Troisième mission : Une aiguille dans un régiment de meules de foins

J'eus un rire franc et sonore en voyant la réaction du petit avec le kawa. C'était amusant de voir la réaction des estiens la plupart du temps quand ils goutaient un bon kawa. Je calme mon rire et reprend après une bonne bouché de ce porc braisé au miel... Hum, ont dirait ce que veut sur les estiens à l'ouest, mais en termes de cuisine, les Frank et les Goth nous mettent une tannée!

"Vas y Sigrid, régale toi. Il me semble que c'est Talion qui paie hahaha!" Je plaisantais à la grande féra à mes côtés.

Je termine ma chope avant de faire de la place devant moi pour m'accouder et me pencher vers Tyr. Ne souhaitant pas garder une capitale information.

"Alors, tu sais, s'éclater la tronche sur un bureau même chez nous les tribu de l'ouest c'est considéré comme une idée à la con. T'a de la chance que banane flambé t'est pas vu faire, ca aurait été un spectacle à voir haha! Mais pour passer sur ton moment de folie, nous avons trouvé ton amie Rebecca. Elle se fait appeler Aurore Belmont maintenant, de la guilde de la main d'argent. Au dernières nouvelles, elle est à l'ouest vers Frankreich ou Dophemar pour des fouilles archéologique."

Je me servis une nouvelle pinte, gardé la cadence du goth était ardu! Il ne déméritait pas de la réputation de buveur de son peuple! Je me permis de parler en Arcaëlliens car l'information suivante était personnel à Tyr et Aurore.

"Le grand père Boisdefer avec l'aide d'une entité nommé Morianne ont expulsé le marchand de miroir du corps de Aurore... Mais, n'est pas de grand espoir en la revoyant. Aurore à supplanté Rebecca dans son âme. Papi à du mal à s'y faire."

Je me redressais et reprenant mon assiette de ce délicieux cochon au miel, je repris en commun, car il était irrespectueux de ne pas répondre à une questions posé dans mon peuple.

"J'ai donné à Tyr une information sur l'un de ses proches, mais elle était peut être trop sensible pour la partagé avec vous autre. Si Tyr le souhaite il vous en parlera mais c'est à lui de décider, c'est pour ça que j'ai parler sa langue juste avant.

Et pour en finir avec ce sujet, non, nos démons et ceux de ton monde ne sont pas les mêmes. Ceux de ton monde était plus simple à tuer d'après les récit du mentor. ET les anges... Disons que c'est aussi chiant que des démons, mais ils ont moins tendance au meurtre de masse. La femme qui nous a sauvé est le fruit de l'union d'une ange et d'un mortel, donc demi ange, très puissante, heureusement pour nous."

Je n'ai pas à parler aussi souvent d'habitude, mais je conclus que les bruits de mastications et les assiettes qui se vident explique pourquoi Tyret moi avons un petit moment de discussions privilégié.

"OH! Et j'ai tes armes avec moi aussi! Quand ont aura bien manger, ont pourra te les faires essayer dans la cours!"

« Hééé ! Mais comment ça, je paie ? Non, attendez, pour une boisson et un plat je veux bien, mais… » soupira Talion avant d’être interrompu.
« Vous inquiétez pas, chef, vous pourrez taper dedans aussi ! J’aime bien partager mes plats ! Surtout quand je suis entouré de beaux gosses ! » plaisanta Sigrid.
« Heu… Je ne vois vraiment pas de quoi vous parlez.
- Ben de Tyr et Chono, ils sont plutôt mignons… Bon… vous, vous êtes dans le genre sinistre, donc bon… on peut pas vraiment dire. » commenta Fenyx qui laissait Chono et Tyr entre eux.
« Ouais, Chef, c’est vrai ça ! Si vous étiez un peu moins ténébreux, vous seriez peut-être plus avenant, et plus attirant. » déclara Sigrid.
« Heu… quoi ? »

Talion n’y comprenait rien. A vrai dire, il n’avait jamais rien ressenti de très fort pour qui que ce soit, le sentiment d’amour et d’attirance lui était complètement étranger, et pour cause, il n’avait jamais vécu dans l’amour de son prochain. D’aussi loin que l’inspecteur s’en souvienne, il n’avait au grand jamais ressenti d’attirance pour le moindre être vivant. Cela ne l’intéressait pas, ni plus le sexe, qui était pour lui quelque chose de trop superflu : une perte de temps. C’était peut-être notamment du au manque affectif qu’il avait reçu dans sa plus jeune vie. Ses parents étaient morts tôt dans sa vie, et les précepteurs qui s’étaient occupés de lui, sans manquer d’attention, ne lui offrirent cependant pas l’amour d’un père et d’une mère. Cela expliquait sans doute pourquoi Talion était un sociopathe, dépourvu du moindre attachement émotionnel, incapable de fonder une vraie relation avec les autres. Les seuls êtres avec lesquels il arrivait à se lier, était les animaux. Au moins, avec eux, c’était simple, il suffisait de leur donner à manger, de bien s’en occuper, de jouer un peu avec eux, quelques grattouilles aux bons endroits, et ils étaient vos amis pour la vie.

Cependant, l’ex-inquisiteur avait découvert, récemment, quelque chose d’intéressant : l’amitié. Avec l’amitié, on pouvait créer des alliances avec des personnes, on pouvait leur demander n’importe quoi et ils venaient vous aider. Il suffisait simplement de rendre service en premier lieu, de lancer quelques sourires de temps en temps et d’être un peu sympa, boire un verre avec, et l’affaire était réglée. Pas aussi simple qu’avec les animaux, mais ça en valait plutôt la peine. C’est pourquoi, Talion avait quelque peu changé ces derniers jours. Il avait compris qu’en étant, dans une certaine mesure, assez sympathique, on pouvait se faire des amis et compter sur eux pour toute aide de leur part.

« Je ne comprend toujours pas. » pesta finalement Talion.
« Baaah ! Pas grave ! On partagera l’addition, chef ! Mais vous prendrez le plus, j’ai pas votre solde, moi ! » précisa Sigrid.
« On pourrait commander de l’hydromel ? » demanda Fenyx.
« Hééé ! Elfried ! Tu peux nous ramener une bouteille entière d’hydromel, s’te plait ? » s’écria Sigrid.
« Je vais être ruiné… » soupira Talion.

Son sentiment fut encore plus exacerbé lorsque Talion vit Elfried se rammener avec des assiettes pleins à craquer de charcuterie, de fromage, de pain chaud, et bretzels, et chou cuit, accompagnées de bouteilles d’hydromel et de bière. Les deux femmes se mirent à manger goulûment, surtout Sigrid qui avait un appétit de géante. Il n’y eut bientôt plus que les bruits de mastication et de couverts qui tintent sur les assiettes. Talion, par dépit, attrapa un bretzel et le croqua nonchalament en observant la tablée.

Chono se redressa soudainement, ce que Talion remarqua du coin de l’œil et celui-ci déclara :

« J'ai donné à Tyr une information sur l'un de ses proches, mais elle était peut être trop sensible pour la partager avec vous autres. Si Tyr le souhaite il vous en parlera mais c'est à lui de décider, c'est pour ça que j'ai parler sa langue juste avant. Et pour en finir avec ce sujet, non, nos démons et ceux de ton monde ne sont pas les mêmes. Ceux de ton monde était plus simple à tuer d'après les récit du mentor. ET les anges... Disons que c'est aussi chiant que des démons, mais ils ont moins tendance au meurtre de masse. La femme qui nous a sauvé est le fruit de l'union d'une ange et d'un mortel, donc demi ange, très puissante, heureusement pour nous.
- En fait, on avait même pas remarqué que vous vous faisiez des cachotteries ! » lança Talion avec étonnement.
« Ouais !! On était en train de manger ! » déclara Sigrid, le plus simplement du monde.
« Cet hydromel est vraiment délicieux. Il vient d’Elénès, non ?
- Figure-toi que non, il n’y a pas que votre pays de buveur d’huile d’olive et de mangeur de fromage de chèvre, qui a le monopole de l’hydromel. Celui-ci vient de la région sud du Frankreich. Un endroit merveilleux, qui font aussi d’excellents vins blancs. »

Sigrid regardait Fenyx et Talion en mastiquant ce qui semblait être une saucisse de Frankfürt. Chono était toujours en train de deviser avec Tyr :

« OH! Et j'ai tes armes avec moi, aussi ! Quand on aura bien mangé, on pourra te les faire essayer dans la cour !
- OUAIS ! » s’écria Sigrid avec enthousiasme. « On va tester ça ! J’ai hâte de voir ça ! J’me porte volontaire pour servir de test !
- Comment ça ?
- Ben ouais ! Il lui faudra bien une cible à cogner ! Et ben ça sera moi !
- Non mais ça va pas la tête ? » s’exaspéra Talion.
« Aller, chef ! Vous en faites pas ! Je prendrai un écu en bois et il aura qu’à me taper dessus ! Çà va être drôle ! »

Talion soupira, ce repas était déjà ridicule, mais là, on parlait de faire en sorte que Tyr teste son nouvelle équipement contre un Sigrid déchaînée qui ferait le sac de frappe avec un bouclier.

« Je vous jure que s’il y a un seul blessé, je vous tue tous et je vous enterre dans un coin de la Citadelle en maquillant tout ça… Ni vu ni connu ! » soupira Talion.
« Mais vous vous inquiétez trop, Chef ! Tyr c’est un bon gars, il pourra pas même m’égratigner, au pire, une blessure, c’est quoi ? Aller, Tyr ! Avant de partir à l’entraînement, goutte donc de l’hydromel ! Ta copine a pas encore sifflé toute la bouteille !
- Héééé ! Mais je n’ai bu qu’un verre, et il n’est même pas fini.
- Mais ouais, bien sûr… Crois pas que je t’ai pas vu te resservir, petite maline ! Si t’aime pas la bière, ni le café, ni le thé, on va te trouver un truc que t’aime, Tyr ! Elfried, faut que tu nous ramènes tous les vins que t’as ! Du Gerwutz, du Rieslieng, tout ! Tyr va apprendre la vie ! » déclara Sigrid avec beaucoup trop d’entrain.

Talion soupira et se tint la tête entre les doigts, dépité. Il sentait que tout ça allait mal terminé… et il recommanda un nouveau pichet de bière.

Qu-… Comment sait-il que je recherche Rebecca ?! On le lui a dit ? Il l’a trouvé, c’est le plus important. Aurore Belmont ? Un nom qui ne me dit rien dans les rapports. J’écoute attentivement Chono sur les informations qu’il a sur elle. Des fouilles archéologiques ? Pourquoi elle irait voir ce genre de chose ? Il continu en Arcaëllien après s’être englouti une pinte de bière dont l’odeur sortant de sa bouche par la suite est infecte. Mais ça ne me fais pas reculer, pas même un peu, trop absorbé par ce qu’il a à me dire. Et c’est donc Grégoire qui la mit au courant, je comprends mieux. Morianne ? Serait-ce l’amie de Wraith ? Cette Morianne-là ? Le marchand… Tergonne Timoré ou je ne sais plus son nom oui… Alors ce bâtard avait bien survécu à la chute via Rebecca. « Aurore à supplanté Rebecca dans son âme. » Qu’est-ce que ça veut dire ? Grégoire a dû mal à s’y faire ?

