut-être pas prudent de discuter de tout ça maintenant… » bredouilla Ella.
« Ca n’a pas l’air de perturber notre entité inconnu pour le moment. » fit remarquer Joseph qui était nerveux.

Je posais une main apaisante sur le bras du vieil homme.

« Ne t’en fais pas, Jospeh, je suis sûr que cette entité ne veut aucun mal à ta fille.
- Humpf… Ce n’est pas pour autant que je me sens rassuré… » soupira-t-il.

Nous arrivâmes finalement devant une grande porte en pierre à double battants, sur laquelle était gravé le même symbole de Mjöllnir. Mes compagnons s’échangèrent quelques regards avant de fixer Aurore qui levait à nouveau le bras devant elle. La porte commença à gronder et le sol à légèrement trembler. Il y eut un terrible crissement de la pierre qui frotte contre la pierre. Les deux battants s’ouvrirent lentement, poussés par cette même force invisible que précédemment. Nous découvrîmes alors une immense salle aux proportions incroyables, dans laquelle demeurait, au centre, un immense puits d’où émanait une lueur mystique. Autour de nous, des dizaines et des dizaines de statues de dragons, d’esprits, et de créatures étranges, mais surtout, à l’opposé de nous, par rapport au puits, se trouvait la gigantesque silhouette toute de roche, d’un immense homme à la musculature imposante, à la longue barbe et portant un casque lui couvrant le haut du visage, un de ceux qui ressemblaient à ceux que portaient les danhalois. Cependant, ce qui était encore plus remarquable, c’était l’immense marteau qu’il tenait, tête vers le bas, dans ses mains. Il n’y avait aucun doute possible quant à l’identité de la figure qui était représenté par cette imposante sculpture : Thor, le Dieu de la Foudre.

« Oh, mes dieux ! » s’exclama Joseph avec fascination.
Aurore
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Mar 24 Oct - 18:19
Au bout de ce long couloir, nous apercevons comme une « salle » si on peut qualifier un si grand espace comme ça, plutôt chargée en décorations avec en son centre un puits plutôt lugubre. Il y a là presque un culte aux dragons tellement il y a de statuts en représentant. Mais plus encore, une gigantesque statue de Thor avec son légendaire marteau. Dès que nous avions franchis ces doubles portes en pierre j’ai sentis Samonji s’agiter. En fait, il est de plus en plus oppressant depuis que l’esprit a ouvert le portail. Tellement que je finis par lui chuchoter intérieurement : « Qu’est-ce que tu veux ? » Mais je ne suis pas sûr de s’il m’entends ainsi.

« Stupide renard, ne reconnais-tu pas un autre esprit de la foudre lorsque tu en voit un ? »

Ah ! Eh bien pour une fois il n’a pas fait la sourde oreille ! Sa voix d’outre-tombe si grave et autoritaire m’est bien familier. C’est donc pour cela que nos cheveux se sont levés lorsque j’ai stoppé net l’entité dans sa progression : Il est un esprit de la foudre.

« Évidemment. Si tu arrêtais de te préoccuper de tous ce qui est futiles tu aurais déjà tous compris. Tu aurais été en mesure de reconnaître un esprit ayant le même élément que le mien. Tu aurais su qu’il y a là un temple à Thor et Mjöllnir, l’arme ultime auquel on peut manipuler la foudre. Et dès que vous avez parlé de Racine d’Yggdrasil cela ne t’aurais échappé que l’on puiserais dans sa puissance via ce temple afin de maintenir un portail menant directement à mon plan. »

- Quoiii ?! Fais-je à haute voix en regardant le gant qui commence à l’illuminer.

Soudain ce gant noir qui va parfaitement avec le reste de mon habit traditionnelle se mue en un Katana sombre avec une lame qui ne semble être là que d’apparence. C’est une lame jaunâtre légèrement scintillante qui tend à sa base vers du bleu voir du violet et dont son bout est d’un blanc aveuglant. Je la tiens et la sens parfaitement bien équilibrée, sa garde noir a pour motif un symbole d’une fleur originaire d’Amaterasu. Ce motif se retrouve sur son manche où ficelé d’un noir abyssale se trouve des plaques en or de la même fleur : une fleur de coing, dont ses fleurs ressemble à l’intérieur du fruit une fois tranchée. Elle me fait penser à un vieux blason que l’on peut retrouver un peu partout dans Amaterasu mais je ne saurais dire sa signification. Toujours est-il que Samonji a décidé de sortir de sa tanière malgré son aversion à se montrer en public, surtout certains. Il apparaît devant le puits en me fixant directement.

« Agis avec cet arme si cela est nécessaire, cela ne marchera que sur les esprits. »

- Le plan de la foudre est très dangereux pour vous, mortel. Ceci en est une entrées, vous êtes entre deux plans, le votre et le notre.

Il apparaît soudain juste au-dessus du puits et semble fixer l’esprit avec toute sa légendaire froideur et son impassibilité.

- Ne rentre pas avec l’humaine. Moi le grand Samonji, seigneur des Cieux, esprit empereur supérieur de l’élément de la foudre je t’ordonne de déposséder cette jeune femme et de rentrer dans notre plan où mon courroux te seras fatal.

Son courroux ? La lame ? Elle transperce réellement les esprits ? Mais comment il fait ça lui ? Habituellement il ne se montre jamais, surtout à proximité de manieur de magie des esprits et là il fait carrément une apparition public. Ella en est toute perturbée et se rapproche de Lena Lee, Samonji lui faisant peur. Quant à cette dernière, elle fronce légèrement les sourcils en regardant l’incroyable armure complète avec le blason à la fleur.
Nikaïdo Von Wasmeier
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Jeu 26 Oct - 18:16
Samonji était vraiment un esprit très impressionnant. Son aura était telle que nous pouvions sentir tout la puissance émaner de lui malgré la présence du puits élémentaire de la foudre non loin. Je l’observai en silence mais avec une certaine admiration. Qu’était-il capable de faire, exactement ? Pouvait-il vraiment nuire à cet autre esprit, simplement en usant de sa puissance ? Elle devait être colossale pour pouvoir blesser une autre entité spirituelle. Je crus un instant que cette chose qui possédait Aurore allait totalement l’ignorer, car elle fit un pas de plus en avant puis s’arrêta finalement sans un mot.

Contre toute attente, ma sœur, ou plutôt l’esprit qui l’habitait, s’agenouilla et joignit ses mains comme en signe d’imploration aux dieux. Serait-elle à présent en train de prier ? De méditer ? Qu’est-ce que cette chose faisait faire à Aurore exactement ? Je ne comprenais pas très bien. Il y avait anguille sous roche. Samonji en sembla fort impatienté et contrarié.

« Konoyarô* ! Tu oses m’ignorer, moi, l’Empereur des cieux ? Je t’ai demandé de laisser cette midgardienne tranquille ! N’as-tu donc aucun honneur à user d’autrui ?
- Dixit l’esprit qui se sert de Nikaïdo comme d’une mule… » rétorqua Joseph assez bas pour que Samonji ne l’entende pas.
« Silence, Joseph ! Ne va pas énerver Samonji ! Il est complètement dans son élément, là ! Il risque de nous carboniser en moins de deux si on le vexe ! » fit remarquer Karel avec inquiétude.

Note:

Des éclairs parcoururent le sol autour d’Aurore, dans un périmètre restreint et une sorte de boule d’énergie commença à se former au-dessus de sa tête, irradiant de petits arcs électriques. La sphère prit alors la forme d’une roue qui tournait au-dessus de ma sœur, surplombée par ce qui ressemblait au buste d’un homme, fait d’éclairs. Nous dûmes détourner les yeux, car l’intensité de la lumière produite par un tel phénomène était aveuglante. Elle se fit un peu moins intense au fur et à mesure et nous pûmes l’observer avec autant de crainte que de fascination.

« Je suis Taranis. » s’exclama-t-il à travers la voix d’Aurore. « Esprit ancien de la foudre, conducteur du chariot d’argent céleste. Depuis longtemps oublié de vous autres, mortels. J’ai entendu le chant mélodieux de cette midgardienne, et il m’a attiré à elle.
- Un chant mélodieux ? Quel chant mélodieux ? Je n’ai pas souvenir qu’Aurore ait une seule fois chanté tout le long de séjour ici. » s’étonna Joseph avec scepticisme.
« Le chant de son esprit ! Le doux chant qui s’échappe du plus profond de son être. Elle m’a réveillé de mon long sommeil, moi qui avait été oublié de tous. Je l’ai entendu et elle m’a attiré à elle, sans le savoir.
- Si vous êtes ici depuis tant de temps, pourquoi ne pas être retourné dans votre plan d’origine ? » lui demandai-je avec confusion. « La racine est juste là, à votre portée !
- Ne vous y trompez pas, j’y étais, mais j’y étais perdu, en train de dépérir, car voyez-vous, même les esprits finissent par périr et renaître un jour. J’ai été longtemps oublié, car mon seul temple, celui que je partageai avec Thor, a été enfoui il y a bien longtemps. »

Samonji commençait à s’impatienter, malgré que Taranis se soit enfin dévoilé, il n’avait toutefois pas relâché son emprise sur Aurore, comme il le lui avait demandé. Il brandit son sabre et de sa voix roque et puissante, lui intima :

« Je t’ai demandé de relâcher cette jeune midgardienne ! Tu pousses les limites de l’irrespect un peu trop loin, conducteur de chariot ! Ne m’as-tu donc point écouté ?
- Elle est mon seul moyen de communiquer avec vous. Depuis tout ce temps, j’en ai oublié comment m’adresser aux mortels. Votre langage est bien différents de ceux qui avaient foi en moi. Je ne voulais aucun mal à Aurore, elle était simplement très réceptive au monde des esprits, et j’ai juste pensé que je pourrais la remercier de m’avoir permis d’exister autrement que dans le flot immatériel du Royaume de Mjöllnir. Je voulais qu’elle découvre cet endroit et lui prêter un peu de ma puissance quand elle en aurait besoin. Je sais que mes actes ont paru vagues et sans raison, mais croyez-moi, je ne veux aucun mal à cette jeune créature. C’est juste que sa nature est également très étrange et j’étais fasciné par cela. Je ne crois pas vraiment comprendre d’où elle vient, mais son âme n’est pas totalement midgardienne. C’était… curieux, et je n’ai pu résister à cette curiosité. » expliqua Taranis, toujours avec la voix d’Aurore, ce qui était assez perturbant.
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Dim 29 Oct - 11:14
Samonji, comme à chaque fois qu’il intervient, devient tout de suite le centre d’attention. Néanmoins nous avons réussi à communiquer avec l’esprit à l’intérieur d’Aurore. Il se nomme Taranis et il s’est incrusté car ma jeune et délicate amie semble compatible pour ce genre de mésaventure. Cela nous fait un point commun mais pas le meilleur ! J’enregistre le nom de l’esprit dans ma mémoire, cela pourrait être intéressant d’en savoir plus. En fait, j’aurai bien taillé le bout de gras avec ce Taranis mais l’impatience grandissante de Samonji va sûrement écourté notre entrevue. Bon, il a raison de vouloir faire sortir l’esprit du corps d’Aurore mais s’il s’agit d’un vieil esprit alors il pourrait nous donner de précieuses informations concernant le temple ainsi que les gens de son époque.

