Bal'a dash, malanora ! [LIBRE]

Ah ! Eh bien voilà le véritable comité d’accueil ! Effectivement Chono a un peu raison, lorsqu’on est fourré ensemble on se bat toujours pour nos vies. Genre gros combat comme celui-là. En plus de s’attirer mutuellement pour je ne sais quelle raison faut encore que se soit pour se bastonner. Et pas qu’un peu en plus ! Pas la peine de compter sur Samonji, je pense qu’il ne fait même pas attention à ce qui se trouve en-face de nous. Par contre les cailloux magiques à la con… Bref. Apparemment l’ennemi nous connaît ce qui est un peu surprenant car en fait moi j’en ai jamais vu un seul. Les « casses-pieds d’Hellébore » ? Hum ça veut dire qu’on commence à avoir une petite réputation ? Ah bah on n’a même pas le temps de répliquer, ils sont déjà tous chauds pour se prendre une bonne branlée. Je regarde Archi’ qui me fixe en même temps et lui souris, confiant.

- Pas de chichi sur ceux-là Arch’, on va s’les faire à la sauvage.

L’Infaillible étant une lame enchantée par Glendor lui-même pour protéger le porteur de Samonji, c’est à dire moi, elle ne peut être altérée si facilement même avec l’équipement adverse. Par contre, ce n’est pas du tout le cas de l’épée d’Archi’ qui bien qu’elle soit d’excellente facture est sensible à ce genre d’ennuis. Mais mon musculeux ami sait d’autant plus se battre aux poings et prends le temps d’enlever ses gans ainsi que ses bagues puis de me les confier dans un petit mouchoir en soie brodé de ses initial. Quant à son bouclier et son épée il a l’habitude de les planter au sol avec force afin de pouvoir les récupérer après le combat.

Se les faire « à la sauvage » signifie pour Archibald de se lâcher complètement. Mon ami si prévenant et délicat est pourvu d’une force incroyable pour un elfe de sa catégorie ainsi qu’une grande agilité et une rapidité étonnante pour sa carrure. Il se bat comme un Urukéen enragé lorsqu’il veut. Et là je viens de lui en donner l’ordre. Il a certes aucune magie et est hermétique à celle-ci mais il compense ce manque. Quant à moi, « à la sauvage » signifie que je vais concentrer un feu intérieur avec une technique de respiration ce qui me donne une couleur de peau avec une teinte légèrement rougeâtre. Légèrement hein, j’deviens pas rouge ! Cela donne à mes mouvements bien plus d’impact. Comme si je faisais presque un avec le feu, avec sa vigueur. Les petits esprits élémentaires de feu crépitants dans ce qui reste d’éclairage ainsi que ceux produits par Chono sont avec moi. Je brandis l’Infaillible et c’est parti pour un contact brutal avec mes « fans ».

Archibald semble avoir trouvé ses ennemis, deux des neufs guerriers veulent sa peau. Trompés par leur sentiments de supériorité avec leur magie, ils pensent que vaincre l’elfe aux cheveux rose sera facile. Je ne m’en fais pas trop pour lui. Je me concentre sur mon flux de magie dans ce qu’on pourrait nommer le « moment où je suis le plus sérieux », ce qui n’est pas trop difficile à évaluer. Jusqu’ici je suis le « minet » comme dit Chono, charmant et un peu bête. Et on dirait que mon ennemi sera cette nana qui semble me connaître ou du moins le nom de ma guilde. Ainsi que celle de Chono. Bon ben si je n’ai pas le choix de l’adversaire… C’est parti !

La guerrière qui au passage ne s’est même pas présentée. Un manque de politesse hein. Bref, la guerrière à l’épée étrange s’élance à mon encontre pensant en terminer rapidement. En effet, son épée semble toute désignée pour me terrasser. De plus, je sens aussi de la magie émaner de son armure ce qui va être d’autant plus problématique. Elle va au contact sans crainte en maniant son épée pour me porter le premier coût. Je me sers de mon sabre ignorant toute forme de magie pour contrer ses diverses attaques toutes plus rapides les unes que les autres et d’une souplesse de fou dans ses mouvements. Si je n’avais pas cette lame-là la sienne en aurait fait qu’une bouchée ! Ses coups ne sont pas que brutaux mais aussi vibrants, chaque parade de ma part entraîne une vibration que l’Infaillible ignore mais qui ne me protège pas de tout. La lame de la guerrière semble constituée d’eau bien qu’on sente les impactes de nos lames respectifs. L’épée aspire la flotte présente sur mon corps puis vibre à chaque coup ce qui a pour effet de me paralyser un temps. Juste assez pour que répliquer soit impossible. Je me contente d’être sur ma défense pour me concentrer sur ce feu intérieur lattant.

Je suis plutôt en difficulté, c’est vrai. Nos techniques avec nos lames se valent mais elle a clairement l’ascendant avec son équipement magique. Son armure semblant baigner dans une couche de glace impénétrable ne me permets pas de l’atteindre avec de simples flammes. De plus, sa lame vibrante saccade mes mouvements et je peine pour ne pas couper mon souffle à chaque fois que je suis à ça de me prendre un coup. Je ne dois pas me déconcentrer bien que se soit dur avec ce genre d’ennemie qui t’harcèle sans s’arrêter. Soudain je vois débarquer Chono, prêt à en découdre avec elle. On ne sera pas trop de deux pour l’achever ! Ça c’est sûr ! Elle baisse tout à coup son épée dans le sol trempée du jet d’eau de tout à l’heure et fait vibrer les particules d’eau pour stopper Chono dans son élan. J’en profite pour l’attaquer mais l’Infaillible, malgré qu’elle soit incassable n’est pas pour autant une lame qui brise tous ce qu’elle touche. Cela ne fait rien à son armure dont elle se sert pour parer son coup. Elle fait virevolter son épée qui projette de la flotte perforante d’abord sur moi puis dans la suite de son geste parfaitement maîtrisé sur Chono derrière-elle. Je me sers de ma lame comme bouclier en reculant mais je me bouffe quand même bien son attaque qui vient fendre ma chair. Ce n’est pas si profond que ça grâce à cette énergie flamboyante en moi mais c’est plutôt impressionnant. Et à cause d’elle j’ai failli briser le lien avec mon élément. Raaah… Il faudrait que Chono arrive à l’occuper le temps pour moi d’emmagasiner ce qu’il me faut afin de la démonter avec ce que peut faire un vrai détendeur de magie. Et fort heureusement, il me vient en aide avec son incroyable équipement portant des runes qui j’imagine sont complexes et bien travaillées. En tout cas cela pose problème à notre ennemie qui use de bien des stratagèmes pour percer l’énorme blindage fait de feu de l’armure de Chono. Son atout principal porte sur ses vibrations qui déstabilise la matière elle-même et la rend plus chancelante.

Je décide de ne pas le gêner dans ses techniques avec ses bottes, ses dagues et autres objets enchantés. Je me contente de lui servir de bouclier afin qu’il lui fasse tout de même un peu regretter d’avoir eu les yeux plus gros que le ventre. Pulvériser nos deux guildes d’un coup, c’est un petit peu trop s’avancer non ?
Il est temps. J’ai concentré assez pour la carboniser sur place cette connasse ! Je l’appelle « le souffle du dragon » et ça porte bien son nom car je vais littéralement cracher du feu par la bouche en un jet concentré et conique directement en pleine poire ! Mes veines bouillonnent en étant passées du rouge au jaune puis au bleu tout comme mes yeux. Je me bombe le torse puis décide soudainement de l’attaquer avec d’abord l’infaillible pour faire une percée puis j’expulse en un souffle un puissant jet de flammes bleutées. La chaleur soudaine fait littéralement fondre ses protections de glace et d’eau et fait même rougir son armure. Son hurlement se fait entendre dans tous le champs de bataille et même la magie aqueuse de son arme vole en éclat d’eau bouillante qui devient de la vapeur. Mon long et unique souffle carbonise presque entièrement notre ennemie qui tombe lourdement au sol.

Au putain c’était chaud ! Au putain c’est brûlant ! J’crois qu’après ça j’vais caner… . Je comprends pourquoi Magnus ne voulait pas que je fasse comme les élémentaires de feu. Heureusement les petits esprits élémentaires que j’ai rassemblé et chauffé ont été plutôt concilient avec mon pauvre corps. Mais quand-même je me retrouve encore dans un état lamentable. Je crois que c’était un peu trop pour mon corps en manque d’énergie et comportant plusieurs lésions importantes. Si père aurait été-là j’aurai perdu l’ouï en plus de ma force vitale. Mais bon, j’viens de pulvériser leur cheffe alors ils vont bien tous crever de peur et faire dans leur frocs non ? Je me mets en garde avec l’Infaillible en regardant le champs de bataille et les autres membres des guildes faire leur travail. Ils avaient déjà bien débrayé le terrain et les forces ennemis avaient diminué considérablement. J’aurai bien sorti un « Hé voilà ! Qui est le prochain ?! » mais en fait je vais éviter de parler car la fumée sortant de ma bouche n’augure pas de bonnes nouvelles. Je me contente d’un pouce en l’air à Chono en faisant le malin et aussi pour rassurer même si là j’ai juste envie de me poser devant le soigneur du groupe et plus bouger.

C'était ce qu'ont appel un vrai combat. Les membre de cette confrérie de guerriers aux allures d'antiques chevalier Oclandais sont redoutable. Je virevolte et joue les serpents autours de la guerrière qui mène cette unité de combattant, soutenu par Nikaïdo et nos deux affinités en résonnances, nous tenons la distances avec le soutiens de Muukhai.

J'ai réussis a offrir le temps voulu à Nik pour qu'il prépare son ultime attaque. Pour ma part, j'avais déjà épuisé mes réserves et c'était mes poings et mes pieds qui parlaient. Le cris d'agonie était effroyable, et je n'osais imaginer l'état du corps de la femme dans cette armure à l'acier fondu. Cela avait néanmoins jeté un "froid" sur le combat général. Une ligne de combat s'était reformé. Je jetais un oeil à notre équipe. Nikaïdo était au sol, Muukhai penché au dessus de lui et usant de toute sa magie pour le soigner, visiblement inquiet. Le grand costaud Archibald semblait encore prêt à ce battre, mais les filets de sang qui coulaient de ses vilaines entailles au visages et aux mains rafraichissait mon espoir. Khattu était en sueur, et ça ca me faisait vraiment frissonner! Burgediin, inconsciente, tirer par Lena Lee en arrière. Galynn tenait encore à ma droite, mais elle avait la respiration difficile, un trou à la hanche de son armure. Donc cinq encore en état de combattre... Et cinq en face. J'avais récupéré mon marteau dans la foulée mais...

Un des chevaliers en armure approcha d'un pas et planta son épée au sol dan sla terre avec un bruit lourd. Il retira son casque et dévoila les traits d'un aqualan.

"J'en appel à votre honneur. Cessons le combat. Nous reprenons nos morts, et vous garder vos prisonniers et cet endroit. Acceptez vous?" Demanda t'il avec une voix forte et mélodieuse.

Après un rapide regard vers le sautres, et bie nque j'étais sûr  que certains étaient encore bien décidé à ce battre...

"Je prend la responsabilité d'accepté votre demande. Reprenez vos morts et partez d'ici." Je répondis avec une voix forte.

L'aqualan hocha la tête et alors que Khattu voulu faire un pas je lui lança d'une voix brûlante.

"Ainsi j'ai parlé. Vous ferez avec, que ce soit les Tomriin Ibechid, les nomades... Ou les Héllébores. Je me suis bien fais comprendre?" J'avais appuyer le propos d'un coups de mon marteau au sol, faisant naitre des flammes furieuse.

Les minutes suivantes fut d'une intense attente. Je surveillais aussi bien mes gars que les autres. Quand ceux ci furent partit, je poussais un soupir de soulagement. J'ordonnais à Galynn et Khattu de récupéré tout ce qui avait dans la valeurs dans cette saloperie d'endroit et d'y mettre le feu. Le tout embarqué sur une grande charrette sur laquelle ont installa aussi Nikaïdo, toujours soigné par Muukhai et Burgediin encore inconsciente. Les prisonniers allaient marcher.
Nous sommes repartit, laissant aux flammes l'endroit. C'était de toutes manières l'un des critères de notre mission. La route fut tendu, les hommes de Yoshka surveillait attentivement les prisonniers. Muukhai me signala que Burgediin était hors de danger et Nik aussi, son attaque ultime avait brûlé presque gravement ses organes internes, une chance que Muukhai était mage de l'eau et la glace. Khattu n'avait rien de plus que quelques os fêlé, et le grand Archibald des entailles furent vite refermé. Lena Lee semblait indemne, un miracle.