Chono s’arrête soudain dans ses informations la concernant pour m’en donner d’autres sur un tout autre sujet, les démons et les anges de son monde. Et selon ses dire, plus difficile à tuer. Plus difficile à tuer que des immondices d’Özan ?! Il n’y était pas mais je pense que ce constat doit être quelque chose que Grégoire a dû lui faire. Bien que… Plus dure que les Nërys je n’en suis pas sûr. Bien que… Lorsque je tente de m’en souvenir, c’est tout de suite bien plus flou que d’autres souvenirs datant d’avant l’arrivée des quatre. C’est le voile de Wraith. Et les anges seraient aussi des êtres dont il faut se méfier ? Moins meurtrier mais pas moins dangereux ? Intéressant. Oh ? Et il a mes armes ?! C’est une excellente nouvelle !

- OUAIS ! S’écria Sigrid avec enthousiasme. On va tester ça ! J’ai hâte de voir ça ! J’me porte volontaire pour servir de test !

Volontaire ? Comme test ? Elle est tarée ! Talion réagit en premier et allait lui poser la même question rhétorique. Je les laisse causer entre eux, soupirant intérieurement sauf que je ne suis pas au bout de mes peines.

-  Mais ouais, bien sûr… Crois pas que je t’ai pas vu te resservir, petite maline ! Si t’aime pas la bière, ni le café, ni le thé, on va te trouver un truc que t’aime, Tyr ! Elfried, faut que tu nous ramènes tous les vins que t’as ! Du Gerwutz, du Rieslieng, tout ! Tyr va apprendre la vie ! déclara Sigrid avec beaucoup trop d’entrain.

Apprendre la vie ? Avec leur boissons infectes ? Qu’est-ce qu’elle veut me faire goûter encore ? Du vin ? Je ne sais pas ce que c’est mais je le sens pas. Sigrid me fait glisser vers moi les plats puis en voyant arriver petit à petit les bouteilles elle m’ordonne de goûter tel plat avec tel boisson. J’aime pas bien qu’on soit aussi directif envers moi et commence déjà par manger un peu, goûtant les choses les moins étranges à mes yeux. C’est plutôt bon.

- Attend ! Tu ne vas pas manger la saucisse de la choucroute sans le chou et le Rieslieng !

Hein ? Elle passe par-dessus Chono sans gêne pour m’enfourner une fourchette du dit plat dans la bouche puis me tend le verre avec insistance. Même Chono ne sait plus où se mettre. Je vais goûter à son truc sinon je crois que si elle pouvait prendre un entonnoir pour me gaver elle le ferait. Hum… Je préfère quand-même sans le liquide alcoolisé. Bon, c’est tout de même bon avec la nourriture, c’est vrai.

- J’ai pas ton ventre, je ne peux pas tout manger. Lui fais-je en essayant de manger tranquillement ce qu’on m’avait servit avec ce vin qu’on nomme « blanc ».

- Un solide gars comme toi ça mange quand-même ! T’aime bien hein ! Du coup ? Le Rieslieng ?

- Je pense. Mais pas tous seul. C’est un peu… fort.

- Ah ah ! Bah alors Tyr ?! Dans ton monde y’avait pas d’alcool ?

- Si.

Elle me fixe, cherchant je ne sais quoi dans mon regard. Je reste à ce plat à base de chou, ne m’aventurant pas trop vers les autres choses. Puis bon, c’est plutôt copieux alors je ne mangea pas beaucoup. Je ne finis pas mon verre même si j’en ai bu un peu. Sigrid s’est rassise à sa place et me présente avec grand intérêt toutes les boissons qu’elle avait commandé dont l’Hydromel qu’elle subtilise à Fenyx. Cette dernière ronchonne mais ne dit rien, elle laisse la tigresse me servir un verre.

- Alors ça, c’est sucrée ! Tu aimeras p’être !

Je goûte une gorgée, fait une drôle de tête et repose vite le verre.

- C’est trop.

Sigrid n’en démord pas et tout en s’enfournant une énième saucisse elle choisit un autre alcool à me faire goûter et fini d’ailleurs par tout me faire boire. Mon estomac en râlait dans un bruit plutôt inquiétant. Il n’apprécie pas du tout tant de changement. De plus, n’étant pas habitué, j’ai déjà les effets que cela provoque. Je vais vite gerber tous ça. Je me lève puis me dirige vers la serveuse qui m’indique les toilettes sans même que j’ai à poser la question. Leur commodités sont tout de même bien plus évoluées que celles de mon ancien monde. C’est plutôt une chance. Je fais mon affaire et franchement, c’est passable de description. Il y a un miroir devant le lavabo que j’use pour me nettoyer. Beurk… C’est pur ça que j’aime pas l’alcool, ça retourne ton corps comme une bonne grosse gastro. Je me regarde dans le miroir et fixe ma nouvelle tête. Hum… Je vais sortir en douce par la fenêtre et prendre l’air un peu, ça fait toujours du bien. C’est un peu serré mais ça passe. Si les épaules passe, alors le reste passe aussi. J’aime être perché alors sur le toit à regarder la vue côté cours en respirant le vent frais me fait le plus grand bien. Puis bon, à l’intérieur ça devenait un peu étouffant. J’aime bien ces gens mais j’ai pas l’habitude d’en côtoyer autant dans ce genre de contexte. Je penche ma tête en arrière et sens le Soleil sur ma peau et la tranquillité de l’instant. Leur Soleil est tellement chaud et leur vent tellement frais. Lorsque je ferme les yeux, je peux sentir ce monde grouillant de vies, les pulsassions puissantes de leur terre, les poussières d’une magie s’infiltrant partout. En me concentrant, je perçois comme disait Fenyx, le plan des minéraux et plus précisément celui de la terre. Chaque collisions, chaque fracas, chaque vibration d’un monde en perpétuel mouvement. Je ne peux pas encore contrôler cet élément mais à présent, j’arrive à le sentir.

Ce qui est bien quand vos compagnons sont déjà imbibé par l'alcool, c'est qu'ils sont moins attentif. Même si j'étais habitué avec ma propre guilde aux effusions de joyeuseté sans limites, j'avais bien remarqué que Tyr, c'était pas sa tasse de kawa. Cela dit, je profite encore un instant d'avoir Sigrid penché au dessus de moi. Ce n'est pas une vue désagréable.

"Ce n'est pas que la vue ne me plait pas ma chère tigresse, mais je dois aller faire de la place pour ma prochaine pinte. Tu peut me libérer?" Je lance à Sigrid avec un sourire charmeur.

Elle me lance un petit sourire en retour avant de me laisser passer. J'en profite pour récupérer le sac contenant les armes de Tyr, et je vais en effet avant de rejoindre Tyr, vider ma vessie bien remplie. Les latrines des Goth seraient presque plus accueillantes qu'une baraque sumérienne des bas quartier avec toutes ces fleurs odorantes.

Quand je retrouve le petit, il semble en pleine méditation et sur le toit, ont repassera niveau discrétions. Je place le sac en bandoulière et saute sur quelques tonneaux à demi explosé et m'agrippe aux tuiles du toit pour atteindre ensuite le petit. Que ce soit les mages ou les élémentaires, ont à tous à peu près les mêmes habitudes quand ont communie avec nos plans. Alors je m'assois là et j'attend. Quand il semble se concentré à nouveau sur le monde physique, je pose le sac dans l'espace entre nous.

"Désolé pour le repas. Je voulais vraiment passé un moment calme, ca a plutôt foiré... Voici les armes de maitre Arakar. Il m'a dit que cela t'offrirais une choix tactique assez large sur le terrain. Il a même laissé un parchemin explicatif haha."


Alors que sur ce toit, els deux guerriers échanges quelques mots et quand dans l'auberge Sigrid et Fenyx s'enivrent et s'empiffrent sous les yeux d'un Talion dépassé et déjà en deuil de sa prime d'opération extérieur pour la mission d'Atlantis... Un singe. Et même un raton laveur!
Entrant par la porte d'entré de l'auberge comme si de rien n'était, Banane Flambé, Bill sur l'épaule, approche de la table de Talion et Sigrid en suivant l'odeur du chef de sa tribu, et aussi de la nourriture. Ne voyant pas Chono, il pose ses grandes mains sur la table et pousse quelques cris interrogatif, alors que Bill descend de l'épaule du singe pour venir voler les bretzel sans surveillance. Voyant que personne ne le comprend à la table, Banane Flambé passe par dessus Fenyx sans respect pour se poser sur la banquette et essayé de communiquer avec ses mains en poussant de nouveaux petit cris plus pressé.
En effet, si il est là, c'est pour prévenir d'une grande catastrophe... Atlan ET Cassandre ont décider de venir ramener leurs deux mâles "mal" élevé prestement à la Citadelle. Mais Talion, proche des animaux, comprendra t'il l'avertissement du primate à temps?!

Talion, qui avait pu profiter d’un moment des plus agréables en cette compagnie très insolite, commençait à se demander, soudainement, après un temps qui lui parut long, ce que pouvait bien fabriquer Tyr et Chono qui n’étaient plus revenus des latrines. Inquiet de ce fait, il prévoyait de se lever quant tout à coup, les portes de la taverne s’ouvrirent sur deux animaux que Talion ne pensait pas voir ensemble : un singe, et un raton-laveur. L’ex-inquisiteur se frotta les yeux, ayant eut peur d’avoir halluciné, avant de se rendre compte que le duo d’animaux était bel et bien réel.

« Mais qu’est-ce que… Bordel de merde ! Mais qu’est-ce que vous foutez là, vous deux ?
- Hééé ! Ca serait pas Banane Flambée et Bill, ça ? » s’interrogea Sigrid.
« Qui ça ? » s’étonna Talion.
« Ben vous savez ! Les animaux de compagnie des Mages de Fer !
- Oh, c’est vrai ! Ils doivent sûrement chercher leur maître. »

Le singe posa ses mains sur la table, il était visiblement interrogatif. Il poussa quelques cris en regardant la tablée.

« Heu… Tu cherches ton maître ?
- Tu veux une banane ? » demanda Sigrid.
« Mais non, voyons, ce n’est probablement pas ça ! » rouspéta Talion.
« Ben quoi ? Une saucisse, alors ? »

Visiblement excédé par le peu de réaction de la part de ces êtres soit-disant plus évolués que lui, Banane Flambée se jeta par dessus Fenyx pour aller se poser sur la banquette où se trouvait auparavant Tyr et ce mit à pousser des cris plus forts et plus pressants. Il tira la manche de Talion et montra la fenêtre du doigt.

« Quoi ? Je ne comprends pas ! » se défendit Talion.

Non contente de cette situation, et probablement plus perspicace en la matière que son maître, Ninian toqua quelques coups de bec sur le crâne de Talion et croassa frénétiquement en battant des ailes.

« Mais… Quoi ? Mais poupette, qu’est-ce que tu fais ? »

Elle continua de battre des ailes et de croasser à s’en égosiller. Alertée par tout ce tapage, Elfried s’approcha de la table et regarda Talion avec étonnement.

« Tout ce passe comme vous voulez ? » demanda-t-elle.
« Désolé pour le désordre, Elfried. On dirait que ce sont les compagnons de Chono, mais il n’est pas revenu, et Tyr non plus d’ailleurs. Je crois qu’il se passe quelque chose d’alarmant. Est-ce que je pourrais te régler plus tard ?
- Pas de problème, Talion, tu es l’un de nos clients les plus fidèles, je mets tout ça sur ta note, on te fait confiance pour venir payer ça plus tard ! » dit-elle avec un grand sourire.
« Merci Elfried ! Sigrid, Fenyx ! On y va !
- Quoi ? Mais… Oh bah non ! Vous avez vu tout ce qui reste sur la table, chef ? On peut pas laisser perdre ça ! » s’offusqua Sigrid.
« C’est pas le moment, Sigrid !
- Ah… Fait chier… » soupira Fenyx. « Je commençai à bien m’amuser, moi ! »

Talion soupira et il faillit laisser tomber avant de se rappeler que Fenyx était quelque part, sous sa garde, en quelque sorte. En revanche, Sigrid avait tout le loisir de rester là, à finir son repas.