- Si je comprends bien Taranis, tu ne souhaites pas forcément retourner dans ton plan. Tu n’es pas catégorique non plus et je pense que tu pourrais y retourner mais si tu souhaites vivre autrement que dans « le flot immatériel du Royaume de Mjöllnir » alors je peux te proposer d’exister à la façon de ton homologue Samonji.

J’avance près de lui et me mets près du puits, pointe de cette lame étrange vers le bas.

- J’entends par-là être lié à un objet du monde matériel et partager puissance, aventures et souvenirs avec le porteur de ton choix. Vois-tu, Samonji lui-même est à la recherche de son porteur et je l’aide dans cette entreprise. Je ne peux pas faire ce travail moi-même, je ne suis pas un forgemage mais je connais personnellement le meilleur de Midgard qui serait ravit de le faire. Ainsi tu pourrais continuer d’exister dans ce plan tout en étant aussi un peu dans celui d’origine.

- Et comment comptes-tu l’amener à Sir Glendor autrement que dans le corps de cette mage ? Gronde Samonji.

J’enlève l’un de mes gri-gri de mon pays autour de mon cou. C’est l’un de mes préférés mais bon, je peux en trouver d’autres. Parmi les nombreuses perles en pierres volcaniques noirs il y a une plaque en forme de pièce ronde sans gravure avec un trou rond au milieu auquel on a fait tenir sur une tige du même métal une jolie calcédoine puis en dessous un pompon en laine noir incrusté de fils dorés.

- Et bien nous avons une spécialiste runique ici non ? Dis-je en regardant Léandra. Ceci est un shamballa venant de mon pays. Vous en trouverez beaucoup dans des boutiques de souvenirs mais ils ne sont pas comme celui-ci. Lui vient d’un véritable temple et est composé d’un métal magnétique aux énergies spirituelles, de ses perles provenant de sa roche ainsi que cette jolie perle bleu de la même grotte dont le reste est issu. Elle ne comporte aucune inscription comme demandé car je pensais simplement le porter comme un bijou lambda donc tu pourras y inscrire tes runes pour lier l’esprit avec. Cela m’a coûté une petite fortune alors ne te loupe pas je te prie car je n’ai apporté que celui-là. Mes autres trésors sont bien à l’abri au QG.

- Tu… Alors c’est là-dedans que tu passes réellement toute ta part ?! S’exclame soudainement Leena Lee, outrée.

- Ben oui ! J’adore porter de jolies choses comme ces tissus ou bien ce genre de bijoux. J’en fais importer mais souvent je me déplace vers les petites adresses. Dis-je fièrement.

Elle soupir.

- On verra ça entre nous plus tard pour tes dépenses faramineuses. Maugre-t-elle.

Quelle rabat-joie ! Un chef bien décoré ça fait bien à notre image non ? Elle aussi ses habits sont sublimes et de bonnes qualités et Archi a sa superbe armure donc pourquoi n’aurais-je pas le droit moi aussi d’avoir de magnifiques tenues ? Humf’ !

- Bref’, grâce à ceci tu pourrais te décoller de notre chère amie Aurore et provisoirement t’installer dans ce Shamballa jusqu’à ce qu’on t’amène à Glendor pour que tu sois une arme spirituelle. Oh, n’entends pas là le mot « arme » au sens propre, tu peux très bien avoir une utilité offensive bien sûr mais aussi défensive ou bien utilitaire. Tout dépend de ta nature. Alors qu’est-ce que tu en dis Taranis ? Tu peux refuser naturellement mais dans ce cas-là il va falloir que tu rejoignes les tiens car dans les deux cas il va falloir que tu quittes le corps de notre amie.

- Prends ta décision et vite. Insiste Samonji.
Nikaïdo Von Wasmeier
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Dim 29 Oct - 12:19
Je me caressai le bas du visage en réfléchissant à la proposition de Nikaïdo. En soit, l’idée n’était pas sotte, et au contraire, elle faisait sens. Le tout était à présent de savoir si Taranis était d’accord ou non, dans un premier, et ensuite de trouver quelqu’un capable d’une telle chose, car si je maîtrisai certaines runes, je n’avais aucune capacité à enfermer un esprit dans un objet, encore moins de l’instiller dans une gemme de lumoria que je ne possédai pas. Glendor, en revanche, devais sûrement connaître ce procédé.

« Et bien… Je vais te décevoir, Nikaïdo, mais je n’ai aucune idée de comment faire cela.
- Quoi ? Mais je croyais que tu étais une experte en runes ! » s’exclama-t-il avec déception.
« Je ne suis pas experte en toutes les runes. Lier un esprit à un objet, cela demande une maîtrise des runes, mais également de connaissance sur la lumoria, tu ne peux pas juste lier un esprit à un objet sans source de magie suffisante.
- C’est bien dommage… » soupira Taranis, toujours à travers la voix d’Aurore. « Car l’idée qu’à suggéré Nikaïdo ne me déplaît pas en réalité. Si je comprend bien, je pourrais être en contact avec des mortels et échanger avec eux ?
- Et bien… oui, si quelqu’un s’avère compatible avec votre esprit, vous pourriez faire équipe avec un « mortel » comme vous dites. » lui expliquai-je. « L’Ordre veillera à ce que vous trouviez un compagnon et partagiez une expérience qui pourrait vous plaire. Et là, vous ne serez plus oublié, plus jamais. En attendant, vous n’avez qu’à rester ici, au temple, le temps que l’on fasse venir Glendor, le Forgemage, lui saura le faire ! »

Les éclairs qui constituaient le corps de Taranis tremblèrent d’excitation avant de s’apaiser. Le vieil esprit en sembla rempli de joie et déclara :

« Je vous remercie, midgardiens ! Si vous pouviez faire cela pour moi, je serais le plus heureux des esprits ! En attendant l’arrivée de votre Forgemage, je continuerai à sommeiller ici, en espérant ne pas disparaître pour toujours. Quant à votre amie… et bien je vais la laisser tranquille. Je regrette d’avoir user de son état d’inconscience pour me servir d’elle, je conçois que ceci n’est pas… pas très moral, mais j’étais désespéré.
- Oui, vous feriez mieux de la laisser tranquille maintenant ! Parce qu’esprit ou pas, la prochaine fois, Hermit purple et moi, on vous botte l’arrière train ! » grogna Joseph en serrant le poing mécanique et en faisant apparaître des ronces autour.  
« Je m’excuse auprès de vous et de votre fille, Monsieur Belmont. Je vous laisse à présent, en espérant vous revoir très bientôt.
- Mouais…
- Au revoir, Taranis, conducteur du chariot d’argent céleste. Nous tiendrons notre promesse. À bientôt. » affirmai-je avec douceur.

Ainsi, Taranis s’évapora dans l’air et laissa le corps d’Aurore en paix. Elle commença à basculer en arrière, mais Nikaïdo fut assez vif pour la rattraper et la prendre dans ses grands bras musclés. Je me mis à sourire et à rigoler à moitié, amusée par la situation. Quant elle allait se réveiller, elle allait se retrouver nez à nez avec son beau féra musculeux et charmeur, sûrement en rougissant de honte. Je jubilai d’avance.


*** Aurore ***


J’ouvris péniblement les yeux, sentant qu’il y avait de l’agitation autour de moi. Il y avait quelque chose de chaud et confortable qui m’entourait et j’avais presque envie de m’y blottir lorsque je compris soudain qu’il s’agissait de Nikaïdo qui me portait dans ses bras. J’ouvris alors plus grand les yeux et me mis à rougir avant d’entendre un petit rire étouffé que je reconnus rapidement comme appartenant à Leandra.

« Hein ? Que… Mais… Qu’est-ce que… Heu… »

J’étais un peu perdu en voyant ce qui nous entourait, encore plus en voyant le visage souriant et charmeur de mon sauveteur. Quelque chose me disait qu’il appréciait grandement la situation. Moi, je ne la comprenais guère, mais tout ce qui m’entourait me semblait comme un rêve éveillé. Je sentais une immense source d’énergie à proximité, et la faible lueur des feux follets de Nikaïdo, ne dévoilait à qu’à peine l’immensité de l’endroit où l’on se trouvait, ainsi que le gigantisme des statues sculptées autour de nous.

« Mais où sommes-nous ? Et... Et pourquoi tu... me portes... dans tes bras... ? » lui demandai-je avec beaucoup d'hésitation et tout autant d'embarras.
Aurore
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Dim 29 Oct - 13:47
L’incompréhension d’Aurore est totale. Je vais bien sûr l’éclairer sur tous ça mais je profite avant un peu plus longtemps de ce moment fort opportun. Je lui souris avec gentillesse non sans une pointe d’appréciation, mes oreilles de Fera renard bougeant par ma joie d’être le valeureux sauveur de la demoiselle. Je finis tout de même par la relâcher doucement, veillant à ce qu’elle tienne debout avant de remettre mon Shamballa autour du cou. Samonji, voyant que l’esprit s’en est allé du corps de ma jeune amie reforme le gans autour de mon poignée.

- Merci Samonji, finalement tu n’es pas qu’un esprit tyrannique.

- Cet univers et ces plans ont un certain équilibre, nous ne sommes pas comme ces démons ou bien ses anges qui s’amusent à dépasser les limites de l’acceptable. Les esprits élémentaires doivent avoir une certaine tenue. Partons d’ici que je puisse me reposer.