Une fois de retour au camps des gitans, ont installa un grand pilier et ont attacha les prisonnier avec des chaines à celui ci, l'ordre ou les Frankriech viendraient demain les prendre. Un grand feu était allumé au centre du camps, des tables de bois, des victuailles, des grands tonneaux étaient amené tout autours pour les guerriers du clan et les membres de nos deux guildes. Ont avait poser la grande charrette près du feu, la penchant vers l'arrière, laissant voir un Nikaïdon enlacé par une Burgediin faussement inconsciente au vu du léger frissonnement de ses oreilles pointus. Le grand chef Yoshka approcha de moi et me fourra une chope dans les mains. j'eus un large sourire, faisant bruler mes idées noirs et leva ma chope en l'air devant tout le monde rassemblé.

"La victoire aux héros!" je clamais alors en Arcaëlliens avant de lancer en commun. "Buvons aux braves parmi nous! Mangeons et faisons l'amour HAHAHA!!!"

Yoshka était resté loin du tumulte dangereux de cet affrontement entre les magiciens. Enfin, magiciens ou non, tous semblaient se battre avec autre chose que des armes, et il était content que ses hommes et lui soient restés en retrait. Surtout que même Chono et Nikaïdo, et les autres n'avaient pas réussi à vaincre. Plutôt un genre de match nul. Le chef des ennemis proposa d'en rester là et que chacun puisse se retirer sans plus de pertes. C'était dommage, s'il avait pu, il n'aurait pas laissé une chance à ses enfoirés. Ils se retiraient pour sans doute mieux revenir à la charge plus tard.
Mais bon, il suffisait d'être loin quand cela arriverait, non ? Le principal, toutefois, était d'avoir sauvé les prisonniers et infligé une sorte de revers à ces esclavagistes. Pour le reste... chaque chose en son temps, même si cela le démangeait. Il fit signe à ses gens qu'il était de partir. Mieux valait profiter de cette occasion pour mettre de la distance entre eux et les chevaliers.


Le chef du clan Malchicai avait laissé la chibela et Syana s'occuper des rescapés, leur prodiguant des soins. Les guerriers des deux guildes aussi avaient pu être soulagés de leurs blessures, en partie. Les nomades ne pratiquant que peu la magie, la plupart de leurs soins consistaient en onguents, pommades, bandages, attelles, et tout ce qu'ils pouvaient trouver facilement. Seule la chibela possédait un léger don magique, mais rien de spectaculaire. Les soignés auraient surtout besoin de repos après tout ça. Suite à ça, Syana avait encore disparu. Sans doute pour essayer de s'occuper de l'étrangère, ou avec la soigneuse. La chibela avait dit que son corps allait bien, mais que quelque chose était brisé dans on esprit, ou un truc du genre. Il n'y avait pas trop prêté attention.
Ce qui lui importait, c'était que son clan était plus ou moins sauf, et qu'il fallait fêter ça. Avec retenue, certes, demain matin, il faudrait partir vite et loin. Quelques uns de son clan jouaient de la musique, principalement de la guitare et des percussions. D'autres chantaient dans la langue de son peuple, des chant de célébration, mais aussi des chants contant leurs légendes et leur histoire. Parfois joyeuse, parfois triste. Chono clama quelque chose d'incompréhensible. Bah... il y avait bien assez de langues sur Géotia, Yoshka pensa qu'il devait venir loin d'ici, d'Uruk ou quoi.

Ambiance:

Le chef se tourna vers Chono en trinquant.

- 'Prochain'fois, j'espère qu'y'aura pas des yalos com'ça. J'pas pu m'am'ser assez 'vec la castagne. Z'avez trouvé des armes ? 'Dirais pas non si y en a trop pour vous, hein.

Il conclu par un sourire. Certes, il avait dit qu'il laissait le butin, mais son clan avait quand même besoin d'armes pour se défendre. Ça ne lui coûtait rien d'essayer, après tout. Il but une gorgée de sa chope et sortit un médaillon de sa poche.

- Merci quand même, pour l'aide. Si jamais z'avez b'soin, donn'ça à que'qu'un d'mon peuple. Y sauront c'que z'avez fait pour nous, y vous aid'ront. J'en pass'rai un à ton ami renard, quand y s'ra r'veillé.


Syana l'avait laissée pendant un moment, quand son frère était rentré au camp avec le reste de son clan. Ils avaient donc réussi à sauver les prisonniers, et même à en ramener. C'était ce qu'elle supposait, ils étaient enchainés et ne ressemblaient pas à ceux qui composaient le clan. Mais cela leur avait coûté de nombreux blessés, des deux côtés, apparemment. La sœur du chef et la guérisseuse passèrent un long moment à aider les blessés. Leylane ne profita pour se reposer. Cela faisait des jours qu'elle ne faisait que ça, mais son esprit était si fatigué...
L'elfe fut réveillée par le son des guitares et les chants des nomades. Et l'odeur de la nourriture. Il faisait nuit, mais personne ne semblait vouloir dormir, même après un affrontement. Décidément... Le lendemain promettait d'être difficile au réveil, si tout le monde se mettait à boire. Étonnement, l'homme-renard n'était pas passé la voir, malgré sa parole. Peut-être avait-il oublié... Mais quelque chose retint l'attention de l'arcaëllienne. Quelqu'un venait de parler dans sa langue. Par les panthéons d'Arcaëlle et de Midgard réunis ! Y avait-il quelqu'un qui, comme elle, avait effectué la traversée ? Syana était occupée à la roulotte de la guérisseuse, et Leylane n'avait pas la force de braver la foule. Elle n'avait pas pu voir qui avait parlé, mais elle avait envie de savoir si cet homme -au son de la voix- était l'une de ses connaissances. Seule alternative : le singe qui accompagnait une des guildes. Il allait et venait dans le camp, mais passait parfois près de la roulotte de Syana, où se trouvait Leylane. Restait à faire en sorte qu'il arrête de jouer avec les enfants. Après tout ce qu'elle avait vécu, elle en était réduite à quémander l'attention d'un primate. Gar'Haz se moquerait d'elle, s'il était là. L'animal ne pourrait pas parler, ce qui compliquait la tâche, mais il devait bien y avoir quelque chose pour noter une phrase ou un dessin. Un morceau de papier, ou l'équivalent local allait faire l'affaire, mais avec quoi noter ? Ou bien... s'il était assez intelligent pour vouloir soigner un enfant, il pourrait peut-être retenir quelque chose à écrire sur le sol, dans la poussière.

- Singe, approche.

Le simien fut surpris, stoppé dans son élan alors qu'il jouait avec un enfant nomade. Mais  il vint tout de même à le rencontre de Leylane, intrigué. Mieux valait se faire aider par lui que faire peur à l'un des enfants du clan.

- Tu comprends ce que je dis ? Je vais prendre ça pour un oui.

L'elfe sortit à moitié de la roulotte, dont la porte ne donnait pas directement sur les festivités. Elle pourrait au moins profiter d'un peu de tranquillité pendant qu'elle tentait de montrer quelque chose au singe. Elle attendit qu'il vienne à ses côtés.

- J'ai besoin que tu trouve ton maître, et que tu fasse exactement ce que je vais faire. Je vais te montrer, et tu devrai aller le voir pour faire pareil, c'est compris ?

Il sourit de toutes ses dents, mais Leylane n'était toujours pas certaine de ce qu'elle faisait. Pouvait-elle faire confiance à un animal ? Elle posa son doigt dans la poussière et écrivit le nom d'Özan, le dieu qui avait détruit son monde. Si la personne venait elle aussi d'Arcaëlle, il ne faudrait pas longtemps pour qu'elle comprenne. Enfin, sous réserve que le singe puisse écrire aussi bien qu'elle. Mais ne dit-on pas : singe voit, singe fait ? De plus, il y avait plus difficile comme "exercice" à réaliser pour un animal de ce genre.

- A ton tour, montre-moi.

Il sembla s'appliquer, mais le résultat était difficilement déchiffrable. Ce qui ne l'empêcha pas de sourire en attendant un compliment. L'arcaëllienne soupira et reprit à son tour. Elle aurait du demander à un enfant...

- Non, regarde bien, comme ça. Si tu le fais bien, je suis sûre que ton maître te donnera un beau cadeau.

Elle retraça une nouvelle fois le nom d'Özan. Plus lentement, pour que le cerveau du primate puisse suivre. Il n'avait qu'à copier ses gestes, et le motif qu'il voyait. Et la répétition, ainsi que la promesse d'un cadeau semblèrent fonctionner. C'était déjà mieux, on pouvait un peu déchiffrer "Özan", même si cela était perfectible.

- Allez, va.

Elle le laissa filer, et en profita pour retourner à l'intérieur de la roulotte. Elle se plaça en tailleur sur le lit, et attendit... Avec un peu de chance, cela fera aussi venir le renard qui souhaitait parler de la pierre qu'elle tenait en main ?

Chacun des camps avaient reprit les siens, morts et vivants. J’ai enfin remarqué que Lena Lee était revenue de sa traque bien que je ne sache pas ce qui en ai ressorti. Néanmoins, elle avait tirée l’elfette d’une bien fâcheuse posture. Elle a visiblement aucune blessure visible ce qui laisse à penser qu’elle n’a peut-être pas combattu ce qu’elle pourchassait. Mais je pourrais me tromper. Pour le moment peu importe ! Je jette mon regard sur Archibald encore debout. Moi, j’avais abandonné l’idée après le départ des guerriers. Guerrier qui ont reprit le corps calciné de leur cheffe avec crainte et pas mal de dégoût. À part la moitié de ses jambes, tout au presque avaient été carbonisé. Je me chiffe bien de ce qu’on en pense, après tout elle l’avait bien cherchée ! Moi, c’est la santé d’Archi’ qui m’importe. Voir qu’il est encore debout malgré ses blessures me rassure un peu.

Plus tard, nous nous sommes rapatriés vers le camps des gitans et je dû avec Burgedin être traîné. L’elfette semble avoir tout donné, complètement inconsciente. Nous arrivons au camps et sommes accueillit en s’occupant de nous tous. Muukhai soigne d’abord de l’elfette devant les yeux impressionnés des guérisseuses de la tribut. Il se tourne ensuite vers moi et Archibald et est plutôt surprit que Lena Lee s’occupe de lui en apprenant des gitanes comment utiliser leurs onguents et autres ustensiles. Je m’approche de lui en souriant pour y être soigné, ayant fait apparaître mes attributs mignons de renards par réflexe.

- Vous ne pouvez pas le soigner comme vous faites avec moi. Fais-je après avoir pu reparler sans trop de douleurs. Archibald est imperméable à toute forme de magie sauf bien sûr, la manipulation de magie élémentaire à partir de chose existante. Là il en aura pour une petite semaine si rien n’est abîmé à l’intérieur de son corps.

J’attends avec impatience qu’il finisse et pour le reste je me fais imbiber d’une sorte de crème ou d’huile sentant très bon qui font du bien à ma peau. Le Valhalla, ça doit être ça : se faire dorloter par des femmes douces et soigneuses. Bien que je ne sais pas pourquoi mais Burgedin m’a rejoint pour elle aussi se faire soigner de cette manière avant de venir m’enlacer et faire comme si elle dormait. Bon… Moi ça ne me dérange pas après tout mais ce n’était pas ma cible principale dans ce camps en matière de… .

- Buvons aux braves parmi nous! Mangeons et faisons l'amour HAHAHA!!! Clame Chono.

Ah bah il m’enlève les mots de la bouche lui ! Ça me donne envie de le rejoindre tiens ! Faut juste s’éclipser des bras de Burgedin et des yeux de Mukhai. Hop ! Ah, ah ! Trop facile !

- Pourrais-je avoir mes bagues ? Me demande Archibald en me tendant sa main bandée tout comme l’autre.

- Euh… Tu sais que tu ne pourras pas les mettre tout de suite ?

Il regarde ses mains un instant et soupir.

- Je te les garde jusqu’à ce que tu le puisses Archi’ ! Promis j’en prends bien soin.