« Bon… Ok, Sigrid ! Vous pouvez restez là, mais Fenyx vient avec moi ! J’ai pas très envie que Cassandre vous trouve là sans surveillance si cela devait arriver, bien que cela m’étonnerait. »

Lorsque Talion prononça le nom de Cassandre, Banane Flambée se mit à hurler et à faire des « Hou hou hou !! » énergiques. L’inspecteur plissa un sourcil et fixa le primate avant de répéter le prénom de Cassandre, ce qui provoqua la même réaction.

« Oh, bordel de merde ! Je crois que je viens de comprendre ! »

Talion attrapa Fenyx par le poignet et l’emmena en direction des latrines, ce qui, soit dit en passant, parut le plus suspect au monde. Le singe, quant à lui, suivit Talion en poussant des « Hou hou hou ! » enthousiastes, laissant derrière lui le raton-laveur et Sigrid, en train de se morfaler ce qui restait de nourriture sur la table. Le soldat n’en sembla d’ailleurs pas surprise et laissa l’animal l’accompagner dans son repas, au grand damne de Elfried qui n’aimait pas trop ce genre de spectacle.

« Personne ? » s’étonna Talion en arrivant dans les latrines. « Mais où sont-ils passés ?
- Par la fenêtre ? » proposa Fenyx qui pointa du doigt la dite fenêtre qui était grande ouverte.
« Ah… oui… Bien vu ! »

Banane Flambée s’élança sans plus de cérémonie en poussant des cris d’allégresse, probablement avait-il compris qu’il retrouverait son maître ne passant par cette ouverture. Talion, qui n’avait clairement pas envie de faire trop d’effort pour passer par la fenêtre, usa des dons d’Albericht pour se fondre dans les ombres et emmena Fenyx avec lui dans les ténèbres pour se glisser dans l’ouverture et arriver de l’autre côté.

« Ouaaaaah !! Prévenez avant de faire ce genre de trucs, bordel !! J’ai cru que j’allais mourir dans votre truc, là ! » s’écria Fenyx.
« Pas le temps ! Si j’ai bien compris le singe, il se pourrait que Cassandre ait changé d’avis et se dirige par ici. Et je n’ai pas vraiment envie de la voir débarquer alors que cette andouille de Sigrid vous a fait boire de l’alcool.
- Ouais, ‘fin vous l’en avez pas empêché non plus ! » fit remarquer la jeune élémentaire.

Talion lui jeta un regard froid, le genre de regard qui veut dire : « Toi, si tu l’ouvres encore, je te bute ! ». Quelque peu intimidée par ce sinistre personnage, Fenyx préféra ne rien ajouter et suivit le mouvement. Ils gagnèrent le toit sur lequel se trouvait Chono et Tyr qui semblaient tranquilles.

« Ah ! Ben ça va ! Faut pas se gêner ! On vous dérange, peut-être ? » demanda ironiquement Talion. « Je te rappelle que tu es sous ma surveillance, Tyr, tu aurais pu me prévenir avant de te réfugier ici. Bon ! Faut pas traîner ! Si j’ai bien compris ton chimpanzé, Chono, Cassandre va sans doute débarquer ici sous peu ! J’aimerai bien l’esquiver si possible ! Je propose qu’on aille voir ailleurs, du coup ! »

Je regarde le sac avec curiosité puis le prends pour regarder son contenant. J’observe en touchant le travail d’Arakar et le soin qu’il a apporté à ces pièces uniques. Il s’en est passé des choses depuis, c’est dommage que je n’ai pas été présent lors de son évolution. Bon, c’est vrai que c’était mal parti pour qu’on s’entende là-bas. Il est devenu précautionneux, laissant même un parchemin comme mentionné par Chono. Grâce à ces armes je vais pouvoir partir à la recherche de Rebecca. Je sais où elle se trouve, qui elle est dans ce monde, je vais pouvoir la ramener à la Citadelle avec Halsim et… « N'ai pas de grand espoir en la revoyant. Aurore à supplanté Rebecca dans son âme. Papi a du mal à s'y faire. » Hum… Faut que je vois ça par moi-même. Oh ? On va nous rejoindre, je ferais mieux de remettre les armes dans la sac. Ah, ça va, c’est Talion et Fenyx. Et un singe ? Ah c’est vrai, c’est celui de Chono. Ce dernier semble converser avec son maître avec beaucoup d’agitation.

-  Ah ! Ben ça va ! Faut pas se gêner ! On vous dérange, peut-être ? » demanda ironiquement Talion. Je te rappelle que tu es sous ma surveillance, Tyr, tu aurais pu me prévenir avant de te réfugier ici. Bon ! Faut pas traîner ! Si j’ai bien compris ton chimpanzé, Chono, Cassandre va sans doute débarquer ici sous peu ! J’aimerai bien l’esquiver si possible ! Je propose qu’on aille voir ailleurs, du coup !

- La sorcière des glaces ? Oh ça va… On peut gérer. Réplique Chono avec un air désabusé.

D’un coup le petit macaque s’exprime à Chono avec panique. Soudain, Chono se lève avec un visage grave. Qu’a donc pu dire le singe pour qu’il fasse cette tronche ?

- Il y a… Deux sorcières. Et la pire de toutes. On va devoir filer à la Midlandaise.

Hein ? Tout à coup, mes deux compères s’empressent se descendre du toit et commence à se la jouer discret en regardant un peu partout et se cachant de l’entrée du restaurant. Je prends le sac sur mon dos puis les rejoint. Descendre du toit en sautant n’était pas la meilleure de mes idées, cela me fait un relent gastrique dont je dois beaucoup me retenir pour ne pas le dégobiller. On passe par la petite impasse derrière le restaurant puis nous marchons à pas pressés vers une autre destination.

- Faut retrouver Halsim. Leur dis-je. On va revoir Rebecca.

- Cela m’étonnerait Tyr ! Me signal Talion. Je ne peux pas vous laisser quitter la Citadelle sans le consentement de Cassandre. Cela me contrarie pour vous mais c’est comme ça !

- Hum… Et m’accompagner ?

- Allons Tyr, on ne peut pas faire comme la dernière fois.

Je soupir.

- Hâte d’être libre.

- La dernière fois ? Demande Fenyx.

Nous marchons ainsi dans des ruelles tous les quatre en faisant mine de rien. Je ne sais pas trop s’ils ont une idée en tête de lieu tranquille sans être embêté par les « deux sorcières » qui sont à notre recherche. La deuxième je me demande bien qui est-ce pour faire frissonner Chono.

J'ignore si qui ce soit de notre peu sobre compagnie sait où ils va alors que nous marchons dans les rues en feignants d'être détendu. IL est plus probable que nous ayons 'l'air de ce qu'ont es, ivre.
Mais la mot de Tyr me fais hérissé les poils sur ma nuques alors que des flammes de mécontentements s'échappent de mon nez comme un dragon en colère.

"Comment ça "hâte d'être libre?" Si la garce te retient contre ton gré, je vais te sortir de cet endroit pourri moi même et je reviendrait lui cuir les fesses!" Je rugit avec un grognement. "Venez, nous allons à Nogoon! Toi aussi l'élémentaire!"

Je marche avec une détermination féroce. Comment ose t'elle ôté sa liberté de rejoindre ses proches à mon ami! Je pari que c'est pire encore quand elle pense que le grand barbu la surveille pas et quelle a du manquer de respect à notre ami! RAH! passons, pour le moment, rejoignons la Citadelle. Il n'est pas utile de se préoccuper des passant, ayant prit la tête et le torse gonflé comme un loup en colère, les citadins s'écartent bien vite quand ma masse approche trop près. Banane Flambé lui pousse des cris d'excitation en tapant ses grandes mains sur le sol ou les tonneaux et autres caisses qu'il croise.

Mais qui de mieux pour éteindre une si grosse rancoeur que le regard serein et aimant de la plus belle femme venu des mers. Nous émergions d'un tournant et avons alors croisé soudainement une petite famille atypique. Saphira nous offrit un sourire qui, j'en était sur, faisait même fondre ce sacré Talion. Elle s'approcha de nous et surtout, avec un regard de surprise et un sourire attendrit, posa sa main sur la joue de Tyr.

"Il ne te manque plus qu'un chapeau et une veste verte." Taquina t'elle l'élémentaire de terre. "Je suis heureuse de te savoir en bonne santé. Les Dorcas Cornwall et les Boisdefer doivent toujours être proche. Où filez vous donc ainsi ?"

Derrière Saphira, Banane Flambé rejoignit sous les yeux des passants un petit trio d'enfant. Le fils d'Arakar, la fille de maitre Grégoire et Saphira et même ce bon vieux Calon et son furet géant! Le singe avait décider de câliner Brioche malgré que celui ci tentait de s'échapper à cela en relevant son corps de grandes nouille.

"Je suis quasiment sûr qu'ont est sur le point de déserter et qu'ont essais d'échapper à notre formatrice et une sorcière de la guilde de Chono." DIt Fenyx en admirant encore la femme aqualan.

"Oh! J'imagine que tu parle d'Atlan, oui Chono, elle va te souffler dans les oreilles pour avoir filer sans prévenir. Mais bon, tu est comme ça, Grégoire t'a bien trop servi d'exemple" Ricane Saphira mi amusé mi désabusé. "Et pour votre formatrice, elle est dans notre dos et elle vous à vu. Je sens sa colère d'ici...ET surement que tu a dit à Tyr pour Aurore."

Elle tourne la tête, puis nous regarde à nouveau en souriant.

"Grégoire à sûrement déteint sur moi aussi j'imagine. Prenez les petits et filez en passant par le quartier des artisans. Je vais faire diversions... Oh et cela devrait vous aider!" Dit elle en nous faisant un clin d'oeil avant de poser son index sur nos nez, dissipant tout effet d'alcool ou de surcharge alimentaire.

"Ouai une aventure!" S'exclama le fils d'Arakar.

Saphira nous prend alors Tyr, Fenyx Talion et moi dans ses bras et et sautille au milieu de la foule de passant qui allait et venait. Et alors qu'une harpe faites d'eaux se matérialisait comme venu d'un rêve dans ses mains, sa voix s'éleva alors. ET tout les passants s'agglutinèrent autours d'elle, bouchant la rue. C'était un chant d'amour doux et entrainant sur une femme élevant son enfant seul aidé d'un homme qui cachait son amour pour elle par respect. La foule fut bientot t'elle que nous ne pouvions plus voir qu'un béret blanc frémissant de colère au loin.

"Cheh!" Je lâchais. "Alors, vous aimez les aventures! Oh c ava en être une belle hahaha!"



Oui bien sûr, un furet géant nommé Brioche, un gamin elfe traumatisé, une petite humaine qui a des pouvoir inconnu et nous admire autant que le petit élémentaire de feu bien trop enjoué de filé à travers la ville tirer par un singe tapant des mains d'amusement... Oh, je vous ai parlé de l'ex inquisiteur un brin peigne sec, de l'ancien assassin à l'histoire familiale tragique réincarné et de l'élémentaire de feu qui à un crush su rle dernier?