Pour une fois il n’a pas prit la mouche ! J’incline la tête positivement puis me tourne vers tous mes camarades en souriant.

- Allons-s’y ! Nous t’expliquerons une fois au camps Aurore mais ne t’en fais plus pour l’esprit qui t’habitait, cela ne se reproduira plus. Tu peux être tranquille. Lui fais-je en la regardant tout en posant une main confiante sur son épaule.

Nous repassons alors par le chemin, Samonji fermant la marche pour être sûr que personne traîne. Son aura autoritaire dissuade quiconque traînant derrière Aurore et moi qui sommes en tête de fil. J’en ai l’habitude mais pour les autres, savoir que l’esprit taciturne de la foudre est derrière-eux les font s’avancer plus vite. Nous sortons de cet endroit secret et Aurore comprend alors que nous sommes dans le temple. C’est avec surprise qu’elle constate qu’il fonctionne encore.

- C’est esprit à travers toi qu'il a ouvert ce passage qui mène là où nous étions. Peut-être peux-tu le refermer ?

Ses yeux s’illuminent et elle semble s’étonner elle-même de le savoir. Aurore va dans la salle à la gemme et réussi à fermer l’accès caché. Samonji disparaît alors soudainement et je le sens pleinement à l’intérieur du gans noir. Nous quittons le temple, tous plus silencieux les uns que les autres. Nous revenons au camps et c’est alors que je décide de briser le silence pesant.

- Bien ! Et si on s’installait tous ensemble pour papoter ? J’imagine que personne ne peut dormir tout de suite alors autant discuter.

Nous nous installons devant un feu que je ravive éclairant nos visages dont les regards sont perdus un peu dans le vide de nos réflexions intérieurs. J’attends que tous le monde prenne place avant de commencer la conversation de manière plutôt enjoué.

- Félicitation vous avez rencontrez Samonji, l’arme spirituelle que je transporte afin de trouver son futur porteur. Il est imposant n’est-ce pas ? Mais nous avons rencontré Taranis, l’esprit qui hantait Aurore et le temple, un esprit de la foudre. Et si on résume la situation nous avons trouvé une utilité à ce temple : il s’ouvre sur un passage entre notre plan et celui des esprits. Et nous savons pourquoi le temple a été bâti ici, car il y a une racine de l’Arbre monde juste en-dessous permettant cela. C’est une très grande avancée dans vos recherches ! Mais on pourrait faire mieux car cet esprit, Taranis, est bien plus loquasse et avenant que Samonji. Je lui ai proposé de faire de lui une arme spirituelle et il a accepté et bien sûr je tiendrais parole.

- Tu vas écrire à Glendor pour lui demander de venir j’imagine… Et il acceptera ? Me demande Lena Lee. Je sais que tu es son petit chouchou mais il s’agit tout de même du forgemage.

- Bien sûr ! C’est ce qu’il aime faire après tout. Et tu ne vas pas lui demander d’exercer son métier sur n’importe quel esprit. Tu vas lui informer de la valeur de ce cher Taranis. Il rappliquera, soit-en sûr !

- Attends… Tu veux que moi, j’aille en personne lui annoncer ?

- Oui car tu es la plus rapide d’entre nous et surtout je sais qu’avec toi ce genre d’information ne se perdra pas en route.

- Bien. Fait-elle en soupirant. J’admets que cela me paraît logique oui. Je vais m’y mettre dès à présent avant que ce Taranis s’évapore. Mais vous aurez quelqu’un en moins pour veiller sur le temple.

- Aucun problème ! Fais-je. Mais à l’avenir il va falloir songer sérieusement à recruter.

- Je te le dis tous le temps ! J’exaspère-t-elle avant de se lever. Je me prépare pour y aller directement, les vols de nuits sont plus agréables mais aussi plus dangereux. On reparlera de cette histoire de breloques à prix forts plus tard.

- Oh ! Herm... tu ne veux pas que je te prépare quelque chose à manger en route ? Propose Archi’.

- Hum… Merci Archi’ je veux bien.

Finalement mes compagnons de guilde s’envolent, ne restant plus qu’Hellébore qui reste sagement là à nous écouter. Elle serre entre-eux ses petits doigts fins, un peu nerveuse.

- C’est vrai qu’avec tous ces éléments le temple a bien plus d’intérêt alors il va falloir redoubler de vigilance, je n’aimerais pas que ce lieu devienne le tournant d’une bataille à venir. Fait Hellébore, soucieuse. J’espère que ton contacte Joseph est fiable et pourrait nous aider à veiller sur le temple.
Nikaïdo Von Wasmeier
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Dim 12 Nov - 10:42
A là question d’Hellébore, je vis mon père se raidir et commencer à se gratter l’arrière de la tête avec nervosité, son avant-bras mécanique plaqué contre lui, serrant trop fortement son chapeau pour que cette réaction ne paraisse pas suspecte.

« Oh… no… J’avais complètement oublié cette histoire !
- Papa !!! Comment tu peux oublier l’appel que tu as fait CE matin même à ton ami ?
- Argh… C’est surtout que je ne pensais pas que ce temple serait aussi important. Ce que j’ai également oublié, c’est que Caïn ne s’entend pas très bien avec l’Ordre. Ils sont un peu en froid et…
- QUOI ??? Et ce n’est que maintenant que tu nous en parles ? »

Joseph eut l’air confus avant de reprendre du poil de la bête et de durcir son regard. Je sentais que le vent avait tourné de sens et que mon père s’apprêtait à retourner la situation à son avantage, comme il avait souvent l’habitude de le faire. C’était un gros malin, Joseph, pas le genre à se laisser marcher sur les pieds.

« Tu aurais aimé que je te le dise, comme j’aurai aimé que tu me dises pour l’esprit et la possession d’hier soir ! Tu es mal placée pour me faire des reproches, ma chérie. » dit-il à contre-cœur.
« Oh… Touché… » répondis-je simplement, consciente qu’il avait totalement raison à ce sujet.

Je me sentais quelque peu coupable de ne lui avoir rien dit, mais je ne voulais pas l’inquiéter et je pensais pouvoir m’en sortir sans avoir besoin d’aide, mais je m’étais visiblement trompée, comme d’habitude. Joseph était un père peut-être trop prévenant, mais il avait un cœur héroïque derrière ses facéties et ses roublardises. Il aurait donné jusqu’à sa vie pour me protéger, et c’est peut-être aussi pourquoi je ne lui avais rien dit. Je craignais toujours qu’il prenne des risques inconsidérés pour me sauver de situations risquées. Je ne voulais pas le perdre, il était le pilier le plus indestructible de ma vie, celui sur qui je pouvais compter en toute circonstance, et même si nous ne partagions pas toujours les mêmes points de vue sur tout, je me sentais toujours en sécurité avec lui. Sans lui, je ne saurais quoi faire, je serais sans doute perdue.

« Tu as raison, papa… Pardon de ne pas t’avoir mis dans la confidence. J’avais juste peur de comment tu réagirais.
- Ne supposes jamais de comment je réagirai, ma fille, n’oublie pas que le seul qui peut deviner ce que les autres vont dire et comment ils vont réagir, c’est moi ! Hé hé hé ! » dit-il avec un sourire franc et fier.

J’eus un sourire mi-amusé, mi-dépité. Il avait le don de toujours dédramatiser la situation assez rapidement, et à faire semblant de se vanter. Cela dit, il avait vraiment cette capacité incroyable de deviner à l’avance certaines actions, ou paroles d’autrui. Ce n’était pas de la divination, en tout cas Leandra était persuadée que ce n’en était pas, elle m’avait dit que c’était plutôt un esprit d’analyse qui dépassait de loin la moyenne des midgardiens ordinaires. La seule chose qui avait émoussé cette immense capacité, c’était l’âge avancé de Joseph : sa vue était moins vive, son esprit moins aiguisé qu’autrefois. Jeune, il avait du être d’une perspicacité incroyable, d’un esprit qui dépasse tout ce qu’on pourrait trouver, même chez les mages, connus pour avoir un intellect légèrement supérieur aux humains. Cela dit, l’intelligence avait plusieurs visages, et chaque espèce avait sa propre intelligence, il était grossier de raisonner ainsi.

« J’espère simplement que Caïn et l’Ordre ne vont pas se disputer l’étude de ce temple. Je vais essayer de calmer le jeu entre ces deux parties. Je suis sûr que je trouverai un moyen. Après tout, ne suis-je pas le grand Joseph Belmont ?
- J’espère sincèrement, papa. Les paysans du coin ne sont sans doute pas prêts à subir des conflits d’intérêts dans leur petit coin de campagne reculée. » fis-je remarquer.
« Hein ? Ces simples fermiers à l’esprit limité ? Qui s’en souci ?
- Papa !!! Certains d’entre eux travaillent sur le site de fouille, je te signale. Eux aussi sont passionnés par l’histoire !
- Passionnés par l’histoire ? Tu parles du type qui veut transformer le temple en lac ? Ou celui qui aimerait en faire un enclos à brebis ? Naaaaan ! Ce qui les intéresse, c’est l’activité qui se trame derrière tout ça ! Ils ont pas souvent l’occasion de voir un truc se passer dans leur petit hameau reculé. Ils sont curieux et avides d’activité. Là, pour sûr, quand tout le monde va vouloir se batailler pour ça, il y aura de l’activité, et crois-moi, ça va leur changer la vie et au fond d’eux, ils ne demandent que ça pour certains. »

Je restais sidérée par ces déclarations. Cependant, je sentais que mon père n’avait pas tout à fait tord. L’histoire, le patrimoine, cela leur importait assez peu au final, sauf peut-être pour deux ou trois vrais passionnés comme Heidra. Non, ce qui était vraiment important à leurs yeux, c’était d’aider le voisin, d’avoir des interactions sociales, de faire autre chose que simplement s’occuper du champs ou des bêtes. Ça leur changeait du quotidien et ils pouvaient ainsi s’évader de leur condition de simples fermiers ou agriculteurs. Joseph avait vu tout ça en un rien de temps, son esprit était encore vif pour un vieil homme.