Il incline sa tête. Je regarde derrière-lui et remarque qu’il a visiblement toujours autant de succès avec les femmes en voyant comment elles l’attendent avec enthousiasme. Cette chance ! Et lui repart sans comprendre. Peut importe ! Je me mets auprès de Chono en prenant de quoi manger. Les brochettes de viandes ont l’air succulentes et je croque dedans sans même me demander ce que c’est. Eh bien… C’est spécial. Mais j’aime bien. Le chef de la tribu a rejoint Chono avant moi et je le salut. Il me remercie pour tous et me donne un médaillon en me promettant qu’il me rendra la pareille.

- Merci ! Fais-je poliment en mettant le médaillon. J’adore les bijoux ! Et ce que vous nous avez cuisinez aussi.

Je mange et bois à ma guise, prenant quasiment que des brochettes. Archi’ aussi, non loin du buffet, profite de l’occasion. Il se fait même servir par elles. Burgedin arrive avec deux chopes et avec son franc parlé de paysanne m’invite à boire le contenant de l’un d’eux. Elle en profite pour rester auprès de moi et manger comme une sauvageonne. Soudain on entend de petits cris de singe qui déboule de la roulotte où j’avais traîné quelques heures plus tôt. La roulotte de la jolie demoiselle et de son amie l’elfe noir. Cela me fait penser que je devais aller les voir. Pourquoi encore une fois elles ne nous rejoignent pas ? Le singe se plante devant Chono et agite ses petits bras en faisant ce qui semble être un genre de signe. Je regarde les autres et seul Chono après plusieurs tentatives du singe arrive à comprendre. Il affiche une sombre mine, comme si ce macaque venait de lui dire une mauvaise nouvelle. Une catastrophe même.

- C’est marrant, ce que fait le singe là… Ben ça me fais penser à quelque chose. Dis-je en mâchant la viande avant de l’avaler. Hum… Je suis sûr que je l’ai déjà vu quelque part.

Oh mais oui ! Euh… J’l’ai foutu où ce truc ? Mince je crois que Lena Lee l’a dans son sac. Je tourne ma tête vers elle qui s’enjoint enfin à la fête en grignotant quelques graines et fruits secs. Je lui fais signe de venir, espérant être plus doué que le singe pour ce ça. Bingo ! Elle vient vers moi avec le sac. Elle se demande bien ce qu’on peut foutre à fixer le singe ainsi mais je lui demande juste de me donner le masque du golem, ce qu’elle fait. Je regarde derrière et demande au singe de recommencer.

- Ah ah ! On dirait vraiment qu’il signe ça ton singe Chono. Fais-je en lui montrant la mystérieuse écriture.

Le regard de mon ami se fige un instant.

- Bon, ben je crois qu’on va devoir tous les deux aller voir la roulotte où se trouve l’elfe noir. Déclarais-je en souriant.

Chers publiques, je m'excuse à nouveau mais votre bon ami le conteur à la troisième personne omniscient va prendre le relais de votre récit!
EN effet, actuellement la vision de notre bon ami le loup rouge est... Obscurci et incapable de complexes analyses.

En effet, car alors que trois faction ont le coeur à la joie d'une victoire bien mérité et arraché du bout des doigts par la forces et la sueur. Une femme d'un autre monde et d'un autre âge à trouvé comme unique intermédiaire, un primate facétieux, et comme seul symbole de ralliement, celui du diable en personne.
Imaginez donc, vous êtes le chef d'une famille hétéroclites d'humains, de féra et d'elfes ainsi que d'animaux étranges, mais vous avez dû les guider après la pertes de la seule civilisation que vous pouviez qualifier de "natale". Imaginez que les figures parentales qui sont venu remplacer les vôtres, soient une famille venu d'un monde lointain au delà du ciel et des étoiles. Que cette famille vous a aimé, éduquez, et sauvé de nombreuses fois autant contre d'horribles méchants que de vos propres démons. Imaginez, que malgré tout l'amour que vous portaient cette famille d'adoption, vous étiez témoins de leurs moments de faiblesses les plus intimes...

Vous avez été témoin d'une vérité, qui alors que vous avez atteint l'âge d'homme vous a frapper plus fort que le plus puissant coups de marteau des puissants bras d'Arakar sur son enclume. Cette familles aux coutumes qui dénotaient tant du reste de Géotia n'est aps venu par choix sur midgard, elel est arrivé forcé, éxilé, vaincus. Vous avez compris, qu'au delà même de votre monde déjà vastes et aux distances incoryable, il y'a potentiellement autours de chaque étoile du ciel des mondes, et la totalité de leurs habitants vous est inconnu hormi un seul.

Vous savez qu'autours d'une de ces étoiles, sur un de ces mondes, c'est le monde natales de vos mentors et que sur celui ci un démon à la puissance phénoménale règnes en maitre. Et si vos mentor son venu, alors il le pourrait aussi. Apportant la mort, le chaos et la destructions. peut être vos dieux gagnerons, mais tout un panthéon à déjà échoué et vous avez ce doute dans votre coeur... Qu'est-ce qui différencie le mien de celui de mes mentor.

Alors vous êtes devenu fort, malgré votre impulsivité et votre colère crépitant toujours sous les braises de votre coeurs, malgré votre airs inconscient et simple, vous savez que l'ennemi est là. Vous avez étudié les livres, vous savez forgé les armes conventionnel presque comme un maitre, vous voulez devenir un glendor plus puissant encore, car vous le savez, il faudra plus encore que des armes pour gagner cette guerre qui couve dans les étoiles.

La maison de la colère:

Alors imaginez, que votre ami simiesques débarque devant vous, signant maladroitement du signe de l'ennemi suprême dans la terre en désignant une roulotte dans ce camps de brave gens victorieux. Imaginez votre ami aux oreilles blanches vous montrer un fragment du golem détruit il y'a des mois avec insouciances portant le même symbole annonciateur de fin du monde.

Bien sûr chers publique, vous vous seriez levez soudainement, ignorant vos propres alliés. La mâchoires serré, le visages blême. Un ennemi mortel était dans ce camps. Pourquoi sinon aurait il montré ce signe au singe? Si ce n'est pour rallié des adorateurs! La femme du royaume des morts, peut être trop confuse, aurait du réfléchir plus longtemps au symbole à montré. Le signe du démon, ne rallie en général que ces adeptes, ont fait entrer en guerre ces opposants.

Alors Chono se lève, un Nikaïdo confus sur les talons, Banane Flambée comprennant immédiatement le visage d'un de ses amis se mets à poussé des cris aigu de colère et marche à quatre bras près du loup rouge. Le chef ignore tout le monde hors tomriin ibechid, quand une femme vient devant lui inquiète il la décale fermement d'un bras avant de poussé un cris de ralliement dans sa langue natale à ses frères. Un cris qui en sommes dit ceci:" Un fidèle du 44ème ciel est ici! Il faut le TUER!"

La peur règnent soudains dans ces coeurs abreuvé d'alcool et de fierté du devoir accomplit. Ils se souviennent de la fin de leurs clan, et savent tous les récits de leurs mentors sur la fin de leurs mondes. L'équipe au complet de se lève et marche vers la roulotte, et quand Chono fait naitres des flammes sur ses bras et en formes deux lames lumineuses et atteignant presque l'état de plasma sous sa peur et sa colère, nulle doute sur ses motivations n'est à autrui. Il encerclent la roulotte, et le chef fait pas en avant, près a affronté les traitres venu d'ailleurs.

"Tu ne trouvera nulle autre que la mort traitres aux mondes de nos mentors! Sort et affronte ta fin comme tu a amener celle de ta terre par ta folie! Il n'ya pas de palce pour toi sur notre monde!" Clame le loup rouge au paroxysme de son envie de tuer, choisissant intentionnellement l'arcaelliens comme langue.

Laissant un Muukhai très inquiet retranscrire à Nikaïdo la situation et examinant le masque du golem... Il faudrait l'expertise de chono, mais celui ci, est en proie à la haine.

Hmm ? Quel était ce signe que venait de montrer le singe ? Et c'était quoi ce masque ? Yoshka était perplexe, mais la réaction de Chono lui déplut. Avait-il perdu la raison à cause de l'alcool ? Ça en aurait presque été désopilant, s'il n'avait pas explosé de colère. Un guerrier de sa trempe, ne pas tenir la boisson ? Mais il commettait une erreur monumentale. Perdre le contrôle de lui-même, devenant violent, au sein même d'un clan gitan qui lui avait offert l'hospitalité. Pour le moment, Yoshka appréciait plus la guilde Hellébore que les ... Ah ! Quel nom compliqué, la Guilde de Chono-Uulan, ça suffira. Seulement, voilà, dans sa colère, l'urukéen avait sans doute oublié où il se trouvait. Et qui il venait de pousser hors de son chemin. Syana s'était interposée alors qu'il se dirigeait vers sa roulotte, pour se voir dégagée comme une enfant. La musique s'arrêta net, tout le clan se tut, attendant la réaction de Syana, mais surtout de Yoshka. Le chef du clan, lui, était resté interdit. Le gadjo avait osé pousser une de leurs femmes ? La sœur du chef, qui plus était ? Alors, certes, son illumination de flammes était spectaculaire, mais il avait commis une faute. Et même s'il les avait aidé à sauver ceux qui avaient été enlevés, il serait difficile de rester sans rien faire. Le jeune chef se leva et se dirigea calmement vers Chono, qui hurlait quelque chose dans une langue inconnue. Il s'adressa à lui le plus calmement possible :

- Oye, gadjo, je sais pas c'qui s'passe, mais si tu t'calmes pas immédiat'ment, on va avoir un problème. J'sais pas c'que tu veux à l'elfe dans la roulotte d'ma sœur, mais t'as osé pousser Syana, et ça, on peut pas laisser passer, va falloir de bonnes excuses. Si tu vas plus loin, c'est pas qu'avec not'clan que tu aura des problèmes...

Menace à peine voilée ou non, Yoshka énonçait simplement les fait, la main sur le pommeau de son arme. Si Chono ne se calmait pas, et ne présentait pas ses excuses à Syana, s'il déclenchait un réel esclandre, tous les clans seraient au courant. Et, s'ils ne maitrisaient pas tous aussi bien la magie, ce serait malgré tout un véritable problème, son peuple étant présent quasiment partout sur Géotia. Sa petite-sœur se releva et épousseta sa robe. Ses yeux émeraudes irradiaient de fureur. D'un regard de son frère, elle se retint d'exploser. Elle aurait été capable de suriner Chono pour cet affront. Même après l'aide qu'il avait apporté plus tôt. Syana rentra sans un mot dans sa roulotte.
Yoshka se tourna froidement vers Nikaïdo, qui, lui, n'avait pour le moment rien à se reprocher :

- Il a quoi ton ami ? Y veut des embrouilles 'vec tous les gitans du continent ?

Il n'avait qu'un mot à dire, et la situation serait vraiment hors de contrôle des deux côtés. Mais ce n'était pas ce qu'il souhaitait, malgré le sang chaud qui bouillait dans ses veines.


Il ne fallut que quelques instants avant que ce qu'elle avait demandé au primate ne donne une réaction. Mais ce n'était pas ce qu'elle espérait. Il y eut des éclats de voix, puis elle entendit quelqu'un hurler en arcaëllien. Par tous les dieux, il avait vraiment mal interprété le signe. Certes, c'était celui d'Özan, mais elle ne l'avait pas utilisé comme il semblait le penser. Leylane avait passé environs trois siècles à combattre le mal sous ses différentes formes, après tout. Mais peut-être qu'elle aurait pu utiliser un signe plus facile à interpréter. C'était malheureusement la seule chose qu'elle avait trouvé. Elle n'eut pas le temps de répondre, que Syana déboula en furie dans la roulotte.