Cela commençait à faire un peu trop pour Talion. Certes, son esprit était possédé par la folie, de manière générale, et malgré son côté sombre, il cachait une facette un peu plus originale et amusante. Cependant, toute cette histoire allait trop loin, et la fuite était une option qu’il commençait à croire inutile et superflue. Tôt ou tard, Cassandre finirait bien par les retrouver, et il aurait encore plus d’ennui s’ils continuaient ainsi.

« Bon, ça suffit ! Fuir avec vous, c’était marrant, mais là, impliquer des enfants et une femme d’âge mur ça commence à faire beaucoup ! La récréation est terminée ! » déclara-t-il soudainement.

Chono fronça les sourcils et regarda Talion moitié amusé, moitié agacé, comme s’il ne savait pas si Talion était en train de plaisanter ou non.

« Quoi ? Allons, Talion, qu’est-ce qui te prend ?
- On ne peut pas continuer comme ça ! Peut-être que ça vous amuse, mais moi, je commence à être fatigué de tout ça ! Ça ne m’amuse plus.
- Quoi ? Sérieux ? Tu te dégonfles ? » demanda Fényx en le jugeant très fortement.
« Non, je prend simplement mes responsabilités au sérieux.
- Dixit l’ancien inquisiteur aux méthodes douteuses… » continua-t-elle de railler.
« Très marrant ! » commenta Talion qui en pensait tout le contraire. « J’aurai pris cette remarque un peu plus au sérieux si elle ne venait pas d’une ado pyromane aux tendances anarchistes !
- Allez ! On n’a pas le temps, là ! » les interrompit Chono. « Si on traîne, les deux harpies vont nous tomber dessus ! Une fois au Nogoon, on sera tranquille.
- Cela n’est pas aussi simple… » fit remarquer Talion. « En plus, Atlan va finir par revenir au Nogoon, dans tous les cas. Tu comptes lui échapper comment à ce moment là ?
- Et bien… » commença Chono en se grattant la tête.
« C’est bien ce que je pensais ! » soupira l’inspecteur.
« Moi, j’ai une idée ! » déclara une voix que personne ne reconnut comme faisant parti de l’équipe.

Pourtant, cette voix leur était familière, tout le monde parmi eux, hormis les enfants, évidemment, l’avait déjà entendu au moins une fois. Elle sonnait comme un doux vent des plaines chaudes de Laguria, avec son accent chantant, épicé et suave. Tout le monde écarquilla les yeux lorsque Osvaldo, l’un des Gardiens de l’Ordre, se retrouva face à eux, un petit sourire au coin des lèvres, et les yeux pétillants d’amusement.

« Osvaldo ? » s’étonna Talion. « Mais…
- Surprise ! » déclara le gardien avec amusement. « Saphira vous a peut-être fait gagner du temps, mais je vais m’assurer qu’Atlan et Cassandre soient hors course pour un temps.
- Mais… pourquoi vous faites ça ? » demanda l’inspecteur.
« Parce que ça m’amuse ! Et aussi parce que j’ai parié contre Deva que Tyr n’aurait aucune sanction supplémentaire d’ici la fin de la semaine.
- Vous me… Sourd-veillez ? » demanda Tyr, méfiant.
« Te surveiller ? » s’offusqua Osvaldo. « Non ! Disons que je me sens l’âme d’un grand frère. C’est aussi ça, être un Gardien de l’Ordre. Pas tout le monde partage ma vision de la chose, hélas. Disons que je suis le grand frère espiègle, qui aime bien faire des farces et aider ses autres petits frères plaisantins ! » dit-il en faisant un clin d’œil à Tyr.

Il sortit de sa poche un parchemin couvert de rune et esquissa un large sourire espiègle. La malice se lisait autant sur ses lèvres que dans ses yeux. Osvaldo était un sacré gros malin et il ne mentait pas quand il disait qu’il aimait faire des farces, il en était même le grand spécialiste, c’est ainsi qu’il résolvait la plupart des conflits. Son air charmeur, son amabilité, et sa tchatche faisait le reste pour se faire pardonner de ceux qui en avaient subi les effets. Il était tellement apprécié que peu lui en voulait vraiment après la plaisanterie passée.

« Regardez bien et admirez !! »

Un éclair parcourut le parchemin et le bras du gardien. Il brandit la feuille avant de la plaquer au sol. Des éclairs jaillirent dans tous les sens et il y eut un immense flash de lumière dans tout le périmètre. Lorsque Talion et les autres, rouvrirent les yeux, ils en restèrent pantois. Sur tous les toits, dans les rues, de tous les côtés, il y avait des centaines et des centaines de chats.

« Mais qu’est-ce que… » commença Talion.
« Et maintenant admirez ! Mes petits chatons ! Il est l’heure d’aller se frotter aux jambes de Cassandre et Atlan ! Dispersion NINCHAT !!! » déclara Osvaldo qui brandit brusquement le bras.

Les chats s’enfuirent en courant dans tous les sens et il y eut, de tous côtés, des feulements, des grognements de chats, et des miaulements terribles. Ils partirent en direction des deux femmes susnommées, dans l’espoir évident d’en tirer le plus de câlins. Malgré l’efficacité du sort, il fut quand même quelques matous qui restèrent là, sans avoir la moindre intention de bouger, ou d’obéir aux ordres. D’autres encore, se frottèrent aux jambes de Talion qui était en train de gagater sur les chats.

« Gentils petits minous ! Oh oui ! Vous êtes adorables !
- Putain, ça y est… Il a cassé notre inspecteur. » déclara Fényx qui regardait Talion avec dépit. « Hé ! Talion ! Arrêtes de gatouzer sur les chats ! Faut qu’on file au Nogoon !
- Oui, ne vous inquiétez pas ! Je vous rattrape !
- Oh… Mais c’est pas vrai ! » soupira l’élémentaire de feu.

Osvaldo se contenta de rire à gorge déployée, pleinement satisfait du résultat. Il y avait de quoi rire en même temps. Il était aussi en train de s’imaginer la tête que ferait Cassandre quant elle serait submergée de chats voulant lui faire des câlins. Sûr qu’elle serait folle de rage.

« Ne vous inquiétez pas ! J’irai m’expliquer avec Cassandre. » déclara Osvaldo. « Je sais comment lui parler ! Elle oubliera très vite toute cette histoire ! »

Les gardiens ont l’air vraiment balèzes mais on dirait que celui-ci n’a pas perdu son côté Arc- euh Midgardien. Je le ressens émaner de lui quelque chose de puissant mais non hostile. Et puis surprendre tout un groupe en apparaissant de nul part c’est plutôt impressionnant. Je me demande comment sont les autres gardiens. En tout cas, ils font de drôles de paris… Celui-ci veut s’assurer de le gagner. Mes états de faits remontent donc jusqu’à leur oreilles ? On dirait bien. Soudain, il sort un bout de papier ensorcelé et le plaque au sol. Je reste à bonne distance, on sait jamais si c’est un truc qui pète dans tous les sens. Puis, des chats. Un vingtaine ou plutôt une cinquantaine et peut-être même plus ! Il a fait apparaître des chats partout ! Pourquoi ?! Les chats filent presque tous en direction opposé où nous courrons. Le gardien Osvaldo veut utiliser des chats pour ralentir Cassandre ? C’est… Hum… Une technique non violente c’est sûr. Et donc en suivant Talion et surtout Chono je vais avoir des problèmes ? Pourquoi ? Parce que Cassandre ne peut pas nous rejoindre ? Pourtant elle a confié la surveillance à Talion. Les Midgardiens sont bizarres. Talion semble ne pas suivre Chono et les autres pour se focaliser sur les chats qui viennent à lui. C’est étonnant, les animaux n’ont pas trop de méfiance à son encontre. Il ne les repousse pas. Là, c’est même le contraire il les papouille niaisement. Je sens que l’on frotte à ma jambe aussi, je pose mes yeux sur un gros chat noir avec un balafre visible sur sa gueule. Il a un air de vilain caïd celui-ci. Il miaule dans un bruit grave et roque. Ses pupilles en fente me fixent et sa grosse paluche tapote ma jambe, comme pour me dire : « Hé ! J’veux aussi de l’attention ! » Ses yeux orange et dur semble me juger très fort. Je me penche et le chope avant qu’il ne pense à se barrer. Je le mets devant-moi dans un combat de regard.

- T’es bien costaud pour un chat. Lui fais-je, bien que se soit en Arcaëllien mais qu’importe, il ne comprendrait pas non plus le Midgardien.

Il ne bouge pas, me fixe toujours avec insistance. Pour un gros chat des rues il se laisse plutôt faire.

- Gros minet. Fais-je en approchant ma tête.

Soudain il me met un coup de patte comme on prendrait un claque. Il est rapide pour un chat ! Il réussit à se sortir de mon emprise et me grimpe aux épaules avant de foutre sa petite queue à l’oreille. Il s’agrippe à ma cape et va carrément dans ma capuche ! Il est trop gros ça me serre !

- Sort de là ! Lui criais-je avant que l’on me presse pour décamper.

- Vite au Nogoon monsieur Tyr ! Déclare l’un des enfants qui me tire par la cape.

Monsieur Tyr ? Je soupir puis regarde Osvaldo pour lui poser une question.

- Les chats disparaissent après ?

Il semble bien étonné de ma question et ricane, se foutant un peu de ma tronche.

- Et bien non Tyr, se sont de vrais chats. Alors ton petit squatteur ne va pas disparaître.

- Aïe !

Ce con de chat m’a mordu l’oreille ! Raaaah si tu n’étais pas un foutu chat je t’aurais balancé un coup de pied dans la face ! En plus je me fais à moitié étranglé par le chat et le petit qui me tire la cape ! Oui ! Je vais bouger ! Raaah !

Nous courrons tous jusqu’au Nogoon se situant à l’entrée de la Citadelle. On avait dévalé les escaliers à toute vitesse jusqu’en-bas puis les gardes nous regarde, se demandant bien ce qu’on fiche à filer droit vers l’immense structure qu’est le QG de Chono. Une fois assuré que tous le monde soit bien rentré notre hôte ferme la porte et nous nous retrouvons dans un vaste salle que j’aurai trouvé plus petite vu d’extérieur. Le gros chat est toujours perché sur moi mais le petit m’a lâché, content d’être rentré. Raah ça commence à faire lourd le chat plus le sac avec les armes ! Quand est-ce qu’il va descendre ?

- Chono ! Si… Raah… ! Si Saphira est là alors il y a Grégoire ? Lui demandais-je en Midgardien avec difficulté à cause du chat qui bouge en grognant.

Alos que j'allais répondre à notre bon ami Tyr, après mettre assuré que le nombre de gamins était bien le bon et qu'un coups d'oeil vers un coin de la grande salle m'est appris que Talion était actuellement centre d'attention de deux chats, un phoque, un corgi et de brioche... Une voix amusé répondit à ma place.

"Et où veut tu que je sois sinon? haha!" lançait le vieux mentor en attrapant le chat aux allures de guerriers par le col et le posant au sol avec un morceau de viande séché.

Grégoire:

"Papa!" S'exclama alors la jeune Anna'Aëlle en sautant dans les bras de son père. "Ont vécu une aventure papa! Avec Calon et Oromis!"

"Oh vraiment? Calon?" Demanda le père

Le susdésigné semblait éminement impressionné apr cet élémentaire au nom légendaire dont la guilde et sa fille même avait tant aprler.

"Oui! C'est lui!" Dit la jeune fille en désignant l'elfe pétrifié. "Il a un furet géant! Il s'appel Brioche. ET ont a du échapper à la méchante cheffe de tonton Dewey! Et même que maman nous a aidé et que Chono à porté le monsieur au chat sur son épaule alors qu'ont courraient dans les rues!" L'enfant parlait presque trop vite, et elle semblait émerveillé d'avoir enfin une aventure à raconter.