« Heu… Oui… Tu as peut-être raison, mais je ne suis pas sûre qu’ils aimeraient beaucoup que cette activité dégénère en conflit ouvert.
- Oui, je sais, ma puce. Je vais faire tout ce que je peux pour éviter ça. Ne t’en fais pas. Caïn est un bon ami à moi, il écoutera mes recommandations. C’est peut-être un homme très ambitieux, qui n’hésite pas à user de ruse, comme moi, pour arriver à ses fins, mais il saura se montrer raisonnable si j’arrive à le convaincre. En revanche, quant à protéger les lieux, ça, il saura faire, je vous le garantis ! Il a les moyens de faire garder ce temple par des personnes très motivées ! »

Je tournais à nouveau mon attention vers les autres. J’avais oublié que nous n’étions pas seuls, mon père et moi. Hellébore, Nikaïdo et Karel était toujours là. Cependant, je remarquai que Leandra s’était éclipsée, probablement juste après que Lena Lee et Archibald soient partis. Peut-être voulait-elle profiter d’un dernier moment d’intimité avec elle. Je m’imaginai les deux femmes se dire au revoir et s’embrasser avant que Leandra ne reste à regarder Lena Lee s’envoler au loin, sous la lumière de l’astre lunaire, le cœur serré de devoir attendre son retour. Quelle vision romantique, mais je me faisais peut-être un peu trop d’idées.

« Hum ??? Aurore, tu es encore avec nous ? » me demanda mon père.
« Hein ? Quoi ? Heu… Oui oui ! Pardon ! Je… J’étais perdue dans mes pensées ! On disait quoi ? »
Aurore
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Dim 12 Nov - 12:24
Ces deux-là sont adorables ensemble. Je n’ai pas la même alchimie avec mon père qu’Aurore a avec le sien. On voit qu’ils ont noué eux aussi de profonds liens. Et surtout, dans leurs yeux, ont sent tous l’amour qu’ils éprouvent pour l’autre. On ne retrouve pas forcément ça dans ma relation avec mon père. Pourtant, tout comme Joseph a adopté Aurore, Magnus m’a adopté également. Mais Jospeh est plus un papa poule que Magnus. J’en serait presque un peu jaloux. Peut-être qu’avec ce genre d’influence j’aurai été autrement que ce que je suis aujourd’hui. Un père, ça marque beaucoup sur la vie de leurs enfants. Je sais que Lena Lee s’entend bien avec son père, je ne suis pas certain cependant qu’ils aient une relation aussi fusionnel qu’Aurore et Joseph. Le père d’Archi’ est mort par l’un de ses frère ou sœurs et Ella est carrément ignorée par le sien. Du coup, ça fait du bien de voir ce genre de scène. Surtout pour Ella qui sourit presque à en oublier sa crainte du nouvel arrivant.

Moi non. Il aurait les moyen de faire garder le temple par des gens motivées hum ? Et il ne s’entend pas avec l’Ordre ? C’est effectivement à prendre en compte. Si ce type arrive avec ses gens, les deux gardes envoyés par le roi de notre bled, les deux soldats envoyés par l’Ordre et ma guilde on pourrait être gravement désavantagé par rapport à ce Caïn. En même temps, si on ramène plus de monde on a encore plus de risque qu’un conflit éclate dans ces terres reculées de tous. L’Ordre voudra certainement la primauté sur les lieux de fouille et peut-être aussi cet ami de Joseph. Du coup, ils ont tout intérêt à offrir leur aide et se mettre bien dans mes petits papier de Dophemar car après tout que se soit l’Ordre ou Caïn, ils n’ont pas la propriété du terrain du royaume de Dophemar. Une guerre diplomatique… Pffft’… . Je suis bien sûr du côté de l’Ordre mais j’ai avant tout mon propre intérêt : rester le plus longtemps possible grassement payé par l’Ordre pour ces journées ici à protéger le site ainsi que les archéologues. La main d’argent est dans la même situation. Puis ils ne voudront pas abandonner leur passion. Bon, à ceci prêt qu’on aura toujours besoin d’eux et pas forcément de nous si on se fait remplacer par une horde de types à la solde de Caïn. Surtout que Joseph est l’ami de ce dernier. Aah… Si je veux rester ici a toucher de l’oseille il faut que je me place comme commanditaire de l’aspect sécurité du site. Bref… Que je fasse mon boulot sérieusement. C’était bien pourtant rester la nuit au coin du feu avec une jolie fille pour m’accompagner dans ma garde. Je suis un peu roublard, ça ne va pas être tranquille.

- Euh… Hellébore ne sait pas trop quoi répondre après tous ça, elle se tourne vers moi lais voyant que je suis dans mes pensées, elle se lance. Peut-être trouveront-ils un arrangement et que… Par ce site, ils coopèrent et finiront par avoir de meilleurs échanges. Fait-elle, peu assurée.

- Ne t’en fais pas Ella, si on se retrouve au milieu de leur querelle je suis là pour éviter qu’on ne s’engouffre tous dedans. Et si vraiment la situation dégénère on trouvera autre chose, la guilde avant tout. Même l’Ordre. Lui fais-je en souriant.

- Tu… Tu as déjà prédit le pire n’est-ce pas ?

- Non, pas le pire. Juste les éventualités qui nous pénaliseraient et comment on pourrait tirer notre épingle du jeu. J’aime pas me casser la tête mais parfois on est obligé.

- O-on pourrait faire en sorte tous ensemble que tous se passe bien pour tous les parties. O-on pourrait les aider à bien communiquer entre eux. C’est Lena Lee la spécialiste donc quand elle reviendra avec monsieur Glendor elle ne aidera à ce que tous le monde soit content.

Je suis un peu surprit, je ne lui répond pas tout de suite. Ella a une vision bien plus optimiste que la mienne. En tout cas, elle a bien plus d’espoir là où j’ai déjà abandonné l’idée. Elle est adorable elle aussi. Beaucoup trop. Voilà pourquoi je ne suis pas le chef de la guilde mais elle. Pour ce côté-là, elle veut toujours bien faire les choses et être toujours bienveillante malgré les situations comme celles-ci. Sa bienveillance fait d’elle notre cheffe à tous.

- Merci Ella. Fais-je en souriant avec sincérité. On va faire comme tu as dis, ça vous va tous les deux ? Demandais-je alors à nos interlocuteurs.

- Hum ??? Aurore, tu es encore avec nous ? Lui demanda Joseph.

- Hein ? Quoi ? Heu… Oui oui ! Pardon ! Je… J’étais perdue dans mes pensées ! On disait quoi ?

Je ricane un peu.

- Eh bien ! Je n’étais pas le seul dans mes pensées ! Ha ha ! Ella propose que nos guildes soient prêtes à faire passerelle entre l’Ordre et Caïn.

Archibald revient, semblant légèrement confus et embarrassé. Vu qu’il n’est pas spécialement discret, on l’entend bien arriver. Je me demande ce qui lui ai arrivé… De mémoire il préparait un encas pour Lena Lee alors c’est quoi cette expression circonspecte ?

- Tout va bien Archi’ ? Lui demandais-je en l’interpellant.

- Hein ? Oh, oui oui ! Lena Lee vient de partir pour Dophemar avec le repas et… Et voilà. Bref…
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Dim 12 Nov - 14:22
Le ciel de Edimbra était d'un saphir sans aucunes trace du coton des nuages, un soleil d'or baignait les rues de la cité qui vivait une période de relativement bonne opulence. Les marchands allaient et venaient, amenant des cargaisons de marchandises diverse, que ce soit par les routes de pierre pavé ou les énormes navires accostant au port. Les gens flânaient dans les tavernes où attendaient que les théâtres et les opéras ouvre lorsque le soleil se coucherait. Quelques tireur de bourses étaient pourchassé par les gardes... Une ville normal, enfin, si ce n'était l'un de ses plus important habitant. Dans les couloirs sombres de l'immense manoir aux tuiles bleu qui donnait une vue imprenable sur la mer du nord, il y avait une demoiselle qui parcourait les corridor d'un pas assuré.

Elle s'arrêta devant la porte de bois aux charnières de laitons qui menait à la chambre du propriétaire des lieux. Elle fit passé une mèche rebelle de ses cheveux roux et ondulé derrière une oreille pointue et afficha un sourire discret en toquant.

Une voix grave répondit à cela par un simple "Entrez." La demoiselle fit cliqueter la poignée de porte en l'ouvrant et pénétra dans la pièce. Même elle, pourtant habitué à l'obscurité, ressentait une légère... Oppression ici. Une pièce qui semblait vide, mais simplement parce que les ténèbres l'avait englouti pour offrir à son occupant le repos du sommeil. Après un nouveau cliquetis, un halo de lumière aux tons tirant vers le vert éclaira alors les ténèbres. Un homme en fut révélé, loin d'une montagne de muscle comme certains forgeron ouestiens, il était plutôt svelte et athlétique. Seul la couverture de soie blanche brodé d'argent de son lit à baldaquin couvrait ce qui le confirmait comme représentant du genre masculin. Il ramena ses cheveux mi long châtain foncé comme l'écorce des arbres en arrière et fixa de ses yeux sombre la demoiselle. Il était en effet rare, et presque immanquablement de mauvais augure que Tuza, notre demoiselle vampire, ne réveil son maitre en pleine journée, seule moment où il pouvait dormir du fait de son état.

"Vous avez reçu un message. J'ai prit la liebrté de vous réveillez, car il vient de votre ami, sir Belmont." L'informait Tuza avec une voix douce.

"Merci, Tuza, tu a bien fait. Peut tu me lire le message le temps que je me vêtisse je te prie."
Répondit alors l'homme.

"Oui, maitre Caïn."

Il se leva alors de son lit et ouvrit une armoire de sa chambre, laissant voir son corps sans plus de pudeur à Tuza. Il était assez pragmatique, dans ce contexte ci, et sachant qu'ils avaient été intime plus d'une fois, inutile de ce laissé aller à une pudeur hypocrite. Après que la jeune vampire est terminer de lire le message, Caïn était fin prêt, équipé au complet et se posta devant la vampire. Elle ne le laissait pas paraitre, et se refusait même à ce l'avouer, préférant qualifier leurs relation de "libre plaisir occasionnel" mais elle aimait bien plus le fils des ténèbres qu'elle ne l'avouait à elle même.

"Voilà qui est intéressant. Demande à Blàra de préparer le prototype pour un voyage vers la position indiquer. Demande lui aussi de préparer un transport d'araignée-drone. Maalik étant en pleine gestion des problèmes dans le désert à l'ouest, je vais devoir me chargé moi même du contrôle des drones."