- Y s'pass'quoi là ? Qu'est-ce t'as fait pour qu'y vrille comm'ça ? 'L'a osé m'pousser c'narvalo d'ses morts ! Y tient pas l'alcool ! 'L'est dans la merde, là, s'y s'calm'pas direct. L'a l'air d'vouloir t'marav, mais violent ! Y m'a poussé, j'vais l'shlass !
- Rien, je sais pas... J'ai entendu ma langue, mais sortir est au dessus de mes forces. Je pensais que lui faire voir un signe spécial le ferait réagir, mais ce n'est pas la réaction que j'attendais...
C'était quoi ?
- Le signe de ce qui a détruit mon monde, peut-être le notre, puisqu'il parle la langue.
- Bah, bravo, pask'il vrille là, et c'est bon pour personne !
- Il a l'air de penser que je suis une des adoratrices de ce dieu, pourtant, aucun n'a pu passer sur Midgard. Malgré leurs défauts, nos dieux ne l'auraient pas permis.
- Ben, parl'lui, moi j'vais l'tuer si j'le dikav 'vant qu'y s'excuse.
- Mais je suis épuisée, je me sens si faible.
- R'saisis-toi vite, alors.

Syana, qui avait été si chaleureuse, était maintenant très froide. La situation était décidément tendue... La gitane s'assit au fond de la roulotte, les bras croisés, le visage fermé. Leylane sentit une certaine panique venir. Elle qui était habituellement maîtresse de ses émotions, elle découvrait celle-ci. Gar'Haz n'aurait pas hésité à se moquer gentiment d'elle, s'il avait été encore en vie. L'inconnu n'était pas de son monde, il avait parlé de "ses mentors", mais il parlait assez bien l'arcaëllien. Avec un léger accent, local, sans doute, mais aussi celui ce Kaïl. Devait-elle lui répondre de la même manière ?

< - Penses-tu vraiment que nos dieux auraient permis aux serviteurs du Chaos de venir ici ? J'ai lutté contre Özan et ses laquais durant des siècles. Ma seule trahison envers Arcaëlle est d'avoir échoué à la sauver. Tout comme tes "mentors"...Cependant, je ne sortirais pas, mon arrivée sur votre monde m'a grandement diminuée. >  Mais l'homme-renard peut tenir sa promesse et entrer, il désirait me parler, tout à l'heure. < J'attendrais que tu te sois calmé, avant de t'inviter à entrer, quelqu'un attend tes excuses. >

Elle avait puisé en elle le reste de ses forces, mais le contact de la pierre de Gar'Haz dans sa main l'avait aidé à tenir. Néanmoins, elle était loin d'être rassurée. Elle ne se sentait pas en état de sortir, ni de se confronter à quelqu'un ayant abusé de la boisson. Elle voulait dormir, et se réveiller quand elle irait mieux. Sans savoir quand. La chibela du clan elle-même ne pouvait l'aider. Mais si elle pouvait rejoindre d'autres arcaëlliens échoués ici, peut-être que cela serait un pas vers sa guérison. Restait à savoir qui étaient ces fameux mentors. Et s'il allait se calmer.

Tous est tellement partis en couilles si vite ! Tous ça pour un signe bizarre à la con qu’a fait un singe et qui semble être le même que le masque. C’est quoi d’ailleurs ce symbole ? Je vois juste un gros œil avec en fond un volcan en éruption. Qu’est-ce que ça veut dire ? Qu’il y a un volcan énervé pas loin ? Aussi perdu que les gitans, je me déplace avec leur chef en regardant Chono partir en vrille. Il a quoi tout à coup ? Qu’est-ce qui peut bien le mettre en rogne celui-là ? En tout cas, il en a après la femme dans la roulotte. Yoshka se tourne vers moi pour explication mais à part un haussement d’épaule, je n’ai pas pu lui dire quoi que se soit. Je suis aussi largué que lui ! Muukhai, qui n’est pas venu au garde à vous comme les autres, m’explique brièvement la situation en me demandant s’il peut regarder l’intérieur du masque. Il me déclare alors que tous ces petits symboles dont le volcan avec un œil sont l’écriture de leurs bienfaiteurs et mentors et que celui-ci précisément était le symbole de leur ennemi. Tous ceci me paraît bien compliqué et je me doute bien qu’il ne m’a pas tous révélé. Cependant, j’ai bien comprit que cette écriture vient d’un endroit, que leurs mentors aussi et que ce symbole-ci représente leur ennemi. Et aussi que l’elfe noir vient je suppose du même endroit que ces fameux mentors et que là, Chono est furax car elle vient de communiquer par ce singe. Bon, c’est louche tous ça. Archi’ et Lena Lee viennent vers moi et me regarde comme pour me demander ce qu’on fait.

- Tu ne trouveras nul autre que la mort traîtres aux mondes de nos mentors! Hurle Chono à l’elfe toujours dans la roulotte avec la belle gitane. Sort et affronte ta fin comme tu as amené celle de ta terre par ta folie! Il n'y a pas de place pour toi sur notre monde!

J’ai rien comprit mais après un moment l’elfe lui répond.

- Penses-tu vraiment que nos dieux auraient permis aux serviteurs du Chaos de venir ici ? J'ai lutté contre Özan et ses laquais durant des siècles. Ma seule trahison envers Arcaëlle est d'avoir échoué à la sauver. Tout comme tes "mentors"...Cependant, je ne sortirais pas, mon arrivée sur votre monde m'a grandement diminuée.

Ok, bon, au moins ils parlent avant de faire parler les poings.

- Mais l'homme-renard peut tenir sa promesse et entrer, il désirait me parler, tout à l'heure.

Ah ! Là c’est du Midgardien et en plus ça m’est destiné !

- J'attendrais que tu te sois calmé, avant de t'inviter à entrer, quelqu'un attend tes excuses.

Et c’est reparti pour leur langue bizarre. J’ai jamais entendu ce langage. Peut-être un dialecte ? Où peut-on parler ainsi ? Pas dans mes voyages-missions avec Magnus. D’ailleurs je lui en ai fait une copie par lettre mais j’ai toujours pas eu de réponse. Il doit être occupé. Boarf ! Je le saurais peut-être au vue des évènements. Bon ! Comme j’ai un certain succès et que je sais parler aux femmes je vais donc répondre favorablement à son invitation. Mais pas sans présent ! Je demande le sac de Lena Lee pour prendre l’un de mes Charmes en collier que j’ai enlevé avant qu’on parte se battre et que je n’ai pas remit. Ah ! Parfait ! Je prends aussi le masque, je replace vite fait mes cheveux avant de me placer devant Muukhai.

-  Je vais entrer. Lui déclarais-je. Vu que tu sembles être encore en possession d’un cerveau je te laisses soin de calmer Chono’. Lena Lee et toi vous avez à apaiser les tentions un peu de partout. Je m’occupe des filles là-dedans.

Après un réajustement d’habillage et un pouce en l’air bandelé de la part d’Archi’, je me tourne une dernière fois vers le guérisseur du groupe.

- Je suis bien là ? Lui demandais-je.

- Arrêtes de faire l’imbécile et tu y vas. Râle Lena Lee en soupirant du nez.

Je leur souris puis va tranquillement dépasser Chono qui se fait vite alpaguer par son frère d’arme qui semble avoir bien du mal à le maîtriser. Arrivé à l’entrée de la roulotte je me déclare avant de rentrer. Je tire le rideau pour plus d’intimité et fait apparaître un petit feu-follet pour voir plus clair là-dedans. Et puis ça en jette de maîtriser le feu, surtout pour un Fera comme moi où c’est normalement impossible. L’elfe noir est toujours dans son lit ou plutôt dans le lit de sa colocataire de fortune. Quant à celle-ci justement elle est assise au font de la roulotte les bras croisés.

- Merci pour l’invitation ! Fais-je en leur souriant. Mais avant tout, j’aimerai honorer ma promesse envers vous mademoiselle.

Je m’avance vers la fille du chef et me mets accroupi pour être un peu plus à sa hauteur.

- On a rencontré quelques difficultés là-bas, il y avait des guerriers mages et même si on a pu délivrer les vôtres on n’a pas pu récupérer les richesses. Se sera une bonne chose pour vous de partir mais je serais que trop vous conseiller de couvrir vos traces. C’est que, on leur a mit la misère bien que franchement nos forces s’en sont vues réduites par ce fait. Heureusement, il semblerait que votre peuple et moi-même aimions les bijoux et donc comme promis je vous offre quelque chose de jolie.

Je sors de ma longue manche jaune un collier en perle de bois avec sa cordelette teinte en rouge et avec son petit pompon. Je lui passe le très long collier autour du cou sous ses yeux surpris.


- C’est un collier traditionnel de mon continent, Amaterasu. Il existe beaucoup de variants avec des protections runiques pour certains. Celui-ci est simple, on peut faire plusieurs tours et même en faire un long bracelet autour de son avant-bras. Je suis désolé que nous les… Gadjis ? Je crois ? Qu’on puisse se montrer aussi grossier.

Je me remets debout.

- Si je suis entré ici pour la première fois c’est à la demande d’un esprit guerrier lié à mon arme. Celui-ci a senti votre pierre que vous tenez-là.

Elles regardent l’Infaillible.

- Oh non ! Pas elle ! Celle-ci est une épée enchantée. Non, je parle de l’arme spirituelle juste-là.

Je pointe le gans.

- Je présente rarement Samonji aux gens, déjà parce que je ne suis pas son porteur. Ma mission est justement de trouver avec qui il sera lié. J’ai pensé que c’était vous mademoiselle l’elfe noir mais hélas non. Il avait juste été happé par votre pierre divine lié aux esprits. Ensuite, Samonji n’est pas un esprit super aimable et même si je lui demande de venir vous rencontrer il est certain qu’il ne viendra pas. Il en fait un peu à sa tête. Mais, il m’a apprit plus ou moins ce qu’était votre pierre. Elle peut attirer de puissants esprits alors faites attention. Ah ! Et après avoir papoté sur la pierre on va parler un peu du masque que j’ai trouvé avec les inscriptions dans la langue étrange que vous parlez vous et Chono. J’ai bien comprit que vous n’êtes pas au mieux de votre forme alors je vais essayer de prendre cela en compte.

Je regarde dans la roulotte et vois juste un pouf pour m’asseoir, ce que je fais.

- Ah ! Vu que vous n’étiez pas là je vais me représenter pour que je puisse enfin savoir vos noms à toutes les deux. Je suis Nikaïdo Von Wasmeier, vous pouvez m’appeler Nikaïdo. Je suis le chef de la guilde Hellébore. Celui qui a chopé la rage là-bas c’est Chono-Uulan, chef de la guilde des Torin Ibechin. Et j’espère l’avoir bien prononcé ! Sinon, les mages de fer.

Mon frère, toi qui fulmine alors de colère. Tes lames de flammes s'agitent et ce n'est que parceque Khattu à ses énormes paluches sur tes épaules noueuses que tu ne t'est pas jeter dans cette roulotte pour en découdre avec cette "elfe noir". Je jette un regard froid à Nikaïdo, qui semble bien peu informer pour ce permettre de juger de nos capacités de jugement. Je suis pourtant un mage de la guérison, j'ai habitude d'un caractère plus doux, mais j'ai déjà assez d'un adeptes des flammes impulsives sans y ajouter l'insolence de Nikaïdo. Je me tourne donc vers la seule personne encore assez apte à prendre des décisions à tête reposé, cette féra nommé Lena Lee. Yoshka visiblement encore fixé sur Chono.

"Lena Lee, je me présente un peu mieux. Muukhai. Je suis navré du spectacle de mon frère. Il n'est pas méchant, mais là, il a horriblement peur, pour nous, pour vous et les innocent de ce camp." Je montre le symbole dans le masque à la féra. "C'est le symbole d'un démon très puissant, un ennemi héréditaire qui ferait passé les esclavagiste pour des gens biens. Communiquer en montrant ce symbole... C'est une méthode de ses adeptes pour se rallier et se reconnaitre normalement. . Chono n'est pas en état de penser clairement, et je suis le seul en qui aura confiance en terme de jugement. Je vais rencontrer cette personne dans cette roulotte... Chono s'excusera de lui même si il sait le danger inexistant."

Je m'incline respectueusement et me dirige vers la cariole. Le silence est affreux, mise à part les grognement de Chono qui tente de se retenir de passer outre Khattu. Les gens nous fixent avec crainte et méfiance, cela me fait mal au coeur, en sachant que nous avons prit auparavant tout les risques pour les sauver.

Arrivé au pas de cette maison mobiles, avec ses couleurs vives et son bois témoins de tant de voyage, plus que beaucoup ne pourrait y prétendre. Je m'annonce, avec une voix calme et apaisante.

"Je suis désolé de vous interrompre. Je m'appel Muukhai. Je suis le frère de Chono. Je viens sans attention hostile." Je passais le chambranle de la "porte" et resta à son embrasure. Ce qui m'étais très inconfortable, ce n'est pas polie dans ma culture, mais la situation exigeait un peu de non orthodoxie.