"C'est une sacré aventure oui!" répliqua le père après un rire. "Eh bien éloignons nous de la méchante cheffe de tonton "Tyr". La plage n'est pas loin, nous n'auront qu'a laissé Nogoon nous déposé en flottant. "Dit le père en corrigeant subtilement sa fille sur le nom de Tyr.

"Oui! Tonton Tyr!" Corrigea la jeune fille.

Je souriais sous mon épaisse barbe charbon avant de demander dans ma langue maternelle à Nogoon de nous amener près de la plage.

"Bidniig dalain ereg rüü avaach, naiz mini."

Et notre amie de vert et de gris s'éleva, une légère mélodie résonnant de joie de pouvoir enfin bouger. ET nous avons juste dépassé les rambarde de l'énorme plateforme où nous étions amarré depuis des semaines, et Nogoon se contenta de plâner gaiement vers la bandes dorée de sable en contrebas au delà de la cité, à peine quelques minutes à pieds des portes.

Nogoon se posa en douceur et ses racines s'enfouir dans le sable. La porte poster vers la mer inétrieur de Midgard. Nous laissant sortir avec gentillesse, surtout quelle semblait avoir bien sentis les armes de Tyr et elle n'était pas spécialement d'accord pour qu'il les essaient en son sein.

Nous voilà donc assis dans le sable, j'ai trouvé du bois avec Fenyx et nous allumons un feu, des jus de fruits son sortie et un peu de jambon sec alors que Sol commence peu à peu à laisser à Mani le ciel.
Loukoum est partit dans l'eau, revenant à intervalle régulier quémander papouille et morceau de nourriture à Talion en s'allongeant sur le dos et tapant son ventre rond. Oromis et Anna'Aëlle entraine Calon vers la mer pour qu'il s'y baigne les pieds. Et brioche les suis, mais reculant en arquant son long corps avec précipitation à chaque fois que les vagues viennent touché ses petites pattes.

"Bien, les choses se sont calmé maintenant." Je soupire en prenant une rasade de bière dans une bouteille en verre. Ca ne compte pas comme de l'alcool.

"Tu va te faire roussir les oreilles par Atlan tu sait." Ricane le vieux mentor.

"Oui, mais ce soir, je montre déjà mon art et celui de maitre Arakar à Tyr! Après tu pourra parler dans ta langue avec lui tant que tu veut et moi j'embêterais talion, et surement fenyx qui a eu le malheur de nous suivre." Je riait en me levant.

Je fais signe à Tyr de se lever et alors que l'assemblé nous observe, je lui fait la présentation des armes qu'il expose au sol, déroulant le grand sac de cuir.

""Fonaar Fus Toor", une lance d'acier. Nous avons choisis les formes des lances du vigrid, j'ai personnellement gravé chaque rune de son enchantement. Tu doit laisser au moins la pointe dans un feu après avoir utiliser l'enchantement. Mais l'enchantement permet de lancer l'arme avec la puissance d'un rhinocéros à pleine charge. Ont a réussi à percé deux armures basique au derniers essais." Je lui exposais avant de désigner la hache à la lame qui semblait orangé sur le tranchant. ""Tuz Yolos Lah", la forme vient des armes d'un ancien texte sur des aventuriers arrivé à Atlantis et disant venir d'un lointain continent. Les runes sur la lame brûle la magie. Sur des esprits peu courant ou des créatures composé d'énergie magique ,cela offre un avantage. C'est comme les passer à l'acide... ET enfin, "Tuz Vaal Wundun", nous avions encore du minerai de maitre Arakar, alors nous avons forgé des lames de lancé. Maitre Arakar à gravé les runes, ce n'est pas un élément que je maitrise. Mais une fois lancé, elle reviennent à leurs baudrier en passant par le plan de l'air. Cela implique que si elle finissent dan sl'eau, tu l'a dans l'os. Alors? Vas y, prend les en mains et fais quelque smouvements." Je l'encourageais.

L’ambiance était à présent à la détente. Si Talion s’était montré tendu et sévère quelques heures auparavant, il n’en était à présent plus rien. L’inspecteur était à présent comme un grand gamin, jouant avec tous les animaux de compagnie qui l’entouraient. On avait peine à croire que ce goth était le sombre personnage qui avait été autrefois inquisiteur et qui usait de moyens retors et cruels pour arriver à ses fins. Calon avait même été sidéré de le voir faire un gros câlin à Brioche, le furet géant.

« Ben ça alors ! On a du mal à vous reconnaître, Talion. J’pensais pas que vous seriez comme ça ! » lui fit remarquer le jeune elfe.
« Je suis plus à l’aise avec les animaux qu’avec les midgardiens. J’ai un moins lourd passif avec eux.
- Vraiment ? Qu’est-ce qui vous est arrivé pour que vous soyez comme ça ?
- Ça, Calon, c’est mon petit bagage personnel. Je ne t’en dirais pas plus… Il y a des choses dont il vaut mieux ne pas parler.
- D’accord… » répondit le jeune homme, dubitatif.

C’est à ce moment que Loukoum choisit de signaler sa présence par des petits cris. Talion se tourna vers lui et commença à le cajoler sur le ventre.

« Mais oui, mon gros ! Je ne t’ai pas oublié !! Ça c’est une jolie bedaine, ça ! »

Alors que Chono exposait ses armes à Tyr, pendant ce temps là, Fenyx faisait danser les flammes du feu de camps, produisant des magnifiques formes avec. Elle les animait parfois de telle sorte qu’elle pouvait sculpter des animaux. Elle produisit par exemple un cheval qui se mit à galoper et à laisser des petites traces de brûlé derrière lui. Les enfants s’étaient arrêté un instant de jouer dans l’eau pour admirer ce spectacle de feu et de lumière, sous l’œil attentif de Grégoire qui veillait à ce qu’ils ne s’approchent pas trop des flammes.

« Ouaaah ! Moi je veux un papaillon ! » s’écria Anna’Aëlle.
« Un papillon, hein ? Ok ! J’te fais ça ! » s’enthousiasma Fenyx en faisant se transformer le cheval de feu en un magnifique papillon qui s’envola et laissa derrière lui des ligne incandescente.
« Ouaaaaaaaaaaah !!!
- Et surprise, y en a plusieurs, maintenant ! »

Fenyx fit exploser son papillon qui se divisa en plusieurs petits papillons de feu. Les enfants applaudir avec Grégoire et Talion qui ne pouvait que s’incliner devant une telle démonstration. Il concéda d’ailleurs quelques compliments à son égard.


Au milieu de la rue, deux énormes boules de chair, et de gras, roulaient à terre, les ventres bien tendus. Sigrid et Bill s’étaient goinfrés jusqu’à n’en plus pouvoir et se traînaient péniblement vers l’aéro-quai auquel le Nogoon devait être amarré. Ce qu’ils ignoraient tous deux, c’est qu’il était à présent parti et baigné auprès des plages de la grande île qui abritait le Quartier Général de l’Ordre.

« J’ai trop bouffé… Aaaah… J’arrive pas à marcher…
- Criiiic quiquiqui ! » roucoula le raton-laveur à ses côtés.
« Ouais… Chuis d’accord avec toi ! Ça valait quand même le coup ! BURP ! »
« Ah ! Vous voilà ! » s’écria une voix derrière Sigrid.

La jeune féra se retourna et se retrouva nez à nez avec une sorcière qui lui disait bien quelque chose. Elle mit un moment avant de la remettre. C’était la peste de sorcière qui accompagnait la bande à Chono. Comment s’appelait-elle déjà ? Atlas ? Atlantis ? Altamira ? Hum… Ah, oui, Atlan.

« Ah ! C’est vous, Atlan !
- Ah… Oui… La soldate simplette qui a eu le culot de toucher la porte de ma chambre… En compagnie de Bill, en plus. Où se trouve Chono ?
- Beuh… J’en sais rien moi ! Il est probablement avec Talion ! »

Atlan soupira et se pinça l’arrête du nez avec agacement. De tous les membres de la brigade de Talion, et de la petite bande qui l’avait accompagné, elle était tombé sur la plus simplette et la plus neuneu.

« Je rêve ! Et vous allez me dire aussi que vous n’avez aucune idée d’où est parti votre chef ?
- Non… J’ai tout mangé avec Bill, du coup ils nous ont pas attendu. BURP !
- Oh… Pitié ! Un peu de retenu ! Et on dit que c’est moi, la sauvage…
- Ben moi aussi, on dit que je suis une sauvage ! Je suis originaire de Vigrid, donc…
- Tout s’explique ! Je comprend mieux le niveau désastreux de vos interactions sociales. »

Sigrid sembla ne pas comprendre ce que venait de baragouiner Atlan et fronça les sourcils avec une tête d’ahuri. Cependant, elle n’était pas tout à fait idiote et sentait que la sorcière n’était pas tout à fait aimable avec elle. Bill, quant à lui, s’était juché sur l’épaule de la soldate et faisait le dos rond, méfiant envers la magicienne.

« Hééé ! Je sais pas c’que ça veut dire, mais j’aime pas trop votre ton, ma p’tite dame ! Alors on se calme, ok ?
- Allons bon… Est-ce qu’au moins vous pourriez me servir à quelque chose et m’aider à retrouver cet idiot de Chono ? » pesta Atlan.
« J’aimerai bien, mais j’ai aucune idée d’où il est ! Du coup j’étais en train d’aller au Nogoon pour raccompagner mon pote, Bill.
- Votre… pote ? Oui… remarque… Vous êtes au même niveau, tous les deux… » ironisa la magicienne.
« Hein ? » s’étonna Sigrid.

Atlan s’arrêta un instant et tendit l’oreille comme si elle avait entendu quelque chose.

« Vous… Vous avez entendu ? » demanda-t-elle à Sigrid.
« Entendu quoi ? » s’étonna cette dernière.

Soudain, Sigrid le perçut, tout comme Bill qui comprit bien avant les autres et détala comme un lapin en poussant des couinements de terreur. Atlan et la soldate le regardèrent avec étonnement avant d’entendre très distinctement un miaulement, puis un autre, et encore un autre, puis une multitude de grognements de chats et de feulement. Avant même qu’elles ne comprennent, Sigrid et Atlan se retrouvèrent encerclées… par une armée de chats ninjas.

« Mais… Quoi ? Bon sang, qu’est-ce que c’est que ça ?
- Ouaaaaaaaah !!! Des chats !! Des chats partout !!! » s’écria Sigrid.
« Qu’est-ce que… Non ! Arrêtez ! Ne venez pas vous coller dans mes pattes ! » grogna Atlan.
« Des chachats partout !!! » hallucina Sigrid avec un air ahuri.

Je regarde avec grand intérêt les armes forgées pour moi. Chono m’en fait la présentation et a même graver leur noms sur leurs fourreaux d’un cuir d’une incroyable qualité. Je mis la cartouchière de Tuz Vaal Wundun qui semble être bien étudier pour se laisser porter sans restreindre le moindre mouvement. Je regarde de plus près les lames avec admiration, je n’avais jamais eu de métal aussi travaillé entre mes mains. Peut-être… Peut-être Gwyar était-elle aussi majestueuse ? C’était vraiment très rare les armes forgées et magiques dans notre monde, cela était des trésors difficilement à portée de mains et aucun forgerons pouvait en fabriquer. Ces armes d’un temps mythique se révélaient seulement à une personne choisie.