"Et pour votre escorte?" Demande Tuza avec une légère insistance.

"... Le peloton de d'Antarès (Note du rédacteur:pas le nécromancien, un simple humain) est disponible il me semble. Qu'il prépare leurs transport et rejoigne Blàra. Il me semble que Astarès va se marier bientôt, la prime de mission extérieur lui fera plaisir. Fait venir Tigrid aussi, je préfère que vous ne vous disputiez pas en mon absence. je te confie Akuma." Donna comme instruction Caïn.

Tuza partit s'enquérir alors des tâches qui lui avait été confié. Caïn n'avait pas revu Belmont depuis peut être des années, bien qu'ils entretiennent une communication épistolaire, ce n'était pas pareil que du bon vieux temps des campagnes dans le désert de Parse ou à la frontière de Vigrid contre les sauvages pour leurs arraché des artefacts qu'ils ne méritaient pas. Il avait une certaine affection pour cet humain au talents si aiguisé dans l'analyse malgré ses frasques. Peut être lui proposerait il un jours l'état de vampire pour le gardé en vie. Mais pour l'heure...

Il se rendit dans les sous sols du manoir, là où les ruines de ces compatriotes avaient été déterré années après années et réparé. Les longs couloirs aux parois de métaux couleurs d'or, qui n'en étaient d'ailleurs pas, un alliage unique au lochrann. Les machines maintenant l'air et la température vivable si loin sous terre sifflants et battant de son rythme cardiaque par les pistons allant et venant à certains endroit.

Il atteint enfin après une dizaines de minutes la salle du prototype. Enchâssé dans le plafond en dôme de la salle, le prototypes, composé de lentilles en disques de cristaux magiques imprégné de lumoria ,étaient en train de se positionné pour le futur voyage.
Blàra, jeune elfe de Felhlennor recueilli par les habitants du manoir était en train de préparé le voyage.

"Maitre Caïn! Une nouvelle aventure?" Demanda t'elle avec entrain.

"Peut être Blàra, je vous raconterais tout ça à mon retour. Mais j'ai une bonne intuition." Répondit l'homme avec une sincère affection.

Vint alors par les portes de la salle, deux grandes carrioles, une toute cylindrique, renforcé de métal et l'autre semblable à une maison sur roue. les deux étaient tiré par des golems mécanique ressemblant à des chevaux doré. Un homme en uniforme des tuniques rouges, la sécurité privé de Caïn et ses biens approcha. Il retira son casque et salua l'homme en lui assurant que son peloton était prêt au départ. Le plein de vivre était fait. Le chef de la CCC le remercia et avec l'arrivé de Tigrid, la grande féra bouquetin , l'expédition était au complet.

D'un geste de tête vers Blàra, Caïn donna son accord pour le départ. Les disques de cristaux émirent des vibrations harmonieuses et dans un éclairs de résidus magique rencontrant la matière du monde matériel, la troupe disparu de la salle.

Ils apparurent en lisière du camps des archéologues. Bien sûr, cela n'avait pas été juste après le départ de Lena Lee. le temps de réunir le matériel et les hommes. Mais alors que le soleil se couchait lentement au lendemain. Ce qui plaisait parfaitement à Caïn, qui n'aimait guère le soleil pour d'évidente raison. Lui et son expédition approchèrent vers ce qui semblaient être deux garde de l'ordre qui les sommèrent de s'arrêter. Ce qu'ils firent.

"Tsss..." Se contenta d'émettre Tigrid dans son casque noir.

"Soyons courtois Tigrid, attendez moi ici." Caïn sauta de la première cariole devant les deux gardes de l'ordre, feignant d'épousseter son lang manteau sombre. "Bonsoir messieurs, je viens sur la demande de sir Belmont. Nous sommes dix. Moi, ma compagnon Tigrid juste là, et huit hommes des tuniques rouges... Je suis Caïn, de la communauté de commerce de Caeldonia." Se présenta t'il avec un sourire.

"Il faut qu'ont vérifie vos dire. Attendez ici." Ordonna l'un des deux gardes.

"Inutile mon brave, ne vous fatiguez pas, je me charge d'appeler mon ami." Répondit Caïn avec une légère insolence.

Puis, il s'enfonça d'un coups dans l'ombre du sol, provoquer par les ombres des arbres s'étirant peut à peu. Après un court passage dans les ténèbres et leurs dimensions. Il arriva juste devant la grande tente où semble t'il, un repas étaient en train d'être préparé. Il ne fut pas une surprise pour Caïn de voir son ami Belmont jouer à qui tiendrait le plus d'assiette en équilibre avec un féra aux oreilles blanches. cela, ca n'avait pas changé visiblement. Il passa le rideau de la tente, au moment où le sens de l'équilibre trahissait le vieil homme. D'une main, Caïn le remis bien ancré sur ses pieds et rattrapa de l'autre les assiettes avant de les poser sur la table de bois sous l'oeil stupéfait des convives.

"Je constaste que tu aime toujours autant ce jeu idiot mon ami." Dit caïn avec un demi sourire avant de faire une révérence et saluer la compagnie. "Caïn, premier consul de la Communauté de Commerce de Caeldonia, enchanté mesdames et messieurs. J'espère que ce vieux renard vous a prévenu de mon arrivé?"







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Dim 12 Nov - 20:09
*** Quelques heures plus tôt dans la journée, à la Citadelle de l’Ordre ***

Au-dessus de la plus haute tour de la Citadelle, un noble et fier rapace étendait ses somptueuses ailes, dans un vol gracieux. Avec une agilité incroyable, il fit plusieurs ronds autour de l’immense édifice qui tendait sa pointe vers les cieux azurés dominant la cité. Le redoutable oiseau fondit alors vers les murs de cette tour blanche aux sculptures et aux dorures que nul ne saurait dénigrer tant était sa magnificence. Il s’engouffra alors par une des fenêtres ouvertes et parcourut la pièce circulaire avant de passer par la porte toute aussi béante, manquant de peu de frôler la tête d’un lettré de l’ordre qui étudiait un vieux grimoire. Le vieil homme poussa un juron de surprise qui se perdit dans la cage d’escalier qu’emprunta le volatile, toujours aussi vif dans sa manière de voler. Il descendait vers le centre de la citadelle, dépassant tous les midgardiens qui se trouvaient là. Dans une pirouette majestueuse, il passa à travers une porte entrouverte avant de foncer vers un perchoir qui ne se trouvait plus qu’à seulement deux mètres de lui.

La volaille déplia ses ailes au dernier moment pour ralentir son vol et… s’écrasa lamentablement contre le mur, provoquant un bruit sourd contre la pierre froide de l’atelier. Elle chuta et dégringola dans les nombreux outils qui se trouvait sur l’établi de travail du vieux Glendor qui poussa de nombreux jurons en constatant que son « abruti de piaf », venait de s’échouer en produisant un vacarme de tous les démons.

« DUDULE, PUTAIN !! Abruti de piaf ! »

Vous voyez, je vous l’avez bien dit, qu’il dirait ça.

« Toi, ta gueule, narrateur de mes deux ! C’est ta faute si ce piaf a fichu le bazar ! Comment je fais pour travailler correctement dans ces conditions, moi, hein ? »

Oh… Je m’excuse, mais il fallait bien porter l’attention sur vous, car il s’agit bien de vous, et vous allez bientôt recevoir de la visite.

« Comment ça ? De la visite ? Mais j’en ai rien à foutre, moi ! Allez, oust ! Fichez-moi la paix ! »

Mes excuses pour ce dérangement, mais on dirait que notre Forgemage n’est pas tout à fait d’humeur à discuter, ni à être la vedette de mon récit. Cela arrive, parfois, cependant, il ne pourrait pas longtemps ignorer mes avertissements, car quelques secondes après cela, on vint toquer à sa porte.

« AH !! Mais zuteuuuuuh !!! » hurla avec colère le Forgemage. « C’est ce foutu narrateur qui me casse encore les pieds ! Évidemment !!! Je veux voir personne !! Fichez le camps !!! »

Malgré ses protestations, la porte s’ouvrit sur l’atelier du Forgemage et un soldat de l’Ordre entra à l’intérieur. C’était un jeune humain, d’un air un peu benêt…

« Hééé ! Pas sympa, çà ! »

Tout à fait ordinaire, de taille plutôt moyenne, d’un physique plutôt moyen, ni moche, ni vraiment beau, les yeux marrons, les cheveux bruns, un air tout à fait quelconque en somme. Il portait l’uniforme traditionnel des gardes de la cité, en gros, c’était un garde tout ce qu’il y avait de plus ordinaire, avec aucun grade particulier et probablement aucune qualité exceptionnel qui ne le faisait ressortir du lot.

« Pfff… Sinon je me casse, hein ? »

Non non, restez ! Vous devez livrer le message à Glendor, vous vous souvenez ? Ce sont vos ordres, après tout.

« Ah oui… »

Ce jeune garde s’appelait Billy… Et on s’en fout, et pour aller plus vite, on va éviter de trop s’attarder sur son sujet. Billy, donc, se présenta devant le Forgemage Glendor qui se saisit d’un tisonnier ardent et avança vers lui d’un air menaçant.

« Ah !!! » cria-t-il d’une voix suraiguë, pour ne pas dire qu’il criait comme une femmelette.
« J’ai dit : Fichez moi le camps !!! » tonitrua Glendor.
« Heu… Glendor, Forgemage, message, urgent, pour vous ! Requête de Nikaïdo ! Pitié ! Me frappez pas !!! » glapit le jeune soldat.

Glendor fronça les sourcils d’un air étonné, dans une grimace qui lui donnait un air de grand malade. Le vieil homme, à l’évocation du nom de Nikaïdo, s’était assagi et reposa le tisonnier sur son socle. Il prêta enfin toute son attention sur le jeune Billy tout en affichant un air contrarié.