L'intérieur, malgré le peu de lumière, montre un véritable savoir faire de sens du rangement, tout est optimisé au maximum. Les parois sont peintes, ont y sent un véritable esprit de foyer malgré la petite taille et sa nature originale. Je vois enfin cette personne si mystérieuse. Une elfe noir oui, comme il en existe des millions probablement. Si ce n'est l'étrange aura magique qui émane d'une pierre qu'elle porte. Atlan en saurait plus, la magie des esprit c'est son domaine.

"Je souhaiterais pouvoir vous dire que je suis ravis de vous rencontrer, mais hélas, je me dois la prudence. Malgré la brutalité de mon frère, je peut, je comprend la peur qui lui dévore les entrailles. Vous êtes peut être un adorateur plutôt chanceux ou bien une rescapé d'Arcaëlle qui a mal jugé la porté du symbole qu'elle utilisé.

Dite votre nom, si maitre Boisdefer vous connaissait, j'aurais retenu votre nom dans l'une de ces milliers d'histoire. ET si vous êtes une amie, nous pourrons alors dissiper ce malentendu horrible et les excuses pourront venir. Mais si vous êtes une ennemie... J ne peut vous permettre de continuer votre chemin." J'avais parler en arcaëllien tout du long. Par soif de sincérité, je me tournais vers Nikaïdo, et la jeune femme gitane, qui d'après son aura était fort en colère.

"cette femme prétend venir d'un monde lointain, très lointain. ET nos mentor en sont aussi originaire. L'ordre, les appels célestiens. Même si ils aiment à en faire un secret, ce n'est pas notre cas. Mais elle a utiliser le symbole du mal absolu pour attirer notre attention, et seul les adeptes de ce mal l'utilisait pour se reconnaitre... Je suis donc contraint à penser que cette dame est soit encore bien trop groguie par la fatigue pour avoir penser aux conséquences de son choix de symbole... Soit une ennemie héréditaire de mon peuple, et si tel est le cas, je ne pourrais pas ignorer simplement ce fait. Je souhaite sincèrement, que tout cela ne soit qu'un malentendu affreux. Je préfère m'incliner et demander pardon, que d'avoir un adoratrice du dieu Ozan en face de moi." Je m'expliquais alors en communs aux deux autres compatriotes midgardien.

L'homme-renard entra finalement, après quelques instants. Il illumina la roulotte grâce à sa magie, voilà qui était intéressant, une utilisation utilitaire de la magie. Leylane avait plutôt vu celle-ci être utilisée à des fins offensives ou défensives, sur Arcaëlle. Bien que certains ait pu aussi faire comme l'inconnu, un monde en guerre ne laissait pas beaucoup de place à cette utilisation. Il s'approcha de Syana, discutant avec elle et lui offrant une breloque. Un genre de porte-bonheur, si l'elfe avait bien entendu, elle qui ne prêtait pas attention. Cela ne regardait que Syana et lui, après tout. Bon, ce n'était pas un trésor fait d'or, mais c'était mieux que rien. Et puis, ça venait de plus loin, apparemment.

- Merci, gadjo. Gadji, c'est pour les filles. On est un peuple ouvert, mais y des codes à respecter. Comme de pas toucher les femmes, si on est pas en couple avec. Mais, bref. T'es bien loin d'Amaterasu, non ?

Il y avait sans doute d'autres gitans sur ce continent, mais Syana n'en fit pas mention. Elle avait juste dit plus tôt, quand les guerriers se battaient, que son peuple était présent presque partout, si ce n'était partout. Cela dit, le but de cette entrevue était tout autre. Ils n'étaient pas ici pour parler du peuple de la jeune femme. Il parla à nouveau de la pierre que tenait Leylane. Apparemment, celle-ci était plus qu'un simple caillou. Ne serait-ce que par son allure. Elle semblait avoir été taillée en forme de crâne, et le gant de cet homme-renard, Samonji, avait été attiré par ce qui en émanait. Il semblerait que Gar'Haz ait décidé de donner plus qu'un simple souvenir à sa fille. L'objet ne faisait pas que luire faiblement... Nikaïdo, c'était son nom, était l chef d'une guilde, tout comme celui qui voulait attenter à la vie de l'ancienne semi-divinité. Ce Chono-Uulan, avait l'air d'être un barbare, s'il s'emportait sans avoir de contexte. Ou bien était l'alcool.

- Syana Malchicai, la sœur de Yoshka. Ton Chono, 'l'a mal choisi l'endroit pour faire l'ronflant. La gadji est abimée, en esprit. La chibela a soigné son corps, mais peut pas faire plus que ça. El'sait pas ce qu'y a, mais y a un truc bizarre. Comme un vide, ou que'qu'chose qui manque.

C'est à ce moment qu'arriva un autre personnage. Ce n'était pas Chono, mais un membre de sa guilde. Un certain Muukhai, son frère ? Et il parlait arcaëllien ? Voilà qui était fort étrange... Il expliqua la situation aux deux autres personnes présentes. Syana eut l'air surprise que les "délires" d'une blessée se révèlent plus ou moins vrais. Mais l'elfe fut surprise, les Boisdefer étaient ici ? Leylane répondit aussi en arcaëllien à ce Muukhai, avec son léger accent des elfes de Mar'Baal.

<- Vous pensez vraiment que nos dieux auraient permis à des adorateurs d'Özan de franchir les étoiles ? Non, ils sont restés aux côtés de leur dieu, et des Nëris, pour détruire mon monde... Je cherchais un symbole que n'importe quel arcaëllien rescapé aurait pu reconnaitre... Ce n'était peut-être pas le plus indiqué, mais vu comment a fini notre monde, c'est le seul qui me soit venu à l'esprit.> Elle soupira. <J'ai lutté pendant plusieurs siècles contre le Chaos et ses œuvres, mais cela n'a pas suffi... >

Elle se tourna vers Nikaïdo, la pierre à la main.

- Cette pierre m'a été donnée par mon père avant que je ne traverse les étoiles entre Arcaëlle et votre monde. Je ne sais pas ce qu'elle est, mais le connaissant, il avait une idée en tête. Il ne faisait jamais rien sans arrière-pensée. Il lui a même donné la forme de son symbole, il doit y avoir une explication. C'était le dieu de la mort, et le gardien des âmes des défunts. J'ai longtemps été en froid avec lui...

Certes, en tant que mortels, il était difficile de comprendre les actions d'un dieu, et à priori, encore plus s'agissant de celui qui représentait la mort. Mais avec, ce qu'il faisait n'était ni bon, ni mauvais, tout comme la mort. Il était. Et même s'il avait un jour dit que quand ce monde finirait, il fermerait les portes derrière lui avant d'aller dans le prochain, Leylane doutait qu'Özan et ses Nëris aient laissé quelque chose de son père.

- Si Grégoire et Saphira vous ont contés leurs histoires, sans doute vous auront-ils parlé d'une Leylane... J'ai combattu à leur cotés. Mais ils sont si jeunes, comment peuvent-ils être leurs mentors ? Il y a peu, nos dieux nous envoyaient au-delà des étoiles pour nous sauver, pourtant, vous en parlez comme d'un vieux sage...
- C'est vrai, elle sait rien d'ici, et quand on l'a r'cueillie, 'l'avait qu'son caillou sur elle. On entravait rien à c'qu'el'disait. J'm'souviens qu'el'parlait d'Özan, de guerre, de Gar'Haz, d'Arcaëlle, d'échec, de défaite. Et plein d'aut'trucs, mais on croyait c'était la fièvre, tout ça. Y a qu'l'caillou qu'la chibela voulait pas toucher.

Mais ce qui démangeait Leylane, c'était de faire remarquer à ce Muukhai que si les Boisdefer étaient leurs mentors, eux, il n'étaient pas d'Arcaëlle. Mais ce n'était pas le sujet de la discussion. Elle était surtout trop lasse pour le faire remarquer. Le plus urgent, c'était qu'elle venait d'apprendre que ces gens connaissaient les Boisdefer, et c'était une bonne nouvelle. Cela lui permettrait peut-être de retrouver, à terme, ses enfants.

- Y a-t-il d'autres "célestiens" ? Avez-vous entendu parler de jumeaux aux cheveux comme les miens ? Maiev et Kyren ?

Lena Lee

Lena Lee ne savait quoi répondre et encore moins quoi penser des révélations de Muukhai. Elle apprécie néanmoins qu’il s’adresse à elle pour de plus amples explications mais celles-ci offrent bien plus de questions que de réponses. La grande Fera se demande bien ce qu’est cet ennemi héréditaire dont il parle, ce démon. « Et dire que depuis tous ce temps Nik’ se balade avec un symbole démoniaque ! » Se dit-elle avant de se raviser. En effet, ces symboles dans le masque leur sont toujours inconnus malgré ses recherches avec Nikaïdo. Ils n’avaient pas trouvé de concordance avec ce qui appartient aux symboles du monde obscure. Mais elle se dit après coup qu’on était encore loin de tous savoir sur les démons et que quand bien même, se savoir n’est pas diffusé. Elle le regarde partir au loin sans rien n’y trouver à ajouter. Une chose est sûr, elle ne va pas oublier les dires du guérisseur.


Pourquoi il vient nous déranger ? On ne va pas être cinquante dans sa pauvre petite roulotte ! Qu’est-ce qu’il raconte à la dame ce toubib ? Je pique que dalle ! C’est quoi cette langue ? Je soupir, attendant qu’il finisse son long monologue. Ensuite il s’adresse à nous en reprenant aisément la langue universelle. Là tout de suite, ça devient plus intéressant. Le blondinet prétend que cette elfe noir vient d’un autre monde tout comme ses mentors et qu’en plus l’Ordre est au courant et les nommes… Comment déjà ? « Célestiens » ? J’arque un cil, circonspect. Il révèle aussi que le symbole sur le masque et qu’à reproduit le macaque est celui d’un « mal absolu » ennemie héréditaire de la guilde et ses mentors. Ce mal semble s’appeler « Özan » et il pense qu’elle fait partie d’une sorte de secte qui l’idolâtre. J’aime pas les sectes mais je dois avouer que tous ceci est un peu gros. J’en croise les bras, restant silencieux et attendant une réponse de la part de l’accusée. Et elle ne se fait attendre. Bien sûr, je ne pige rien à ce qu’elle lui répond mais cela semble bien la courroucer. Elle parle aussi de ce « Özan » sans que j’en comprenne plus son contenu. Elle se tourne ensuite vers moi avec sa pierre. Là, elle semble corroborer à tous ce qu’à baragouiner le toubib depuis qu’il est arrivé. J’en suis plus que surprit. J’en reste muet de stupeur même ! Je savais que les choses allaient être intéressantes mais là… Cela fait beaucoup de concepts en peu de temps ! Donc en gros le blondinet à raison, elle vient d’un autre monde où elle a traversé les étoiles entre ce « Arcaëlle » et ici et qu’en plus elle est la fille du Dieu des morts. Genre c’est… Une déesse ? Ou c’était ? Et la pierre c’est la mort en personne qui lui aurait donné ? La mort… Dans leur monde ? Euh… Et là elle parle de types qu’ils connaissent tous le deux. Je crois. Ah, les fameux « mentors » dont il parlait précédemment.

- Y a-t-il d'autres "célestiens" ? Demande l’elfe noir qui n’avait pas eu le temps dire comment elle s’appelait. Avez-vous entendu parler de jumeaux aux cheveux comme les miens ? Maiev et Kyren ?

- Hélas votre apparence était peut-être unique sur Arcäelle, elle l'est beaucoup moins sur notre monde. Non je n'ai pas d'information sur vos enfants, Leylane Shalandis. Fille de Gar'Haz. Je vais vous laisser à présent, je dois transmettre ces informations à mon frère.

Ah ? Maintenant il connaît son nom ? Bon, au moins maintenant je connais aussi le sien. Il repart comme il est venu, avec prudence mais détermination. Bon, ça fait beaucoup à mémoriser et à comprendre mais on va faire ce qu’on peut. J’avais trop bien fait mon entrée, je suis un peu dégoûté du coup. Et tous cela paraît à présent bien futiles comme pensées.

- Pfffioou !! Eh bah ! Je prendrais le temps de digérer tous ça mais c’est un peu beaucoup quand-même. Donc vous venez d’un autre monde ?