Après, je suis conscients que, d’après ce que Chono me dit, ce métal est rare et précieux. Mais que malgré tout il a pu et voulu les forger pour moi. J’espère me montrer digne de les brandir, c’est un sacré cadeau. Je teste alors la lame qui vient « perforer » le papillon de feu de Fenyx avant de revenir à moi. C’est incroyable que cela marche, je ne sais pas comment mais la lame revient vraiment. Fenyx se tourne vers moi avec un « Hé ! » de protestation.

- J’ai besoin de toi et de ton feu pour tester ça. Lui dis-je en tenant la hache.

La fameuse hache à une main est ni trop légère ni trop lourde, on sent le poids de la lame mais elle est parfaitement équilibrée des deux côtés et impeccablement bien taillée. Je regarde un peu plus longuement sa lame alors que Fenyx fait un petit « Herm, herm » pour que je me dépêche. Je la regarde puis lui fais un signe de la tête que c’était bon. Elle lança une simple boule de feu que la lame arrêta et même, fit disparaître par son contacte. C’est donc très pratique contre pas mal de sorts magiques. Fenyx ne voulant pas rester sur un échec, essaie différentes formes et intensités de son feu que la hache tanche sec semble retirer tout lien d’un résultat magique. Je lui fais signe de la main de s’arrêter car il reste une arme que je n’ai pas encore testé : la lance.

J’ai l’habitude des combats à la lance, que se soit contre une autre lance, une épée ou bien une hache. Ma grande spécialité est d’ailleurs son lancé mais je n’ai pas envie de perforer Fenyx, je ne lui ferais donc pas cet essai. Je me souviens encore jeter la lance de fortune sur l’un de mes adversaires archers puis user de mes deux petits sabres sur deux autres gêneurs aux corps à corps et enfin reprendre la lance pour m’attaquer au balèze à la fin qui animait la scène de son rire gras et suffisant. Là, c’était une autre gymnastique car je ne possède plus de sabres à courtes portées mais une hache et des lames. Cette nouvelle dynamique promet d’être intéressante. Pour le moment, testons la maniabilité de Fonaar Fus Toor et voyons si je n’ai pas trop perdu. Après tout, cela faisait longtemps que je n’avais pas eu de lance entre mes mains. Je me suis habitué à l’épée et mes entraînements à la hache ne datent pas trop non plus. Il est vrai que, comparé à la lance, pour ces deux autres types d’armes j’ai eu de véritables professeurs. Mon maniement de la lance est bien moins conventionnelle.

Je me mets en position d’attaque face à Fenyx qui se demande bien si elle doit juste rester immobile ou bien s’il s’agit d’un véritable combat et dans ce cas-là, si elle use bel et bien de son feu contre moi.

- Défend-toi, je veux juste voir si j’ai pas perdu.

- Tu ne veux pas juste donner des coups comme ça dans les airs ? Je ne te vois jamais t’entraîner… Sauf peut-être une fois sur un sac de frappe… .

- Je comprends pas pourquoi vous faites ça. J’ai jamais apprit sur du vide. Mes entraînements Et-… Êtes… Euh… Été ? Étaient ! Ils étaient toujours contres différents adversaires. Parfois j’ai entraînement avec professeurs, mais là non. La lance, arme de euh… Prédominance dans les arènes.

Ainsi, sans demander si ma grammaire était bonne, je m’élance et attaque Fenyx qui ne t’attends pas à cette façon de se battre avec. Cette dernière use de magie mais le feu ne m’est pas inconnu. Et son utilisation primaire au combat ne m’échappe pas. Je la mets rapidement et efficacement au tapis et bien soit têtue et qu’elle se relève plusieurs fois, je finis par simplement la maîtriser pour qu’elle ne lui vienne pas l’envie de recommencer. Cette façon de faire n’était pas celle d’un lancier d’une armée mais d’un sauvage qui use de toutes les manières possibles une telle arme comme si elle n’était qu’une excroissance de son propre être. J’étais donc, encore très à l’aise avec ce genre d’arme.

- J’avais pas le temps de te faire bouffer mon feu ! S’écrie-t-elle.

- Contre des mages, vaut mieux être rapide. Comme toi, ils se focalisent trop sur leurs mains pour produire. C’est donc très facile car ils montrent leurs faiblesses comme ça. Si tu es une ennemie alors je tranche tes mains. Pas juste des bleues de passages.

Elle fait une petite moue. Je comprends que je l’ai un peu vexée.

- Hum…Tu es une alliée alors je te dis pour conseil. Mais tu sais faire des formes jolies et précis avec flammes et ça j’ai jamais vu nul part, moi je ne sais pas faire.

Je me tourne vers Chono en reposant la lance. Je garde sur moi, sous ma cape, les lames et range le reste dans son sac avec toute la délicatesse et le respect que j’ai pour le travail incroyable qu’à réalisé Arakar et Chono.

- Je te remercie pour tous ce temps consacré à faire ces merveilles. Dis-je en m’étant concentré sur chacun de mes mots. Tu es un grand forgeron et Arakar aussi, je comprends pourquoi il s’est tourné vers cet art. Je vais te montrer de les mériter. Puis, pour la dernière phrase, je la formule en Arcaëllien :

« Je vais tâcher de m’en montrer digne. »

Dans une formulation très solennelle mais je n’ai pas trop de doute sur le faite qu’il comprenne ce genre de parlé dans ma langue natale. Après tout, parfois Grégoire employait lui aussi des tons très solennelles pour exprimer tout de sérieux qu’il accordait à ceci. Lui qui habituellement parlait l’arcaëllien très populaire et contemporain.




Cassandre est le genre de personne a être soucieuse et lorsque qu’elle confie une tâche ou là, par exemple deux personnes à quelqu’un, elle aime aller voir si tous se passait bien. Cela la rassure de savoir ses ouailles en sécurité et non quelque part à faire des bêtises. Aussi, elle décide de passer sa pause déjeuné a chercher dans les rues de la Citadelle Talion et les autres. D’ailleurs, la pause était déjà fini qu’elle y est encore ! Mais Cassandre savait tenir elle-même son planning et si elle peut déambuler dans les rues alors elle le fera malgré qu’elle soit une personne très occupée. Ses obligations ne lui sont pas gérées par un tiers alors c’est ainsi qu’elle peut passer du temps en priant les Dieux que ses deux pensionnaires ne soient pas entrain de faire des bêtises. En relevant une information curieuse, elle se rend vers un restaurant Gotho-Franck où des chats ont prit possessions de la rue y menant. D’ailleurs les petits félins se tournent vers elle pour se faire câliner et l’empêche d’avancer plus que ça. Elle se fait envahir de chat et son ascension vers deux autres personnes accompagnées par un raton-laveur est très rude. Mais elle y parvient en prenant des chats sous ses bras.

- Soldat Sigrid ! Est-ce vous qui troublez l’ordre public avec ces chats ?

- Hein ? Bah non ! Ils sont apparus d’un coup ! Répond la pauvre Sigrid entre deux femmes aussi froides et sèches qu’un hivers rude.

- Vous tombez bien, vous venez de ce restaurant n’est-ce pas ? Je suppose que les autres sont partis ?

- Euh ouai ! Je suis restée seule avec Bill !

- Bill ? Bref… Par où sont-ils allés ? Tyr va bien ? Ils ne font pas d’incidents diplomatiques ? Du désordre quelque part dans une structure de l’Ordre ? Est-ce que ces foutus chats viennent d’un sort à ce Chono-Uulan ?

- Hein ? J’en sais rien moi ! J’suis restée mangé et là j’ramène Bill à sa maison !

Là, Cassandre comprends que « Bill » est le raton laveur sur le dos de Sigrid qui tente d’échapper aux chats. En même temps, elle se doutait bien que ce n’était pas la femme à l’air aussi rigide que le sien tenant compagnie à la soldate au ventre bien rempli.

- Et peux-tu me présenter celle qui t’accompagne ?

- C’est Atlan, la sorcière de Chono. Enfin non ! Chono est son chef de guilde et c’est une sorcière. Fini-t-elle par ajouter en voyant le regard noir d’Atlan.

- Formidable ! Répond-t-elle, soulagée de pouvoir parler à quelqu’un qui pourrait l’aider. Je suis l’instructrice sergente Cassandre Béros, et j’ai sous ma charge deux personnes vu en compagnie de votre chef Chono-Uulan. J’aimerai m’assurer qu’ils aillent bien et que surtout qu’ils se tiennent bien. Je pense qu’ils sont à votre QG et j’aimerai m’y rendre. Pourriez-vous m’indiquer le chemin voir même mieux, m’y accompagner ? Après tout, nous avons peut-être le même but.

Atlan avait fixé cette Cassandre d'un oeil glacé. des yeux profanes pourraient en effet voir en les deux femmes des personnes capables de bien s'entendre de part leurs caractères. Rien n'était moins vrai, bien que la sorcière de l'ouest des mages de fer avait assez rudoyer la pauvre Sigrid, elle ne lui vouait rien de plus qu'un agacement dû à la marche à travers cette forêt de pierre peu empreinte des énergies sauvages, mais comme Bill avait juger que la féra n'était pas assez méchante ou dangereuses pour se réfugier sur son dos... Atlan pouvait bien en pas considérer cette femme peu éduqué comme au moins une alliée.
Mais elle ne partageait pas cette détente avec la femme aux cheveux de glaces et à la tenue vulgaire. Aussi, se montra t'elle "cordial" comme l'avait demander son chef, mais pas de grande copinade de prévu.

"Si vos gens sont avec les miens, ils ne seront jamais plus en sécurité que peut être auprès de vos deux chefs anciens. Pour le fait de ne pas faire d'esclandres... Nous verrons bien. Bill, cesse de te comporter en cochon et retrouve Chono." Lança avec autorité la sorcière à l'animal.

Celui ci, obtempéra sans demander son reste, sa petite truffe humant l'air, et de ses petites pattes il guida les trois femmes.


Je souriais en voyant le jeune élémentaire commencer à ce faire à ses nouveaux équipements. Le plaisir de voir un travail bien fait servir un noble guerrier.

"Tu en est déjà digne, sinon nous ne te les aurions pas forgé. Prend soin d'elles, et jamais elles ne te feront défaut dans la bataille." je lui répondis par le même langage avec un léger patois.

"Puis il y a notre jeune Fényx qui va l'accompagner aussi durant un moment, j'ai le nez pour ça. Ils feront un jolie duo." Taquinais le vieux Grégoire en souriant

J'eus un rire assez révélateur. Le vieux proposa à Tyr de le contacter régulièrement via les moyens mystiques pour lui enseigner ce qu'il savait sur l'art de la magie de la Terre et du maniement de l lance, il aurait beaucoup de temps après tout durant notre voyage vers Celtia. La guilde avait fini par se retrouver ici, et même l'étrange véhicule de Grégoire avait rejoins notre petit bivouac non enregistré. Alors que Muukhai tentait de préserver les oreilles de la jeune Anna'Aelle des blagues graveleuses de Burgediin ou de la maladresse de Khattu, Muu et moi faisions cuir de la bonne ripaille au feu et déjà la boissons coulait à nouveau, avec plus de retenu. Ne manquait plus que... Bill et Atlan, qui ne revenaient pas seules!

Nulle besoin de mot pour savoir que Atlan allait me passer un savon quand tout seraient fini, son regard en disait long ainsi que le petit tressaillement de sa faussettes gauche. Bill était immédiatement partit prendre quelques bout de bon pain pour les manger en se collant à notre pauvre inquisiteur.