« Parle, jeune sot ! Qu’est-ce qu’il me veut, le renardeau ?
- Heu… Il y a une de ses camarades, vous savez, de la guilde de Hellébonne…
- Hellébore, pas Hellébonne ! Ah… Ahahaha ! Elle est bonne ! … Hum ! Pardon ! Continue !
- Et bien… Il y a une de ses camarades qui est là. Elle attend, apparemment ils ont trouvé un esprit très puissant qui désir devenir un Esprit Guerrier.
- Ah… Pfff… Rien à foutre… Tu peux partir ! » déclara Glendor avant de réaliser quelques secondes plus tard. « Attends… QUOI ??? Comment ça ??? »
« Mais j’en sais rien, moi ! C’est ce qu’on m’a dit de vous dire, Monsieur Amos… le Forgemage. » bredouilla Billy.
« Et gna gna gnaaa ! Elle est où, cette gamine ?
- Heu… Ce n’est pas une enfant, monsieur…
- Vous êtes TOUS des enfants à mes yeux ! J’ai plus de deux-cent balais, p’tit con ! Des fœtus ! Vous êtes des fœtus à mes yeux !
- Ah… heu… oui… heu… D’accord ! Heu… Et je…
- Mais oui ! Évidemment que vous m’emmenez la voir ! Comment voulez-vous que l’histoire progresse, sinon ? »

Billy prit les devants et mena Glendor jusqu’au portail de téléportation qui se trouvait face à l’entrée de la forge. C’était un moyen rapide de se rendre d’un endroit à un autre dans la Citadelle. Et ça permettra aussi d’éviter de vous ennuyer avec toutes les descriptions de tous les fichus couloirs de cette Citadelle dont vous vous moquez bien. Tout ça pour en arriver au moment qui vous intéresse vraiment. Donc pouf, téléportation, arrivée dans… Oui, bon, d’accord, je vais quand même vous décrire le grand hall qui se trouve au pied de la Citadelle, je sens que vous êtes curieux d’en savoir plus. Donc… Le forgemage se retrouva, avec Billy, mais lui, on s’en moque, dans le grand hall de la Citadelle, dont les murs s’élevaient d’un dizaine de mètres jusqu’à des arches qui s’arque-boutaient en plusieurs clefs de voûte, parcourus de magnifiques peintures représentant la création des neufs Royaumes d’Yggdrasil, les différentes espèces de Midgard, et les nombreux dieux qu’ils vénéraient. Le long de ses murs gigantesques, se trouvaient d’immenses vitraux colorés, représentant chacun un personnage illustre d’Asgard. Tout était en harmonie avec les sublimes statues des différents fondateurs de l’Ordre et… Oui, bon, d’accord, j’ai compris, c’est trop long. Vous n’êtes jamais content, c’est pas croyable. Très bien, alors je reprend le récit avec Glendor, très bien !

Glendor, donc, se retrouva en ces lieux et Billy le mena jusqu’à la grande et non moins charmante Lena Lee, puisqu’il s’agissait bien d’elle, apportant le message de sa guilde afin de faire venir le Forgemage à eux.

« Forgemage Glendor, voici Lena Lee, de la guilde Hellébon… Hellébore ! » déclara Billy.
« Oui, merci, mais j’aurai deviné ! Aaaah !!! Ma p’tite Lena Lee ! Ça fait plaisir de te voir, ma grande ! Alors, qu’est-ce qu’y t’amène ici ? »

Lena Lee, qui elle, au moins, avait le respect de l’étiquette contrairement à… à peu près tout le monde en fait, s’inclina respectueusement devant le Forgemage avant de le saluer et d’expliquer enfin la raison de sa venue en ses lieux. Je vous passe les détails de cette discussion qui donne en gros : « Bla bla bla ! Puissant esprit dans temple à Dophemar, besoin aide, bla bla bla, puissante Arme Spirituelle à la clef ! », vous avez pigé l’idée. Glendor, fort de cette nouvelle, péta un plomb, comme à peu près… tout le temps en fait, et sauta dans tous les sens avant de prendre Lena Lee par le bras et l’emmener jusqu’à La Forge, afin d’y rassembler ses affaires pour être en mesure de transporter Taranis, l’esprit super balèze de la foudre.

« Houpla !!! Voilà voilà ! Alors on prend ça, ça et ça… hum…. Ouais ! En fait, on va tout embarquer dans le sac sans fond ! Merci Amos ! Héhéhéhé ! »

Le vieux fou était à présent dans sa forge, un sac en toile à la main, qui n’avait pas l’air si fou que ça, mais qui pourtant était un sac magique, capable de transporter une quantité incroyable d’objet sans rien peser : le sac sans fond. Il bazarda tout son attirail à l’intérieur en faisant glisser le tout de son établi vers l’ouverture. Il attrapa des pierres couvertes de runes, des bibelots qui ne servent probablement à rien, et finit par attraper son volatile par les pattes et le fourrer par inadvertance dans le sac.

« Oh merde !!! DUDULE ! J’ai foutu le piaf dedans !!! » s’écria le mage en plongeant sa tête dans le sac. « Dudule ??? T’es où mon vieux ? »

Et après on se demande pourquoi son hibou est aussi taré que lui… Oh ! Sachez cependant qu’aucun vrai animal n’a été maltraité durant tout la durée de la rédaction de ce récit, qui est purement fictionnel. Bref, après tout ce remue-ménage, Glendor était prêt à partir pour ce patelin paumé dont on se moque bien du nom.

« Il s’agit du village d’Alby ! » précisa Lena Lee à Glendor qui était encore à se demander où il devait bien se rendre.
« C’est quoi ce nom de patelin ? Ça existe vraiment comme bled ? » demanda-t-il en fronçant les sourcils, avant de tirer sur son gros cigare.
« En utilisant le portail de téléportation le plus proche et en prenant des montures volantes, nous devrions pouvoir nous y rendre en une demi-journée, à peine ! » expliqua la jeune représentante de guilde.

Le vieux forgemage rouspéta tout du loin que ça lui cassait littéralement le cul de prendre des montures, mais qu’il devrait bien s’y faire si c’était là la seule solution pour se rendre à Alby. La suite… et bien je vous laisse ici, ce n’est plus à moi de la raconter, je laisse Aurore vous la raconter.


*** Aurore, quelques heures plus tard, enfin du coup au moment où Caïn arrive, quoi ! ***

J’allais, pour une nouvelle fois encore, m’énerver contre l’insouciance de Nikaïdo et de mon père à jouer avec la vaisselle de l’équipe de fouille. Visiblement, cela n’avait pas été assez de risquer de la briser une fois. Leurs stupides défis n’auraient pu s’arrêter là, et visiblement Joseph était bien trop fier de ses bêtises pour refuser de les relever. Je fus néanmoins arrêtée dans mon élan lorsque mon père manqua de faire tout tomber et qu’un homme sorti de nulle part, débarqua des ombres avant de le rattraper ainsi que toutes les assiettes dans un geste acrobatique et incroyable. S’il revêtait un sinistre aspect, il était en revanche d’une grande élégance, et lorsqu’il s’adressa à Joseph, c’était comme à un ami, ce qui me fit rapidement comprendre l’identité de l’homme qui ne fit que confirmer mes soupçons en se présentant à nous.

« Caïn, premier consul de la Communauté de Commerce de Caeldonia, enchanté mesdames et messieurs. J'espère que ce vieux renard vous a prévenu de mon arrivé ? »
« Ooooooooh !!! Caïn !!! Vieux pirate !!! Tu es là, mon ami ! Ahahah ! Et tu n’as toujours pris aucune ride ! Il faudra que tu me donnes le secret de ton baume anti-âge ! Ahahahah !!!! » s’écria mon père avec la plus grande joie.

Je restais interdite devant ce spectacle, mais à présent que mon père relevait ce détail, c’est vrai que je m’étais attendu à quelqu’un de bien plus vieux que ce Caïn lorsqu’il m’en avait parlé. Je l’avais imaginé du même age que mon père… mais pas du tout. C’était étrange d’ailleurs, bien étrange. L’avait-il connu étant jeune, ou était-il vraiment intouché par le passage du temps ? Je frissonnais cependant en sa présence… Il y avait quelque chose… quelque chose de terriblement sombre autour de lui, une énergie qu’il dégageait qui me terrifiait au plus haut point. Je pris sur moi pour tenter de rester calme face à ce personnage si singulièrement charismatique et élégant avant de m’avancer pour me présenter à mon tour, mais Joseph s’en chargea pour moi.

« Oooooh ! Caïn !! Laisse-moi te présenter ma fille, ma charmante petite Aurore !! Aurore, dis bonjour à Caïn ! »

Il avait dit cela comme si j’étais toujours une enfant et que j’eus le devoir de me présenter à son ami. Inutile de vous dire que je le pris assez mal mais je pris sur moi pour ne pas m’en offusquer et tenta de me présenter sans bredouiller.

« Bon… Bonsoir, Monsieur Caïn ! Je me présente : Aurore, chef de la guilde de la Main d’Argent. Je suis ravie de vous rencontrer. J’aurai souhaité que mon père m’ai parlé de vous plus tôt, mais c’est un plaisir de croiser un de ses amis. Il paraît que vous êtes, vous aussi, un passionné d’histoire ? Je suis curieuse d’en savoir plus à ce sujet. Papa ne m’a jamais parlé de vos aventures. » dis-je tout en fusillant mon père du regard, en signe de reproche.
« Ah… ah ah ah… Charmante, n’est-ce pas ? » commenta Jospeh avec embarras. « Et si je vous laissais discuter tous les deux pendant que je vais avertir les gardes de l’Ordre à l’entrée de laisser passer ton escorte, Caïn, j’imagine qu’ils attendent encore devant, n’est-ce pas ? Je reviens tout de suite ! »