Je regarde Leylane avec beaucoup d’intérêts et qui sont loin d’être ceux d’avant. Un intérêt plus intellectuel.

- Je ne m’étais jamais posé la question s’il y avait d’autres mondes que celui de Midgard. Bien qu’à y réfléchir c’est plutôt cohérent. Il existe bien plusieurs plans d’existences interagissants avec le nôtre alors pourquoi pas carrément tout un autre monde bien loin d’ici. Et donc… C’est pour cela que vous êtes toute palote et épuisée, cela fait depuis peu que vous êtes ici n’est-ce pas ? Et donc vous allez vous mettre à la recherche de tes enfants je suppose ? Hum… Cela ne sera pas facile, je ne sais pas comment est votre autre monde mais celui-ci est bien vaste. M’enfin… Vu que l’Ordre sait votre existence je pense que vous pourriez compter sur eux pour vous aider et aussi pour acquérir des connaissances de ce monde dont vous faites à présent partie.

Je réfléchis un peu à voix haute en disant tous cela, jouant avec le petit collier offert par le frère de Syana tout en fixant l’invitée de cette dernière.

- Et vous étiez la fille de votre dieu de la mort qui vous a offert cette « pierre des esprits » si j’ai bien tout comprit. Je comprends mieux pourquoi Samonji s’est éveillé en sa présence. Là, il est calme est je pense qu’il nous écoute.

Je m’arrête d’entortiller la cordelette du médaillon et de la position avachit je mets mon dos bien droit et légèrement penché en avant.

- J’étais membre de l’Ordre avant de devenir chef de guilde, je connais bien la Citadelle et je pourrais vous y emmener si vous le désirez. De toute façon je vais y passer alors cela ne me dérangera pas. Je vais faire un saut à Frankriech pour y déposer les esclavagistes avant d’y faire un tour, eux payent mieux que leurs voisins. Oh ! Mais j’oubliais, je ne sais pas si ce que je dis vous parle ou non. Frankriech est un royaume de la fédération d’Ocland dans le continent de Géotia. Et l’Ordre est une grande organisation œuvrant pour la paix dans le monde mais est aussi une gardienne de nombreux savoir sur tout Midgard. Sa place principale se trouve ici en Géotia sous le nom de la Citadelle qui est comparable à un petit état. Elle compte aussi plusieurs antennes et compose avec de nombreux dirigeants afin de faire valoir ses valeurs et ainsi éviter une guerre qui éradiquerait notre monde. Bon, comme tu t’en doute il y a plusieurs membres importants de l’Ordre et j’en connais personnellement quelques uns comme le co-fondateur. Selon les gens, l’Ordre a plus ou moins bonne réputation et cela est principalement dû à ses représentants. Mais sachez que mon discours bien que correcte jusqu’ici peut être par la suite bien élogieux. Je suis encore en étroite collaboration avec cette organisation car grâce à eux j’ai pu atteindre ma majorité sans crever par les membres d’une secte, j’ai reçut une éducation et j’ai été nourrit et logé. Bref… La mission dont je vous ai parlé avant que l’autre blondinet arrive vient de l’Ordre justement. Je vous bassinerais bien avec tout un blabla dessus et plus encore mais je vais d’abord vous laisser emmagasiner toutes ces informations. N’hésitez pas si vous avez des questions dame Leylane, je serais ravis de vous répondre.

Je voyais mon frère revenir de la roulotte. Je cessais de faire les cents pas devant l'immense Khattu qui soupira de soulagement de voir Muukhai revenir.

"Frère... Elle n'est pas une ennemie. Je t'en prie, laisse aller ta peur e tta colère à présent. Elle a été malavisé et surement bie ntrop confuse pour utiliser un symbole plus approprier pour nous amener vers elle. C'est l'ombre douce." Expliqua Muukhai en posant une main sur mon épaule et en souriant avec bonté.

"La dame de la forêt!" S'exclama Burgediin qui était près de nous. "C'est une putain de légende!"

J'inspirais profondément, et expirais lentement. Tout est en ordre, si il y avait un ennemie plus féroce encore que grand père Boisdefer contre le dieu noir que lui, c'était bien la fille du dieu des morts disparu.

"EH ben, je pense qu'otn à tous besoi nde faire descendre cette pression!" S'exclamais Khattu joyeusement. "T'inquiète pas chef, va faire ce que t'a à faire, et moi je nous prépare un coin bien tranquille avec boisson et ripaille! Vient m'aider Banane Flambé!"

Je hochais la tête et me dirigea à pas posé vers la roulotte. Et interpellait la femme que j'avais pousser, sans agressivité bien sûr, heureusement, Burgediin avait retenu son nom. Lorsqu'elle sortit, le visage reflet de son agacement je tendis la main, paume ouverte.

"Je m'excuse pour t'avoir pousser. C'était irrespectueux et j'ai agis sans réfléchir."

Pendant ce temps, Khattu et ses énormes muscles posaient de grands tronc autours d'un petit feu près de la roulotte. Puis un tonneaux, surement remplis de vin Frank piqué au repaire ennemi, et une caisse de charcuterie et de fruits. Il se posa alors lourdement à côté de Burgediin qui elle même discutaillait avec la dénommé Syanna, du peu que je comprenais, elle expliquait pourquoi ont avaient autant flippé.

Galynn et Muukhai eux revinrent avec le reste de la guilde d'Hellebores et prirent place. Les chopes furent remplient, les saucissons coupé finement par Khattu qui était dans sa cuisine aussi agile qu'un elfe et tous furent rassembler.

Même la dame sombre fini par sortir. Et comme elle avait l'air diminué. Ont la disait effrayante et rayonnant la dangerosité, mais là... De manière étonnante, c'est Galynn, notre guerrières rousses féroce mais digne qui prit la parole, chose rare.

"Veuillez nos excusez pour ce malentendu, dame Shalandis. Mais nous ne pouvons être nonchalant de la menace que votre monde représente à présent. Si vous êtes apssé, rien n'indique que l'ennemie ne le puisse, et ne voyez nulle malveillance à mes paroles, mais vos dieux ont échoeur... Je ne remettrais pas la sécurité de mes proches en eux de ce fait."

"Nous vous indiquerons comment trouver Grégoire avant de vous quitter. Mais le fils ainées de maitre Grégoire est décédé avant d'atteindre les portails. Le mari de Marina est aussi mort aux combat. le vieux Erikar et Awilda, la drekk ayant élevé notre mentor aussi. Pour les autres, nous avons retrouvé très récemment le jeune Dewey, qui a bien grandi et se fait appeler Tyr maintenant. Et nous avons assisté au sauvetage de demoiselle Rebecca Cornwall, enfin, plus ou moins c'est assez complexe." Ajoutais Muukhai.

Pendant que mes frères et soeurs faisait récits des derniers événements lié à des célestiens, je m'étais trouvé entre Lena Lee et Nikaïdo. Je demandais à la féra de me laisser examiner le masque qu'elle tenait. Le féra renard m'observa faire... Je scrutais alors l'objet. Bien que je n'en connaissais pas les fonctions, les glyphes était en quasi totalité druidique et elfique. Ce qui était tout à fait logique. Je passais mes doigts sur la rune d'Ozan, avec un certains dégout visible. Les aspérités... Les autres ruines avaient leurs arrêtes élimé par le temps, mais celle ci, cette abomination, c'était du travail récent, très récent. Cela avait été ajouté.

"C'est placé en suffixe... Ca coupe la commande avant le nom d'origine... Change les cibles, empêche d'être en synergie avec les adjectifs de la ligne suivantes...Un connard à corrompu le golem!" je marmonnais.

L'arcaëllienne se sentit soulagée, d'une certaine manière. Si sur son monde d'origine, elle détonait de par son apparence, ici, elle pourrait presque passer inaperçue. Cela dit, ce Muukhai semblait en savoir assez sur elle pour annoncer son nom complet, ainsi que sa parenté avec Gar'Haz. Les Boisdefer avaient donc du parler d'elle à leurs protégés. Elle se demanda donc ce qui s'était dit à son sujet. Mais elle aurait ce loisir plu stard, elle se retrouva de nouveau seule avec Nikaïdo et Syana. Et décidément, il était bavard ! A vrai dire, c'était compréhensible, il devait avoir tout un tas de questions. Contrairement à Chono et sa guilde, l'homme-renard ne semblait pas être au courant de ceux que Muukhai avait nommé "célestiens". Leylane le laissa parler avant de lui répondre.

- Je viens d'un monde lointain, en effet. Malheureusement, Özan, dont j'ai utilisé le symbole avec le primate, a réussi à réveiller ses champions et... Sa voix sembla se briser. Nos dieux nous ont envoyés ici, pour nous donner une nouvelle chance. Leur échec, notre échec... Ils sont restés pour tenter de lutter, mais je pense que nous ne reverrons jamais Arcaëlle. Mais je ne comprends pas... Je suis arrivée il y a quelques jours, pourtant, si j'en crois ce Muukhai, les Boisdefer ont l'air d'être sur Midgard depuis des années. J'espère que je pourrais retrouver mes enfants, s'ils ont fait le même choix que moi. Certains ont choisi un nouveau départ, sans leurs souvenirs de notre monde. Mais plus le temps passe, plus ce passage est flou, dans mon esprit. Ou bien est-ce la fatigue d'avoir effectué ce voyage...

Elle s'assit sur le bord du lit, levant doucement la pierre qu'elle tenait à la main.

- Concernant l'Ordre, je ne sais pas... J'ai déjà vu ce qu'il se passait quand un groupe avait autant de pouvoir. Puis-je leur faire confiance ? Ou bien m'enfermeraient-ils et garderaient-ils cette pierre pour leur usage ?  Ceci est tout ce qu'il me reste de mon monde, pour le moment. Et je n'ai absolument aucune idée de la raison pour laquelle mon père me l'a donné avant que je quitte Arcaëlle. Mais le connaissant... Il n'a pas agit sur un coup de tête, quoi que... Au vu de la situation, cela reste une possibilité... Raaaah... Qu'avait-il en tête ? Votre... "Samonji", a-t-il dit quelque chose au sujet de la pierre ?
- J'reviens, p't'être.

Syana sortit de la roulotte. Elle avait l'air soucieuse, ou bien était-ce un brin de colère ? Leylane ne pouvait pas savoir qu'elle répondait à l'appel de Chono-Uulan, elle n'y avait pas prêté attention. La gitane allait "accepter" les excuses de ce dernier, tout en restant sur la réserve. Elle avait la rancune tenace, mais s'il avait fait l'effort de s'excuser, elle ferait l'effort de ne pas lui sauter au visage. Et puis, si Yoshka lui disait de ne pas le faire, elle ne le ferait pas. C'était lui le chef, après tout. Mais rien ne l'obligeait à rester aux côté du chef des Mages de Fer et à devenir amie avec lui. Sa bouche exprima un merci pour les excuses, mais ses yeux émeraudes envoyaient toujours des éclairs, métaphoriquement parlant. Elle lui dit qu'il devrait être plus maitre de ses émotions, à l'avenir. Puis elle se dirigea ailleurs, notamment pour prévenir Leylane qu'elle devrait sortir. Les Mages de Fer avaient à lui parler, apparemment. L'elfe paniqua un instant à cette idée, mais la nomade lui fit comprendre qu'elle ne pourrait pas rester cachée éternellement. Tôt ou tard, il lui faudrait affronter l'extérieur. Chose qu'elle avait déjà réussi quand elle avait eu besoin de se laver. L'arcaëllienne prit sur elle, mieux valait que ce soit ici, plutôt qu'ailleurs. Les gitans semblaient l'avoir prise sous leur aile, c'était déjà ça de pris...
Et grands dieux, qu'il y avait du monde, et la musique reprenait timidement. Ou pas. Ou juste un peu.

Ambiance:

Leylane évita de croiser le regard du maximum de personnes. Elle ne se sentait pas capable de le supporter. Elle avait déjà réussi à s'extirper de son quasi-isolement, ce qui était un bon début. Une grande rousse vint à sa rencontre pour lui parler. Et elle n'avait pas tout à fait tort. Les dieux d'Arcaëlle avaient échoué à protéger leur monde, à le sauver. Alors pouvaient-ils avoir laissé passer quelques fidèles d'Özan sur Midgard ? C'était une possibilité à ne pas écarter. L'elfe noire se contenta d'acquiescer, ne sachant trop quoi répondre.
Néanmoins, ce Muukhai parla de l'aider à trouver Grégoire et sa famille. Ou du moins, ce qu'il en restait.