"Vous voyez, sages comme des peintures." Je lançais à l'aqualan avec un grand sourire. "Sigrid, après une tel marche, ca te plairait de venir prendre quelques morceau de notre délicieuse viande épicé!"

Grégoire lui n'avait pas salué l'instructrice. Bien qu'il supporte Fényx, Talion et son équipe, c'est uniquement parceque je lui avais dit qu'ils étaient sympa. Et Tyr lui, il était de la famille. Une membre aussi gradé de l'ordre à moins de dix kilomètres de la fille adoré du grand anciens, nous marchons tous sur des oeufs. Une chance, la petite est occupé à donner des graines à Nian qui vient lui picorer dans la paume de la main sous l'oeil approbateur du maitre du volatile.

"C'est elle qui te fait si peur la fille du feu? Quoi parceque c'est une aqualan? t'a peur qu'elle t'éteigne hahaha!" Riait Burgediin sans aucune gêne. "Ca va Galynn me fait plus peur." Se moquait l'elfe blondinette.

"Burgediin, ce n'est pas cordiale!" S'exclamait Khattu avec gêne, lui fourrant un quignon de pain dans la bouche. "Excusez là, elle n'a que peu d'inhibition."

« Quoi ? Vas-y, la blondasse ! Répète un peu, pour voir ? J’vais t’allumer comme une torche, espèce de… » enragea Fényx.

Talion, attrapa la jeune recrue par le col et la tira en arrière en lui collant son autre main sur la bouche.

« Allons, allons ! Restons polis et courtois ! Le grand monsieur cornu s’est excusé pour son amie, on va en rester là ! » déclara-t-il avec embarras.

C’était mal connaître l’entêtement de l’élémentaire, qui dégagea son visage de la main de Talion et commença à crier tout en luttant contre l’ancien inquisiteur.

« J’vais te fumer, grognasse ! J’te prend quand tu veux !!
- C’est ça, gamine ! Reviens quand t’auras des poils à la schne… » commença Burgediin.
« Burgediin… » soupira Khattu avant de la prendre du bout des doigts par le col. « Sois gentille avec nos amis de l’Ordre.
- Roh, ça va ! On peut discuter, non ?
- Pas comme ça ! On reste courtois.
- Pfff… Trop naze ! »

Talion confia quant à lui Fényx aux bons soins de Cassandre qui était déjà sur elle pour la sanctionner sur ses paroles crues et son manque d’étiquette. Pour une fois, l’ancien inquisiteur était bien content que l’instructrice se trouve là pour recadrer la jeune rebelle. Il était également soulagé de voir que Sigrid avait finalement retrouvé leur piste et s’était jointe à la fête. Elle s’installa devant le feu, à côté de Chono, tout en refusant poliment son invitation à manger. Elle en avait visiblement eu pour son compte, bien qu’elle ne refusa pas une pinte de bière.

« J’me suis trop gavée ! Ah ah ! Mais j’me suis fait un ami, au moins ! Hé ! Bill ! Tape m’en cinq, mon pote ! » déclara la vigridienne.

Le raton-laveur trotta vers Sigrid et leva sa petite patte pour taper la sienne.

« Entre morfale, on s’comprend ! » déclara-t-elle.
« Au fait… Où sont passés tous les chats ? » demanda Talion.
« Heu… »

C’est à ce même moment que des miaulements commencèrent à résonner plus loin.

« Oh, c’est pas vrai… » soupira Talion.
« Oh ! C’est là que vous étiez ! » déclara la voix d’Osvaldo qui était entouré de son armée de chats ninjas. « La plage de la Citadelle vous plaît ? » demanda-t-il avec un grand sourire ravi tout en portant deux ou trois chats sur lui.

L’homme d’age mur avait dans sa poche des petits morceaux de viande séchée, qui attiraient visiblement les chats à lui. Évidemment, il en distribuait un peu de temps en temps pour contenter tous les morfales qui tournaient autour de lui.

Un bon duo avec Fenyx ? Je regarde un instant cette dernière qui se chamaille avec l’elfette du groupe de Chono. J’ai eu pires compagnons. Cassandre nous a déjà retrouvé, j’en soupire d’avance. Un soupire affiché. Elle rentra avec la sorcière qui me fait penser à quelqu’un dans une autre vie. Peut-être juste parce qu’elle ressemble à quelqu’un que j’ai déjà croisé ? Je n’arrive pas à me la remettre. Avant que ma surveillante s’occupe de mon cas, je préfère m’éclipser avec Grégoire car j’aimerai beaucoup lui parler. Et je suis sûr que l’instructrice va me ramener poliment mais avec beaucoup de détermination à la Citadelle. Je fixe Grégoire un instant et lui fait un léger signe de la tête qu’il comprit. On profite alors de la distraction offerte par le gardien toujours proche d’Amos. Cassandre se tourne vers lui et l’on senti d’un coup comme un air froid qui en fait frissonner plus d’un. Elle est en colère et fort heureusement, pas envers moi.

- Gardien Osvaldo Esteban de Portadou, commence-t-elle d’un ton faussement calme. Puisque visiblement vous êtes à l’origine de ces invocations, pourrais-je savoir en quel honneur quelqu’un de votre rang interviendrait-il durant mon travail ? Et de plus, qui m’empêcherait de le faire via un tel moyen ?

Même s’il s’agit d’un gardien, Cassandre ne mâche pas ses mots. Avec Grégoire on se tire dans un endroit tranquille accompagné sa dernière petite curieuse de la famille. On laisse Chono, Fenyx, Talion et les autres pour le moment en rentrant dans le Nogoon. Je suis Grégoire à l’intérieur et une fois installé dans une zone plutôt cosy avec des fauteuils et de petites tables, je commence à lui parler en Arcaëllien. Je me doute que la petite Anna'Aëlle comprendra ce que je raconte. Après tout, elle m’avait déjà surprit à parler la langue. Et puis, ça ne me dérange pas qu’elle reste auprès de son père, je suis même plutôt satisfait. Je ne sais pas si c’est le bon mot pour dire qu’on est content de ce qui est arriver pour quelqu’un. Bref.

- C’est bizarre de te revoir ainsi. Fais-je. J’ai mit longtemps avant de sortir de ma rage. En fait, elle n’a jamais totalement disparu. Je suppose que pour toi aussi bien que tu es refais ta vie avec Saphira et tes enfants et aussi… Que tu en ai adopté d’autres et enfin… Anna’Aëlle. Pour ceux qui comme nous se souviennent, je ne sais pas si un jour nous serons totalement en paix. J’ai passé… Je ne sais pas combien de temps à vrai dire car là-bas cela ne s’écoule pas pareil qu’ici. J’ai passé beaucoup de temps avec Wraith à regarder son travail avec les âmes, je l’accompagnais beaucoup dans sa quête mais je n’étais pas prêt à faire comme toi au début. Je pensais simplement aller au Valhalla jusqu’à ce qu’il me propose de venir en Midgard en tant que… Comment le formuler ? Une sorte de second qui s’assurerait du bien être des Arcaëlliens ici. Leur adaptation et tout… . Une sorte d’ambassadeur aussi par rapport à l’Ordre car il coopère avec Amos. C’est pour cela que je me tempère avec l’Ordre et parfois ces Midgardiens insupportables.

Je fais un petit soupir d’amusement.

- L’instructrice pot de colle par exemple. Je suis ici que depuis près de deux je crois et j’apprends encore à m’adapter. Faut dire que j’étais même pas encore très bien adapté à ce qu’était ma nouvelle vie au Domaine. Là, il faut tout que je réapprenne. Mais comme tu peux le voir je ne t’ai pas recapturé pour ensuite me faire casser le nez par tes soins alors on peut dire que… J’ai un peu changé.

- Quand papa a rencontré tonton Tyr ? S’étonne la petite.

- Tu lui a raconté ? Fais-je, étonné. Pffft’… Je soupir de nouveau, un peu amusé. Désolé d’avoir été une tête à claque, ça n’a pas dû être facile de me supporter. J’apprends encore à maîtriser ma colère mais on peut dire que… Je suis tout de même bien plus calme. Enfin peut-être un peu comme toi. Aaaah… J’ai pas trop l’habitude de parler aussi longtemps et euh… Tu as des questions ? Des choses que tu aimerais savoir ? C’est le moment parce qu’après l’autre casse-oreilles va vouloir se ramener pour savoir si je ne suis pas encore entrain d’en faire une.

Le sergent-chef Talion observait à présent l’Instructrice Beros et le Gardien Osvaldo se faire face à face. Il sentait que ça devenait intéressant tout à coup. Il y avait comme une certaine animosité qui se dégageait de Cassandre, tandis qu’Osvaldo gardait son éternel sourire serein. Il l’avait attentivement écouté et son numéro de charme commença aussitôt qu’elle eut terminé sa phrase.

« Instructrice Béros, quel réel plaisir de voir que vous avez reconnu en cette démonstration le fruit de mes années de pratique dans la magie runique et l’espièglerie. Je dois bien admettre qu’il s’agissait là d’un tour de ma part, ni voyez cependant aucune malice de ma part, simplement un présent, une démonstration de mon amitié à votre égard.
- Votre amitié ? A mon égard ? » répéta Cassandre avec un haussement de sourcils.
« De fait, chère collègue. J’ai cru comprendre que votre travail fut parfois source de tension et de nervosité, je me devais de vous offrir, par le biais de cette horde de chat, un certain réconfort. Ne dit-on pas que le ronronnement des chats apaise et guérit bien des mots ? »

C’était plutôt osé comme justification. Talion pouffa de rire, sentant que ça ne passerait pas très bien auprès d’une femme aussi stricte que Cassandre.

« Vous moqueriez-vous de moi, Gardien ?
- Oh ! Ma chère Cassandre, vous me blessez au plus profond de mon être. Depuis combien de temps nous connaissons-nous ? Depuis votre intégration dans l’Ordre, il me semble. N’ai-je pas été, alors que vous étiez jeune recrue, un instructeur des plus attentionné ? »

En voilà une révélation qui plu aux oreilles de l’ancien inquisiteur. Ainsi donc, l’Instructrice Béros avait-elle été élève sous les enseignements d’Osvaldo. Cassandre, moitié agacée, moitié résiliée, hocha de la tête malgré que son corps fut quelque peu crispé.

« Oui… » répondit-elle entre ses dents.
« Vous me connaissez bien, vous savez que j’aime à plaisanter avec ceux que j’apprécie, tout en leur offrant une opportunité de se détendre et de rigoler aussi. Je vous assure que tout cela était dans le simple but de vous distraire un peu. C’est un peu comme au bon vieux temps, vous comprenez ? Je suis si fier de ce que vous êtes devenue, Cassandre. Mais, parfois, je trouve que vous manquez un peu de souplesse, alors je pensais simplement que vous faire câliner par des chats vous aiderait à vous détendre. »

Cela semblait quelque peu plausible mais Talion connaissait la vérité et cela l’aurait fait rire s’il n’avait pas l’entier contrôle de ses réactions. Il afficha simplement un petit sourire moqueur avant de se détourner pour ne pas attirer l’attention et se rendit soudainement compte que Ninian n’était plus dans son champs de vision.