Et mon père s’éclipsa comme un voleur, me laissant Nikaïdo et moi, avec Caïn, et toutes les personnes présentes sous la tente de réfection.
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Dim 12 Nov - 21:32
Alors c’est lui le fameux Caïn, l’ami de Joseph et futur ennui à l’horizon. Il est venu si rapidement jusqu’ici et a surgit de je ne sais où. On me surprend que peu, j’entends et sens les gens venir mais lui, pas du tout. C’est comme si d’un coup il était apparu et aucune explication me vient en tête pour savoir comment il avait fait. Je ne l’attendais pas de si tôt, zut ! J’aurai préféré qu’il vienne après Glendor. « C’est un manipulateur des ombres, ce type devant-nous est très spécial. » Me dit soudainement Samonji qui s’est éveillé alors que Caïn fait connaissance avec Aurore. Il a rapidement rappliqué. Mais je ne sais pas communiquer avec lui ou de manière aléatoire sans que j’ai à ouvrir la bouche. L’esprit dans le gans ne s’agite cependant pas, restant calme et discret. Pas du tout comme ma pauvre Hellébore qui en fait tomber le sel des mains par l’apparition si soudaine du sombre et élégant inconnu. Ses yeux s’illuminent, comme quand elle a soudain une montée d’émotion très forte et vive. Elle n’ose même pas ramasser le sel qui est à moitié tombé au sol ni faire quoi que se soit. Sans tourner le dos à l’inconnu, je ramasse sa maladresse puis la laisse près de moi où elle se sent en sécurité. Ella semble sentir quelque de vraiment troublant chez lui et à vrai dire il est vrai qu’il a une odeur particulière. Sous une eau parfumé plutôt délicate et raffiné se cache l’odeur perceptible de la mort. Je suis certainement le seul à le sentir mais sur lui, sur ses vêtements et sur sa peau l’odeur de la mort persiste. Pas une odeur de pourrit ou de chair décomposée, c’est une senteur bien particulière qu’un être pourtant semblant bien vivant devant-nous porte sur lui. D’ailleurs, pour un vieil ami à Joseph il paraît bien jeune. Bon, pas aussi jeune et vif que moi mais je m’étais fait à l’idée d’un homme aux cheveux grisonnant comme Joseph. Puis je ne m’attendais pas à une compagnie commerciale. Aaaaah… Ce n’est pas mon truc ce genre de personnage se serait plutôt la spécialité de Mélior de comprendre quelqu’un comme lui.

Après les présentation de la guilde d’Aurore puisque petit à petit ils viennent à la rencontre du nouvel arrivant ayant fait fort impression, vient le tour de la mienne. Avant quoi que se soit je regarde bien l’échange que Caïn et Léandra ont avant de me placer. Je souris poliment sans trop de manière à l’invité en venant à lui avec Ella. La pauvre fait ce qu’elle peut pour ne pas trembler mais je vois bien que quelque chose la dérange. Bon, il ne va pas falloir lui demander de sourire par contre mais ça ne fait rien. Je prends les devants.

- Bienvenue à Alby monsieur Caïn, je constate que votre voyage fût fort rapide. Dis-je d’un ton charmant, le menton haut et les yeux fixant les siens comme mon sonder son être. Je suis Nikaïdo Von Wasmeier, chef de la guilde Hellébore en charge au nom de l’Ordre de la protection des lieux et de La Main d’Argent. Je vous ferais visiter les lieux à vous et votre compagnie et bien sûr je vous dirais les détails des opérations que nous avons déjà mené au temple.

Nous nous serrons la main, sa main froide contre ma main chaude. Je sais quand-même faire une poignée de main, ferme mais pas agrippante, fier mais pas arrogante et surtout assurée mais pas dominante. C’est important une bonne poignée de main, se sont les premières impressions que l’on a de l’autre, le premier contact physique.

- Je vous présente ma partenaire de guilde, ma chère Hellébore Keeper. Notre diplomate est actuellement à la Citadelle pour une affaire mais devrait revenir, cela vous sera expliqué.

Archi’ arrive également, lui n’a pas peur de cet homme. Ni de lui parler. Pas comme ma pauvre Ella que j’ai été obligé de présenter à sa place. Il salua l’homme avec aisance et dans la forme, je ne savais pas qu’il savait s’y faire avec des hautes têtes de compagnies commerciales. En même temps j’aurai dû le savoir, vu son passé de noble grand marchand de gemme de Lumoria.

- Archibald De Calandula Limbo, également membre de la guilde Hellébore.

Ouah… Sa manière de faire est aussi élégante que celle de notre invité surprenant. On voit vraiment qui a eu une éducation de la haute et qui ne les a pas. Archi’, c’est ma force brute dans un gans de velours. Il rattrape un peu l’aspect décontenancé de ma ravissante cheffe que j’ai habilement manœuvré pour qu’on ai le doute sur son grade par rapport aux autres. Heidra se présenta également, sans trop de chichi par rapport à l’aspect lugubre du personnage. Ainsi, tous le monde a pu se présenter. Et j’entends alors les pas de la compagnie de Caïn se diriger vers nous.
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Lun 13 Nov - 0:56
Caïn avait eu un soupir amusé alors que son vieil ami filait à la midlandaise, le consul avait l'habitude, ce n'était pas la première fois. Bien qu'assez... Solitaire, Caïn ne dédaignait pas pour autant les nouvelles rencontres, et il avait là littéralement sous la main une brochette de personnalité riche en couleur, aussi bien mentalement que physiquement.

Il avait enregistré précieusement chaque nom de la tablé, observé minutieusement leurs manières, et sans avoir besoin d'observer leurs aura émotives, compris bien assez vite la vision de chacun à son égard. Il ne s'offusquait point de la crainte ou de la méfiance qu'il inspirait à première vu, c'était après tout inévitable. Néanmoins, il jugea qu'il n'était guère besoin d'être un croque mitaine ici, alors il choisit l'apaisement. Même si sur ce Nikaïdo, il faudrait une approche plus, mielleuse.

"Je suis ravis de vous rencontré tous et toutes. Je suis navré que Joseph ne vous ai pas parlé de moi avant cela milady Belmont. Il faut dire, que cela doit faire plusieurs années que nous ne nous étions plus vu en personnes. Je serais ravis de vous raconter les frasques du temps de la jeunesse de votre père, les plus notable ont été celle du temps où nous avons voyager à travers tout le sud de Midgard faisant fi de Mercalit ou des étranges habitants de Foggia. Nous avons eu quelques combats digne des ménestrels et autres trouvailles sans pareilles." Raconta l'homme en sortant des pan sombre de son manteau un sachet en parchemin marqué d'un sceau de cire. "Puis je vous proposer un peu de café. Je sais que vous autre, la nuit vous mets à rude épreuve par rapport à moi."

Il prit place à la table et sortie comme ci de rien n'était des pans de son manteau obscur tout le nécessaire pour faire chauffer du café. Sous le regard étonné de plusieurs convives. Il gardait tout même à l'oeil la jeune elfe étoilé. Pour sûr, il avait aussi bien sentis son caractère unique qu'elle l'avait sentis pour lui. Même si, les frémissement de couleurs rosâtre de couches intérieur de son aura, laissait à penser qu'elle avait l'esprit occupé par une émotions douce amer.

"Il n'est pas besoin d'être devin pour remarquer que mon apparence vous étonnent. Ainsi que mon aura, je m'excuse sincèrement du désagrément que cela peut vous apporter. J'ai hélas subit, un petit voyage involontaire dans une dimensions peu lumineuse, qui m'a quelque peu, modifié à mon retour. Le bon côté, c'est que je ne vieilli plus depuis." Expliqua t'il, par respect envers la fille de son ami surtout. "Je puis vous assurez, que je ne vous causerai aucun problème. Le peloton de ma sécurité privé est là pour gardé mon matériel. je laisse aux autorité la garde des lieux, tout en étant à l'écoute de toute demande de renforts éventuelles bien sûr."

Une fois que tous ceux l'ayant souhaité avaient pu déguster leurs café venu des terres propices à celui ci qu'était le Parse. Caïn rangea méthodiquement chaque ustensile dans le pan de son manteau. Passant en réalité par les ombres pour les remettre à leurs place dans l'une de leurs carrioles venu avec lui. Il profita de la courte période avant le retour de Joseph à partir de là pour avoir quelques mots pour les convives. Il loua les effort de Karel, dont le travail d'anthropologie lui était venu aux oreilles, ajoutant que savoir comment vivait un peuple était aussi important que de comprendre ses vestiges. Il complimenta la prospérité des De Calandula Limbo, même si la CCC n'était pas en commerce directe, leurs relation avec la Banque de fer comme intermédiaire permettait à Caïn de subvenir aux besoin en lumoria de ses projets, même si le prix, était plus chers qu'avec les nains, mais ceux ci étant indisponibles...

"Von Weismer, vous êtes le fils adoptif du capitaine éponyme n'est ce pas? J'ai pu assister personnellement à ses efforts pour éradiquer les tentatives d'implantation démoniaques sur Midgard. Un travail rude que je respecte beaucoup. Mais je suis ravi, que vous n'ayez pas hérité de son déplorable sens de la mode. Votre Haori est de fort belle facture, mais les motifs son éculé depuis quelques années déjà. Passé par l'allée Midgard quand vous voyagerez par Edimbra, il y'a un tailleur Amateratsu là bas, il fera votre bonheur c'est certains."

Puis Joseph revint avec sa forte présence. Il en profita pour demander ce que Caïn avait bien pu ramener dans cette énorme cariole. ce dernier eu un sourire taquin. Il proposa à ses hôtes de leurs montrer. Curieux, le vieux renard suivit son ami sans hésitez un instant.
Le consul se rendit à l'extérieur et constata que les carioles étaient placé près du trou d'excavation menant aux ruines. Parfait pour ce dernier.
Lochrann work power.:
"Ont commence déjà monsieur?" demanda le sergent du peloton de tunique rouge.

"Eh bien nous sommes là pour cela après tout, sergent Antarès." Répondit Caïn avec assurance.

La cariole cylindrique s'ouvrit, ses flancs éclosant comme des pétales, révélant des dizaines, de morceaux de métal doté de huit pattes recroquevillé, accroché sur un grand raque centrale à plusieurs niveau. Un table de métal couverte d'un liquide noir se déploya aussi sur le dos des chevaux golem qui s'était accroupi sans un bruit pour être à hauteur d'humain.

"Bien, voyons déjà pour faire une carte de ces lieux." Dit Caïn.