- Depuis combien de temps Boisdefer et sa famille sont-ils ici ? Avez-vous entendu parler d'autres survivants de notre monde ? Avez-vous croisé ou eu vent d'un Kyren, d'une Maiev ?

Après tout, cela ne coutait rien de demander. Mais peut-être que Grégoire serait le plus à même de répondre à ses questions. Mis à part Nikaïdo et ce "Samonji", aucun d'eux ne pourrait répondre aux questions concernant la pierre léguée par Gar'Haz. Mais, qui pouvait savoir ? Peut-être que Boisdefer aurait une piste, autre que l'Ordre. Cette énigme était tout aussi prenante que l'envie de retrouver ses enfants. Leylane prit une brochette que lui apporta Syana sans un mot. Elle grignota timidement, ayant bien trop peu mangé ces derniers jours, elle devait faire attention à ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre.
Au final, une fois passée la surprise, peu de gens faisaient encore attention à elle. C'était donc vrai, son apparence n'était pas si surprenante sur Midgard. Elle pu donc se détendre un peu, personne ne viendrait l'embêter à ce sujet. Néanmoins, elle était sur le qui-vive. Après ce qu'elle venait de vivre, et le fait de se retrouver entourée d'inconnus, il y avait toujours une part d'elle en panique. Comme si elle redoutait de voir surgir Özan et ses horreurs. Heureusement pour elle, elle n'avait pas vu le masque portant le symbole d'Özan, qui semblait être bien plus récent que l'objet en question.

- Non, je ne pense pas qu’ils vous garderaient captive. Vous pourriez tomber sur des imbéciles mais quant à l’un des fondateurs, par expérience, je peux vous assurer que ce n’est pas le cas. Je vous laisserais le temps d’y réfléchir et je comprendrais que vous décliniez mon invitation. Cela dit, ma porte sera toujours ouverte à Dophemar. Ma diplomate et artiste Lena Lee a peinte une fresque murale à notre QG portant notre blason.

Je lui montre le dos de ma tenue où siège au milieu le blason symbolisant une fleur d’Hellébore.


- Et puis même pour autre chose, après tout ça sert à ça les guildes. Comparé à mon pote Chono’ qui pourrait avoir quelques spécificités, pour le moment nous n’en avons pas. C’est tout une entreprise et on s’est lancé plutôt récemment.

Je regarde Syana quitter la roulotte avec une mine soucieuse avant de le reporter sur Leylane et ses fabuleux yeux rouges.

- Lorsqu’il était éveillé il a parlé du fait que votre pierre ne vient pas de notre plan d’existence, qu’il s’agit d’une pierre divine liée aux esprits des morts d’une valeur qu’il a jugé « inestimable ». D’après ce que vous m’avez dit cela fait plutôt sens avec le fait que votre père, une divinité d’un autre monde veillant sur les esprits des morts, vous en a fait cadeau. Ici, l’entité rattachée à la mort se nomme Hel. Elle est plus précisément la déesse élémentaire des ténèbres et de la mort. Je ne sais pas comment marche ou marchait votre monde mais ici les divinités sont tous rattachées à des éléments en symbiose avec Midgard et dont chacun d’eux ont aussi leurs propres plans. Si vous voulez trouver des réponses, faites appel à des mages ou bien d’autres races pouvant faire de la magie. Certains ont une connexion avec ce plan. Toutefois je vous déconseille vivement de faire appel directement à des esprits des ténèbres, ils ne sont pas fiables et sont plutôt dangereux.

Soudain Syana revient en nous disant de sortir, surtout Leylane car Chono a reprit ses esprits. Puis elle me fixa, je suppose que je vais devoir décamper aussi de chez elle. On ne va pas trop abuser de sa gentillesse. Nous marchons alors jusqu’aux autres et comme tous ceci est vraiment très intéressant je reste auprès d’eux tout en les laissant discuter. Nous prenons place et à mon grand étonnement Chono se met entre moi et Lena Lee. Sûrement parce que cette dernière avait laissé un siège entre nous, signifiant qu’elle boude. Chono se met à regarder avec attention le masque et à en faire les premières conclusions en marmonnant. C’est pas mon truc les gens qui marmonnent.

- Donc il est peu probable que le type de l’autre fois soit à l’origine de ce dessin. Cette histoire n’est donc pas terminé.

Je fixe mon ami à la mine sombre puis, lui souriant, je voudrait qu’il arrête de faire la gueule.

- Et donc tes mentors viennent du même monde que Leylane et ils vous ont initié à leur cultures dont leur langue. C’est extraordinaire de pouvoir converser ainsi avec des êtres si différents. Ils sont comment ? Vous vous êtes rencontré dans quelle circonstance ? Par hasard, comme avec elle ?

Je lève ma tête vers Nikaïdo lorsque je l'entend soudain me parler à quelques dizaines de centimètres de moi. Je lance un dernier regard à ce fragment de golem avant de le rendre à Lena Lee en la remerciant.

"C'est un travail tout aussi dangereux et qui nécessitent autant de connaissances de modifier les commandement d'un golem que d'en créé un. Il porte la marque d'un dieu qui a détruit un monde entier, non, ce n'est pas fini Nikaïdo." Je répond morose en pensnat à ce fait.

Les questions suivantes, même si je sens bien quelles partent d'une bonne intention, n'auraient pu être plus mal choisis. Burgediin après une rasade de vin lâche avec humeur.

"Tu vient de niquer l'ambiance petit minet tout blanc, hic!" Lâche t'elle.

Khattu s'empresse de lui prendre la bouteille et lui tapoter le dos avec un sourire gêné pour la calmer.
Je prend un instant pour prendre pour ma part un peu de courage dans une rasade de vin également avant de répondre. Je sentais le regard de la féra sur ma gauche me fixer avec attention.

"Comme tu le voit... Ils sont loin d'être si différent de nous autre, mais de ce que j'ai compris, c'est du fait que l'être qui les a déplacé leurs à offert des corps plus adapté à notre monde. Mais de ce que nos mentor en ont conté. Ils y'avait aussi des elfes, des humains sur leurs mondes. Même des nains même si ils se sont éteint avant la chute de part des guerres fratricide. Le plus fou, c'est qu'il y'ait aussi des hommes loups, des hommes lézards, des êtres dotés d'ailes noirs ou blanches et même de papillon, ceux ci pouvait ce changer en une multitude d'animaux différents." Je répondais avec un ton plus sérieux et posé qu'auparavant.

"Moi j'aurais aimé rencontré un de leurs "lorcq". C'était des être d'apparences humaine, mais doté d'une force colossal et qui aspiraient l'énergie vitale des autres êtres vivants pour survivre. Cela aurait été un grand combat." Avouait Khattu.

Je levais ma bouteille de liquide pourpre à cela avant de reprendre.

"Notre Mentor s'appel Grégoire Boisdefer, lui et sa famille avait fondé une nation qui a été une force d'opposition aux forces du chaos durant des années. Ils ont révolutionné l'art de la guerre et de la gestion politique de leurs continents, remporter des batailles épiques et combattu des êtres à l'essences divines démoniaque... Nos mentor sont arrivé il y'a trente ans. Nous venions pour la plupart des miens, à peine de naitre. mais notre clan nomade ont prit contact avec eux, ont commercé, échanger.

Mais dix ans plus tard, une guilde noir à anéanti notre clan, et si mentor Boisdefer n'étais pas arriver, alerté par les flammes, nous aurions aussi été tuer lors de cette attaque. Avant cela, nous connaissions un peu les Boisdefer, mais nos parents nous expliquaient qu'ils étaient en deuil, qu'ils avaient perdu bien plus que nous ne pouvions le concevoir. C'était, des gens étranges, avec un dialecte étranges, capable de magie puissantes et qui disposaient de connaissances incroyables."

Je repris de l'alcool pour me donner de la force, les visages des adultes du clans... Ils se dissipaient chaque années un peu plus de ma mémoire.

"Ils nous ont recueillit, comme l'un des leurs, entrainé, éduqué. Ils avaient aussi appris ce qu'ils avaient pu de notre culture natale, et ils ont sauvegardé ce qu'ils avaient appris pour nous l'enseigner. Une partie non négligeable de notre propre identité en tant que peuple, nous a été inculqué par des gens qui n'en venaient pas. Ils nous ont même soutenu, lorsque nous avons retrouvé les derniers membres de la guilde noir, et que nous en avons appelé à un de nos rites pour les condamner à morts.

Depuis lors, nous avons notre frère Muu Suns, un nain, qui parcours bibliothèques et lieux anciens en quête du savoir sur notre peuple. Il y'a quelques mois, nous avons retrouvé un lieux où les nôtres avaient établis une sorte de prison pour emprisonner un être maléfique et puissant. Oh, oui nous étions accompagné par la Générale Lagos pour cette exploration, c'est aussi une Arcaëlliennes. Elle était une révolutionnaire du continent de Kail si je ne m'abuse." Je terminais mon récit là. Terminant la boisson à base de raisin fermenté.

Je restais alors silencieux pendant un moment. Essayant d'enfouir les souvenirs peu agréables. Alors que Khattu se levait et s'éclaircissait la gorge.

"Je me souviens, que mon père chantait lors des fêtes de notre clan. Et j'ai toujours adoré cette chanson, même si mon père avait une voix effroyable. La mère de Chono elle jouait des instruments si bien que cela rattrapait le carnage haha!" Racontait le grand féra. "C'était une chanson, qui parlait d'un roi, d'un unificateur. D'un héro très ancien parmi notre peuple, avant que le soleil ne rase les vertes plaines."

chant ancestral:

Puis, il commençait à chanter. C'était un chant qui venait de la gorge. Un hymne profond venu d'un si lointain passé que l'Ordre lui même peinait à en avoir des écrits. Je me levais, et je me joignais alors au chant, marquant la cadence en tapant dans mes mains de forgeron. ET Galynn s'y joignit, et Muukhai joua d'une sorte de luth, et Burgediin leva le pouce en l'air, allongé sur le dos pour nous encourager. Complètement ivre.

Quand elle irait mieux, Leylane irait voir le lieu portant le blason de la fleur. Mais encore fallait-il que l'Ordre puisse l'aider, et la laisse repartir. Car ce dernier semblait tenter de cacher l'existence des "Célestiens" au reste du monde. Elle avait connu assez de tyrans pour se méfier de ceux qui avaient autant de pouvoir. Qui pouvait savoir ce qu'ils feraient en voyant la pierre de Gar'Haz... Pour le reste, elle avait tant à apprendre de ce monde, nul ne pouvait prédire combien de temps il lui faudrait pour assimiler tout ce savoir, elle qui en avait déjà beaucoup de son propre monde. Bah... elle ne pouvait pas risquer pire que la destruction d'Arcaëlle, après tout... Le pire serait d'être enfermée, ou d'apprendre que ses enfants étaient morts. Cela dit, elle pourrait discuter de magie avec Nikaïdo, surtout des différences entre celle d'Arcaëlle, le fluide, et celle d'ici, qui semblait plus... étrange. Mais ce qu'elle retint fut que l'homologue de son père se nommait Hel. Il lui faudrait aller dans l'un de ses temples, au cas où...