« Tiens ? Où est passée ma poupette ?
- Vous en faites pas, Talion, je crois que Ninian a suivi Anna’Aëlle. » assura Calon.
« Oh ! Je vois ! Ça ne m’étonne pas ! Elle aime bien les enfants, ma petite poupette. J’irai la chercher après. »

Je réfléchis quelques instants aux paroles de mon aîné dont les années l’on marquées de bien des manières sans que je ne saurais formuler de mots pour le décrire. Un vif ressenti sur sa personne et des souvenirs frais pourtant si lointain. Loin bien plus pour lui que pour moi. Son avis diverge sur bien des sujets de celui de Wraith. Sur beaucoup de choses. Notre place en ce monde, la place de notre culture et notre relation avec les habitants de Midgard. Je ne sais pas trop quoi en penser mais c’est une opinion qui se défend je pense. Wraith a toujours trop tendance à accorder sa confiance aux gens même si pour le moment l’Ordre est loin d’être hostile. C’est juste… Gérer des invités surprises prend parfois plusieurs formes. Quant à notre place ici et celle de notre culture… .

- Je n’ai pas trop connu de culture qui vaille la peine qu’elle se perpétue ici alors je n’ai jamais songé qu’on puisse y tenir suffisamment pour vouloir la sauvegarder. Quant à nous rassembler au lieu de nous éparpiller… Je pense que là aussi c’est une question de point de vue. Je suis content de retrouver les personnes d’avant comme Halsim et toi mais retrouver et vivre avec des inconnus… Même s’ils viennent de notre monde je n’en suis pas sûr. Je suis certain que Wraith n’a pas ressuscité nos enfoirés à nous car après tout il lit dans les âmes mais pour autant j’ai le sentiment qu’en faisant cela je resterais enchaîné dans un passé qui me rend amer. Peut-être est-ce parce que je suis trop influencé par Wraith et sa vision ?

Je marque une légère pause pour changer un peu de sujet.

- Je vais effectivement grâce à toi pouvoir retrouver Rebecca. L’on m’a dit aussi qu’elle avait changé et qu’il ne s’agit pas tout à fait de la même mais je préfère voir ça de mes propres yeux. Mais je ne peux pas y aller maintenant. L’Ordre porte bien son nom et aimerait pouvoir gérer les habitants de notre monde. Ils protègent leur monde après tout, je peux comprendre. Je ne peux juste pas m’empêcher d’échapper à leur barrières qui les rassurent, j’ai toujours été ainsi. Alors lorsque le gardien qui s’est invité partira, que ma responsable Cassandre me ramènera à la Citadelle ils baisseront leur gardes. C’est là qu’avec Halsim nous partirons pour... Dophemar c’est ça ? On va réunir des informations sur ce lieu grâce à Fenyx et son pote l’elfe.

Je soupir en tapotant mon sac remplit des armes que l’on m’a forgé.

- Regarde, j’ai tellement l’habitude de devoir abattre des gens pour ma propre liberté… Ah Wraith ne serait pas content si je tuais un Midgardien avec. Mais comment lui faire comprendre que certainement beaucoup de ces gens sont des enfoirés eux aussi et qu’aucun a eu le choix quant à notre présence sur leur terres ? La seule différence entre avant et maintenant… Je dirais que j’avais moins de conséquences à tuer des gens dans notre ancien monde. Ce n’est pas que j’aime tuer des gens. Je suis juste doué et entraîné pour ça. Prévoir des plans d’attaques, se battre, tuer… C’est ce que je sais faire de mieux. Je n’hésiterais pas à me servir des armes que tes enfants m’ont faites.

Je réfléchis un peu, pèse mes mots, les cherches pour exprimer avec exactitude ce dont je veux parler. Mes yeux et ma tête sont quelques peu inclinés vers le sol, marquant un sujet bien plus sombre que les précédents.

- Lorsque je vivais à la maison Cornwall avec Anna, Wraith, Rebecca et Sylv’ j’ai soudainement eu une autre destiné qu’être un bandit et un assassin. Je n’avais pas réalisé à quel point j’ai eu de la chance d’obtenir une véritable famille et que je n’étais plus obligé de tuer et piller pour survivre. Je l’ai vu bien trop tard, lorsque j’ai tout perdu. Comme chaque Arcaëllien. Comme toi. Je me suis résigné que jamais je retrouverais ça, que ça ne se reproduira plus. Du moins avec ces personnes-là. Rebecca n’est apparemment plus la petite fille que j’ai connu,Wraith n’aura jamais la vie paisible avec sa Anna qu’il aime et d’ailleurs je ne sais pas ce qui lui ai arrivé. Wraith n’en parle jamais. Et Sylvester est caché quelque part depuis quelques années mais il irait bien. Après tout c’était un bébé lorsque… Enfin il a que peu connu notre monde.

Je relève la tête et regarde la mine grave de ce qui était autrefois le premier Citoyen.

- Continu de chérir ta famille, les anciens et les nouveaux venus car on ne sait jamais ce qu’il peut advenir. Je suis vraiment content que tu puisses encore avoir cela même si je ne sais pas comment l’exprimer. Tu me connais assez pour te dire que je ne suis pas démonstratif. Mais je grandis et j’espère oui, un peu, avoir l’opportunité ici de vivre comme je veux. S’il faut se farcir un peu l’Ordre ce n’est pas grave. Je n’aurai jamais ce que je souhaite du plus profond de mon âme mais si je peux avoir quelques jours où je suis heureux même si c’est éphémère alors je veux bien finir ma vie sur cette note plutôt qu’une mort précoce. D’où aussi les…

Je retapote le sac.

- Les armes. Et ma tendance à n’en faire qu’à ma tête ce qui me vaux quelques problèmes avec l’autorité. Quant à ta fille et son don, je ne sais pas si ça peut te rassurer mais personne sent de magie lorsque j’use des dons en lien avec Wraith. Comme ce genre de… « magie » que j’appelle « don » ne vient pas ni d’Arcaëlle ni de Midgard alors j’en ai conclu qu’elle n’est pas déchiffrable. Peut-être, bien qu’elle aussi ce don ne peut pas être déchiffré ou même perceptible car il n’est pas ancré de manière hum… Comment dire ? Normal dans ce plan. Pour ma part, avec Wraith on s’est dit qu’ils viennent du cosmos mais ta fille peut peut-être avoir quelque chose dans ce genre même si ça ne viendrait pas de la même source que nous. Ce n’est qu’une idée comme ça, ça se peut que j’y sois pas du tout.

Je racle ma gorge puis esquisse un léger sourire nostalgique peu perceptible.

- Eh ben… Je crois que c’est bien la première fois qu’on se parle aussi longtemps et sans que ça finisse en bagarre.

La soirée avait touchée à sa fin, et Tyr ainsi que Fenyx, avaient du se résigner à rejoindre leurs quartiers dans l’aile disciplinaire, sous la supervision de Cassandre, qui était un peu plus calme à présent qu’elle avait repris le contrôle de la situation et s’était assuré que les deux jeunes n’avaient commis aucune transgression. Elle garda cependant dans un coin de la tête qu’il ne faudrait sans doute plus permettre à ce Talion, ni à ce Chono d’approcher de trop près ses petits protégés. Osvaldo les accompagnait avec toujours un ou deux chats sur l’épaule et dans les bras. Il avait le regard et le sourire paisibles. Les deux jeunes gens étaient bien content qu’il soit là, car il sentait que, d’une certaine façon, cela les protégeait du courroux de leur instructrice qui n’aurait attendu qu’une occasion d’être seule avec eux pour les houspiller. Ce n’était que leur impression cependant, et ils ne purent en être sûrs à cent pour cent. Finalement, tout le monde se souhaita la bonne nuit, chacun gagnant sa chambre respective.

Le lendemain, comme à leur habitude, Fenyx et Tyr se rejoignirent pour leur entraînement matinal. Cassandre passa près d’eux et afficha un air de satisfaction en constatant que les deux jeunes gens prenaient leur condition physique très au sérieux et s’entraidaient. Elle repartit de son côté pour aller remettre d’autres de ses élèves dans le droit chemin. C’est ce moment là que choisit Halsim pour reparaître. Elle semblait déterminée, il y avait comme une lueur dans son regard qui voulait tout dire. Elle approcha les deux compagnons et affirma avec assurance :

« Il est temps de partir, Tyr !
- Salut Halsim ! » s’exclama Fenyx. « Tu devineras jamais ce qu’on a appris hier !
- Je sais. Tyr a retrouvé la trace de Rebecca, n’est-ce pas ? J’ai eu une petite discussion avec Grégoire quand vous êtes repartis avec Cassandre, hier soir. Il était étonné de me voir, mais il m’a dit pour notre petite blondinette. Alors, on s’en va pour Dophemar, c’est bien ça ?
- Oui. » affirma Tyr sans plus de cérémonie.
« Heu… ouais, ‘fin on a toujours Cassandre sur le dos… » fit remarquer Fenyx.
« Et alors ? Vous voulez que je m’en débarrasse pour de bon ? » proposa Halsim en empoignant l’un de ses dagues.
« Non non non non non !!! Elle est pénible, mais elle mérite pas ça, quand même ! » affirma la jeune élémentaire. « Faut juste trouver quelqu’un qui pourra nous aider à sortir en douce de la Citadelle.
- Je peux toujours assassiner les gardes… » proposa l’assassine.
« Tu veux bien arrêter de vouloir toujours tuer tout le monde ? » rouspéta Fenyx.

Le groupe entendit des bruits de pas approcher et se tourna avec appréhension pour connaître la provenance de ces derniers, avant de constater qu’il s’agissait d’un jeune elfe avec un petit sourire malicieux et une dégaine de mage. Fenyx et les autres n’eurent pas de mal à le reconnaître : c’était Esteban.

« Je crois que je peux vous aider ! » assura-t-il d’un ton mystérieux.




De son côté, Talion s’était levé de bonne humeur et sirotait son café, assis derrière son bureau. Il relisait quelques comptes-rendus de mission, sans vraiment de grande conviction. Il n’avait pas tellement la tête à ça, mais étrangement, cela ne le dérangeait pas de rester là, au calme, admirant par la fenêtre de la pièce, le reste de la cité de l’Ordre qui se trouvait un peu plus bas. Il se demandait cependant, où était passée Sigrid. Il était déjà l’heure de prendre du service, et pourtant elle ne s’était toujours pas montrée. Probablement était-elle en train de se réveiller péniblement de la soirée un peu trop agitée de la veille. Il sourit à cette pensée, amusée d’imaginer la soldate en train de s’étirer et se gratter la tête.

Ce que le sergent-chef ne savait pas, c’est que la vigridienne était encore assoupie, blottie confortablement dans les bras du chef de la guilde des Tomriin Ibechid, leurs corps nus, l’un contre l’autre. Elle affichait un sourire entièrement satisfait alors que le soleil éclairait à peine la pièce à travers de fins rideaux végétaux. Ils avaient tous les deux passés une nuit des plus excitantes, et probablement que leurs voisins de pallier allaient s’en doute s’en souvenir un moment. Le dos de Chono également, allait probablement garder quelques temps le souvenir de cette nuit endiablée, sous forme de marques très légères de griffures superficielles. Les événements qui les conduisirent à cette situation n’étaient plus tout à fait clair dans leur esprit, mais ils se souviendraient sans doute longtemps des caresses folles, de leurs baisers langoureux et de leur échange charnel qui avait duré un long moment avant qu’ils ne tombassent de fatigue.

Sigrid profitait encore de la chaleur de Chono, se frottant langoureusement à lui, se disant qu’elle pouvait encore profiter un moment de sa douce étreinte. Elle avait bien mérité, après cette mission à Germania, un moment de douceur, de paix, et de repos. Repos du corps, mais également de l’esprit. Et rien de tel qu’une folle nuit d’amour et d’un matin câlin pour se sentir plus vivant que jamais.