Il tendit la main vers les morceau de métal et une lueur vertes illumina sa main se diversifiant en des centaines de fils qui en devinrent invisible. Et la cohortes de drone s'anima alors, déployant leurs pattes en filant en ligne vers l'excavation. Leurs runes illuminé de verts, il s'engouffrèrent sans une hésitation dans le trou en marchant sur les parois sans aucunes difficulté. Et alors que les premières machines magique arrivaient dans le trou. Le liquide noir de la table de métal frémit, et, dans des nuances tout aussi vertes, se modela en une reproduction de l'excavation à mesure que les drones l'exploraient pour en envoyé les images ici. EN temps normal, un instruments intermédiaire était nécessaire à la manipulation des golems, un instruments de musique, une baguette, des runes à même sa propre peau etc... Mais étant donné que Caïn avait connu dès leurs créations cette techno magie et leurs conceptions, et avec ses dons venu des ombres, il pouvait ce passer de tels substitut.
Drone Lochrann:
"Ils ont ordre de juste explorer les endroits où ils peuvent se faufiler. Quand vous m'aurez confier vos besoins d'accès, je pourrais les mettre au travail d'excavation. Le point positif, c'est que même si ils doivent être plusieurs pour déblayer le volume qu'un homme pourrait déblayer à lui seul, ils n'ont pas besoin de repos. Et ils sont plus agile."
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Sam 25 Nov - 11:57
Avec autant d’intérêt que d’inquiétude, j’observai le déploiement des drones de la CCC tandis que Caïn en prenait le contrôle via une magie qui ne faisait aucun doute sur sa nature. L’ombre… C’était donc cela que j’avais senti. Caïn avait eut le respect et la politesse de nous en expliquer l’origine, et pour cela, je lui faisais bien plus confiance que s’il nous avait caché quoique ce soit. Sans doute avait-il été victime d’un coup du sort ou d’une expérience magique qui avait mal tourné. En tout cas, il ne faisait aucun doute que ce qu’il avait dit était vrai : il avait voyagé dans le plan des ombres et sa nature même en avait été affecté, je pouvais le sentir. Sans le prendre pour autant en pitié, je concevais à présent qu’il pouvait être un homme de bien malgré sa nature altérée et sombre. Mon père, quant à lui, semblait tout excité au spectacle du déploiement des machines. Ses yeux pétillaient d’admiration devant toute la technologie de la CCC et il ne put s’empêcher de s’écrier avec admiration tout en tenant fermement une tasse de café que lui avait servi son vieil ami :

« Ooooooooh !!! AMAZING ! Depuis la dernière fois que l’on s’est vu, je vois que la CCC a développé sa technologie encore plus loin ! Tu as toute mon admiration, mon vieil ami ! Ah ah ah ! Avec ça, on va vraiment pouvoir avancer !! Sans parler de ce café ! C’est vraiment le meilleur que j’ai bu, même à Luthia on en boit pas d’aussi bons ! »

Je soupirai devant autant d’entrain. Je n’étais pas aussi enthousiaste que lui, car j’avais peur que la CCC et l’Ordre n’entrent en bisbille pour le contrôle des lieux, mais il fallait bien admettre que Maître Caïn allait nous être d’une aide providentielle. Je devais cependant être l’une des rares à ne pas partager l’enthousiasme autour de ce groupe technomagique, car même Heidra, la cheffe des recherches auprès des villageois, semblait admirative et curieuse.

« Je partage l’entrain de Monsieur Belmont ! C’est tout à fait incroyable. Nous allons pouvoir avancer à bond de géant grâce à vous, Monsieur Caïn.
- Monsieur ? Allons, Heidra, inutile de me donner du monsieur ! » intervint mon père. « Appelez moi Joseph, tout simplement ! » ajouta-t-il avec un air charmeur.
« Oh… Je n’oserai pas… » répondit-elle en rougissant.

Je détournai le regard et soupirai d’exaspération. Mon père était en train de draguer la cheffe des fouilles maintenant. Il ne manquait plus que ça. Devais-je cependant m’en étonner ? Pas vraiment. J’allais me mettre en colère avant de remarquer une certaine agitation à l’entrée du campement. Je fronçais les sourcils et je m’apprêtai à m’enquérir de ce qui se tramait là-bas quand je remarquai que Leandra avait posé une main sur mon épaule.

« Inutile d’y aller. » me susurra-t-elle. « Ils vont venir à nous.
- Qui donc ?
- Lena Lee et les membres de l’Ordre, ils sont là. »

Je ne lui demandai même pas comment elle le savait. C’était encore une démonstration des dons divinatoires de Leandra. J’en fus à peine étonnée et lui accordai toute ma confiance. Je restai donc là, à attendre qu’ils viennent à nous. En effet, l’instant d’après, l’on vit arriver une délégation de l’Ordre, accompagnant Lena Lee et… Glendor en personne ? Je ne pouvais me tromper quant à son identité. Le vieil homme qui se tenait au centre du groupe de l’Ordre portait un tablier de forgeron au-dessus d’une classieuse tenue qui faisait penser à une toge de mage sans vraiment en être une. Mais surtout, il portait dans son dos un attirail assez conséquent, constitué de quatre bras mécaniques qui se muaient selon sa volonté. Je sentais en lui quelque chose… quelque chose qui me laissait à la fois admirative et troublée. Je pouvais sentir autant de sagesse que de folie dans les yeux et l’aura de cette personnalité si riche d’histoire. Il avait grandement souffert, je pouvais le sentir… Il cachait cela derrière le masque d’une assurance sans faille. Mais je laisse là mes constatations pour vous faire le récit de ce qui se passa par la suite, à leur arrivée.

Le Forgemage Glendor se planta devant nous, avec un regard à la fois sévère et intrigué. Il dévisagea toutes les personnes présentes avant de constater la présence des membres de la CCC ainsi que de leur chef en personne. Il fronça quelque peu les sourcils face à cela, sans pour autant paraître en colère. Il était peut-être plus suspicieux et dubitatif qu’autre chose.

« Aaaaah ! Vous voilà donc, mes enfants ! Vous avez l’air bien occupés, à ce que je constate ! » déclara le vieux Forgemage. « Alors, on fricote avec la CCC ?
- Ooooh ! Ne serait-ce pas le Forgemage Glendor ? » s’enthousiasma Joseph. « Formidable ! Nous sommes vraiment gâtés, ce soir !
- Joseph Belmont ! Ce vieux gredin !! Je ne devrai pas m’étonner de votre présence ! J’aurai du m’en douter ! Et… »

Soudain, le Forgemage sembla pâlir et fit un pas en arrière. Il me fixait avec stupeur et se passa une main sur le visage, comme pour s’assurer qu’il voyait bien.

« Cla… Clarimonde ? » bredouilla-t-il.

Tout le monde regarda le vieux Forgemage avec stupeur. Nous n’étions pas sûrs d’avoir bien entendu ce qu’il avait dit, d’autant qu’il l’avait bafouillé derrière son épaisse barbe blanche. Joseph nous regarda lui et moi, tour à tour, constatant que c’était à ma vue que le vieil homme s’était soudainement arrêté.

« Oh ! Forgemage Glendor, je vous présente ma fille, Aurore Belmont ! » déclara-t-il.
« Au… Aurore ? » répéta le vieux forgeron avec stupeur. « Oh… Pardonnez-moi ! J’ai… j’ai cru un instant… Vous… Vous m’avez fait penser à une vieille connaissance, jeune femme. »

Je pouvais ressentir une forme de détresse dans le regard du Forgemage. Ma vue l’avait perturbé, et il ne mentait pas quand il disait que je lui avais fait penser à quelqu’un d’autre, c’était même un euphémisme. Il était complètement déboussolé, en réalité, et je devais sans doute ressembler à quelqu’un qu’il avait connu… et probablement perdu depuis longtemps.

« Ce n’est rien ! Enchantée de vous rencontrer, Forgemage Glendor. » dis-je en lui souriant avec sympathie.

Il n’arrêtait plus de me jeter des coups d’œil à présent, comme si ma présence le perturbait au plus haut point. Il chercha cependant à se défaire de cela et croisa alors le regard de Nikaïdo.

« Ah !!! Mon p’tit Nikaïdo !! Tu es là, toi aussi ! Enfin, évidemment que tu es là ! C’est ta copine aux jolies jambes qui m’a fait venir !!
- Et encore un vieux pervers de plus. » commenta Leandra avec une moue désapprobatrice.
« Hummmm ??? » s’étonna Glendor avant de se tourner vers ma grande sœur. « Un problème ?
- Aucun, du moment que vous restez convenable, Forgemage. Vous le resterez, n’est-ce pas ? » demanda Leandra avec un sourire énigmatique.

Le vieil homme la dévisagea avec curiosité, comme si son apparence l’intriguait.

« Tiens… Curieuse… Je ne m’attendais pas à être aussi surpris en venant ici, ce soir ! » déclara le Forgemage. « Décidément, c’est une bien étrange compagnie que celle-ci ! Très curieuse, en effet !
- Ah ah ! Il ne faut pas être aussi surpris, Maître Glendor ! » tenta de le rassurer mon père. « Il n’y a que des personnes honorables, ici ! Ne soyons donc pas aussi soupçonneux et soucieux ! Je conviens que l’Ordre et la CCC ne sont pas toujours en bons termes, mais il sera profitable à tous d’agir en totale collaboration ! Qu’en dites-vous ? »

Le Forgemage haussa un sourcil et regarda tour à tour Joseph puis Caïn, comme un hibou un peu fou. C’était d’ailleurs tout à fait cocasse, car le rapace qui se trouvait sur l’épaule du vieil homme en faisait de même. Ils avaient tous les deux la même tête et je pouffais de rire assez discrètement pour qu’on ne le remarque pas.

« Hummmm… ça marche ! On ne va quand même pas se tirer la bourre, après tout ! J’étais justement curieux de rencontrer Maître Caïn en personne. » déclara le Forgemage. « Je ne me fies pas toujours ce qu’on raconte sur tout un chacun ! Je préfère me faire mon propre avis. Et je vois que vous êtes, Maître, tout comme moi, un passionné des runes et des machines. Pourquoi devrai-je ne pas m’entendre, ou à défaut, ne pas me montrer curieux à votre égard ? Je constate l’ingéniosité de vos machines. Je suis curieux, à présent ! Pourrai-je vous proposer un cigare ? »

Il sortit de sa poche un étui à cigare en argent, très sobrement décoré, et parfaitement entretenu. Il en ouvrit le couvercle et le tendit en direction de Joseph et Caïn. Mon père ne se fit pas prier et en prit un avec un sourire satisfait.

« Ooooh ! Thank you ! »

Joseph huma légèrement le tabac et déclara avec enthousiasme.

« Ouuuh ! Cette odeur… C’est un véritable cigare laguriano !
- Bien évidemment ! » concéda Glendor. « Je ne ferais pas l’affront d’offrir autre chose que le meilleur. »
Aurore
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