L'arcaëllienne se tut quand Chono parla des Boisdefer. Il avait perdu beaucoup, mais avait eu la chance d'avoir Grégoire et les siens pour l'aider. Amusant... Peu importait le monde, Boisdefer restait fidèle à lui-même. Elle fut tentée de corriger à plusieurs reprises le mage de fer sur certains points concernant Arcaëlle et ses races, mais ce n'était ni l'endroit, ni le moment. Quoi que, son ami qui aurait aimé combattre un lorcq ? Par expérience, elle savait qu'il valait mieux mettre de la distance, avoir des lames aiguisées, ou une armure solide. Ou le frapper en premier, et ne pas manquer son coup.
Mais trente ans... Leylane était autrefois bien plus vieille que lui, et maintenant... il devait paraitre si vieux... Maiev et Kyren étaient-ils arrivés ici depuis aussi longtemps ? Étaient-ils seulement arrivés sur Géotia ? Il était fort probable qu'elle revoie des nains avant de revoir ses enfants. Sur son monde, ces forgerons légendaires avaient pour la plupart disparus bien avant sa naissance, et elle avait plus de trois siècles. Les derniers représentants de cette race s'étaient éteints au fil du temps, jusqu'à la guerre de l'Enac.
Cela dit, la générale Lagos était ici ? Dans les derniers moment de leur monde, Leylane avait entendu parler d'elle. Elle avait réussi à chasser l'Alpha de Kaïl, Tarik Jazebeer, du pouvoir. L'elfe se souvint qu'à sa place, elle l'aurait tout simplement tué. Histoire qu'il ne puisse plus commettre le moindre mal. Mais il y avait eu plus important à gérer, par la suite... Peut-être auraient-elles l'occasion de se croiser sur ce monde. Pour le moment, Leylane se laissa porter par le chant des Mages de Fer. Par certains aspects, cela lui faisait penser à certains chants du peuple des plaines d'Arcaëlle, malgré de nombreuses différences. En d'autres circonstances, elle aurait elle aussi partagé une chanson, mais elle n'en avait pas la force. Et les dieux savaient qu'au long de ses siècles de vie, elle en avait appris. Elle avait même le chant adapté, mais la blessure était encore trop récente pour elle. Elle ne pourrait pas supporter l'afflux d'émotions qui viendrait.
Et puis... il y avait bien trop de monde à son goût, elle avait envie d'aller se réfugier dans la roulotte de Syana. D'ailleurs, celle-ci et Yoshka étaient en train de discuter, accompagnés d'autres membres de leur clan. Sans doute parlaient-ils de ce que Chono avait révélé. A leur place, Leylane aussi aurait des difficultés à y croire. Tout le monde étant occupé, elle se retrouvait seule dans son coin, ce qui ne la dérangeait pas. Les gitans semblaient apprécier la musique du peuple de Chono. De ce qu'elle avait compris, en tant que nomades, ils avaient probablement déjà eu contacts avec eux. Et puis, le musique ayant une place importante dans leur culture, ce n'était pas étonnant.

L'elfe ramena ses genoux contre son torse et fixa le feu pensive... Il y avait tant à faire, par où devait-elle commencer ? Aller voir les Boisdefer ? Aller voir l'Ordre ? Retrouver ses enfants ? Étudier et percer les secrets de la pierre de Gar'Haz ?
Boisdefer restait le choix le plus évident, cet imbécile -de façon amicale- semblait toujours retomber sur ses pattes, peu importait la situation. Si quelqu'un avait des informations sur Maiev et Kyren, c'était lui. Et possiblement des théories sur la pierre. Ou quelque chose qui aiderait Leylane à aller mieux.

J’écoute attentivement le récit de mon ami qu’on ne croirait pas en temps normal. Ses descriptions de ses mentors paraissent très idéalisées mais plutôt crédibles vu ce que j’ai pu apprendre aujourd’hui. L’ivrogne d’elfe avait raison, j’ai tué l’ambiance avec ma question. Voir ses proches se faire anéantir par une guilde noir a dû être un sacré traumatisme. J’imagine qu’i lest donc très prudent afin que cela ne se reproduise pas de nouveau. Je me demande s’ils se sont vengés ou bien ce Grégoire Boisdefer a pu réduire au silence cette guilde. Lena Lee s’excuse pour ma question qu’elle juge déplacée mais Chono semble bien s’en moquer que je lui pose la question. Après tout, ce n’est peut-être pas la seule fois qu’il a dû raconter son histoire.

Khattu sauve alors la situation en mettant un peu d’ambiance dans cette soirée. Il raconte un petit évènement sympathique puis à l’évocation de la dite chanson il s’est décidé de nous la chanter. Je ne pensais pas qu’un gros tas de muscle comme lui puisse pousser la chansonnette mais à mon grand étonnement il chante plutôt juste. Chono se lève pour chanter avec son « frère » suivit de la guerrière et de Muukaï. Je crois qu’elle se nomme Gaelynn, quelque chose comme ça. Trop sage et discrète pour que cela me revienne en tête. Quant à Burgediin qu’on retient très aisément, elle ne peut même plus se lever pour les accompagner. Elle se contente de saluer leurs efforts, une bouteille pas très loin. Le chant est plutôt agréable, je me contente de les écouter en souriant sans prêter aux regards insistants de l’elfette. Lena Lee semble beaucoup aimé et est très curieuse de cette langue qu’elle n’a jamais entendu. Elle tape des mains en rythme suivit de quelques gitans qui apprécient ce style musical. Cela plaît tellement que des instruments suivent ainsi que des danses. Lena Lee est la seule à joyeusement se mêler aux autres. Je n’ai jamais vu Archi’ danser, je crois que ce genre de danse lui est inconnu. Je pense qu’à part des danses de grands salons il ne sait pas juste « bouger ses hanches et ses bras » pour faire un truc sympa.

- Tu n’es pas obligé de rester avec moi si tu as envie de danser. Me déclare-t-il. Et puis je ne suis pas le seul, Dame Shalandis non plus ne danse pas.

- C’est vrai mais ce soir je n’ai pas envie d’être au centre de l’attention. J’aime aussi observer les autres.

- Herm… Pourquoi demoiselle Burgediin te fixe-t-elle ainsi ? Me murmure-t-il.

- Aaah… Alors ça mon cher Archibald ça s’appelle une proposition. Mais comme ce n’est pas mon genre de situation je laisse sans suite.

- Une proposition ?

Il réfléchit avant de trouver lui-même la réponse. Il ne pose alors plus aucune question sur le sujet. Je lui raconte ce que j’ai apprit car je sais que malgré son côté ignorant il n’est pas non plus écervelé. Et ce qui est bien avec lui c’est qu’il me croit toujours lorsque je lui affirme quelque chose. Bien sûr il sait faire la part des choses mais il ne part pas du principe que je le dupe ou lui ment. Je fais donc très attention à ne pas le taquiner comme je peux faire avec Lena Lee pour garder intacte une telle loyauté. Je regarde ses mains bandelées dont il s’est servit pour manger avec une serviette pour ne pas salir les bandages sans se plaindre de la douleur. Il ne se plaint jamais alors que c’est lui qui risque le plus à ne pas pouvoir être guérit aussi facilement.

La soirée passe et avec elle un doux souvenir de ce moment avec les gitans et la guilde de Chono. L’on avait dormi « à la belle étoile » comme on dit, bercé par les ronflements et les grillons qui couvrent à peine les bruits de la nuit. Lena Lee et Archi’ s’étaient mis contre moi et je dois avouer que des trois c’est moi le plus gênant pour passer la nuit. Je bouge un peu et parlotte un peu dans mon sommeil sans que cela ai du sens. Les rayons du Soleil nous réveil peu à peu et nous prenions un peu de bouffes pour notre voyage jusqu’à la ville la plus proche pour aller à Dophemar par portail par la suite. L’on se prépare à partir sur les chevaux qu’on a « gagné » de notre mission pour repartir. Avant de partir pour de bon, je salue et remercie le chef de la tribu puis sa sœur avant tous les autres. Je termine par Leylane tout comme Chono afin qu’elle nous donne sa réponse. Allait-elle choisir d’aller avec lui pour retrouver ce Grégoire Boisdefer ou bien partir avec nous pour la Citadelle ?

Leylane partit se coucher avant tous les autres. Elle ne sut pas jusqu'à quelle heure tout ce monde resta éveillé à chanter, boire, danser, manger, mais elle ne saurait dire si elle s'était endormie a avant la fin des festivités. Son sommeil était toujours aussi agité, alternant les réveils en panique après un cauchemar, ou toute autre raison, à vrai dire. Tant de choses se bousculaient dans son esprit, pour ne rien arranger. Elle rêva d'Arcaëlle, des gens qu'elle avait perdu, de ses enfants, ses amis... Mais aussi d'Özan et ses laquais, de la période des dieux-empereurs comme Morloc,...
Syana avait un peu veillé sur elle, sans doute en l'entendant parler dans son sommeil. Leylane avait une dette immense envers son clan, mais ne savait pas quand elle pourrait leur rendre la pareille. Au petit matin, L'elfe se réveilla à cause d'un rayon de soleil sur son visage, mais aussi à cause de l'agitation ambiante. Les deux guildes semblaient en plein préparatifs de départ. Il semblait qu'elle doive faire un choix. Aller avec Chono, pour rejoindre Grégoire et d'autres arcaëlliens ? Avec Nikaïdo, et rencontrer l'Ordre qui pouvait aussi l'aider ? Ou rester avec le clan de Syana, et faire son propre chemin ? C'était un choix bien difficile... Quelle était donc sa priorité ? Les nomades ? Elle leur devait beaucoup, mais ils n'avaient pas l'air d'être en mesure de l'aider avec son arrivée sur Midgard et la pierre de Gar'Haz. Elle trouverait un moyen de leur rendre la pareille plus tard. Syana la prit à part pour lui parler.

- La chibela a consulté les esprits d'nos anciens cett'nuit. 'Z'ont dit qu'j'devais t'accompagner, si tu décides d'partir.
- Comment ça ? Vos anciens ?
- Les esprits des morts, ceux d'not'clan. Mais c'pas la question. 'Z'ont dit qu'peu importe ton choix, j'serais à tes côtés. Et on prend leurs conseils au sérieux. Donc, J't'accompagne à la Citadelle, ou avec l'aut'là, qui connait tes amis.

Voilà qui était intéressant... Ils pouvaient donc consulter les esprits de leurs défunts ? Sur Arcaëlle, cela était difficile, tant Gar'Haz tenait à ce que personne ne dérange les âmes de son royaume. Mais ici... Si un jour Leylane arrivait de retrouver son "fluide", elle voulait savoir comment faire. Mais Syana avait raison. Il y avait plus urgent pour le moment.

- Je... Je ne sais pas quoi choisir. Chono m'aiderait à retrouver des survivants de mon monde, et j'en ai besoin. Mais Nikaïdo aussi, peut m'aider. Enfin, l'Ordre. Cette pierre ne m'a pas été légué par hasard par mon père, il faut que je sache ce qu'elle est. Tu me conseillerais quoi ?
- Haha, j'sais pas. J'resterais 'vec mon clan, si possib'. Mais j'suis pas à ta place, j'sais pas comment t'aider à choisir. S'tu veux, on t'mène au portail l'plus proche, et 'près on voit pour aller à la Citadelle ou chez c'Grégoire. Mais pas sûre qu'on nous laiss'prendre un portail.

Leylane resta pensive quelques instants. Mieux valait-il retrouver des visages familiers ou savoir à quoi pouvait servir la pierre ? Et accessoirement, comprendre si ce vide qu'elle ressentait était la perte de sa nature divine. Ou tout autre chose... Oui, si quelqu'un savait quelque chose, c'était le fondateur de l'Ordre. Après tout, une instance répandue partout savait sûrement des choses que personne d'autre ne savait. Surtout la localisation d'autres Arcaëlliens, à commencer par Maiev et Kyren.

- Je crois que... partir voir l'Ordre est la meilleure piste. Ils sauront sans doute m'aiguiller sur beaucoup de choses, je l'espère.
- Si c'est c'que tu veux, j'vais prév'nir la chibela et mon frère qu'on va à la Citadelle. Et j'vais leur dire au r'voir. On suivra l'Nikaïdo 'vec ma roulotte.

Leylane acquiesça, consciente que Syana faisait un énorme sacrifice pour l'aider, en quittant son clan. Mais, apparemment, les esprits de ses ancêtres le demandaient. L'elfe salua silencieusement Chono, certaine qu'elle le reverrait bien assez tôt, sans doute en présence de Grégoire. Yoshka, cependant, lui jeta un regard réprobateur, et lui dit de prendre soin de Syana, même si pour le moment, c'était plutôt l'inverse. Et ce fut bien assez vite que la roulotte de la jeune gitane se mit en mouvement, à la suite de la guilde Hellébore, en direction de la Citadelle. Ou d'un endroit qui permettait d'y aller, Leylane avait peut-être mal compris, c'était assez flou dans son esprit. Elle aurait tout loisir de continuer à discuter avec Syana sur la route, et peut-être même avec les membres de la guilde les guidant, elle qui avait encore beaucoup à apprendre. Pour la première fois depuis quelques jours, depuis son arrivée sur Midgard, l'ancienne semi-divinité se sentit un peu plus sereine...